Conseil municipal

Conseil municipal et autres sources....

Nouvelles glanées dans le quotidien mouzonnais à commenter selon vos souvenirs.

(petits rappels des mesures de 1949 pour appréhender la suite)

Ration d'électricité au 3 janvier 1949 :

1 personne : 28 kwh par mois; 2 personnes : 42 kwh; 3 personnes : 56 kwh et 14 kwh par personne en plus.

1er février 1949 : Plus de carte de pain, la vente sera entièrement libre à compter de juin... Les pneus sont désormais en vente libre à compter d'octobre, ainsi que le sucre à 105 fr le kilo.

Février 1949 : Les cultivateurs de la région sont informés que la station des HARAS qui se trouvait à Mouzon sera transférée à Autrecourt.

Etrangers résidant à Mouzon : 140 Polonais, 62 Italiens, 52 Allemands, 12 Belges, 5 Portugais, 5 Yougoslaves, 4 Espagnols, 3 Russes, 3 Tchèques, 1 Bulgare, 1 Luxembourgeois, 1 Suisse. Soit un total de 152 hommes, 51 femmes et 86 enfants.

Jeudi 17 mars 1949 : Monsieur Tavernier camille a prété serment en vue d'accomplir les fonctions de garde de pêche et garde de chasse pour le compte de la socièté de pêche "les Intrépides".

Mercredi 15 juin 1949 vers 23h30, Le café "Bleu" de monsieur Viviani est la proie des flammes, le feu a pris dans un garage lui appartenant et situé à quelques mètres de son café -baraque. Tout a été détruit, les pompiers n'ont pu sauver qu'une partie de son mobilier et se concentré à garantir les baraques voisines.

Ce café trônait en haut et à gauche de la rue Pivennelle. La salle était spacieuse et bien agencée. Ce bar était surtout fréquenté par les nombreux jardiniers amateurs des environs. Dans cette rue existait alors un autre café appellé communément le café "Bari"du nom de son propriétaire qui avait aménagé sa baraque d'habitation en y greffant un assemblage de bois et de tôles à usage de café. Le dimanche un accordéoniste se produisait au plus grand plaisir des amoureux de la danse. Il fallait toute une préséance de bon aloi pour s'y adonner dans ce lieu particulièrement réduit. Plus bas, près du pont biais, dans un édifice en dur encore existant, c'était le café "Fristch" avec sa particularité de posséder un jeu de quille, ce qui drainait pas mal d'amateurs le dimanche, et de jeunes qui amassaient quelques menues monnaies pour le fruit de leur travail de recampeurs de quilles et de renvoyeurs de boule en bois à l'aide d'une goulette en pente aux joueurs. RL.

Octobre 1949 : Reconstruction de l'harmonie. Pour donner un peu d'animation à l'antique cité, le CM aidé par les membres de l'ancienne socièté de musique a entrepris de la reconstruire. Déjà depuis plusieurs semaines les échos des instructeurs devant servir à la reconstitution d'une clique, se font entendre. Des cours gratuits de solfège sont offerts. inscription : chez Fernand Watelet ou Piétot. En février 1951, le projet d'une séance théâtrale était abandonné à la suite de dissensions qui se sont produites au sein de la musique...

Heureuse initiative qui a pour résultat la récompense attribuée, au concours de musique à Verdun, à Mr André Vincent, bijoutier, qui obtient le 1er prix de la catégorie A avec félicitations du jury, pour trombone à coulisse. RL

31 janvier 1950 : Le conseil décide, pour limiter la consommation exagérée de l'eau d'obliger tous les propriétaires d'immeubles à faire poser des compteurs d'eau avant le 1er janvier 1951. A partir de cette date aucune distribution d'eau ne sera faite aux bâtiments qui ne posséderaient pas de compteur.

Réduit de 400 à 300 frs pour 1949, la taxe sur les concessions d'eau les ménages n'ayant pas été normalement alimentés en eau. Puis le 02 avril 1950, le conseil fixe une zone de protection des sources de Grandfontaine et Louvagne.

Il faut savoir qu'au début des années cinquante, beaucoup de foyers ne disposaient pas encore l'eau courante. L'eau était à chercher à la pompe dressée dans une rue pour l'ensemble du quartier. L'hiver, celle-ci était revêtue d'une belle parure de paille afin de permettre l'écoulement pendant la période de gel. A la maison, l'évacuation des eaux usées se réalisait à l'aide d'une pierre sise sous la beuquette assujettie d'un tuyau de plomb qui vidait le contenu à même le trottoir par l'intermédiaire d'un granit évidé. Chaque ménagère poussait son eau à l'aide d'une boule sur toute la partie de son caniveau. La boule se réalisait lors d'une coupe de bois dans les nombreux forêts des alentours. Il suffisait de tailler un manche et d'y assujettir sur son axe à l'un de ses bouts un ensemble de branches de bouleau coupées de même longueur et ficellées solidement avec du fil de fer en deux cercles rapprochés sur le manche. Ce balai de fortune ne coûtait rien que la peine. RL.

02 mars 1950 : Monsieur François ROSE, chirurgien-dentiste, fait part de l'ouverture de son cabinet les lundi, mercredi et vendredi. Précédemment, Madame Fédrich, chirurgien-dentiste de carignan assurait une ouverture le vendredi.

mars 1950 : Bonne nouvelle pour les pêcheurs, la taxe de bateau est supprimée.

Avril 1950 : à l'attention des automobilistes, les phares jaunes obligatoires remplacent les blancs à cause de la pénurie.

Cela mérite un commentaire: il suffisait d'aller en Belgique pour se faire aveugler par les phares blancs que les belges possédaient alors que les nôtres n'étaient que de pâles falots tout juste bons à repérer le fossé à la dernière seconde...ha, pénurie quant tu nous tiens !

Avril 1950 : Des nouvelles plaques d'immatriculation sont mises en vigueur, le 8 pour les Ardennes.

08 avril 1950 : Le CM donne pouvoir au maire, Monsieur SOUPEZ, pour traiter avec monsieur Goffette, pour l'enlèvement des ordures ménagères dans les cités Sommer et au quartier St Laurent du Jura.

Sage décision, du moins pour l'avenir, car au début des années cinquante, rares furent les ordures que le foyer générait. Je m'explique : Il n'existait pas d'emballage, les ménagères allaient faire leurs commissions (courses) avec un cabas et engrangeaient les produits dans l'état. Seule la viande était enveloppée dans du papier gras qui servait ensuite à allumer le feu. Le poisson de mer du vendredi, seul jour de distibution, moins noble, avait comme emballage le papier journal qui lui aussi servait ensuite à l'allumage de la cuisinière à bois et charbon. Bien des ménages cultivaient un jardinet et entretenaient un verger pour les fruits et l'herbe aux lapins. Un élevage était nécessaire pour avoir de la viande le dimanche ( poulets, lapins, poules pour les oeufs, parfois un cochon). Les hommes s'adonnaient à la pêche et ramenaient un rondeau de gardons, de brèmes, de perches, de brochets selon les saisons. C'était toujours ça de gagner ! Les cendres souvent de bois allaient rejoindre les entrailles des bêtes abattues sur le tas de fumier destiné à amender les jardins... Le chien de la maison avait le droit à une faveur, il s'octroyait les viscères, les boyaux garnis et encore fumants, ainsi que les yeux du lapin....Les peaux des lapins étaient ensuite vendues pour une modeste piècette à monsieur Pinto lors des ses passages annoncés par le traditionnel "Peau de lapin, peau...". Il accumulait ainsi quantité de peaux sur son vélo que l'on devinait par la base des roues encore libres. Le fumier récupéré lors des nettoyages des bêtes d'élevage s'enrichissait des déchets ménagés, c'était un solide composte pour engraisser les potagers. On ignorait l'engrais, mais on savait pratiquer la rotation des cultures et utiliser l'engrais vert que nos anciens nous avaient légués. (à suivre)

09 août 1950 : Salaire minimum garanti. En prenant pour base une durée hebdomadaire, le travail par semaine varie entre 15.600 fr (zone 0) et 12.800 fr pour la zone 18, la plus défavorisée.

Pour se faire une opinion plus réaliste du pouvoir d'achat de l'époque, il faut connaître le prix de certaines denrées incontournables : La baguette de pain de 300 gr = 20 fr, le pain de fantaisie de 700 gr = 38 fr, le litre de lait = 31 fr.

08 octobre 1950 : Election de miss Mouzon. A la salle des fêtes, un bal de nuit au cours duquel l'animateur de Radio-Inter, Jean Remy, présentera l'élection de miss Mouzon 50, qui participera à la finale de miss ardennes 50. Un radio-crochet régional doté de nombreux prix, une pléiade d'artistes, l'excellent ensemble ROGER au complet et les meilleurs chanteux amateurs de la ville et de la région. Prix d'entrée : 80 fr.

17 décembre 1950 : Monsieur Gaëtan Fouquet, chargé de mission aux Indes, commentera un film en couleurs, "l'Inde enchantée".

23 décembre 1950 : Séances théâtrales organisées au profit des vieux travailleurs. Au programme : "La fille du Juda", drame en un acte., "La star du cancan -la-vertu", comédie en 3 actes.

Décembre 1950 : Bal des pompiers à l'occasion de la ste Barbe.

13 et 14 janvier 1951 : Les crues de la Meuse. Le bain forcé de trois ouvriers de chez Sommer revenant de leur travail en barque, entrainés par le courant, ils furent projetés au-dessus du déversoir. L'un d'eux savait nager alla donner l'alarme à l'usine, les deux autres accrochés aux branches d'un saule ont été retirés de l'eau par monsieur JACOB.

6 mai 1951 : Gala dansant des parfums, avec le concours de l'excellent ensemble de l'harmonie de Sedan. Programme : Election de la Reine des parfums (grand prix), jeux radiophoniques et clowns.

12 mai 1951 : Bal du foot. Le lendemain, l'équipe de Mouzon affronte au foot les vétérans (plus de 50 ans).

Décembre 1951 : Les retraits de carte de pêche pour 1952 sont à retirer auprès de monsieur LOUIS Marcel, coiffeur et madame veuve BARTHELEMY, café de la gare.

1951 : Démographie : 45 naissances, 11 mariages, 25 décès.

Statistiques : 19 Allemands, 10 Belges, 49 Italiens, 2 Marocains, 91 Polonais, 4 Yougoslaves, 6 Portugais, 1 Luxembourgeois, 1 Russe, 4 espagnols. Réfugiés : 1 Yougoslave, 1 Hongrois, 2 Ukrainiens.

3 janvier 1952 : Violente bourrasque sur l'usine Sommer (toit emporté) et un marronnier d'arraché.

22 janvier 1952 : Suppression des trains omnibus.

03 mars 1952 : Feu de forêt dans les bois de Mouzon, 8 ha en proie des flammes.

17 mars 1952 : Construction. Les travaux de l'îlot U, arrêtés depuis l'hiver reprennent. On procède actuellement à la couverture de l'immeuble dont le gros oeuvre est terminé et on va attaquer ces jours-ci la maçonnerie des deux autres.

Sans doute à la cité des cadres près de la route nationale. (à confirmer avec photos si possible).

1er avril 1952 : PTT. depuis cette date et tous les jours ouvrables, l'arrivée du courrier à lieu le matin à 07h15.

Un seul départ a lieu à 18h30 par auto. Dernière levée à 18h00.

02 avril 1952 : Réparation du paratonnerre de l'église.

Nomination de Henri Braconnier comme sous-lieutenant, Chef de corps des Sapeurs Pompiers et du Centre de Secours pour une durée de huit ans. (Installation d'une ligne téléphonique à son domicile).

Le téléphone au domicile privé était encore balbutiant, il nécessitait une longue attente pour les solliciteurs et une somme relativement élevée pour son installation. Dans le cas précis, la municipalité offrait ce service au chef de corps des SP, pour des raisons pratiques et de rapidité des interventions, l'usage privé était sous contrôle et payant.

09 avril 1952 : vers 20h00, le centre de secours de la ville était sollicité pour un feu de forêt entre Mouzon et Moulin ( Flavier), 3 ha de bois enflammé. C'est monsieur Toussaint de la ferme à Sécheval qui a donné l'alerte.

09 avril 1952 : Démission de monsieur Bourgery, huissier-greffier. Monsieur Gilles DENIS, huissier à Carignan a été nommé administrateur de l'Etude de Mouzon.

Pâques 1952 : La société de musique "La Mouzonnaise" donne un concert public en la place de la mairie à 15 h 00. Puis un bal à 21 h 00 à son profit.

18 avril 1952 : Un tracteur Percheron système Lanz est exposé en démonstration toute la journée au garage Erniquin.

Hôtel de la gare : Deux superbes génisses se détachant d'un troupeau firent une petite visite dans la salle de restauration et disciplinées regagnèrent leurs congénères.

24 juin 1952 : Le conseil municipal proteste contre la suppression des trains voyageurs (omnibus) dans les Ardennes.

28 décembre 1952 : Le gendarme FOUCART, faisant fonction de Chef de brigade depuis plusieurs mois, vient d'être nommé Maréchal des logis-chef et occupe officiellement ce poste.

1er février 1953 : Aux Pays-Bas, des digues cèdent à un raz-de-marée ; des centaines de villes et villages sont inondés. Les sociétés hollandaise et suisse de la Croix-Rouge font appel à la Garde aérienne suisse de sauvetage. ( SOURCE )

Le 10 mars 1953 : La mairie de Mouzon opère une aide à la Hollande sinistrée et publie les résultats dans son journal des délibérations :

Les brillants résultats obtenus en faveur des sinistrés de la Mer du Nord sont les suivants :

Usines Sommer et ouvriers : 192.032 frs;

Ligue d'Action Catholique : 24.000 frs;

Mairie : 20.980 frs;

Ecole de garçons : 17.645 frs;

Ecole de filles : 10.310 frs;

Il y a lieu d'ajouter : 55 colis de vêtements et 5 tonnes de Tôles envoyées par l'usine "La galva".

Le 3e régiment du génie de Mézières a envoyé des éléments militaires et des matériels de chantier pour aider les Hollandais sinistrés à se reloger et à assurer le renforcement des digues. Il serait heureux que GB, témoin mouzonnais, affecté au 3e RG et présent en Hollande relate son vécu. RL

Photos du net.

19 février 1953 : Le Cross-country de la jeunesse ouvrière s'est déroulé dans les environs du stade Bayard à Mézières. Le cadet Clachet de Mouzon s'est classé 7 °/58, à la dernière épreuve du challenge départemental.

23 février 1953 : L'Assemblée générale de la coopérative de reconstruction des Ardennes n°14 (Cantons de Mouzon et de Raucourt) a exposé un large résumé de la situation par les difficultés rencontrées en 1952 par suite des restrictions de crédits et des perspectives pour l'année 1953.

Les logements économiques et sociaux, leurs caractéristiques de surface :

F2 (2 pièces principales, surfaces habitables de 34 à 45 m2; F3 : 3 pièces, de 44 à 57 m2; F4 : 4 pièces, de 53 à 68 m2; F5 : 5 pièces, de 63 à 82 m2. (décret du 16 mars 1953).

Les Ardennes deviennent département pilote de la reconstruction.

26 mars 1953 : renouvellement du bail à monsieur NICOLAS, percepteur. La perception est transférée à la Grand rue.

Attribution d'un logement au n°8 du Quartier St Laurent du Jura à l'agent technique des Eaux et Forêts VIOT.

20 avril 1953 : Le film "Communes de France" sera projeté à la salle des fêtes le mercredi 27 avril à 20 h 30 sous les auspices de la Section locale du parti socialiste. Entrée gratuite. Chacun sait que le PS détient en France un grand nombre de municipalités et que les élus se révèlent des administrateurs communaux de 1er plan.

21 avril 1953 Arrêté préfectoral : Les négociants en charbon sont tenus d'afficher dans les chantiers, lieux de vente et en cas de vente à la criée sur les véhicules d'une manière lisible et apparente, les tarifs limites de vente. A remettre à tout acheteur, quelle que soit la quantité livrée, une facture ou un bordereau de livraison mentionnant explicitement, le poids, la qualité, le bassin, le pays d'origine et le prix des combustibles livrés. La livraison peut se faire en vrac si elle supérieure à 200 kg à un même client.

Les livraisons en général se faisaient par sacs de 25 ou 50 kg, portés à dos d'homme par le livreur qui se chargeait de les déposer dans le lieu choisi du client. Il récupérait les sacs après les avoir vidés en vrac sur un tas. Les sacs vides témoignaient du nombre livré et le négociant récupérait la somme dûe sur le champ avec ou sans facture selon son humeur. Les familles modestes n'en prenaient que deux ou trois sacs à la fois. Cet arrêté vient à bon escient régler, une fois pour toute, les différents entre partenaires. En principe le négociant ne prenait jamais de commandes, c'est lors de ses fréquents passages avec son véhicule qu'il livrait à la criée. Quand le camion fut vide, le négociant allait le recompléter en son chantier situé dans la pointe de l'ilôt formée par le canal et le canal d'amenée de l'usine Ollivet. Une balance à bascule, réglée selon le poids, était alimentée à coup de pelles et se déchargeait automatiquement dans un sac arrimé. RL

Monsieur Lesage, marchand de charbon, se servait d'une cloche pour avertir les clients de son passage. Une cloche, à peine plus grosse que celle du garde-champêtre, installée à la partie supérieure de la cabine du camion, il suffisait de l'agiter avant de s’installer dans la cabine, avertissant le prochain client de son passage. Il avait expérimenté ce procédé sur son ancien plateau, tracté par un cheval noir, aux deux fonctions : il servait aussi à tirer le corbillard, mais sans la cloche, car celles de l’abbatiale l’auraient ridiculisé. RL


03 mai 1953 Elections municipales :

Monsieur SOUPEZ réélu maire,

Monsieur DAUPHIN, réélu 1er adjoint,

Monsieur CLOUET, élu 2 ème adjoint (opposition), directeur du Cours complémentaire.

10 juin 1953 : Au cinéma Bourg, projection gratuite organisée par le Service des Relations Nationales de la 2e Région Militaire de Lille le 10 juin à 20h30. films documentaires sur l'Armée moderne et l'Indochine.

29 juin 1953 : Le bureau de perception est transféré rue de la Porte de France.

09 juillet 1953 : Le prix du litre d'essence s'élève à 67,10 frs au lieu de 63,10. (pour mémoire : salaire moyen 102 frs de l'heure)

14 juillet 1953 : Les courses nautiques et la chasse aux canards sur le canal connurent un franc succès. De nombreux prix de 500 à 2000 frs pour le 100 m nage libre des 15 à 18 ans; de 1000 à 2500 frs pour le 200 m nage libre des plus de 18 ans.

Feu d'artifice sur l'île du canal.

23 juillet 1953 : Les nouvelles pièces de 100 frs, les pièces blanches de 10 frs vont disparaître à la fin du mois.

Dimanche 9 août 1953 : Concours de pêche - Les inscriptions se font chez : Monsieur LOUIS coiffeur, monsieur THOMAS hôtel de la gare et monsieur CHAINEUX café-tabac. Prix : 150 fr.

Septembre 1953 : Monsieur René Meurice vend des pantoufles du docteur Bérard.

18 octobre 1953 : Suite à la grève générale du mois d'août, le salaire minimum garanti est fixé à 133 frs de l'heure, salaire mensuel pour 173 h à 23.009 frs. (semaine de 40 heures).

04 janvier 1954 : le prix d'une motobécane, motoconfort est de 128.500 frs pour une 125 cm3 et de 179.000 frs pour une 175 cm3.

A Sedan se crée le C.I.L. (Centre Interprofessionnel du Logement) organisme de centralisation des subventions qui se montent à 1% des salaires et doivent permettre la construction des logements ouvriers. La grosse difficulté à résoudre reste celle de trouver des terrains à bâtir pour l'accession à la petite propriété.

Cité Nègre dans les années cinquante

Oeufs au détail : 23 frs l'unité;

Viande de boeuf 1ère catégorie : filet, 860 frs le kilo, 3e catégorie : pot au feu avec os : 310 frs le kg.

lit de fer complet pour deux personnes avec matelas et sommier : 18.500 frs.

14 janvier 1954 : En rason des travaux de réfection de la salle des fêtes, le café de la Promenade organisera fréquemment des bals publics.

11 février 1954 : Aide aux malheureux. Le C.E a voté : " La rigueur de l'hiver actuel a apporté des souffrances supplémentaires. Appel à la générosité des habitants la semaine du 15 au 20 février sera consacrée à cette oeuvre et tous ceux qui le pourront sont priés de déposer leurs dons aux adresses ci-après : Mairie, Mr Dauphin, économe de l'Hospice; Mr Clouet, directeur d'école; Mme Bardoz, Mr Fortier André au faubourg; Mr Soupez, maire; le Curé - doyen; Mr Bernard Eugène; Mr Démassieux; Mr Emond. Ces dons consistent en bons ou matières d'alimentation, vêtements pour les vieux et les enfants, versements en argent et même couvertures en bon état."

21 février 1954 : Source de Louvagne qui alimente en eau le faubourg et le bas de la ville, cette station de pompage n'est plus fermée la nuit.

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Motor- Station, rue de la gare à Mouzon, grand choix de motos, cyclomoteurs Peugeot, Motobloc. Réparation toutes marques.

02 mars 1954 : Tunisie et Indochine , problèmes dont l'urgence doit obliger le gouvernement à sortir de son immobilisme.

11 mars 1954 : Maisons Ardennaises, société créée le 16 novembre 1953 a pour but de réaliser soit l'acquisition, la construction, la vente ou la location d'habitations à loyer modéré, ainsi que de leurs dépendances ou annexes, soit l'aménagement, l'amélioration ou l'agrandissement d'habitations existantes ou de leurs dépendances ou annexes. De réaliser, le cas échéant, la création et l'exploitation de bains-douches, la création, la vente et la location des jardins-ouvriers. Elle peut également dans le cadre de la législation, faire des prêts en vue de la construction ou l'achat d'immeubles d'habitations, soit l'acquisition de champs ou de jardins et, à cet effet, contracter des emprunts et négocier toutes garanties qu'elle aurait elle même reçues de ses emprunteurs. Ces opérations sont limitées aux immeubles situés dans le département des Ardennes.

24 mars 1954 : A l'occasion de la mi-carême l'harmonie "La Mouzonnaise" organise à partie de 17 heures, une sortie travestie dans les principaux quartiers de la ville.

09 avril 1954 : Cours de secourisme au profil des personnels des deux usines pour suivre des cours en la salle de la mairie de 17 à 19 h, tous les vendredis. Les volontaires sont acceptés.

18 avril 1954 : Grand bal en soirée au café de la Promenade.

06 mai 1954 : Les spécialistes de la maison MILLE de Paris pratiquent à la réfection des paratonnerres qui garnissent les deux flèches de l'abbatiale. Pour mémoire : les cloches sont à une hauteur de 65 m.

05 septembre 1954 : 1er meeting aérien qui consacrait l'inauguration officielle de son terrain de DOUZY.

Beau temps sur le terrain de l'Aéroclub Roger Sommer avec des baptêmes de l'air le samedi. Le dimanche, les aviateurs militaires français, américains et canadiens furent fidèles au rendez-vous et par deux fois le mur du son a été franchi. On notait la présence du général VALIN *, Inspecteur général de l'Armée de l'Air, de l'US Air Force de Verdun et de L'aviation canadienne de Metz. Le général VALIN atterrissait à Douzy avec un Marcel Dassault venant de Strasbourg. Il gagnait aussitôt en voiture Mouzon, escorté par les motards de la gendarmerie, où avait lieu chez monsieur Roger Sommer , un déjeuner intime de 20 convives. A 14h30, Roger Sommer devant le monument restauré rappelle ses premiers vols de 1908 et la première école de pilotage.

* Valin : François Sommer lui fut subordonné en tant qu'observateur dans le groupe " Lorraine" et ils réaliseront en commun un livre rappelant l'épopée " Les sans-culottes de l'air " de ce fameux groupe formé en Angleterre pour des missions de bombardement en France. François Sommer avait déjà accompli de nombreuses missions de bombardement de nuit en 1940 avant de rallier ce nouveau poste. Maurice Morisseau sera l'un de ses sous-officiers-mécaniciens, il effectuera entre autres des missions en vol en tant que mitrailleur.

22 septembre 1954 : Au cours de la semaine mariale a été consacrée, sous l'égide du Révérend Père Martin, la restauration de la magnifique chaire du XVIII° siècle, gravement endommagée durant la guerre, restauration faite par les soins de la maison Sommer.

26 septembre 1954 : Inauguration de la salle des fêtes, à cette occasion une grande matinée s'est produite : les vedettes des cabarets et de la radio : le ténor rené Desse (imitant Luis Mariano), Raymond Gex virtuose accordéoniste, Léonard Trouillet, violoniste, le professeur André Devès illusionniste, Andrelys fantaisiste imitateur, les Sonys hilarants duettistes.

Grand bal de nuit avec l'orchestre avec Georges Suffren.

11 octobre 1954 : Le Conseil municipal approuve la vente du matériel d'école à la commune de Létanne.

24 octobre 1954 : pour marquer leur sympathie au valeureux coureur à pied Gilbert dit "Toto" qui vient encore de terminer la difficile course Sedan-Charleville, les habitués du café du Centre avaient organisé une collecte dont le coquet montant a été remis au vétéran bien connu des sportifs. Celui-ci a associé les vieillards à son succès et a fait don au comité d'entraide aux Vieux de Mouzon la somme de 2.000 frs.

Monsieur Gilbert dit TOTO, toujours actif et serviable. Ici lors d'un bal masqué (photo: Moch). Il est titulaire de la médaille de la jeunesse et des sports en 1960.

06 novembre 1954 : Démission d'Henri Braconnier au corps des Sapeurs-Pompiers. Recherche de candidat.

14 novembre 1954 : Cette année la section motocycliste de Mouzon a fait preuve d'activité, de 2 adhérents l'an dernier, elle passe à 14. Sa participation à de nombreuses sorties organisées par l'UMA prouve de sa vitalité.

Exemples :

Au moto-cross d'Hirson avec la participation à la coupe moto-ball où les motards mouzonnais se sont classés : Ligneau (5e), Lamontagne (11°), Legrand (21°), Marquet (26°).

Au cross-track de Sedan, la section fut repédentée en course moto par Beauvais et marquet classés en 125 cm3, 2° et 4°.

12 décembre 1954 : Ste Barbe au café de la Promenade tenu par madame et monsieur Storz. Le Brigadier Fourcart et monsieur Humbert, secrétaire de mairie sont invités.

16 décembre 1954 : Les communes de Mouzon et d'Autrecourt se refusent d'assurer la distribution de lait aux enfants de 6 à 11 ans, la facilité offerte aux parents de donner, dans de bonnes conditions, la quantité de lait suffisante à leurs enfants, rejetent la circulaire préfectorale. Mouzon néanmoins accepte le principe d'une distribution à partir de la rentrée de 1955 et jusqu'à concurrence de la somme mise à la disposition de la ville.

Recensement de 1954 : Mouzon comprend 2057 habitants dont 224 étrangers.

1er janvier 1955 : affectation du logement n°6 du quartier de st Laurent à monsieur Humbert Michel, secrétaire de mairie.

28 janvier 1955 : Inauguration du nouveau cinéma "Vox" à Carignan, son directeur est monsieur Bourg, cousin de Bourg à Mouzon qui collabora à la réalisation d' une salle de cinéma dans une ancienne grange au bord du canal.

02 février 1955 : La caisse d'épargne est transférée de la maison Lesage à la mairie. ouverture le samedi après-midi.

25 février 1955 : Ouverture du cabinet dentaire rue Porte de France de Jacques Mausauret, successeur de monsieur Rose.

Monsieur Emond René informe son aimable clientèle que son atelier de cordonnerie est installé grand'rue, près de la poste.

1er avril 1955 : La "Mouzonnaise" donne un concert place de l'hôtel de ville, dirigée par monsieur André Vincent (horloger).

Juin 1955 : Pour renforcer les troupes en Algérie, rapatriement accéléré du corps expéditionnaire d' Indochine et rappel de 5 demi-contingents nouveaux. Au Maroc, la situation demeure préoccupante.

15 juin 1955 : Suppression des passages à niveau. Les barrières et le gardiennage du PN 162 (Létanne) situé au Km 122.756 à l'intersection de la ligne Lérouville à Pont-Maugis et du chemin d'exploitation. Nouveau signal à croix de st André.

L'équipe de foot de Mouzon passe en 2e division.

Fêtes des mères : monsieur Soupez, maire, remet à madame Tibério la médaille de bronze de la famille française, en présence de monsieur Geoffroy, directeur général chez Sommer et Président cantonale des associations familiales.

A l'issue de la cérémonie vespérale de la 1ère Communion, "la Mouzonnaise" donne un concert public sous la conduite de monsieur André Vincent.

19 juin 1955 : Elections sénatoriales, Madame Cardot et monsieur Cuif ont été élus Conseillers de la République.

09 février 1956 :

(Ilôt B) 7 maisons particulières sont réunies en un seul immeuble sur la Place de l'église.

Ces maisons particulières ont été détruites en mai 1940 lors d'un échange de tirs d'artillerie entre les belligérents. Les ruines occasionnées, baptisées "La cour à gérardin", ont été un magnifique terrain de jeux des bambins du quartier qui en avaient fait aussi leur quartier général pour attaquer les "Ceux du haut de la ville et les ceux du faubourg et des cités ". RL

Décembre 1956 : Monsieur Patou, épicier-détaillant, membre de la SPAR des Ardennes.

" Monsieur Patou , avant la guerre, tenait une épicerie dans l'une des maisons sises devant le parvis de l'Abbatiale qui ont été détruites par les bombardements de mai 1940. Un baraquement dressé sur la place la mairie et accolé à l'Abbatiale lui tint de lieu provisoire pour exercer son commerce. La partie gauche était réservée à monsieur Marcel Louis, coiffeur. Le local rendu disponible a servi d'école maternelle jusqu'à la réalisation du groupe scolaire érigé près du colombier."

Poursuite de la construction des cités des cadres. Les fondations voient le jour en 1956

31 mai 1957 : Monsieur René Gérard, directeur commercial aux Ets sommer, vient de recevoir la médaille d'honneur du foot par le district des Ardennes.

18 août 1957 : Course cycliste, du Vélo Club Sedanais, grand prix de la Slavia, passe à Mouzon à 16h30.

25 décembre 1958 : Salle des fêtes, soirée exceptionnelle avec l'orchestre "éclair" Pierre BONARINI.

08 janvier 1959 : La V° République est née

Général de Gaule président de la République,

Michel Debré 1er ministre.

08 mars 1959 : Elections municipales, sont élus, liste "Union mouzonnaise" : Bardoz Madeleine, Braconnier Henri, Demassieux louis, Jaisson Jean, Louis georges, Soupez Paul Maire sortant, Cochard Georges, Deramond Max, Fortier Roland, Legris Robert, Lhuillier Daniel, Maillot Marguerite, Michel Gaston. Liste " entente républicaine" : Nivoix Eugène.

Le 24 mars, le colonel SOUPEZ réélu au premier tour s'est récusé. Monsieur LEGRIS est élu Maire.

26 avril 1959 : Marie-Hélène CARDOT et René TINANT représentants les Ardennes au 1er Sénat de la V° République.

15 juillet 1959 : 1ère sortie des francs surchargés "Lourds" en nouveaux francs. La nouvelle monnaie entrera en vigueur au plus tard le 1er janvier 1960.

22 avril 1960 : Le 1 er groupe d'HLM (42 logements) est mis en chantier par l'entreprise Girgenti de Floing, architecte Rouyer, dans le lotissement de la Fourberie. C'est un ensemble mesurant 105 m de long de 4 étages.

Deux autres groupes suivront comprenant 60 logements qui seront réservés aux ouvriers des deux usines.

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à suivre.......