Communication des autorités au public

Pour le vaccin anti-HPV, normalement, il était prévu de vacciner les petites filles un peu avant la puberté ou au moment de la puberté. Mes collègues du comité technique de la vaccination ont proposé que dorénavant, la vaccination ait lieu vers 11 ans et non vers 14 avec l’argument : « comme ça, on évitera la puberté ». En effet, tout le monde sait que la puberté est un âge d’effervescence dans tous les sens du mot, y compris du système immunitaire. Par conséquence, ce ne serait pas le moment de la chahuter et de risquer de déclencher une inflammation du système nerveux. Je n’ai pas réussi à lui faire comprendre que si on dit à la population « on va vacciner avant la puberté car vous savez que la puberté est une période à risques » alors les gens diront « Cela prouve que vous pensez que si l’on vaccine pendant la puberté, le système immunitaire et plus fragile et qu’il y a donc plus de risques » Donc au fond, en faisant cette mesure, qui dans l’esprit du comité était de pure prévention, cela conforte l’idée que vacciner pendant la puberté puisse être une initiative malheureuse. Cela pourrait déclencher une sclérose en plaque qui, comme nous le savons, survient chez les sujets jeunes la plupart du temps.

D’après Anne-Marie MOULIN, 2019

Les recommandations actuelles préconisent une vaccination des jeunes filles à 14 ans (Avis du HSCP, 2012), alors que l’ANSM indique l’utilisation du Gardasil® à partir de 9 ans.

Le manque de cohérence entre ces différentes autorités peut induire des réticences de la part du public.

Plaidoyer_Avancement_Age_Vaccination_AntiHPV_2012.pdf
HSCP_Révision_Age_Vaccination_2012.pdf