Asphalte blues page 13

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   Je la regarde, a-t-elle vraiment l'illusion d'un rapprochement ?  Est-ce cela "aimer", être à travers, au creux de l’autre ?   N’existe-t-il pas plutôt autre chose qui pourrait s'appeler... Tendresse, douceur ? Oh ! Cette sensation de vide qui t'envahit après. Me blottir contre ce corps pour pouvoir sentir une présence, pour oublier cette spirale de mort visqueuse. Le sexe est notre drogue/prison à travers laquelle nous, nous oublions. Désir de désincarnation, désir de chaleur douce et non de cette brutalité. Vite que revienne la route, l'asphalte Libérateur ! Je hais le sexe drogue et le manque me guette. Me fondre dans un oubli total.

             Asphalte, mon ami, fait moi tourner en rond dans la cour carrée de ma prison charnelle !

(S.P. Struve: Périphérie nocturne)

(С.П. Струве: Ночная периферия)

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