Me 19/06/24
Temps mitigé ce matin au réveil... quel confort de ne pas avoir à replier des tentes humides!
Nous sommes toujours dans le massif de Khangaï : la présence des arbres, souvent de petites forêts de mélèzes sur les flancs nord, plus humides, des collines, adoucit la vie de ses habitants. De jolies petites maisons en bois aux toits colorés offrent une alternative à la yourte, bien que celle-ci soit sans doute plus confortable en dehors de conditions climatiques extrêmes.
Petite pause café au bord de la rivière Ider. Cygnes, grues, oies profitent de ses berges humides. Ailleurs c'est plutôt le domaine des rapaces : vautours, aigles et milans.
Le village de Ikh Uul et ses toits colorés est posé dans la vallée : comme pour tous les autres villages, on passe sans transition de la nature vierge au village. Ici pas de panneau publicitaire, pas de zone commerciale, pas de banlieue. C'est très beau.
Ah si! Voilà une affiche publicitaire : il y a un forgeron ou un maréchal ferrant dans le coin!
J'adore ces petites cabanes en bois de mélèze, sans doute plus destinées au stockage qu'à l'habitation.
La porte de la yourte est toujours orientée au sud, comme les panneaux solaires!
Voilà la petite ville de Tosontsengel : l'occasion de faire quelques courses et le plein d'eau.
Super-market!
Ici, une rareté en Mongolie : un magasin de fruits et légumes!
Beaucoup d'habitations n'ont pas l'eau courante en Mongolie (entre autres raisons, du fait de l'hiver glacial et de son impact sur les canalisations) si bien qu'il existe des maisons de l'eau dans tous les quartiers ou villages. Pour les trouver, se reporter aux appli de cartographies comme Ioverlander ou Organic maps (équivalent à maps.me mais gratuit) ou suivre à la trace les petites charrettes qui servent au transport des bidons.
Une fois trouvé le point d'eau, on paie qq centimes au préposé au robinet ou, plus souvent, quand le système fonctionne avec une carte magnétique on attend l'arrivée d'un habitant pour lui proposer qq sous en échange de l'utilisation de sa carte. On nous a toujours offert l'eau de bon coeur sauf une fois dans le très touristique parc de Terelj à la fin du voyage. Nous avons toujours bu cette eau sans traitement et sans problème. Quand nous étions dans des coins perdus, nous avons prélevé l'eau des rivières et l'avons soit filtrée (avec une gourde Befree, géniale) soit traitée avec de l'Aquatabs (se méfier du fait du bétail quasi omniprésent).
Joli grain sur le lac Telmen Nuur! Nous sommes désormais presque à 1000 km d'Oulan Bator, c'est le 2ème grand lac sur notre route. Encore quelques centaines de km vers l'ouest et nous serons dans la dépression des grands lacs...mais avant nous allons faire un détour vers quelques pépites...
Il est midi quand nous passons à Nömrög, un petit village où après avoir contourné la Tour Eiffel (!) nous nous laissons tenter (on avait très faim et la pluie menaçait) par un petit boui boui recommandé par les habitants.
Au menu plat unique : des khuushuurs servis d'autorité mais avec le sourire avec une sorte de bouillon. Contre toute attente c'était bon : un mélange de viande de mouton et d'herbes dans un beignet frit dans l'huile. Je déteste le mouton mais j'ai tout mangé avec plaisir : sans doute y avait-il plus d'herbes que de viande et la pâte était très bonne. J'ai même bu le bouillon de ? nature indéterminée... Marion aussi difficile que sa mère a aussi mangé sans rechigner, de même que les garçons, des carnivores patentés.