Langues et pouvoir

Langues centrales et périphériques

La constellation des langues


  • Malgré un découpage des États sur des bases linguistiques, les langues officielles ne sont pas nécessairement parlées par l’ensemble de la population. Le sociolinguiste Louis-Jean Calvet parle d’une « situation locale étagée » ;
  • une même langue peut jouir de statuts différents d’un contexte à un autre ;
  • les frontières entre les langues peuvent être mouvantes et les découpages qui les séparent peuvent changer, à cause de transformations historiques et sociales, et pas simplement linguistiques.

Les appellations officielles données aux langues sont ainsi des instruments de pouvoir, liés à tel ou tel peuple, plus que seulement des moyens de communiquer. La préférence pour certaines langues écrites par rapport aux langues à usage oral, ou pour certaines écritures aux dépends d’autres, laisse percevoir les représentations des locuteurs sur leurs langues, et assure l’ancrage des perceptions identitaires et nationales.

La constellation des langues

Le sociolinguiste français Louis-Jean Calvet (Calvet, 1999) propose un modèle gravitationnel qui lie les langues entre elles, dans lequel il distingue des langues centrales et des langues périphériques.

Selon l’auteur, quels sont les quatre niveaux de ce modèle? Comment permet-il de rendre compte des rapports entre les langues? Quel est son intérêt pour les éducateurs ?

Voir Le Baromètre des langues, de L.-J. Calvet.

Écouter Calvet parler du Baromètre des langues (Expolangues, 11mns12) et ici.