Dunes de Khogno Khan

Enfin, d'un coup, la circulation se fluidifie et nous filons sur une route goudronnée mais assez mitée à travers les steppes mongoles. Il fait chaud et lourd et nous profitons d'un petit col pour une pause pique nique dans un courant d'air qui chasse les insectes volants, assez présents. 

Nous arrivons enfin aux dunes de Khogno Khan, où nous avions bivouaqué il y a 7 ans. Comme la dernière fois nous constatons qu'il est difficile de trouver un coin de bivouac près de l'eau, à distance des camps de yourtes très nombreux dans le coin, et sans trop d'insectes.

Nous bivouaquons sur les hauteurs d'une petite colline, hérissée de jolis rochers de granit, dans un courant d'air salvateur, et avec une très jolie vue sur les petites dunes et la zone humide.

Une fois les tentes installées, nous partons Marion, Yoan et moi pour faire une petite balade dans le massif situé quelques km plus au nord. Fred préfère rester bouquiner à l'ombre d'un rocher.

Marion est ravie de prendre un peu le volant, que j'ai toujours du mal à lâcher!

En cette mi-juin, les prairies sont très vertes, bien plus que lors de notre dernier voyage effectué en mai. Les hivers sont très rudes en Mongolie (-30 à-40°C) et le printemps tardif. Le pays est situé à la même latitude que la France mais le climat est hypercontinental et l'altitude moyenne située au-dessus de 1500 m rend les hivers glacials. L'été est chaud mais pas torride et les nuits généralement assez fraiches, ce qui est bien agréable. 

Il pleut assez peu mais plutôt en été... nous sommes partis "les mains dans les poches", et d'un seul coup le ciel se charge de nuages et ça tourne à l'orage.

Yoan -qui veut entretenir sa forme!-  a eu le temps de faire en trail une petite boucle, tandis que Marion et moi préférons faire demi-tour, avant l'orage et la nuit. M et Y apercevront quelques biches sur les hauteurs de ce petit massif qui reste assez sauvage, en dépit du grand nombre de camp de yourtes touristiques aux abords des dunes, encore déserts en ce mois de juin.

Retour au camp où nous retrouvons Fred qui a eu fort à faire pour gérer tentes, table et chaises dans les bourrasques de vent!  Quelques orages tournent aux alentours mais nous serons finalement relativement épargnés et passerons une très bonne première nuit de bivouac.