Nouveau vocabulaire de l'économie et des finances

Journal officiel de la République française du 16 juillet 2024.

une cliente potentielle, un client potentiel : [économie et gestion d'entreprise] un contact confirmé dont l'intention d'acquérir un produit ou un service donné est attestée. Un client potentiel peut avoir participé à une présentation de l'offre ou demandé un devis. Équivalent admis : prospect. Voir aussi : contact confirmé. Cette publication annule et remplace celle du terme « acheteur potentiel » au Journal officiel du 17 juin 2012.

un contact (commercial) : [économie et gestion d'entreprise] une personne physique ou une organisation avec laquelle une entreprise cherche à entrer en relation parce qu'elle est susceptible d'être intéressée par son offre commerciale. En anglais : suspect, targeted client. Voir aussi : client potentiel, contact confirmé. Cette publication annule et remplace celle du terme « acheteur potentiel » au Journal officiel du 17 juin 2012.

un contact confirmé : [économie et gestion d'entreprise] un contact commercial qui a manifesté son intérêt pour l'offre commerciale d'une entreprise. Un contact confirmé est, par exemple, une personne qui a rempli un formulaire de contact sur la toile ou le visiteur d'un salon qui demande des informations sur un produit ou un service. En anglais : lead. Voir aussi : client potentiel, contact commercial.

un contrat d'intéressement social ou CIS : [économie générale - finance] un contrat passé entre un investisseur privé et un organisme public pour financer un projet social, qui prévoit que l'organisme public rémunère l'investisseur en fonction du taux de réalisation des objectifs contractuels. Le contrat d'intéressement social est un moyen pour les décideurs publics d'intéresser des financeurs privés à un objectif de politique sociale et de soumettre celle-ci à une reddition de compte contradictoire. À titre d'exemple, un contrat d'intéressement social qui finance un projet de réinsertion peut rémunérer les investisseurs en fonction de la baisse du taux de récidive dans la population carcérale. Un contrat d'intéressement social peut prendre la forme d'une obligation ou d'un produit financier structuré plus complexe. On trouve aussi le terme « contrat à impact social », qui est déconseillé. En anglais : social impact bond (SIB). Voir aussi : obligation climatique, obligation de projet, obligation verte.

un coût par contact confirmé ou CCC : [économie et gestion d'entreprise] le mode de tarification de la publicité en ligne où l'annonceur rémunère le support en fonction du nombre de contacts confirmés que ce dernier lui amène. Note : On trouve aussi le terme « coût par lead », qui est à proscrire. En anglais : cost per lead (CPL). Voir aussi : contact confirmé.

un habillage éthique : [communication - économie générale] une stratégie de communication d'une entreprise ou d'une organisation qui cherche à améliorer son image de marque en se réclamant abusivement de valeurs éthiques. En anglais : fairwashing. Voir aussi : habillage humanitaire, habillage onusien, verdissement d'image.

une maturation du client potentiel : [économie et gestion d'entreprise] un processus par lequel un client potentiel, souvent professionnel, est progressivement transformé en client par la proposition de contenus commerciaux pertinents et diversifiés. Les contenus commerciaux proposés en vue de la maturation du client potentiel peuvent être des infolettres, des vidéos, des conférences en ligne ou des publications sur les réseaux sociaux. En anglais : lead nurturing. Voir aussi : client potentiel, infolettre.

une méthode d'actualisation des flux ou MAF : [finance - économie générale] l'évaluation d'un actif ou d'un passif par la somme des flux actualisés de recettes et de dépenses qui lui sont associés. En anglais : DCF method, discounted cash flow method (DCF).

une obligation à coupon réinvestissable : [finance] une pbligation dont le coupon peut être payé, au choix du détenteur, soit sous forme numéraire, soit sous forme d'une fraction d'une nouvelle obligation possédant les mêmes caractéristiques. En anglais : bunny bond, guaranteed coupon reinvestment bond, multiplier bond.

une obligation de projet ou obligation liée à un projet d'intérêt public (OPIP) : [finance] une obligation émise par une entité ad hoc pour financer un projet d'infrastructure d'intérêt public.  L'émission d'obligations de projet peut, par exemple, financer la construction d'un hôpital, d'un réseau ferré, d'un parc éolien. En anglais : project bond. Voir aussi : contrat d'intéressement social, entité ad hoc.

une option binaire : [finance] une option négociable donnant à l'acheteur le droit de recevoir un montant fixe si le cours de l'actif sous-jacent dépasse un certain seuil à la hausse, dans le cas d'une option d'achat, ou à la baisse, dans le cas d'une option de vente. À l'échéance, si la condition n'est pas réalisée, l'option a une valeur nulle. En anglais : binary option. Voir aussi : actif sous-jacent, option d'achat, option de vente.

une plateformisation : [économie générale] une transformation des relations entre acteurs économiques qui s'opère par le recours à des plateformes en ligne mettant ces acteurs en contact. On trouve aussi, en parlant du marché du travail, le terme « ubérisation », qui est déconseillé. En anglais : platformization. Voir aussi : économie de l'usage, travail à la tâche.

une, un prestataire de services liés aux actifs numériques ou PSAN : [finance - informatique / internet] une entreprise qui propose des services financiers relatifs aux actifs numériques. Les services proposés peuvent être notamment l'achat ou la vente d'actifs numériques en monnaie ayant cours légal, la gestion de portefeuille d'actifs numériques ou la négociation de produits dérivés. On trouve aussi les termes « prestataire de services sur actifs numériques » et « prestataire de services sur crypto-actifs ». En anglais : crypto-asset service provider (CASP), crypto exchange, crypto trading platform. Voir aussi : actif numérique, cyberjeton.

un tout-à-la-demande : [informatique - économie et gestion d'entreprise] un modèle d'entreprise fondé sur une offre d'infrastructures à la demande qui permet à une organisation cliente de bénéficier de moindres coûts du fait de leur mutualisation, d'une forte évolutivité de services et d'une facilité de changement d'échelle. Le tout-à-la-demande peut être appliqué à toutes les activités dématérialisées et accessibles en ligne. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « tout en tant que service ». En anglais : everything as a service (XaaS). Voir aussi : économie de l'usage, extensibilité d'un modèle économique, infrastructure à la demande, modèle d'entreprise.

un travail à la tâche : [économie générale - emploi et travail] un régime économique qui repose sur une contractualisation tâche par tâche entre des donneurs d'ordre et des exécutants, souvent mis en relation au moyen de plateformes en ligne. En anglais : gig economy. Voir aussi : plateformisation, pluriactif.

une utilisatrice pionnière, un utilisateur pionnier : [économie et gestion d'entreprise] une utilisatrice régulière et avertie, un utilisateur régulier et averti d'un bien ou d'un service, qui est sollicité(e) par l'entreprise produisant ce bien ou ce service pour contribuer, par des suggestions, à son évolution. En anglais : lead user. Voir aussi : acheteur pionnier.

un vote sur les enjeux climatiques : [économie et gestion d'entreprise] un vote, par l'assemblée générale des actionnaires d'une entreprise, d'une résolution portant sur les incidences climatiques de la stratégie de cette entreprise ; par extension, cette résolution elle-même. En anglais : say on climate, say on climate vote.


 Qui dit économie dit mondialisation, et avec elle l’adaptation des entreprises, tant en matière de gestion que de communication. Les experts de l’économie et de la finance ont donc élaboré une liste des termes pour pouvoir dire ces évolutions en français. Découvrez ce vocabulaire publié par la Commission d’enrichissement de la langue française au Journal officiel de la République française du 30 aout 2022.


 Deux métaphores animalières en usage sont confirmées pour désigner des entreprises dont l’extensibilité (business scalability) leur a permis de dépasser le stade de la jeune pousse : la gazelle (scalable start-up, scale up company), terme déjà en usage, en français comme en allemand, et la licorne (unicorn).


 Si lesdites entreprises font reposer leur production sur des objectifs de coût de revient prédéfini, alors on peut désormais dire qu’elles mettent en œuvre une conception à objectif de coût ou COC (design to cost, DTC).


 Pour traduire la locution marketing compliance, concept souvent utilisé dans la presse et les milieux professionnels, la Commission a entériné le terme observance commerciale, qui fait écho à la notion d’observance fiscale, ainsi que son synonyme respect des règles commerciales.


 Ce rapport scrupuleux à la règle n’est pas toujours de mise dans les actions de communication opportuniste (ambush marketing).


 Trois derniers termes concernent le référencement sur la toile, un concept essentiel dans le monde numérique puisqu’il s’agit d’assurer à un site de la toile une meilleure position dans les résultats proposés par les moteurs de recherche. Sont ainsi proposés trois termes explicites, assortis de leur abréviation, propre à concurrencer les sigles anglais : référencement non payant ou RNP (search engine optimization, SEO), référencement payant ou RP (search engine advertising, SEA) et référencement par les réseaux sociaux ou RRS (social media optimization, SMO). Relevant de la mercatique par réseaux, ce dernier est souvent mis en œuvre par des animateurs de communauté.

une communication opportuniste : [économie et gestion d'entreprise - communication / publicité] la technique de communication consistant, pour une entreprise, à profiter du retentissement médiatique d'un évènement dont elle n'est ni l'organisatrice ni la partenaire pour gagner en visibilité et en notoriété. En anglais : ambush marketing.

une conception à objectif de coût ou COC, conception sous contrainte de coût : [économie et gestion d'entreprise - industrie] une conception d'un produit fondée sur un objectif prioritaire de coût de revient prédéfini, selon la méthode des coûts cibles. En anglais : design to cost (DTC). Voir aussi : méthode des coûts cibles.

l'extensibilité (d'un modèle économique) : [économie et gestion d'entreprise] la capacité du modèle économique d'une entreprise à répondre sans modification structurelle aux changements d'échelle de son activité, notamment à une extension à d'autres aires géographiques, tout en conservant sa rentabilité. On trouve aussi l'expression « changement d'échelle ». En anglais : business scalability, scalability. Voir aussi : modèle d'entreprise.

une (entreprise) gazelle : [économie et gestion d'entreprise] une jeune pousse dont la croissance soutenue pendant plusieurs exercices atteste l'extensibilité du modèle économique. En anglais : scalable start-up, scale up, scaleup, scale up company. Voir aussi : extensibilité d'un modèle économique, jeune pousse, licorne.

une (entreprise) licorne : [économie et gestion d'entreprise] une gazelle dont la valeur est estimée à au moins un milliard d'euros. En anglais : unicorn. Voir aussi : gazelle.

une observance commerciale ou un respect des règles commerciales : [économie et gestion d'entreprise] le respect par une entreprise, dans l'ensemble de ses pratiques, de la règlementation, des normes et des usages commerciaux qui régissent son secteur d'activité. L'emploi de l'expression compliance marketing, empruntée de l'anglais, est à proscrire. En anglais : marketing compliance.

un référencement non payant (sur la toile) ou RNP : [économie et gestion d'entreprise - informatique] un ensemble de techniques qui permettent d'assurer à un site de la toile, sans recourir à des moyens payants, une meilleure position dans les résultats proposés par les moteurs de recherche en adaptant le contenu de ce site aux caractéristiques des algorithmes des moteurs. Le référencement non payant peut être pratiqué par des animateurs de communauté dans les réseaux sociaux, par exemple quand ils utilisent des mots clés ou insèrent des liens hypertextuels. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « référencement naturel ». En anglais : search engine optimization (SEO). Voir aussi : animateur de communauté, référencement par les réseaux sociaux, référencement payant.

un référencement par les réseaux sociaux ou RRS : [économie et gestion d'entreprise - communication] la pratique qui consiste à utiliser les réseaux sociaux, notamment leur fonction de partage, pour assurer à un site de la toile une meilleure position dans les résultats proposés par les moteurs de recherche. Le référencement par les réseaux sociaux est notamment mis en œuvre par des animateurs de communauté. En anglais : social media optimization (SMO). Voir aussi : animateur de communauté, mercatique par réseaux sociaux, référencement non payant, référencement payant.

un référencement payant (sur la toile) ou RP : [économie et gestion d'entreprise - informatique] un ensemble de techniques qui permettent d'assurer à un site de la toile, moyennant paiement, une meilleure position dans les résultats proposés par les moteurs de recherche. Le référencement payant fait appel notamment à l'achat de mots clés ou d'espace publicitaire sous forme de bannière textuelle, graphique ou vidéo. En anglais : paid search, search engine advertising (SEA). Voir aussi : référencement non payant, référencement par les réseaux sociaux.


 Qu'il soit question de fiscalité, de titres financiers ou encore des aspects numériques de l'économie, les concepts que nous lisons ou entendons régulièrement dans les médias nous semblent parfois abstraits, d'autant plus lorsque leurs désignations sont des calques des termes anglais. Les experts de l'économie et de la finance ont donc eu à cœur de proposer des appellations et des définitions aussi transparentes que possible pour éclairer ces notions : découvrez la nouvelle liste parue au Journal officiel de la République française du 22 janvier 2022.


 La Commission, actualisant une ancienne fiche, entérine le terme entité ad hoc (en anglais special purpose vehicle) pour désigner une entité juridique créée dans un objectif particulier. Les entités ad hoc peuvent être utilisées par exemple dans le cas d’opérations de titrisation (securitisation) : elles émettent des titres négociables adossés à des actifs qui leur sont cédés par une autre entité. La Commission propose ainsi, en déclinant le verbe titriser (securitise), toute une palette de termes permettant de désigner les opérations et produits liés aux entités ad hoc ou structures de titrisation : aux termes déjà cités s'ajoutent l'adjectif titrisable (securitisable) et les locutions actif titrisé (asset-backed securities) et créance hypothécaire titrisée ou CHT (mortgage-backed securities ou MBS), qui est un exemple d'actif titrisé. Les experts ont eu le souci de proposer des termes aussi courts que possible (et souvent plus courts que leurs équivalents anglais) ou avec une abréviation. À noter que la titrisation peut également concerner des actifs numériques, avec la titrisation (ou conversion) en cyberjetons (tokenisation).


 Toujours du côté de la monnaie numérique, la Commission publie le terme (cyber)jeton indexé (asset-referenced token) et met à jour la définition de cybermonnaie (cryptocurrency), que l'on ne doit pas confondre avec la monnaie électronique. Les experts ont tenu à maintenir le préfixe « cyber- », là où l'anglais utilise « crypto- », car les techniques cryptologiques ne sont pas réservées aux jetons : les billets de banque contiennent des signes invisibles au public et les systèmes de paiement électroniques utilisent également des procédés cryptographiques. Le caractère crypté ne distingue donc pas les actifs numériques tels que le bitcoin des autres types de monnaie. En revanche, le préfixe « cyber- », employé couramment depuis les années 1990 pour désigner ce qui relève du numérique, permet de souligner la spécificité de ces monnaies qui n’ont pas d’existence en dehors du réseau qui en gère les droits de propriété : en dehors du cyberespace, ces jetons ne sont plus valides comme monnaies.


 Enfin, deux termes concernent une dimension plus sociale de l'économie. La Commission préfère parler de croissance partagée (inclusive growth) plutôt que de « croissance inclusive ». Pour finir, l'expression helicopter money reçoit comme équivalent distribution (monétaire) sans contrepartie : le terme est moins imagé mais par là même plus explicite, car l’appellation métaphorique demeure obscure à qui ne comprend pas l’image de référence, qui est purement fictive (billets jetés à la foule depuis un hélicoptère) ; il est en revanche apparu important de mentionner l'absence de contrepartie, qui est une caractéristique majeure de ce genre d'opération.


 Profitez d'une distribution terminologique sans contrepartie sur le site FranceTerme, où vous retrouverez les autres termes de cette liste : cours à terme, évaluation au prix de modèle, marché à terme, mise en pension, monnaie numérique de banque centrale ou MNBC, prêt-emprunt de titres, prise en pension.


un actif titrisé : [finance] un titre négociable émis par une entité ad hoc pour financer l'acquisition d'actifs. Un actif titrisé prend généralement le nom de la catégorie d'actifs achetés par l'entité ad hoc. La créance hypothécaire titrisée et le contrat d'assurance titrisé sont des exemples d'actifs titrisés. En anglais : asset-backed securities (ABS). Voir aussi : contrat d'assurance titrisé, créance hypothécaire titrisée, entité ad hoc, titrisation. Cette publication annule et remplace celle des termes « billet de trésorerie adossé à des créances titrisées » et « titre adossé à des créances titrisées » au Journal officiel du 19 janvier 2010.


une asymétrie fiscale : [économie générale / fiscalité] une ensemble de discordances entre des systèmes fiscaux nationaux ou entre ces systèmes et les règles internationales, qui peuvent notamment apparaître dans la qualification fiscale d'un contribuable au regard de ces différents systèmes et règles. L'asymétrie fiscale peut être exploitée à des fins d'évasion fiscale. En anglais : hybrid mismatch.


un cours à terme : [finance] un cours préfixé d'achat ou de vente d'un actif dont le règlement et la livraison sont prévus à une échéance ultérieure. En anglais : forward price, futures price. Voir aussi : marché à terme.


une créance hypothécaire titrisée ou CHT : [finance] un titre négociable émis par une entité ad hoc pour financer l'acquisition de créances hypothécaires. En anglais : mortgage-backed securities (MBS). Voir aussi : actif titrisé, entité ad hoc, titrisation. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 28 décembre 2006.


une croissance partagée : [économie générale - sciences humaines] une croissance économique qui bénéficie à toutes les catégories de la population. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « croissance inclusive », qui n'est pas recommandé. En anglais : inclusive growth.


un cyberjeton indexé ou jeton indexé : [finance - économie générale] un cyberjeton dont la valeur est fixée en référence à une monnaie, à un panier de monnaies, ou, plus généralement, à un portefeuille d'actifs. On trouve aussi, dans le langage professionnel, les termes « jeton stable » et « cryptomonnaie stable », qui sont déconseillés. En anglais : asset-referenced token, stablecoin. Voir aussi : cyberjeton, cybermonnaie.


une cybermonnaie : [finance - informatique / internet] un ensemble de cyberjetons de même nature pouvant servir à des paiements, à l'instar d'une monnaie ayant cours légal. Des plateformes proposent d'échanger les cyberjetons de certaines cybermonnaies contre de la monnaie ayant cours légal. Les cybermonnaies ne doivent pas être confondues avec la monnaie électronique. On trouve aussi les termes « monnaie virtuelle » et « cryptomonnaie », qui sont déconseillés, et « monnaie digitale », qui est à proscrire. En anglais : crypto currency, cryptocurrency. Voir aussi : cyberjeton, monnaie électronique, monnaie numérique de banque centrale. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 23 mai 2017.


une distribution (monétaire) sans contrepartie : [économie générale - finance] une ddistribution gracieuse de liquidités, notamment aux ménages, effectuée à l'initiative de l'État dans le but de relancer l'activité économique. La distribution monétaire sans contrepartie se traduit par une augmentation de la masse monétaire. On trouve aussi, dans le langage professionnel, les termes « hélicoptère monétaire » et « monnaie hélicoptère », qui sont déconseillés. En anglais : helicopter money. Voir aussi : politique d'expansion monétaire.


une entité ad hoc : [finance] une structure juridique créée spécifiquement pour mener à bien une opération pour le compte d'une organisation publique ou privée. Une entité ad hoc peut être utilisée dans le cas d'opérations de titrisation. On parle alors de « structure de titrisation ». En anglais : special purpose company (SPC), special purpose entity (SPE), special purpose vehicle (SPV). Voir aussi : structure de défaisance, titrisation. Attention : Cette publication annule et remplace celle du terme « structure de titrisation » au Journal officiel du 28 décembre 2006. Les occurrences de « structure de titrisation » dans les définitions et notes de « contrat d'assurance titrisé », « fonds multicédant », « obligation-catastrophe » et « titre de créance adossé » sont remplacées par « entité ad hoc ».


une évaluation au prix de modèle : [finance - économie générale / comptabilité] la méthode comptable qui consiste, lorsque le prix de marché n'est pas considéré comme représentatif, à arrêter la valeur à laquelle un actif ou un passif financiers pourraient être transférés à un tiers en se référant à un modèle d'évaluation établi par des experts. L'évaluation d'un portefeuille de créances repose par exemple sur un modèle prenant en compte l'estimation des probabilités de non-remboursement. En anglais : mark-to-model, mark-to-model valuation. Voir aussi : évaluation au prix de marché.


le marché à terme : [finance] le marché sur lequel sont établis les cours à terme. Lorsque les transactions sont réalisées directement entre les parties, le marché à terme est qualifié « de gré à gré ». Lorsque les transactions sont réalisées par l'intermédiaire d'une bourse, qu'elle soit physique ou électronique, le marché à terme est qualifié d'« organisé ».En anglais : forward market [marché de gré à gré], futures market [marché organisé]. Voir aussi : cours à terme. Cette publication annule et remplace celle des termes « marché à terme » et « marché de contrats à terme » au Journal officiel du 22 septembre 2000.


une minoration de la base : [économie générale / fiscalité] une diminution de l'assiette de l'impôt, qui est obtenue au moyen d'opérations financières exploitant notamment les régimes de déduction ou l'asymétrie fiscale, dans un but d'optimisation. La conclusion de prêts entre sociétés d'une entreprise multinationale en vue de produire des intérêts déductibles de l'assiette de l'impôt sur les sociétés, ou le recours à une opération transnationale qui permet de bénéficier d'une déduction dans une juridiction sans entraîner d'imposition supplémentaire dans une autre, sont des exemples de minoration de la base. La minoration de la base peut être exploitée à des fins d'évasion fiscale. En anglais : base erosion. Voir aussi : asymétrie fiscale, transfert de bénéfices.


une mise en pension : [finance] un emprunt en numéraire réalisé par une institution financière sur le marché monétaire, qui consiste à vendre des titres avec un horizon et un prix de rachat fixés d'avance, le prix de rachat étant en général supérieur au prix de vente. À la différence du prêt-emprunt de titres, la mise en pension permet à celui qui cède des titres d'obtenir des liquidités. En anglais : repo, repurchase agreement. Voir aussi : prêt-emprunt de titres, prise en pension.


une monnaie numérique de banque centrale ou MNBC : [finance] une monnaie émise par une banque centrale sous une forme numérique. En anglais : central bank digital currency (CBDC). Voir aussi : cybermonnaie, monnaie électronique.


un prêt-emprunt de titres : [finance] l'opération par laquelle une entité cède temporairement des titres à une autre entité, contre le versement d'un intérêt et la remise d'un actif en nantissement afin de couvrir le risque de non-restitution à l'échéance des titres prêtés. À la différence de la mise en pension, le prêt-emprunt de titres ne donne droit qu'au versement d'un intérêt, sans que soient versées des liquidités en contrepartie des titres prêtés.En anglais : repo, securities lending. Voir aussi : mise en pension, prise en pension.


une prise en pension : [finance] un prêt en numéraire consenti par une institution financière sur le marché monétaire, qui consiste à acheter des titres avec un horizon et un prix de revente fixés d'avance, le prix de revente étant en général supérieur au prix d'achat. En cas de non-remboursement à l'échéance, le prêteur conserve les titres qui lui ont été cédés et ne supporte donc qu'un risque de variation de leur cours. En anglais : reverse repo. Voir aussi : mise en pension, prêt-emprunt de titres.


une redomiciliation fiscale : [économie générale / fiscalité] une réorganisation d'un groupe de sociétés destinée à transférer son domicile fiscal dans une juridiction dont la fiscalité permet une optimisation. En anglais : tax inversion.


une structure de défaisance ou une structure de cantonnement : [finance] une entité ad hoc créée pour recueillir et gérer des actifs de mauvaise qualité cédés par une institution qui cherche ainsi à améliorer son bilan. L'expression « banque de défaisance » est à déconseiller dans la mesure où une structure de défaisance n'a pas nécessairement d'agrément bancaire. En anglais : bad bank. Voir aussi : défaisance, entité ad hoc. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 7 décembre 2018.


un actif titrisable : [finance] se dit d'un actif susceptible d'être titrisé. En anglais :securitisable (GB), securitizable (EU). Voir aussi : actif titrisé, titrisation. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 22 septembre 2000.


une titrisation : [finance] une opération par laquelle est cédé un ensemble d'actifs à une entité ad hoc, qui émet des titres négociables adossés à ces actifs pour financer cette acquisition. La titrisation permet à l'entité cédante de transférer un risque ou de se financer. En anglais : securitisation (GB), securitization (EU). Voir aussi : actif titrisé, entité ad hoc, finance parallèle, modèle d'octroi puis de cession de crédits, prêt à haut risque. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 22 septembre 2000.


une titrisation en cyberjetons ou une conversion en jetons. : [finance - informatique / internet] une émission, au moyen d'un dispositif d'enregistrement électronique partagé, de cyberjetons qui sont adossés à un actif, en vue notamment de faciliter la vente en tout ou partie de cet actif. Le cyberjeton sert d'unité de compte dans le cas d'un fractionnement de l'actif en parts. En anglais : tokenisation (GB), tokenization (EU). Voir aussi : actif numérique, cyberjeton, dispositif d'enregistrement électronique partagé, titrisation.


titriser : [finance] céder un ensemble d'actifs à une entité ad hoc, qui émet des titres négociables adossés à ces actifs pour financer cette acquisition. En anglais : securitise (GB), securitize (EU). Voir aussi : entité ad hoc, titrisation. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 22 septembre 2000.