Compte rendu 'Le son naturel versus le son électronique'

mardi 27 janvier 2015

Nos invités présents :

• Gérard Courrèges, médecin, arthérapeute, chercheur sur la dynamique et les métamorphoses du vivant

• Thierry Ragueneau, comédien, spécialisé dans le doublage de grands films d'animation

• Alexandre Beznosiuk, professeur ESAV techniques du son

• Marc Rigo, ingénieur du son Médiameeting

• Marc Menou, Maître de Conférences Université Toulouse 1

Absents excusés :

• Chantal Delmont, Responsable documentaire à l'Ina

• Jean-Louis Dufour, Directeur de l'ESAV

• Cyril Château, ingénieur du son studio ProducSon

Le débat était animé par André Bourricaud, Président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse

Mardi soir 27 janvier, salle comble pour la conférence du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse, "LE SON NATUREL versus LE SON ELECTRONIQUE", l'ambiance dans l'auditorium du Centre Culturel Bellegarde était détendue et studieuse pour évoquer l'importance de la découverte du son 'naturel' et les extraordinaires progrès techniques des techniques de traitement du son avec l'avènement du numérique.

André Bourricaud a présenté comme d'habitude le club aux nouveaux, expliqué sa genèse et ses objectifs. Il a rappelé qu'il est facile, si on en a envie d'apporter ses ses propres idées ou participer à la réflexion des programmes futurs ou de devenir membre du club il suffit de remplir l'imprimé et d'y joindre un chèque de 20 € pour cotisation et d'envoyer le tout au président ou à son trésorier.

Il introduit ensuite la conférence en présentant, par quelques exemples personnels son vécu par rapport au son naturel lors de concerts exceptionnels de grands interprètes. Il explique ensuite comment l'idée de cette conférence a germé entre le docteur Courrèges et lui.

Il présente ensuite les conférenciers.

Le docteur Courrèges, retardé sur le périphérique, il donne la parole au professeur Alexandre Beznosiuk de l'ESAV .

Il conforte l'approche évoquée précédemment puis expose les techniques aujourd'hui de prise de son avec l'appui de Marc Rigo. On parle ensuite de compression du son et des écueils et limites de ces techniques visant à réduire les dimensions des fichiers mais au détriment de la qualité et de la fatigue de l'auditeur.

Nous proposons ensuite un peu de détente en visualisant le document Ina préparé par Chantal Delmont qui malheureusement n'a pas pu être présente aujourd'hui pour des raisons professionnelles. C'est un vrai bonheur de découvrir ces séquences d'un temps déjà disparu comme les sons parisiens, les premiers enregistrements des années 1860, suivi d'une séquence sur le son compressé, puis les sons venus de l'espace, ensuite de découvrir la conservation de notre patrimoine sonore à Brie-sur-Marne, puis les invités de Bernard Pivot nous avouent leurs sons préférés.

Puis nous entrons en liaison avec Thierry Ragueneau qui nous attendait à la fin de ses enregistrements dans un studio parisien pour être en conversation avec nous. C'était un grand plaisir de retrouver Thierry et de lui souhaiter bonne chance pour sa tournée en France et jusqu'en Guyanne, pour sa pièce "Bon anniversaire, mon amour" avec sa partenaire Cécilia Hornus.

André Bourricaud évoque l'alternative entre la voix directe d'acteurs sur la scène et un spectacle où les acteurs sont équipés de microphones invisbles qui reprennent leurs voix vers de puissants amplificateurs. Thierry apprécie ce support confortable dans des salles de grandes dimensions et dans la mesure où l'apport électronique est mesuré et bien équilibré. Rien de plus déroutant que d'être dans l'incapacité de déterminer la provenance de la voix des acteurs à cause de hauts-parleurs latéraux. Il évoque alors un procédé remarquable qui est capable par un front de transducteurs de restituer la distribution spatiale des diverses sources sonores. Nous évoquons ensuite les perfectionnements atteints par le traitement numérique du son capable d'aller traquer et effacer les défauts d'élocution. Par exemples, l'effacement de bulles associées à la prononciation de certaines labiales.

Ensuite, André Bourricaud évoqué ce pianiste chinois virtuose, Lang Lang qui vient d'interprété le concerto n°1 de Tchaïkovski. Il a puisé sa source d'inspiration pour la musique où tout petit enfant, il a vu un Tom et Jerry; le 'Concerto du chat' accompagné par la Raphsodie Hongroise n° de Franz Litz. On mesure alors cet extraordinaire contre exemple qui démontre que les choix de protéger l'enfant des sons artificiel le plus longtemps possible n'est forcément 'la formule'. Comme en toutes choses, il faut être mesuré.

Nous quittons ensuite à regret Thierry non sans lui souhaiter le meilleur succès pour sa tournée et non sans le remercier de l'amitié qu'il nous fait en voulant bien enrichir de sa présence notre club.

Le débat s'ouvre ensuite avec le public et le docteur Barrèges est alors en mesure de faire sa prestation, accompagnée d'instruments de démonstration de sons directs naturels , un triangle et un gong tibétain.

Brillante démonstration applaudie par l'ensemble du public.

Vers 20h15, nous arrivons au terme de notre soirée et nous adressons un grand merci à l'équipe technique de Bellegarde et félicitations à nos intervenants : le docteur Courrèges, le profeseur Alexandre Beznosiuk (ESAV), l'ingénieur du Marc Rigo (Médiameeting), Chantal Delmont (ina), le comédien Thierry Ragueneau (en duplex), Marc Menou (Université Toulouse I) (lire son point de vue dans le pptx joint ci-dessous).

Un site intéressant : Groupe de recherches musicales de l'Ina