Démarche expérimentale

On peut résumer celle-ci de la façon suivante :

On observe le réel, on se pose des questions à propos d’un phénomène ;

on formule ensuite une hypothèse pour l’expliquer et on en déduit si possible toutes les conséquences logiques ;

on conçoit et on met au point toutes les expériences possibles permettant de vérifier cette hypothèse et ses conséquences.

Si une seule expérience contredit l’hypothèse ou une de ses conséquences, on ne peut pas formuler de règle générale.

Si toutes les expériences confirment l’hypothèse et ses conséquences, on peut formuler une règle générale appelée loi qui sera valide jusqu’au moment où quelqu’un éventuellement démontrera qu’elle ne l’est plus.C’est une démarche hypothético-déductive

La démarche expérimentale n'est -disons-le tout de suite-toutefois pas la seule démarche dite "scientifique".

Cette investigation n'est pas toujours faisable ; certains objets, comme les étoiles, sont trop lointains et par là inaccessibles.

Seules des observations sont possibles, le plus souvent l'emploi d'instruments ou d'enregistrements suppléent les défaillances de notre vue.

Dans d'autres cas, les objets d'études peuvent être dangereux ou difficiles à manipuler, il faut se contenter de modèles et de simulations.

Parfois l'expérimentation n'est pas souhaitable, elle irait à l'encontre de questions éthiques.

Il en est ainsi en matière d'expérimentation humaine.

En plus, un certain test expérimental pourrait gravement perturber le phénomène observé. On lui substitue des enquêtes, comme on les réalise en épidémiologie.

Observations, mesures, enregistrements de données, modélisations et simulations, enquêtes sont également des démarches scientifiques. L'important est de pouvoir faire émerger des éléments observables ou quantifiables, de les confronter à des hypothèses, de pouvoir maîtriser la démarche pour éventuellement la reproduire et de pouvoir discuter tous résultats. Car rien n'est simple en matière de recherche scientifique.