PORTAIT FAIT EN 2014
50 ans , j'habite au Pré St Gervais aux portes de Paris. Je suis né dans sud de la France, dans le Gard, dans une petite ville des Cévennes "La Grand Combe". Pour les parisiens, j'ai gardé mon accent, pour les gens du sud, je suis un parigot lol. Remarquez, ils ont raison car j'ai passé plus de temps en région parisienne que dans le sud lol.
Dans ma jeunesse, j'ai fait un peu de foot, j'ai été gardien et attaquant mais je n'étais pas assez doué. J'ai quand même eu la chance de connaître un célèbre champion "Laurent Blanc" (maintenant entraîneur du PSG grrrr..: pas normal quand on est du Gard, on est pour l'OM lol). Avec lui, j'ai joué un tournoi et que l'on a d'ailleurs remporté alors qu'on était ensemble dans la même classe en seconde au Lycée d'Alès.
Arrivé en région parisienne à la fin des années 80, voici comment je suis devenu ce runner/geek....
"J'avais fait des cross quand j'étais au Collège et de la piste au Lycée (on avait remporté une compet en relais de 4 x 400m quand j'étais en première) mais la course à pied ne m'intéressait pas. Outre des petits footings pendant mes vacances, j'ai réellement commencé à courir en avril 2001. En partant en vacances, avec ma petite famille, dans le Var à Cavalaire, je m'étais promis d'aller un peu trottiner. En effet, bien que je jouais au tennis jusqu'à 3 fois dans la semaine (avec des copains après le travail, le dimanche matin avec un copain et l'après midi avec ma femme), ma balance m'avait convaincu qu'il fallait que je me bouge un peu plus car je frôlais alors les 80 kg. Malheureusement, cette année là, à Cavalaire, sur l'allée principale qui borde le port et la plage, il y avait des travaux et cela m'a découragé. En revenant à Paris, j'ai pris le taureau par les cornes lol et je suis allé trottiner au petit Parc de la Butte du chapeau Rouge à 600m de mon domicile. Ce jour la, j'ai fait 2 tour sans m'arrêter et cela a été un déclic. Par la suite je me suis mis courir 2 fois par semaine le samedi et le dimanche matin mais également, à chaque fois qu'il y avait un jour férié ou que j'avais des congés tout en continuant à jouer au tennis. Tout cela allié à un régime (tout simplement manger moins), les kilos ont commencé à tomber. J'en ai 14 de moins aujourd'hui.
Au boulot, j'avais un copain de travail qui faisait des compét (10 km, semi et marathon). Il s'est aperçu en parlant avec moi que je courrais beaucoup également et m'a préconisé un peu avant les vacances d'été 2002, de m'inscrire au 20 km de Paris. Moi qui courrais depuis plus d'un an pour le plaisir, j'étais contre la compétition. Je me disais que j'allais être ridicule mais il a fini par me convaincre et j'ai alors découvert l'univers de la course à pied que j'ignorais totalement.
J'ai pris le départ de ces 20 km avec lui mais le rythme était tellement trop rapide pour moi qu'au 3eme km, je lui ai demandé de faire sa course, je n'en pouvais déjà plus lol Je ne savais pas si j'allais terminer. J'ai quand même tenu en souffrant mais paradoxalement plus dans la première partie (Bois de Boulogne) ou j'ai juré "qu'on ne m'y prendrait plus et que la cap c'était pour les fous". Arrivé sur les quais de Seine, surprise, ça allait mieux, je me suis pris au jeu et j'ai pu terminer en 1h58'. J'étais fier. A l'arrivée, j'ai retrouvé mon copain qui en m'annonçant son chrono m'a surpris, il n'avait mis seulement 2 minutes de moins que moi !! La motivation était installée lol
On a fait ensuite quelques courses ensembles et à chaque fois, il a terminé derrière moi. Il s'est même fâché pour ça, car les autres copains au boulot se moquait de lui. En effet, aux 2 suivantes éditions des 20 km de Paris, j'ai explosé le chrono de ma première participation (1h43 en 2003 et 1h39 en 2004).
Par la suite, le tennis conjugué à la course à pied ne faisait pas bon ménage (fatigue et risques de blessures). J'ai donc stoppé cette activité et me suis acheté un vélo d'appartement.
En 2005, alors que je venais de battre mon RP(Record Personnel) sur 10 km (46'05), je suis tombé violemment lors d'un entraînement. Alors que je traversais la route en courant sur un passage clouté, une voiture a accéléré, du coup moi aussi, j'ai pris le rebord du trottoir et me suis retrouvé à terre, les genoux en sang. Verdict : Rupture des Ligament Croisés Postérieurs du genou droit. Cette blessure a stoppé ma progression. J'ai eu du mal à m'en remettre. 6 mois après, je terminais péniblement les 20km de Paris en sauvant la face puisqu'en 1h55 mieux que mes premiers de 2002 mais très loin de la perf l'année précédente.
En 2007, j'ai pu réaliser un rêve fou que je n'aurais jamais imaginé quelques années avant, courir et terminer mon premier marathon à Paris. J'y songeait depuis 2005 mais la forme suite à ma blessure m'avait fait repousser ce projet. Depuis, j'en ai couru 7 autres avec des bonnes perfs au début.
Malgré un nouveau RP sur marathon, 2009 a été laborieuse (seulement 5 courses), avec une fin d'année minée par une blessure récurrente aux mollet droit.
2010 en revanche a été une super année, avec des bons résultats, j'ai retrouvé ma forme de 2004/début 2005 avec des RP sur marathons et semi mais aussi de bonnes perfs sur 10 (47'35) et 20 Km(1h40) mais en fin de l'année, j'ai chuté dans mon parking et je me suis fracturé le scaphoïde du poignet droit. J'ai été plâtré et cela m'a fait rater plein de courses début 2011 (Foulées de Vincennes et Charentonnaises, semi et marathon de Paris). La aussi cette coupure qui a été préjudiciable et j'ai eu beaucoup de mal à revenir.
En 2012, une blessure qui m'a fait souffrir la quasi totalité de l'année , une fracture du cuboïde du pied gauche en levant un radiateur de la chambre de ma fille, il m'est tombé sur le pied. J'ai toujours des séquelles de cette blessure car elle n'est pas opérable d'après les chirurgiens et de temps en temps la douleur revient mais il faut faire avec.
Enfin une vilaine contracture au mollet gauche(celle la sportive)pendant l'été en 2013 qui m'a fait rater toutes les courses de l'automne.
Je n'ai donc pas été épargné. Toutes ses blessures conjuguées auraient pu me décourager. Je sais à cause de tout ça que mes perfs sont désormais derrières moi.
La kiné qui a rééduqué mon mollet gauche en octobre dernier, se disait convaincu que tout était lié y compris mas antécédents médicaux. En tout cas, elle a fait du bon boulot et m'a relancé car j'ai réellement pensé tout arrêté suite à cette nouvelle blessure.
Je sais ce que ce sport m'apporte. Il me permet de me déstresser des tracas du quotidien et me fait penser à autres choses. Il a souvent aussi été pour moi une source de réflexion ou de décision dans mes projets. Exemple: la mise en page et le contenu de ce site proviennent d'inspirations pendant ou après l'entraînement. La nuit me porte conseil mais le run aussi lol.
Je sais d'ou je viens, en 1995, j'ai eu une tumeur maligne, un lymphome non hodgkinien avec une fracture pathologique à l'humérus gauche. Cette maladie a été traitée par de la chimio, de la radiothérapie et 4 opérations. Dans les moments difficiles en course, j'y repense souvent et notamment au semi et au marathon de Paris quand on passe de l'autre coté de la Seine en face de l’île de la Cité et que j’aperçois l'Hotel Dieu (Hôpital dans lequel j'ai fait ma chimio en 1995/96). C'est source de force aussi. On se dit que la souffrance du moment est saine par rapport à ce que l'on a vécu quelques années auparavant et c'est sans doute grâce à ça que je n'ai jamais abandonné en course.
Si je continue la cap aujourd'hui, c'est avant tout pour l'ambiance des courses et surtout grâce à mes ami(e)s runners des réseaux sociaux qui ne cessent de m'encourager. C'est fou cette solidarité qu'il y a entre les runners. En course, ce sont pourtant tous mes concurrents. C'est en prenant conscience de tout ça que j'ai pensé ouvrir mon site aux autres et créer la rubrique sur les portraits de mes ami(e)s.
Ma passion pour le tennis ayant été remplacé par la course à pied, j'aime bien aussi faire du vélo. D'abord en appartement et comme je ne suis pas trop loin du Canal de l'Ourcq et du Bois de Vincennes, j'en fais régulièrement à la belle saison. J'aime bien nager aussi mais j'ai horreur des piscines parisiennes. J'en ai essayé plusieurs mais à chaque fois je suis tombé sur des gens irrespectueux qui te bousculent en nageant ou se mettent à papoter au bout de la longueur. Je préfère nager en mer mais vivant à Paris, ce n'est pas facile.
Je n'ai pas et n'ai jamais eu envie de partir loin pour courir. Généralement mes entraînements commencent en bas de chez moi. Pour les courses, c'est pareil. Je ne rêve ni de New York, ni de Barcelone, ni d'autres marathons ou compétitions étrangères. Sur mes 122 courses à ce jour, j'en ai fait seulement 2 en Province, dans les Landes, à Dax et Labenne et encore, c'est parce que j'y étais en vacances et que c'était pratique. Je sais que j'ai été beaucoup critiqué pour ça mais la course à pied, pour moi, c'est juste un moment de détente dans une journée. Le reste doit être consacré à ma famille et au travail.
Après 14 années de course, mon rêve est de pouvoir courir le plus longtemps possible et de garder la forme que j'ai depuis une dizaine années (pas souvent malade) mais aussi transmettre ma passion ."