La définition de la compétence plurilingue et pluriculturelle
Bien que étroitement liée à la notion de compétence of communication développée en particulier grâce aux travaux de Hymes (1984) et de Canale & Swain (1979), la définition de la compétence plurilingue et pluriculturelle entraîne des déplacements centraux dans la manière de concevoir la compétence. Pouvez-vous dire pourquoi? Bien que les recommandations qui émanent des travaux du Conseil de l’Europe visent prioritairement l’espace et les citoyens européens, la philosophie de l’éducation qui les sous-tend rejoint les valeurs d’autres pays, comme le Canada, qui a poursuivi à partir de l'année 2006 (et la parution du Rapport Vandergrift), une réflexion pan-canadienne sur l’adoption du Cadre européen de référence pour les langues dans toutes les provinces du pays.
Sur le plan de l’éducation, la formation au plurilinguisme constitue ainsi de plus en plus en Amérique du nord et ailleurs, une valeur centrale, relevant de l’éthique et du respect de la diversité, qui ont pour objectif de promouvoir :
1. le plurilinguisme, considéré comme un droit pour des citoyens, tout au long de leur vie et en fonction de leurs besoins ;
2. la diversité linguistique, « […] toutes ses langues ont la même valeur en tant que moyens de communication et d’expression d’une identité. Les Conventions du Conseil de l’Europe garantissent le droit d’utiliser et d’apprendre des langues » ;
3. la compréhension mutuelle, « La communication interculturelle et l’acceptation des différences culturelles reposent fortement sur la possibilité d’apprendre d’autres langues » ;
4. la citoyenneté démocratique : « la participation aux processus démocratique et social dans des sociétés multilingues est facilitée par la compétence plurilingue de chaque citoyen » ;
5. la cohésion sociale : « l’égalité des chances en matière de développement personnel, d’éducation, d’emploi, de mobilité, d’accès à l’information et d’enrichissement culturel dépend de la possibilité d’apprendre des langues tout au long de la vie » (Conseil de l’Europe, 2005, p. 4).