Groupe scolaire

Le groupe scolaire

Janvier 1954, le Conseil municipal approuve le projet définitif de construction du groupe scolaire. 

En septembre 1954, le permis de construire est arrivé en mairie, le modèle d’affiche d’adjudication est à la préfecture pour approbation. Il est temps que nos enfants soient accueillis en des locaux convenables, dans un cadre favorable à leur évolution. Les baraquements se disloquent chaque mois davantage et sont sévèrement minés par les larves et les intempéries. Le début des travaux commence en octobre 1955. Le groupe scolaire est inauguré le 8 octobre 1958 par le Préfet. 

Le Conseil municipal du 30 mars 1954 entend les explications de son président sur les difficultés rencontrées  au sujet de l'achat de terrains du futur groupe scolaire. Il vote un crédit de 113.791 frs pour régler la facture de monsieur DUMAY correspondant aux travaux effectués. cette dépense étant imputée ultérieurement aux dommages de guerre (Immeubles et écoles). 

Octobre 1958 : Le préfet des Ardennes inaugure le nouveau groupe scolaire de Mouzon. 

La scolarité obligatoire est prolongée de 14 à 16 ans à compter du 1er octobre 1959. (la scolarité obligatoire à 14 ans avait été instaurée le 9 août 1936). 

(Attendons vos photos de la construction et des premiers aménagements, attendons aussi vos articles concernant la 1ère entrée scolaire dans ses bâtiments tout neufs, ainsi que la liste nominative des enseignants)

 

« Je rapporte ce que je sais sur les terrains qui ont été spoliés à la construction de ce vaste ensemble d’une nécessité évidente qui a changé la physionomie des lieux.

Avant l'implantation de cet ensemble scolaire, ce fut une mosaïque de petits jardins amoureusement exploités par les sans-terres, résidant au plus près (gendarmerie et limitrophe, mais pas seulement, c’était le plus souvent au gré d'une vacance que l’on s’en appropriait par des tractations particulières). On s’y rendait soit par l’ abattoir ou par la gendarmerie près du charcutier Gonord. Des sentiers herbeux délimitaient les parcelles plus ou moins grandes et permettaient de circuler sans piétiner les terres cultivées.  Parfois des haies d’épineux les clôturaient. Un espace plein de couleurs et de senteurs selon les saisons d’où paressaient des jardiniers en mal de solitude qui usaient leurs yeux à observer le nouveau venu, fusse-t-il jeune ou étranger à cet ensemble. L’un s’enhardissait en lui jetant : « Qué qu’ tu chercho, m’ fi’ ? ». La réponse claquait aussi lapidaire : « Rin, M’sieur, s’passo ! ». Cela suffisait pour calmer son inquiétude, et les témoins retournaient à leur rêverie tout en faisant mine de gratouiller la terre avec l’outil du moment. Lieu magique et plein de mystères pour une jeunesse en quête de jeux. Les idées ne manquèrent pas pour en inventer selon les circonstances et les acquis par imitation des anciens. Une seule règle, le respect du bien d’autrui. » RL 

« Il serait bon de rappeler aux plus jeunes Mouzonnais ce que furent nos écoles avant la réalisation de ce groupe scolaire.

Avant la seconde guerre mondiale existaient l’école des garçons sise place St Louis, dont les bâtiments ont été détruits lors des bombardements aériens ou échanges d’artillerie entre les belligérants en mai 1940. Le même sort a été réservé à l’école de filles accoudée à une aile de l'’hospice, place du monument (ancien emplacement).

Pendant la guerre, on pourvoit provisoirement à loger les rares écoliers rentrés  d’évacuation au 1er étage de la mairie et au bâtiment, épargné des bombardements, annexe de l’école de garçons, place st Louis . En 1943, on réalisa deux groupes de baraques en bois en vis à vis formant ainsi six salles de classes. Le primaire garçons et le cours complémentaire mixte ont trouvé leur place dans cet espace entre la salle des fêtes et le canal, ancien emplacement des pompiers brûlé en 1940. Des baraques furent aussi élevées pour loger les filles  dans la cour de l’ancien école de garçons, place St Louis.

Les mieux loties furent les filles des cours privés qui occupaient une belle résidence, avec parc attenant, près du calvaire en face du château Sommer et que les Mouzonnais nommèrent communément « les Capucins », rien à voir avec les lapins. En été, pendant les vacances scolaires, l’institution recevait des jeunes estivantes du département du Nord, c'est là que de jeunes lapins interviennent ou du moins tentent de le faire...

En 1945, la Libération de la ville accueille dans la liesse le retour des prisonniers d’Allemagne , des déportés et des travailleurs forcés.  La vie reprenait son cours et l’espérance renaissant, les familles prospéraient générant un accroissement de la population qui, quelques années plus tard posait un épineux problème tant sur le logement que sur la possibilité des écoles à recevoir tout ce  monde nouveau. Dans l’attente de la réalisation du groupe scolaire il fallut encore ériger un baraquement sur la place de la mairie contre l’église. Autrement dit, une génération d’élèves n’a connu que le provisoire ».  RL 

Souvenirs de philippe T. :

Concernant l'école primaire alors que  nous étions dans le groupe scolaire.

Il y avait des séances de cinéma dans la salle des fêtes, et nous y allions en rang toutes classes confondues (école des garçons et école des filles) avec nos sièges. En effet, la salle était vide et les écoliers que nos étions traversaient Mouzon avec nos chaises d'école sur la tête!

La longue chenille enfantine avec ses 4 antennes par personne devaient de loin paraître bizarre; peut-être que les extraterrestres de loin nous ont pris pour des leurs !

Et d'ajouter :

Que de souvenirs avec mes amis Roland Géhin, Bernard Daval, Jacky Camus, Gérard Péarron, Jean-Bernard Gerber et tous les autres que je n'ai pas oublié et dont le nom me revient de temps en temps.

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