Emplois précaires, EVS 2010

Année 2010

Un collège de l'Allier est condamné à verser 11 300 € à un contrat aidé qui travaillait dans une école d'à côté. Or, l'Éducation nationale a fait signer des centaines de contrats similaires à ses chefs d'établissement. La Montagne

Le ministre de l'Emploi Xavier Bertrand s'est voulu rassurant mardi sur les contrats aidés, expliquant que quasiment tout le budget 2010 avait été épuisé dès mi-octobre par une "surconsommation" mais qu'en 2011 ces contrats "continuent avec un volume bien supérieur à 2009". [...]"Ce qui était demandé aux services de l'Etat était que les auxiliaires de vie scolaire (AVS) comme les chantiers d'insertion soient prioritaires pour aller jusqu'à la fin de l'année", a-t-il rappelé. AFP

Il faut savoir que les EVS sont employés pour quelques mois seulement, avec des contrats à durée déterminée. Pas de perspectives d’emploi durable donc, et aucune formation qui pourrait leur permettre une réinsertion. [...] Alice Clot accompagne deux enfants en situation de handicap (l’un en maternelle, l’autre en CE1). Et selon cette ancienne technicienne de laboratoire, il y a un cruel manque de formation, «je trouve que ce n’est pas correct vis à vis des enfants. Ariège news

Un amendement des sénateurs en débat : les EVS (emplois de vie scolaire) dont les postes sont, à ce jour, toujours menacés de suppression, ne relâchent pas la pression. Brignoles.maville

À l'heure actuelle, 30 enfants sont encore sans accompagnement dans le département des Pyrénées-Atlantiques. L'obtention de ces accompagnements est déjà une première bataille alors que les besoins ont été validés par la MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées). De plus, il s'avère que ces accompagnements, une fois accordés, ne sont pas adaptés car les personnels accompagnants doivent faire face à une précarité croissante, tant en termes de professionnalisation que de formation, chacune indispensable et pourtant laissées lettres mortes par le gouvernement, malgré les propositions concrètes faites par les associations lors des négociations nationales qui se sont tenues en mars dernier à ce sujet. Le Journal du Pays Basque

"Faute de budget",deux AVS ont été priées de quitter leur poste. [...] La bonne nouvelle est tombée hier après-midi et soulage autant les deux auxiliaires de vie scolaire (AVS) concernées que les parents et enseignants de leurs établissements respectifs. [...] "On nous a dit qu'il fallait venir tout de suite, c'est-à-dire avant 11h30, sinon notre contrat ne serait pas renouvelé." Les deux femmes laissent leurs écoliers et instits en plan et partent donc à Marseille signer leur renouvellement. Là, surprise, leur contrat d'accompagnement à l'emploi (CAE) rémunéré "759€" par mois "pour 24 heures par semaine", et signé en novembre 2009, est devenu un contrat unique d'insertion (CUI) payé "632€" par mois "pour 20 heures par semaine". La Provence

Dans le domaine de la prise en charge des enfants handicapés, la situation est encore pire, car les auxiliaires de vie scolaire (ASE) sont aussi des contrats aidés. Ainsi, à la rentrée 2010, la décision avait été prise à Rennes de supprimer les postes d'ASE dans cinq centres pour handicapés. Cela crée une situation dramatique pour ces enfants, pour qui la présence d'un adulte à l'école est indispensable. Enfin le gouvernement se désengage aussi au niveau de la prise en charge. Les contrats aidés étaient payés par l'État à hauteur de 90 %. Ils ne le seront plus qu'à 80 % et aucun chiffre n'a été donné pour les années suivantes. Lutte Ouvrière

Toulouse : Fatima s'occupe d'Adrien un petit autiste de 8 ans et de Corentin, 9 ans, disphasique et dyslexique ; Manuella suit Désirée, une petite fille autiste, et Erwan qui souffre de troubles du comportement ; Salomé seconde une institutrice dans une classe intégrée de l'école Renan aux Isards où elle a la responsabilité de douze élèves atteints de divers handicaps… Trois exemples parmi la cinquantaine de personnes, majoritairement des femmes, employées sur des contrats précaires d'Emploi de Vie Scolaire (EVS) qui arrivent à leur terme (deux ans maximum). La Dépêche

Pour les syndicats de l'Education Nationale, ce sont 500 postes comme le sien qui seront supprimés dans l'académie de Poitiers avant la fin de l'année . Les assistantes de vie scolaire (AVS) accompagnent dans leur scolarité des enfants handicapés ( qui souvent sans elles ne pourraient pas être scolarisés), et gèrent de nombreuses activités extra-scolaires de l'école (bibliothèque, sorties ...). France 3

Ainsi, le nombre de contrats aidés à disposition des établissements (qui recrutent par contrats de droit privé) est en diminution dans la Marne, comme dans les autres départements d'ailleurs. » À cela s'ajoutent les demandes, chaque jour plus importantes, d'accompagnement des élèves handicapés. « Ces contrats aidés sont prioritaires », insiste l'inspectrice d'académie, qui précise qu'une « réflexion devra être menée.  L'Union

Même « gel » pour les assistants de vie scolaire dans les écoles. Dernièrement, l'État a annoncé qu'il financerait 2 100 conventions de CAE pour l'ensemble de la Région Rhône-Alpes en donnant priorité aux AVS qui accompagnent des enfants handicapés à l'école. Reste à répartir les fonds entre les départements et à voir si le contingent annoncé correspond aux besoins. Le Progrès

« Comme on l'a fait pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS), nous défendons le maintien des employés de vie scolaire (EVS) », explique Georges Tritz, président départemental de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves). Sud-Ouest 

En premier lieu, la situation des EVS (emploi de vie scolaire) dits aussi AVS (assistants de vie scolaire) : ils sont appelés aussi bien à aider un élève handicapé qu'à accomplir de petites taches administratives pour le directeur. Si leur participation est précieuse au fonctionnement d'une école, selon le syndicat, ils n'en seraient pas moins « les précaires de l'éducation nationale » d'après Marc Fabryczny. Nord Littoral

Mais pour les syndicalistes, c'est surtout le fonctionnement d'ensemble qui serait à revoir : « Les décideurs sont plus dans une logique économique que dans une démarche pédagogique. Aujourd'hui, ça coûte moins cher de mettre un enfant handicapé à l'école que dans un IME », s'emporte Dominique Slosse, professeur d'éducation physique dans l'établissement Jean-Lombard. Avant d'ajouter : « L'intégration (scolaire, professionnelle, NDLR) des personnes handicapées c'est très bien, mais derrière ça ne suit pas. Les écoles n'ont pas les moyens nécessaires, les enseignants ne sont pas formés pour accueillir des enfants handicapés. » La Voix du Nord

Selon nos informations ce n’est pas tout à fait exact : en PACA, pour les contrats non marchands (auxiliaires de vie scolaire dans l’éducation nationale, collectivités locales, associations et ateliers ou chantiers d’insertion) les titulaires de contrats aidés sont au nombre de 13 061 pour un objectif de 13 080, et pour les contrats marchands le chiffre est de 4 727 pour un objectif de 4 800. Les objectifs 2010 sont donc presque atteints et non pas dépassés. Quant au coût, il dépend pour beaucoup de deux variables « ajustables » : le taux de prise en charge et le volume d’heures. À preuve, en juillet 2010, pour éviter une augmentation du coût des contrats aidés, le gouvernement n’a pas hésité à diminuer le volume d’heures qui est passé de 26 heures à 20 heures par semaine. Altermonde sans frontières

Le schéma est toujours le même tous les ans, les auxiliaires de vie scolaire sont remplacées par des emplois précaires occupés par des personnes au chômage qui occupent ce poste en attendant mieux. L'intérêt pour l'enfant reste optionnel et provisoire. Le Post _ Elle