Le statut des langues


Bien qu’on comptabilise tant de langues dans le monde, pas plus d’un quart des 200 à 250 pays du monde reconnaît un statut officiel à plus d’une langue.

On pense immédiatement, bien sûr, au bilinguisme officiel en anglais et en français, au multilinguisme de la Suisse (en quatre langues) ou encore à celui de l'Inde (qui comptabilise 18 langues majeures parlées par plus de 95% de la population, et est considéré comme le pays le plus multilingue du monde, du point de vue des langues officielles reconnues.

Le multilinguisme des pays ne coïncide pourtant pas au plurilinguisme des habitants. Au Canada, par exemple, tous les Canadiens ne sont pas bilingues en anglais et en français, en revanche beaucoup d’entre eux parlent tout un éventail d’autres langues (des Premières nations ou de l’immigration, récente ou non). Les langues ont donc des statuts assignés, qui reflètent les relations de pouvoir qu’entretiennent leurs locuteurs entre eux.

On peut ainsi distinguer différents statuts des langues, qui peuvent se charger de valeurs contradictoires et contrebalancer les centralités d’une langue pour ses locuteurs. En particulier, on peut distinguer le statut formel des langues, déterminé par les discours affichés sur les langues.

Quels sont les attributs de ces différents statuts et comment influencent-ils, par exemple, le désir d'apprendre les langues?

La photo d'un panneau signalétique ci-dessous a été prise à Montréal. Qu'est-il écrit sur un panneau similaire en Colombie-Britannique, au Nunavut, en France, à la Nouvelle Orléans, dans votre ville ? Pourquoi ?