« Je n’ai eu qu’un cas de manifestation post-vaccinale indésirable en 34 ans »

Quand les parents viennent avec leur enfant pour le faire vacciner, ils demandent toujours quels sont les éventuels effets secondaires. Quand vous piquez un enfant, il commence par pleurer, il n'apprécie pas du tout, c'est absolument normal. Il peut souvent y avoir une réaction locale le lendemain ou le surlendemain : ça peut être rouge, ou chaud ou dur. On avertit les gens à l'avance. Vous pouvez avoir des enfants qui développent de la fièvre pendant 2 à 3 jours après un vaccin, ça arrive assez fréquemment.

Pour parler franchement, je n’ai qu’un cas de manifestation post-vaccinale indésirable en 34 ans. C'était un vaccin contre la coqueluche, j'ai eu un enfant qui a hurlé pendant une heure et demi après le vaccin. Cela s'appelle le "syndrome du cri long". C'est très rare, mais ça existe.

Mais je peux très bien concevoir que ceux qui ont déclenché une poussée de sclérose en plaque après un vaccin contre l'hépatite B puissent le mettre en cause.

Jean-Paul BRUSTEL

Le Syndrome du cri persistant est défini par la survenue de pleurs continuels, monotones et inconsolables chez le nourrisson ou l’enfant pendant plus d’une heure. Ce syndrome a été observé dans 3,5% des cas de vaccination anti DTC (diphtérie, tétanos, coqueluche) à germes entiers et dans 0,02% des cas de vaccination anti DTC acellulaires.


Une MAPI (Manifestation Post-Vaccinale) représente tout événement médical indésirable consécutif à une vaccination et qui ne présente pas nécessairement de lien causal avec l’utilisation du vaccin. Les événements indésirables notifiés peuvent résulter directement du vaccin ou du processus de vaccination ou être des événements concomitants qui ne sont pas dus à la vaccination mais lui sont simplement temporellement associés.

OMS_Reactions_Vaccination_2014.pdf
OMS_Manifestations_PostVaccinales_2015_FR.pdf

L’inflammation est un processus de défense de l’organisme contre des agressions extérieures qui permet donc d’assurer le maintien de l’intégrité du « soi ». C’est une réponse innée précoce de l’organisme pouvant être déclenchée par diverses causes: physique (choc, entorse,…), microbiennes (infections par des bactéries, des virus, des champignons ou des parasites) ou immunitaires (allergies). Dans le cas d’une infection microbienne, les cellules repèrent les pathogènes grâce à des récepteurs spécifiques (PRR) reconnaissant des signaux spécifiques aux pathogènes (PAMP). Cette reconnaissance déclenche la destruction des pathogènes par les cellules immunitaires, le recrutement au point d’infection d’autres cellules immunitaires. Le recrutement de ces cellules est permis par un afflux sanguin accru au point d’infection, ce qui provoque une rougeur et un gonflement. Les cellules immunitaires activées par la reconnaissance des pathogènes entraine également une cascade de signaux particuliers qui activent d’autres défense immunitaire, comme la fièvre. Des cellules particulières, appelées cellules présentatrices d’antigènes, sont présentes au site d’infection, prélèvent les antigènes au site d’infection puis migrent vers les organes lymphoïdes secondaires où activent les cellules de l’immunité adaptative spécifiques de l’antigène. Des cellules de l’immunité adaptative sont responsables de la mémoire du système immunitaire.

L'inflammation : définitions, causes, traitements