Une mesure d’exposition, qu’elle soit réalisée avec un champmètre ou avec un analyseur de spectre, est toujours entachée d’incertitudes, comme toute mesure physique.
Mais que représente réellement une mesure, et que nous dit-elle sur l’exposition à laquelle nous sommes soumis ?
La présentation ci-dessous tente d’apporter des éléments de réponse à ces questions.
Lorsqu’on effectue une mesure, deux sources distinctes d’incertitude doivent être prises en compte pour bien interpréter la valeur obtenue :
1. Les variations temporelles de l’exposition
Pour un lieu donné, l’exposition générée par les antennes-relais varie au cours du temps.
Par exemple, une mesure effectuée le matin sera généralement plus faible qu’une mesure faite dans l’après-midi.
De même, une mesure réalisée la semaine du 15 août, période où de nombreux habitants sont partis en vacances, sera souvent inférieure à une mesure effectuée en octobre ou en novembre, lorsque la ville est plus peuplée et que le trafic est plus intense.
Ces variations peuvent atteindre, sur une année, jusqu’à 40 % à 50 %, selon les situations.
Ainsi, une mesure ponctuelle a peu de chances de refléter l’exposition maximale pour un lieu donné.
2. Les erreurs liées à l’appareil de mesure
Comme tout instrument scientifique, les appareils utilisés présentent leurs propres marges d’erreur. EXEM, par exemple, identifie jusqu’à huit causes d’erreur potentielles pour ses équipements.
En conséquence, pour une mesure donnée, l’exposition réelle se situe en réalité dans un intervalle de valeurs.
Plus le niveau d’exigence est élevé (c’est-à-dire plus on veut être sûr que l’exposition réelle est bien incluse dans cet intervalle), plus cet intervalle sera large.
En conclusion, une mesure d’exposition doit toujours être interprétée dans son contexte :
en tenant compte de la période à laquelle elle a été réalisée (variations temporelles),
et en intégrant les incertitudes propres aux appareils de mesure.
Sans ces précautions, la valeur affichée risque d’être mal comprise et de donner une image trompeuse de l’exposition réelle.