Sa 22/06/24 suite
Nous revoilà donc sur la grande piste qui relie Uliastay à l'est à Urgamal puis qui s'incline vers le nord pour rejoindre la route du milieu près du lac Khyargas.
Elle longe le flanc sud du Bor Khar Els et le contraste offert par les dunes longées par la rivière et ses rives verdoyantes, puis l'âpre désert caillouteux où file notre piste est fascinant. De rares villages rompent la monotonie de la piste.
C'est le début de l'été et les yourtes poussent comme des champignons dans les pâturages.
Petite pause café (home made hein!) près de Zavkhanmandal : un petit kiosque offre une ombre bienvenue et nous avons même un peu de 4G, comme toujours dans un court périmètre autour des villages.
Il y a même des poubelles avec tri sélectif -théorique- et - à bonne distance - des toilettes! Faut dire que ça manque de buissons dans le coin!
Deuxième pause à Urgamal, situé dans une jolie zone humide où nous devons franchir quelques ponts, inspirant plus ou moins confiance.
Parfois, mieux vaut passer à côté!
Le choix est si mince dans les petites épiceries de village (et en particulier à Erdenekhairkhan) qu'à chaque occasion ou presque nous y faisons un petit saut, espérant trouver autre chose que des bonbons, des sodas, des glaces fondues/regelées, des patates et des oignons. Ici miracle, il y a une pastèque! Elle a été débitée en très petites tranches vendues à l'unité, comme un trésor! Il en reste la moitié que nous souhaitons acheter. La vendeuse préfère d'abord nous informer de son prix, sans doute une fortune dans ce coin perdu... Nos échanges font bien rigoler ces enfants! Nous nous offrons donc cette demi-pastèque, un vrai régal par cette chaleur!
Pique-nique un peu plus loin au bord de l'eau, et pastèque au dessert...
Peu après Urgamal, le Bor Khar Els se termine et nous roulons sur de la tôle ondulée dans une zone plate et morne, à perte de vue.
Enfin le lac Khyargas est en vue : nous hésitons à longer sa rive est vers le sud pour aller voir un rocher "aux oiseaux" : c'est 50 km de plus - aller, toujours sur de la tôle ondulée...
On se motive et c'est parti...Nous sommes désormais dans la dépression des Grands Lacs : une zone où viennent mourir plusieurs rivières issues des montagnes. Elles se jettent dans des lacs dont l'eau s'évapore, où les sels minéraux se concentrent, jusqu'à les rendre légèrement salés.
De ce fait leurs berges sont parfaitement stériles, comme celles du lac Khyargas.
La piste qui y mène semble parfois très fréquentée : parfois une dizaine de pistes parallèles et de la tôle ondulée. Notre inquiétude augmente en découvrant même la présence de poteaux indicateurs : pas bon signe ça!
Finalement nous parvenons à une sorte de resort, dont l'activité commence à démarrer, d'autant plus que nous sommes samedi.
Très peu d'oiseaux à l'horizon : on espère que c'est dû à l'absence de vent...
Bref, on se gare et on se dirige au hasard vers de hautes falaises, à la recherche des volatiles.
Le contraste entre ces falaises blanches et l'eau turquoise est très joli mais il nous faut bien chercher (merci Yoan!) pour trouver quelques nids! De cormorans exclusivement!
Remarquez les gros poissons au pied des falaises.
Voilà le fameux rocher aux oiseaux, hérissé de nids, vides! Trop près de la plage je pense, trop facile d'accès. Le coin est assez fréquenté, en particulier par des Russes pas très discrets... Il y a des gens qui bivouaquent un peu partout près de cette plage : des Russes aux énormes 4X4 suréquipés et des Mongols qui s'aventurent en Toyota Prius dans des endroits dont ils ne parviennent pas à s'extirper! Une activité très répandue comme si c'était un bon moyen de sociabiliser en ce samedi soir qui approche. Je me plante, tu m'aides : trinquons!
On s'éloigne de toute cette agitation mécanico-balnéaire pour trouver un coin de bivouac un peu plus au nord, où nous profitons d'un paisible coucher de soleil.
Ce coin nous a déçus mais peut-être n'était-ce pas la bonne période pour les oiseaux? En fait je crois qu'on en a vu plus partout ailleurs! Sans doute trop fréquenté...Bref, à nos yeux, ça ne vaut pas le détour de 100 km de tôle ondulée.