Emplois précaires, EVS

C'est la "logique" économique qui domine : les auxiliaires de vie sont remplacés par des emplois précaires dont les horaires et le nombre ont été sensiblement réduits. De plus, l'État se désengage de leur financement.

Voir aussi : Emplois de vie scolaire

Année 2011

08/04/11 _ Aujourd’hui, il y aura un procès sur la forme au Tribunal administratif de Pau avec en toile de fond l’emploi des EVS (Emplois de vie scolaire) qui ne satisfont pas les parents d’élèves. Car le statut d’AVS, même s'il est précaire permettait d’embaucher au moins pendant six années une personne qualifiée ayant un contrat de droit public. En revanche, les EVS sont employés par les directeurs d’établissements avec des contrats renouvelés tous les six mois. “AVS, c’est une fonction, c’est ce qui a remplaçé les anciens pions. Nous avons refusé les EVS car nous souhaitons que les postes d’AVS soient pérennisés” explique Ladix Arrosagarai membre d’Integrazio Batzordea qui fait partie du collectif Handik. [...] Au-delà de cette bataille judiciaire qui continue aujourd’hui, le problème central est bien le désengagement de l’Education nationale qui se solde par une diminution des heures AVS et d’une suppression de dix postes dans le département 64. Le Journal du Pays Basque

18/03/11 _ Projet de loi de finances pour 2011 : Enseignement scolaire (assistants d'éducation, emplois vie scolaire) _ Sénat

17/03/11 _ L'opération est présentée comme inédite : plusieurs dizaines de personnes employées en contrats aidés par l'Éducation nationale ont décidé de saisir la justice à Montpellier et Béziers. Elles demandent la conversion de leur statut précaire en contrat à durée indéterminée. Dans les écoles pour assister le directeur de l'établissement, pour accompagner les élèves handicapés ou pour assurer la maintenance informatique des collèges, ces personnes bénéficient de contrat d'avenir ou de contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE), correspondant à des temps partiels payés au smic horaire et d'une durée maximale de deux ans. Midi Libre

06/02/11 _ Sept employés et auxiliaires de vie scolaire (EVS/AVS) ont intenté un procès devant les prud’hommes au lycée Pierre-Gilles-de-Gennes, donneur d’ordre pour les établissements du département des Alpes-de-Haute-Provence et employeur pour les établissements du premier degré. Tous sont employés dans des écoles du département et ont invoqué l’absence de formation constitutive du contrat d’avenir sous lequel ils étaient embauchés, pour demander la requalification de leur contrat aidé en contrat à durée indéterminée (CDI) et obtenir les indemnités afférentes. Le Dauphiné

21/01/11 _ Alors que tout le monde pensait que les contrats aidés allaient être supprimés, Fabienne Loreau apprend, le 6 janvier dernier, que l’Inspection académique autorise le recrutement des EVS (Emplois vie scolaire) pour des postes administratifs. “Les EVS administratifs reviennent, mais il reste un petit doute quand même.” D’autres EVS, qui accompagnent les enfants handicapés ou ayant des troubles du comportement, “ont été touchés de plein fouet”. Les mots sont de Nathalie Farget, enseignante à Jean-Moulin et syndiquée à Sud. “Les enfants avaient besoin de ces EVS, ils ne les ont plus.” Comme l’explique Fabienne Loreau, ces emplois ont reçu un feu vert tardif, les recrutements ayant été autorisés dans la dernière semaine de décembre. Il y a donc eu une interruption et certains élèves sont restés sans accompagnement jusqu’au 15 janvier. Expressions Vénissieux

12/01/11_  Anciennement CAE (Contrats d’Accompagnement dans l’Emploi) ou CAV (Contrats d’Avenir ), il n’existe plus depuis le 1er janvier 2010 que des CUI (Contrats Unique d’Insertion). Jusqu’à la rentrée 2010, ces contrats étaient subventionnés à 90 % par le ministère du travail, seuls 10% de la rémunération due restant à la charge de l’employeur Education Nationale. Depuis le mois de septembre, le ministère du travail ne subventionne plus que 80 % des contrats et compte encore baisser dès janvier 2011, son engagement à 70 % voire moins par la suite. L’Education Nationale n’a pas prévu de compenser budgétairement ce transfert de charges. Elle règle donc le problème en diminuant le nombre de contrats qu’elle emploie, pour continuer à fonctionner dans les limites de l’enveloppe budgétaire. SNUipp 34

"Puis comme financièrement ma situation avait évoluée quelque peu j'ai enfin décidé de poursuivre mon rêve et de passer mon CAP esthétique en école privée et que j'ai bien évidemment obtenue. Aujourd'hui je suis auxiliaire de vie scolaire pour enfants handicapés (j'avais pris ce travail en attendant au cas ou je n'aurais pas mon CAP et pour être plus à l'aise financièrement) mais le problème c'est qu'il se termine en aout et ne sera pas renouvelé selon les nouvelles lois du gouvernement . Donc pas d'avenir de ce côté là !! De plus je ne gagne vraiment pas beaucoup c'est un contrat de 20h semaine. Manucure infos 

Depuis leur existence (sous différentes appellations qui n’ont en rien modifié leur caractère précaire), la Cgt Éduc’action a toujours défendu l’idée de statuts pérennes pour les emplois de vie scolaire (EVS). Reconnaissant l’intérêt pour l’école de ces aides éducateurs ou auxiliaires de vie scolaire chargés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap – ils ont même su se rendre indispensables ! – nous avons lutté à leurs côtés pour défendre leurs droits existants et les améliorer . Force est pourtant de constater que la précarité n’a cessé de s’accentuer... CGT

À la rentrée prochaine, ce sera pire. Des centaines d'emplois liés aux emplois aidés de l'Éducation nationale sont en train de disparaître. Il s'agit des aides aux directions dans le premier degré, des emplois de vie scolaire et de secrétariat dans le second degré. Mais aussi de l'accompagnement des handicapés et des médiateurs de vie scolaire. À l'origine, ils ont été mis en place pour remplacer des emplois statutaires et accompagner les réformes. Aujourd'hui on efface tout et les premières pénuries provoquent des dysfonctionnements en continu. C'est la première fois que l'on constate que le niveau de rupture est atteint. Depuis cette rentrée, de nombreux établissements se sont mis à gérer l'urgence, les tensions n'en sont que plus vives. La Dépêche

Dans de nombreuses régions, des collectifs inter-associatifs se sont créés pour protester contre la suppression des contrats aidés. Youphil

Articles de 2010