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Chapitre 4
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Nulle part.
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Des soleils noirs tournent dans ma tête.
"Animals" de Pink - floyd sur le pick-dingue-disque...
La fenêtre est ouverte dans la nuit. "Animals" présage de la vraie vie quelque part en amont, ou est-ce en aval ?... Je ne sais.
J'ai fumé un peu d'herbe me restant de la semaine dernière. Un copain, m'approvisionne. Dealer bureaucratique et aimable, il pratique le trafic dans les couloirs tristes et désolés de Nanterre - La Folie, pour pouvoir s'offrir une guitare électrique, se flinguer au hard rock !
La fenêtre est ouverte sur l'espérance/désespérance... Chante la lumière de nos yeux sous les néons pâlissant de jour. Abstraction de toute possession, instant de douce joie, instant extatique et mélodieux. Chaque chose exhale son sutra et, doucement les souvenirs s'effacent par à coups lunatiques.
Soûlographie solitaire dans des brasseries du côté de Blanches où jouent des orchestres de jazz poussiéreux et mécanique. Les musiciens manipulent leurs instruments comme avec précaution, travailleurs à la chaîne faisant bien attention de ne pas s'éveiller.
Le dernier joint se consume, inexorablement, les vapeurs se dissipent, savon glissant te laissant nue sur une terre aride et stérile.
Gare Saint-Lazare, salle des pas perdus. Résonances de retrouvailles hâtives. Des corps - aveugles brise larmes - me bousculent, me transpercent chavirant les glaces de mon authenticité. Je vais mourir seul et des pieds foulent d'indifférence mon corps décharge.
- Monsieur, vous n'auriez pas un franc pour me dépanner, s'il vous plait ! Et je déteste cette bassesse de mendiant qui suinte de mes yeux aux aguets et chaque regard me renvoie des fumées miroitantes.
- Margot, Margot ne me laisse pas ! Mais est-ce que je veux encore de Margot, de cette saison ? Il a trop plu sur la terre et les raz de marée ont dévasté la demeure.
Retrouver la sève des racines,
Retrouver l'asphalte des routes...
Le martèlement du marteau-piqueur est et sera toujours.