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Sous-lieutenant STOLTZ Jean-Claude du 13e RDP

D'après une note du 13e RDP parue sur le net.

"Le 22 avril 1959, le lieutenant-colonel POTTIER, chef de corps, par téléphone, convie Son Altesse Impériale la Princesse ALIX NAPOLEON à devenir marraine des « Dragons de l'Impératrice » et l’invite à assister à la Saint-Georges le lendemain.

Elle accepte immédiatement de grand cœur et le 23 avril, en présence du général GILLES, commandant les troupes aéroportées en Algérie, du général GRACIEUX, commandant la 10ème division parachutiste (à laquelle le 13 appartenait) et le général FAURE, commandant la 27ème Division d’infanterie Alpine (à laquelle il était détaché), renouant avec la cérémonie de 1857 sur le Champ de Mars devant l’Impératrice Eugénie, le 13ème régiment de dragons parachutistes est présenté à sa Marraine sur la DZ de Freha lors d’une cérémonie où, les Fellagha ayant piégé la zone, elle connaitra un baptême du sang où le sous-lieutenant STOLZ est tué sur le coup et plusieurs dragons blessés."

Extrait de L'Ardennais du 13 juin 2015

"Dimanche 14 Juin 2015, 09h47

MOUZON.

Au fil de nos rues.

La rue Jean-Claude Stoltz.

C'est en son honneur que la rue qui longe le groupe scolaire porte son nom. C'est la rue Jean-Claude Stoltz, Jean-Claude Stoltz ?

Jean-Claude Stoltz est né à Villers-devant-Dun, en Meuse proche, en 1935, le 30 septembre précisément, là où son père Marcel était instituteur avant d'être nommé à Moulins-Saint-Hubert. Jean-Claude a fait ses études au cours complémentaire de Mouzon et faute de ramassage scolaire, il logeait alors chez Mme et M. Patou, épiciers. Il est entré ensuite à l'école normale de Charleville. C'était en 1952. Il en sortira maître d'école en 1956. Il est alors nommé à Mouzon à l'école des garçons. Il enseigne aux élèves de CE1. C'est là qu'il rencontre Guy Lecuivre, professeur d'histoire-géo qui rentre d'Algérie. Les jeunes gens deviendront vite amis, et c'est M. Lecuivre, 83 ans aujourd'hui, à la mémoire excellente, qui explique preuves à l'appui, documents, archives, lettres et photos en mains : « Dans le staff mouzonnais, on avait tous un surnom, lui, c'était « Le petit ». Il enseignait dans des baraquements provisoires construits sur la place de l'Hôtel de ville et logeait dans ces mêmes baraquements, dans ce que l'on appelait le foyer psychopédagogique. Nous menions alors une vie de joyeux drilles, de jeunes gens gais qui croquaient la vie ». Mais les moments de bonheur et d'insouciance pour « Le petit » ne seront que fugaces car en janvier 1958, il est appelé au service militaire pour entrer à Saumur à l'école d'application de l'armée blindée et cavalerie dans les EOR. Un élève officier de réserve (EOR) est un futur officier (initialement du grade d'aspirant) dans l'Armée française. Il en sort donc aspirant, part pour Pau à l'école des troupes aéroportées « il a effectué là douze sauts avant d'être affecté avec le 13ème régiment de dragons parachutistes au début de 1959 à Freha en Algérie ». Le 13ème régiment de dragons parachutistes est une unité d'élite. C'est le régiment des dragons de l'Impératrice Eugénie, sa marraine depuis le second empire. Freha, est une commune de la wilaya de Tizi Ouzou, en Kabylie, située à 31 km à l'est de Tizi Ouzou, à 7 km à l'ouest d'Azazga. Freha n'a plus d'école. Jean-Claude Stoltz, passionné par son métier d'enseignant, tout en étant militaire, en recrée une, qui accueille une cinquantaine d'élèves de la région, des élèves attentifs, heureux d'apprendre. Le 22 avril 1959, le Lieutenant-Colonel Pottier, Chef de corps du 13ème RDP, demande par téléphone à Son Altesse Impériale la Princesse ALIX NAPOLEON d'assister, avec le Prince Napoléon, à la prise d'armes de la Saint-Georges, patron des cavaliers, le lendemain et d'accepter de devenir marraine des « DRAGONS DE L'IMPERATRICE ». Le 23 avril au matin, dans la jeep de tête, le sous-lieutenant Jean-Claude Stoltz, 24 ans, peu avant l'arrivée des autorités, emprunte le parcours du défilé des officiels. La jeep saute sur un obus piégé destiné à l'attentat du Prince et de la Princesse. Il y aura quatre blessés, et un mort… Jean-Claude Stoltz. Il est le premier instituteur des Ardennes a trouvé la mort sur la terre africaine. Ses obsèques auront lieu en présence du Prince et de la Princesse Napoléon. Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume, il sera ensuite inhumé au cimetière de Douzy. Son père Marcel, poursuivra son œuvre à Freha en organisant une collecte de fonds et de matériel pour que vive l'école qui portera alors le nom d'école Jean-Claude Stoltz. C'est en 1960 que sera inaugurée à Mouzon la rue qui porte son nom. Jean-Claude Stoltz, comme la devise du 13ème RDP, est allé « au-delà du possible ».

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