Anthologie lorraine 2

3. MEUSE (55)

"Dans nos campagnes, on parle encore le patois lorrain qui n'est qu'une corruption de la langue d'oïl, mêlée du français actuel. La langue française devient d'un usage presque général. Il n'existe aucune école où l'enseignement se donne en patois. Tous les enfants parlent le français plus ou moins correctement, et le patois ne s'écrit plus." (Département de la Meuse, État 1864, 1866: 127)

"La Meuse est de tous les départements celui qui, à raison de sa population, est le plus avancé sous le rapport de l'enseignement primaire. On y rencontre peu d'illettrés. L'usage de la langue française y est maintenant général et la nouvelle génération, sauf dans quelques villages perdus au fond des bois, n'y parle presque plus le vieux dialecte local, le patois meusien, une des formes de l'ancien idiome lorrain qui tend à disparaître. Cet idiome, très répandu autre fois dans la Meuse, les Vosges, la Meurthe et le pays Messin, s'était formé du latin rustique." (Theuriet, André. 1894. Galerie française: Meuse. Paris: Curel, Gougis & Cie, 11-12)

3.1 ARRONDISSEMENT DE BAR-LE-DUC

3.1.1. ANC: Canton d'Ancerville

(Ancerville (Meuse), Aulnois-en-Perthois, Baudonvilliers, Bazincourt-sur-Saulx, Brillon-en-Barrois, Cousances-les-Forges, Haironville, Juvigny-en-Perthois, Lavincourt, Lisle-en-Rigault, Montplonne, Rupt-aux-Nonains, Saudrupt, Savonnières-en-Perthois, Sommelonne, Stainville et Ville-sur-Saulx)

-ALF: Sommelonne (ALF 144, Petit rentier, env. 55 ans, +)

-ALLR: Ancerville (ALLR 29)

> Matériaux:

-Bazincourt-sur-Saulx: [Bazincoû]; "Le français seul est parlé, surtout parmi les jeunes gens. Quelques personnes agées seules parlent encore patois, mais elles sont rares, celles qui n'emploient pas le français dans tout le cours de leur langage." (MC, 26)

-Brillon: Cf. "Instants patois: Le mardi gras (recueillie par Mme Renée Maizières); Le tirage au sort (Lettre en patois d'Éric Henrionnet, 1882); L'évangile des ivrognes (recueillie par Mme Renée Maizières)" (Blog de Jean-François Henry consacré au village de Brillon: lien)

-Cousancelles (rattachée à Cousances-les Forges depuis 1965): "Tous les habitants parlent le français et un patois ayant beaucoup de mots à allure française. [...] Ajoutons que dans le patois dont nous donneront quelques expressions emploie fort souvent le passé défini." (MC, 34-35) "Donnons ci-après quelques traductions de mots patois les plus fréquemment employés. [] Prenons le bébé au berceau: les langes sont des rurelles, le berceau en osier est une balle, bébé mange de la boulie bouillie _ de la semouille (semoule) de la mitonnade panade _ in û à la coque (un OEuf à la coque); ses boissons sont le lâ lait, l'iau, l'eau, la tisè-ne la tisane, etc. _ Il est coiffé de calot, biguin, calotte, chapé, qui se traduisent par bonnet, calotte, chapeau. Il est chaussé de soulê, souliers _ Les noms des autres parties du vêtement diffèrent peu des noms français _ Un peu après, lorsqu'il a quatre ans on commence à l'habiller ou en pio gaçon ou en piote gâce. Il va à l'asile il raconte do flâbe _ lisez il raconte ou récite des fables _ Il grandit en âge et en... malice: il a l'air mandrin, il préfère le jeu à sa grand'mère _ lisez grammaire, mot qui a en patois la prononciation du mot grand-mère." [...] (MC, 40-41)

-Cousances-les Forges: "Les ouvriers parlent presque tous patois, et malgré nos efforts et ceux de nos prédécesseurs, il est vraiment pénible d'entendre des jeunes gens, récemment sortis de l'école, parler dans les rues un patois lourd et grossier. [] Généralement les personnes qui parlent le Français ont un accent particulier facile à reconnaître surtout pour les mots terminés en oir. Ainsi par exemple, elles ne diront pas: "Je vais voir mon jardin", mais "Je vais voèr mon jardin."" (MC 23-24)

-Juvigny-en-Perthois: [Juvinaië]; "Le patois n'est plus guère usité et tend à disparaître bientôt. La généralité des personnes, même les plus âgées, parlent le français." (MC, 32)

-Lavincourt: "Les personnes âgées parlent habituellement le patois quoique sachant le français: en général les habitants de moins de quarante ans parlent français.

Le patois est facile à comprendre car tous les mots à peu d'exception près, viennent du français. [] Une exclamation usitée dans le pays pour exprimer la surprise ou l'étonnement est celle-ci: deuh! employée par la plupart des habitants même ceux qui parlent français." (MC, 10)

-Lisle-en-Rigault: [idem]; "Le patois est peu en usage dans la localité. Les usines attirent beaucoup d'étrangers. Ceux-ci sont obligés pour se faire comprendre de parler français. Aussi la langue française est-elle généralement usitée dans la commune." (MC, 28)

-Montplonne: "Le nom Montplonne n'a pas d'équivalent en patois, mais la plupart des habitants prononcent: Montplône."; "La langue française est parlée assez correctement et la majeure partie de la population sait lire, écrire et compter." (MC, 31)

-Saudrupt: "Depuis longtemps déjà on ne parle plus patois." (MC, 10)

-Stainville: "Le Français est généralement employé; cependant, un certain nombre d'habitants dans leurs rapports entre eux parlent toujours le patois." (MC, 18)

Cf. aussi textes de Cordier(?) et Varlet 1896.

Notes: François-Simon Cordier (1797-1874) et Charles Jules Varlet (1833-1912) sont tous deux nés à Brillon-en-Barrois. Cordier, dans son Vocabulaire note qu'il est né en Meuse, dans la partie méridionale, et que: "la prononciation des mots qu'il renferme est celle des environs de Bar-le-Duc" (1834: 421); voir aussi l'introduction aux Comédies: "j'ai dû accorder la préférence au dialecte en usage dans l'arrondissement de Bar, comme étant celui qui m'est le plus familier, celui que je parlais dans mon enfance." (Cordier 1870: 10); "J'ai dit plus haut que l'idiôme provincial particulier à la Lorraine s'est conservé partout dans nos villages. On le parle également dans les quatre départemens dont se compose cette province." (Cordier 1843: 68); "La Lorraine, plus française peut-être que bien d'autres provinces de la France [...] aurait peut-être moins d'éloignement que beaucoup d'autres à faire le sacrifice de son idiome vulgaire; car déjà il a disparu presque entièrement des villes, et, dans les villages, il semble qu'il y ait une tendance à l'abandonner." (Cordier 1870: 8); "Je termine cette Préface en faisant des vœux pour que le Ministre de l'Instruction publique laisse tomber en désuétude les arrêtés qui frappent d'interdiction, dans toute la France, l'emploi des patois." (Cordier 1870: 10).

3.1.2. BDN: Canton de Bar-le-Duc-Nord

(Bar-le-Duc, Fains-Véel et Longeville-en-Barrois)

3.1.3. BDS: Canton de Bar-le-Duc-Sud

(Bar-le-Duc, Combles-en-Barrois, Robert-Espagne, Savonnières-devant-Bar, Trémont-sur-Saulx)

ALLR: Robert-Espagne (ALLR 28)

> Matériaux:

-Robert-Espagne: [Bertapagne]; "Le patois est encore en usage à Robert-Espagne; cela tient aux usines; presque tous les jeunes gens causent patois. Cependant aujourd'hui dans un bon nombre de familles, le patois tend à disparaître, dans d'autres les parents ne parlent que patois à leurs enfants, c'est ce qui fait que beaucoup se servent de ce langage. La prononciation des enfants et celle des habitants est assez correcte; on ne remarque pas d'expressions qui méritent d'être citées." (MC, 28)

-Savonnières-devant-Bar: [Savounères-devant-Bar]; "[texte barré et corrigé] Le patois, d'après les renseignements des personnes âgées, devait être la langue parlée jusque vers 1890, mais il a à présent totalement disparu." (MC, 13)

-Trémont-sur-Saulx: [Troumont]; "Le patois de Trémont, le même que celui des environs de Bar-le-Duc, est d'un usage général dans toutes les conversations entre gens du pays. [] A l'exception d'une centaine de mots, il est compréhensible pour les étrangers, étant formé d'anciens mots français et du français actuel, mais dont beaucoup de mots sont altérés. [] Il n'a pas de grammaire." (MC, 56) + mémoire de G. Bordet 1969.

3.1.4. LEB: Canton de Ligny-en-Barrois

(Chanteraine, Givrauval, Guerpont, Ligny-en-Barrois, Loisey-Culey, Longeaux, Maulan, Menaucourt, Naix-aux-Forges, Nançois-sur-Ornain, Nant-le-Grand, Nantois, Nant-le-Petit, Saint-Amand-sur-Ornain, Salmagne, Silmont, Tannois, Tronville-en-Barrois, Velaines et Willeroncourt)

Adam: Salmagne (A. Maujean)

-ALLR: Menaucourt (ALLR 31)

> Matériaux:

-Chanteraine (Chennevières): [Chennevèeres]; "Les jeunes gens parlent généralement français. Ceux d'un certain âge se servent plus volontiers du patois dans leurs relations journalières, mais à l'occasion ils emploient facilement le français. A part une prononciation un peu désastreuse, le langage du pays n'a rien de choquant et le patois qu'on y parle n'est ni dur ni grossier comme celui que l'on rencontre en certains pays." (MC)

-Chanteraine (Morlaincourt): "Tous parlent le français, toutefois le patois du Barrois est encore en usage entre les habitants." (MC, 38)

-Chanteraine (Oëy): [Joouais]; "Beaucoup de familles parlent encore le patois, aussi il n'est pas rare de surprendre les enfants se servant de ce langage. Les jeunes gens cependant emploient de préférence le français dans leurs conversations. Cette langue sera peut-être bientôt la seule employée dans le pays." (MC, 27)

-Givrauval: [Givrovâ] (MC)

-Ligny-en-Barrois: "L'"affileil": Ancien noël patois de Ligny-en-Barrois" (Fourier, 1893); "L'méd'cié maugré li" (comédie jouée à Ligny-en-Barrois, notée par Labourasse, in Fourier de Bacourt, PL 1906, 312)

-Loisey: "Noué dos riblaws / Noël des rôdeurs de nuit" (Fourier 1893); "Lai mignote / La mignote" (Fourier de Bacourt, PL 1904: 222-224); "[L'auteur du Noué dos riblaws] emploie le dialecte des habitants de cette paisible vallée où s'échelonnent les villages de Géry, Culey, Loisey, Silmont, dialecte que les plus vieux d'entre eux et même leurs voisins de Salmagne et de Guerpont parlent encore." (Fourier 1893: 364); [Lousei ou Lousey]; "Il convient cependant de remarquer que le patois n'est plus guère parlé que par les anciens: les jeunes gens s'attachent à s'exprimer en français." (MC, (12))

-Maulan: [Maula]; "Quelques vieilles expressions caractérisent encore le langage de la population. [...] Le patois est peu compréhensible. En voici quelques expressions les plus communes: [] bûu / bœuf, bâro / tombereau, mâ no / mais non, misson / moisson, cherrue / charrue, allô-vo / où allez-vous, etc." (MC, 23)

-Menaucourt: "Menoucou et Menâ(c)cou patois de Menaucourt"; "Le gros patois de Menaucourt est toujours en usage parmi les neuf dixièmes de la population. Je citerai quelques expressions baroques du pays: so bin = c'est bien, so bi nasé = c'est bien assez; se patafer = se laisser tomber, [] tamfer(?) signifie respirer, souffler, iaque signifie une chose." (MC, 13-14)

-Nant-le-Grand: [Nâ-le-Grand]; "La langue du pays est le patois pour les vieilles gens, mais le français est en usage généralement. L'expression caractéristique c'est ina pour (comme cela) garrio, pour (gai)." (MC, 16)

-Nant-le-Petit: [Nant-le-Petiot]; "On y parle plus patois que français; cependant les enfants, tant qu'ils fréquentent l'école parlent français et à partir de leur sortie quelques-uns prennent insensiblement l'habitude du patois. Il n'y a aucune expression caractéristique et le patois n'est qu'un français altéré." (MC, 21)

-Nantois: [Nantoïe]; "Le patois ne diffère pas de celui des villages environnants, qui est le patois barrois, où se rencontrent une foule de mots français très reconnaissables. La seule expression caractéristique que j'aie remarquée est le mot pardé, qui signifie parbleu. Plusieurs habitants ont aussi l'habitude de prononcer la syllabe on comme la syllabe in." (MC, 18)

-Saint-Amand: [Saint-Amand]; "Autrefois le patois lorrain, à l'accent nasillard et traînant, était seul en usage dans la commune. Aujourd'hui, tous les habitants parlent plus ou moins correctement le français qui, peu à peu, se substitue dans les familles à l'ancien langage." (MC, 32)

-Tannois: (cf. Horning 1892); [tanoë]; "Le français est parlé par tous les habitants; pour le patois il n'est guère parlé habituellement que par les personnes déjà âgées." (MC, 21)

-Tronville-en-Barrois: [Tronvelle]; "Les gens de la localité parlent presque continuellement le patois lorrain, seulement les étrangers et les jeunes gens sortis des écoles depuis une quinzaine d'années parlent français." (MC, 19)

-Velaines: Cf. chap. "Le patois et le vieux français à Velaines" dans Mathieu (1899); "Les habitants parlent généralement français à leurs enfants. Le patois dont ils se servent entre eux a des expressions très caractéristiques qu'il est difficile de rendre en français. La syllabe tot est fréquemment employée après les verbes, et l'exclamation deuh! fait facilement reconnaître les gens du pays." (MC, 55)

-Environs de Ligny-en-Barrois: "Le coupion du grand Louis" (Patois des environs de Ligny-en-Barrois, Ch. Laurent, PL 1927: 549-550); "Sancté... vous l’amelette?" (Patois de Ligny-en-Barrois, Charles Laurent, PL 1931: 466); "L'écûle de boû / L'écuelle en bois" (Patois des environs de Ligny, Charles Laurent, PL 1933: 184-185)

-"Lé crayotte dul Zidore" (Patois de Ligny-en-Barrois et environs de Bar-le-Duc, Charles Laurent, PL 1930: 312-314)

Notes: Salmagne, Velaines (et Willeroncourt), relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.1.5. MSS: Canton de Montiers-sur-Saulx

(Biencourt-sur-Orge, Le Bouchon-sur-Saulx, Brauvilliers, Bure, Couvertpuis, Dammarie-sur-Saulx, Fouchères-aux-Bois, Hévilliers, Mandres-en-Barrois, Ménil-sur-Saulx, Montiers-sur-Saulx, Morley, Ribeaucourt et Villers-le-Sec)

-ALLR: Dammarie-sur-Saulx (ALLR 30: mémoire de N. Barbette 1969)

> Matériaux:

-Biencourt-sur-Orge: [Bencout ou Bicout]; "La plus grande partie des habitants parlent patois, cependant ce langage diminue de petit à petit. Voici quelques expressions qui le feront connaître. au se prononce aoûe; ex: chaud, chaoûe. [] ien / i; ex: bien, bi [] ui et œu / û; ex: puits, pû; œuf, û. [] eau / é; ex: chapeau, chapé." (MC, 13)

-Brauvilliers: [Braouvillé]; "Les habitants parlent presque tous français; il n'y a plus guère que les anciens qui parlent patois. On remarque dans le langage certaines expressions locales: cachoti (cela m'est égal; n'importe) à praire (à la carrière) et défaut de prononciation très accentué de la voyelle oi que l'on prononce oué: une bouéte, une pouére, pour une boîte, une poire." (MC, 22)

-Bure: "Le nom de cette commune ne subit aucun changement lorsqu'il est prononcé en patois." (MC)

-Couvetpuis: [qverpu] (MC)

-Fouchères-aux-Bois: Faoûchayere] (MC)

-Hévilliers: [Hévilée]; "Mais le patois, à quelques exceptions près, est toujours en usage chez les hommes comme chez les femmes au dessus de vingt-cinq ans. Jusqu'en 1876, la langue parlée par les enfants entre eux et à la maison paternelle était le patois. La génération actuelle abandonne ce langage, tient à l'instruction, et le montre par son assiduité à l'école, [...]." (MC, 24)

-Ménil-sur-Saulx: [Ménun ou Ménul]; "Les jeunes gens parlent en partie français, les personnes plus âgées conversent plus volontiers en patois, bien qu'elles s'expriment assez facilement en français. Le patois est lorrain, un grand nombre de mots ressemblent beaucoup au françis. Les mots en eau se prononcent é. é: chapeau chapé; marteau marté; le groupe ent se dit a: parent para bellement bellema; dans da; ien fait souvent in; chien chin; bien bin; tien tin. Quelques mots diffèrent complètement ainsi: tablier se dit davatée; blouse, roulire; qu'importe, qu'à chaout-il, chariot, chabit. Le la les deviennent el ou l', lé, la, lo, Voici une phrase en patois avec la traduction en dessous. [] y faio bé à misson l'aoène o bin ratrée et bin seque / il faisait beau à;moisson l'avoine est bien rentrée et bien sèche, / on va inco ratré lo r'gain peue on viré à lé chérue soumé lo blé. / on va encore rentré (sic) les regains puis on ira à la charrue semé les blés." (MC, 40)

-Montiers-sur-Saulx (Cosquin 1886: Peuil & punce, 1, 201-204, Poutin & Poutot, 2, 32-34 ; Le petit Poucet*, 2, 147-148 ; La fileuse*, 2, 288-289 ; Le loup et le renard*, 2, 156-159); "Pou et puce" (Herzog 1906: 27, d'après Cosquin)

-Morley: "Jean-Joli" (Fourier de Bacourt, PL 1904: 225-226)

-Ribeaucourt: "et se prononce R'baoucoue dans le patois du pays."; "Si l'instruction est en honneur à Ribeaucourt, ce n'est pas à dire que le français y soit seul en usage. Les gens d'un certain âge parlent régulièrement patois ente eux. Les parents s'entretiennent souvent en patois avec leurs enfants. Aussi il n'est pas rare d'entendre les jeunes gens converser en patois entre eux. [] Ce langage n'est autre que le patois meusien avec l'accent de la contrée." (MC, 29)

-Villers-le-Sec: "Les étrangers disent volontiers Villère-le-Sec; de même, les employés du chemin de fer, lorsqu'ils annoncent la halte."; [Villé (tout court)]; "Malheureusement on parle peu le français; toutes les personnes âgées, les jeunes gens eux-mêmes parlent patois et un patois traînant et lent." (MC, XX)

3.1.6. RSO: Canton de Revigny-sur-Ormain

(Andernay, Beurey-sur-Saulx, Brabant-le-Roi, Contrisson, Couvonges, Laimont, Mognéville, Nettancourt, Neuville-sur-Ornain, Rancourt-sur-Ornain, Remennecourt, Revigny-sur-Ornain, Val-d’Ornain, Vassincourt et Villers-aux-Vents)

-Adam: Brabant-le-Roi (Petit)

-ALLR: Villers-aux-Vents (ALLR 17)

> Matériaux:

-Brabant-le-Roi: "La grande majorité des habitants y parlent le français, d'une manière plus ou moins pure. Pour les individus au-dessous de quarante-cinq ans, c'est le langage habituel. Les personnes plus âgées emploient encore un certain patois se rapprochant beaucoup du français. Toutefois cet idiome tend beaucoup à disparaître, et il est certain que bientôt le français sera la seule langue employée attendu que les enfants des écoles, activement surveillés par leurs maîtres, n'emploient presque jamais le patois, qu'ils ne savent même pas parler." (MC, 30)

-Contrisson: "Par dérision les habitants d'un village voisin (Andernay) surnomment ceux de Contrisson sous le sobriquet de Humeçons." (MC)

-Mognéville: [Mouïgnéeville]; "Chaque pays ayant son langage particulier, Mognéville a le sien aussi. [...] Le patois est resté la langue vulgaire, et il est si bien enraciné que tous les efforts des instituteurs et des institutrices n'ont pu le détruire ni même lui porter quelque atteinte. Le père et la mère parlent patois à leurs enfants; ceux-ci; des leurs plus bas âge, conversent en patois avec leurs parents. Le patois, à Mognéville est un mélange indéchiffrable de dialectes." (MC, 74)

-Nettancourt: "La belle mariolée" (Jean de Rotomchamp, PL 1906: 545-549); "le patois tend aussi à disparaître, et n'est plus parlé que par les anciens; il disparaîtra en même temps que ces anciens." (MC, 16)

-Revigny-sur-Ornain: "les uns disent que c'est par corruption de Revigny-aux-vages qui, dans l'ancien langage du pays, signifiait landes;" (MC)

-Val-d'Ornain (Bussy-la-Côte): "Les habitants parlent correctement le français; toutefois, ils se servent assez communément entre eux d'une sorte de français dégénéré, abâtardi, transformé par l'oreille par des consonances désagréables qui le défigurent presque complètement. [] On n'y rencontre que fort peu d'expressions franchement patoises; citons pourtant les suivantes: chaillon, ver blanc; acaillon, noix; escaron, hanneton; bua, étui de pierre à aiguiser; vaïen, pelle à feu; bâ(?)ro, tombereau; seurjin, chirurgien, médecin; marco(u), matou; sûgnon, sureau; chatouille, lamproie, etc. []; [note: Une liste plus complète a été adressée à M. Labourasse (voir Glossaire du patois meusien)] (MC, 48)

-Val-d'Ornain (Varney): [Vârney]; "Les cinq sixièmes des habitants de Varney ne sont pas originaires de la localité. Ils sont venus s'y établir, les uns par mariage, d'autres comme fermiers, éclusiers, gardes-barrières, etc...; [] Comme ils se rendent très souvent à Bar pour y écouler leurs produits, ils parlent très peu patois, et la langue usuelle du village est le français. Quelques personnes âgées parlent seules le patois." (MC, 35-36)

-Villers-aux-Vents: [Villé-aux-Vents] (MC)

Notes: Brabant-le-Roi relève des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.1.7. SEA: Canton de Seuil-d'Argonne

(Autrécourt-sur-Aire, Beaulieu-en-Argonne, Beausite, Brizeaux, Èvres, Foucaucourt-sur-Thabas, Ippécourt, Lavoye, Nubécourt, Pretz-en-Argonne, Seuil-d’Argonne, Les Trois-Domaines et Waly)

ALLR: Brizeaux (ALLR 15)

Notes: Foucaucourt, Deuxnouds-devant-Beauzée (= Beausite), relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

"[Beaulieu-en-Argonne, isolé au milieu de la forêt] on m’expliqua que sa population était composée presque uniquement de fondeurs d’étain et d’étameurs ambulants qui, depuis plus d’un siècle, du mois de mars à la veille de l’hiver, parcourent la région, au loin, à la ronde, pour exercer leur métier. Habitués à s’exprimer en français pour être compris de tous, ces braves gens avaient peu à peu désappris leur patois." (Babin 1954: 38-39)

3.1.8. VAU: Canton de Vaubecourt

(Chaumont-sur-Aire, Courcelles-sur-Aire, Érize-la-Petite, Les Hauts-de-Chée, Laheycourt, Lisle-en-Barrois, Louppy-le-Château, Noyers-Auzécourt, Rembercourt-Sommaisne, Sommeilles, Vaubecourt et Villotte-devant-Louppy)

-ALLR: Sommeilles (ALLR 16: mémoire de G. Geoffroy 19xx)

> Matériaux:

-Auzécourt: [Auzécou]; "Dans leurs rapports quotidiens, les habitants emploient le patois, idiôme qui, vis-à-vis des langages de même nature, n'offre rien de particulier: toutes les expressions en sont faciles à comprendre." (MC, 10)

-Génicourt-sous-Condé: "Ces recteurs d'école répandirent l'usage du français en place du patois de "Condey"; (MC, (9))

-Érize-la-Petite: "L'instruction de la commune est moyenne, il n'y a pas ou très peu d'illettrés, le patois tend à disparaître chez la génération actuelle." (MC, 8)

-Les Hauts-de-Chée (Génicourt-sous-Condé): "Ces recteurs d'école répandirent l'usage du français en place du patois de "Condey";" (EG 1884)

-Les Hauts-de-Chée (Hargeville): "Chardogne vient de "chardon" et Seigneulles vient de "seignon" (nom patois du sureau). Par analogie Hargeville signifierait "pays des ouarges"; et l'on désigne, en patois, sous le nom de "ouarges", quelques graminées, telles que la folle avoine, qui croissent abondamment et spontanément sur le territoire et qui devaient le couvrir autrefois. D'ailleurs le nom de "ouarges" donné à ces graminées n'est employé que dans la commune et les communes voisines."; "Le patois n'est presque plus employé, on parle assez bien le français, sauf le défaut, d'ailleurs répandu dans toute la Lorraine, d'allonger démesurément les voyelles sur lesquelles tombe l'accent tonique." (MC, 13)

-Les Hauts-de-Chée (Les Marats): "L'instruction est peu développée chez les habitants des Marats en général : il y a certainement des exceptions ; mais la plupart savent à peine lire, écrire et compter pour leurs besoins journaliers. On compte plusieurs illettrés. La majeure partie des habitants parlent patois." (MC)

-Les Hauts-de-Chée (Louppy-sur-Chée): [Louppé] (MC, 8)

-Louppy-le-Château: [Loupé] (MC)

-Noyers-Auzécourt (Noyers-le-Val): "La langue usitée est presque exclusivement le français; le patois perd de jour en jour de son charme(?) et finira par ne plus être employé. Dans tous les ménages on parle français et les enfants s'accoutument à le parle aussi dès le plus jeune âge." (MC, 21)

-Rembercourt-Sommaisne (Rembercourt-aux-Pots): [Rembécoue] "Les parents entre eux, dans leurs relations quotidiennes, parlent encore le patois qui, cependant, on le remarque, tend à disparaître un peu partout." (MC, 11)

-Sommaisnes: [Soumouaïene]; "L'instruction est très développée à Sommaisne, les personnes les plus âgées même ne parlent pas de patois; le langage ne laisse rien à désirer." (MC, 12)

-Vaubecourt: "Le nom de la commune en français est Vaubecourt, en patois : Ouépcou ou Vouefcou, avant 1789 : Vabecourt, Varbercourt, Varsboncourt, Varbicécourt et l'étymologie problable : Vaubecuria, Warbodicurtis ou Vuarbodi-Curtis dans un titre de Thierry comte de Bar en 1006."; "Aujourd'hui la langue française est employée, mais les habitants se servent encore du patois." (MC, 21)

-Villotte-devant-Louppy: [Villotte-devant-Louppey]; "La langue usuelle continue à être le patois, mais un patois adouci qui se rapproche beaucoup du français. D'ailleurs tout le monde sait le français, qui est exclusivement usité dans un certain nombre de bonnes familles. Mais si tout le monde comprend la langue nationale, peu de personnes, à Villotte, la parlent correctement et sans accent. On parle généralement avec trop de lenteur et on appuie trop sur certaines syllabes. La concordance des temps est rarement observée. On est tout à fait brouillé avec l'emploi des auxiliaires et les verbes pronominaux sont tous écorchés. Les expressions: je m'ai assis, tu t'as trompé, il s'a dépêché, et d'autres aussi peu harmonieuses sont d'un emploi fréquent. Tous les noms propres sont accompagnés de l'article. On dit: la Marie, la Céline, l'Alice, etc.

Ces barbarismes seront encore longtemps en usage, car les relations avec les villes ou d'autres milieux où l'on parle correctement, ne sont pas assez fréquentés; d'autre part, les enfants une fois sortis de l'école, ne s'observent plus et finissent par parler comme on le fait autour d'eux." (MC, 11)

3.1.9. VAV: Canton de Vavincourt

(Behonne, Chardogne, Érize-la-Brûlée, Érize-Saint-Dizier, Géry, Naives-Rosières, Raival, Resson, Rumont, Seigneulles et Vavincourt)

-Adam: Seigneulles (Jeannin)

-ALLR : Seigneulles (ALLR 27)

> Matériaux:

-Chardogne: "En remontant à l'orthographe primitive, Chardonne, il n'y a pas à douter qu'elle ne soit formée de chardon. Ce qui semble donner raison à cette version, c'est le surnom de Chardonneret par lequel les villages environnants désignent les habitants de Chardogne." (MC, 8)

-Érize-la-Grande: [idem] (MC)

-Érize-la-Grande (Raival): "Dès lors le français est général employé et le patois tend à disparaître." (MC)

-Érize-la-Brûlée: [Erize-la-Brûléïe]; "Le langage est un patois se rapprochant beaucoup du français, bien que beaucoup d'habitants parlent très souvent le français, qui cependant se trouve encore mêlé de quelques mots patois. [] Comme expressions caractéristiques du pays et souvent répétées, il faut citer 1o: Baïe! baïe dont! qui marque l'étonnement et pourrait se traduire ainsi: Tiens! tiens! qui l'aurais dit? qui l'aurait cru? 2o: Le mot to qui peut signifier immédiatement, tout de suite, comme dans cette expression J'allais to veni, c'est-à-dire, j'allais venir immédiatement."" (MC, 15-16)

-Érize-Saint-Dizier: "[...] Erize, qui se prononce dans le pays, en patois comme en français: Erize." (MC)

-Naives-Rosières (Naives-devant-Bar): [Naïves]; "La langue n'a pas d'expression caractéristique et le patois s'efface chaque jour." (MC, 11)

-Naives-Rosières (Rosières-devant-Bar): [Rosères]; "On parle le patois, quoique le français y soit connu." (MC, 16)

-Raival (Rosnes): [Roûne]; "Environ les deux tiers de la population parle la langue française; l'autre tiers se sert d'un patois qui n'a rien de malsonnant et ne renferme aucune expression caractéristique." (MC, 11-12)

-Rumont: "En patois la prononciation est exactement la même."; "Les jeunes gens dont l'âge ne dépassent (sic) pas quarante ans parlent généralement le français, mais non pas d'une manière exclusive; car s'ils conversent avec des personnes plus âgées, ils se mettent à la portée de leurs interlocuteurs et parlent avec eux le patois et réciproquement les personnes d'un certain âge parlent parfois le français en tenant une conversation avec les jeunes gens. [] Les expressions caractéristiques des personnes qui parlent le français ne sont pas très nombreuses: on entend parfois le mot moult, ancien français signifiant beaucoup "J'ai moult chaud _ Il fait moult froid" et le mot neum, signifiant n'est-ce pas. [] Quant au patois, une seule expression caractéristique apparaît souvent dans la conversation: c'est l'expression tôt, à laquelle on pourrait donner le sens de aussitôt, de suite "J'alloe tôt veni" pour j'allais venir tout de suite ou j'allais venir aussitôt. Par habitude cette expression se retrouve très-fréquemment dans le langage." (MC, 22)

-Vavincourt: [Vovincoue]; "La langue française est seule employée dans les conversations. Quelques vieillards seuls font parfois usage du patois qui ne diffère pas des pays voisins." (MC, 27-28)

-"Anciennes chansons patoises du barrois" (Fourier de Bacourt, PL 1905: 33-36); "Los Cans: Chanson satirique en patois de Bar" (Fourier 1895);

3.2. ARRONDISSEMENT DE COMMERCY

3.2.1. COM: Canton de Commercy

(Boncourt-sur-Meuse, Chonville-Malaumont, Commercy, Cousances-lès-Triconville, Dagonville, Erneville-aux-Bois, Euville, Frémeréville-sous-les-Côtes, Geville, Girauvoisin, Grimaucourt-près-Sampigny, Lérouville, Mécrin, Nançois-le-Grand, Pont-sur-Meuse, Saint-Aubin-sur-Aire, Saint-Julien-sous-les-Côtes, Vadonville, Vignot)

-ALF: Ville-Issey (ALF 153, Le maire (cultivateur), env. 40 ans, +)

> Matériaux:

-Commercy: cf. Lerouge XX.

-Frémeréville: [Froumrailville]; "Il n'y a guère que les anciens du village pour parler le patois, les jeunes gens l'emploient très peu et les enfants pas du tout, on pourrait presque assurer qu'avant dix ans d'ici, personne ne parlera plus patois dans ce village." (MC, 34)

-Nançois le grand: "Le violonneux" (Charles Laurent, PL 1929: 370-372); "Mu payi natal" (Charles Laurent, PL 1929: 650-651); "Lé Phémie r'vint de lé noce / La Phémie revient des noces" (Patois de Nançois-le-Grand, Charles Laurent, PL 1931: 269-271, 314-316, 365-367); "Au village (a)", "Au village (b)" (Patois de Nançois-le-Grand, Charles Laurent, PL 1932: 273, 572-573); "Au village (a)" (Patois de Nançois-le-Grand, Charles Laurent, PL 1933: 48); "Au village (b)" (Patois de Nançois-le-Grand, Charles Laurent, SupPL 1933: 217-219)

-Vignot: cf. Varlet 1896.

3.2.2. GON: Canton de Gondrecourt-le-Château

(Abainville, Amanty, Badonvilliers-Gérauvilliers, Baudignécourt, Bonnet, Chassey-Beaupré, Dainville-Bertheléville, Delouze-Rosières, Demange-aux-Eaux, Gondrecourt-le-Château, Horville-en-Ornois, Houdelaincourt, Mauvages, Les Roises, Saint-Joire, Tréveray, Vaudeville-le-Haut, Vouthon-Bas, Vouthon-Haut)

-ALF: Tréveray (ALF 143, Petit cultivateur, env. 50 ans, +)

-ALLR: Badonvilliers (ALLR 49)

> Matériaux:

-Bonnet: [Bounet] (MC)

-Mauvages: Texte d'Annette Parizot (Wadier 1985: 355)

-Vouthons: (cf. Labourasse 1887: Glossaire); "Conte de noël" (Labourasse 1887); "Langage [inclus un conte]" (Labourasse 1889: 253-256); "Vawthon-Haut (prononcez w comme ou), d'où le nom patois des habitants: Vawthougnies.]" (MC); "Mais le patois ou langage du pays se conserve encore, on en trouve tous les détails dans le "Glossaire abrégé du patois de la Meuse et notamment de celui des Vouthons par H. Labourasse, officier d'académie, inspecteur primaire honoraire, enfant de Vouthon-Haut." (MC, 19); "Il y a soixante ans, le patois était le langage courant des Vouthons; à peine on pardonnait au prêtre l'usage exclusif du français. L'instituteur lui-même, on s'en souvient encore, parlait patois à ses élèves. A dater de 1835, nous avons eu des maîtres n'employant que le français; mais en 1840, un instituteur, vraiment digne de ce nom, entreprit de réformer le langage local. Ses successeurs l'ont imité, et le patois tend à disparaître, au moins dans ce qu'il avait de pittoresque, non sans nous laisser quelque regret. [] Tout en conservant des airs de famille, les patois de la Meuse, fils ou frères du wallon, sont très variés. Celui des Vouthons est l'un des moins harmonieux; les articulations fortes y priment les autres, et les intonations y sont rudes; mais nous pouvons dire, après l'avoir étudié longtemps et comparé à ses congénères, qu'il contient plus que tout autre, sans altération notable, un grand nombre de mots du vieux français, tandis que ses finales se rapprochent beaucoup du français moderne. Ce que nous n'essaierons pas d'expliquer ici, c'est que ce patois ressemble davantage à celui d'Étain ou de Montmédy qu'à ceux de localités plus rapprochées." (Labourasse 1889: 253-254)

3.2.3. PSA: Canton de Pierrefitte-sur-Aire

(Bannoncourt, Baudrémont, Belrain, Bouquemont, Courcelles-en-Barrois, Courouvre, Dompcevrin, Fresnes-au-Mont, Gimécourt, Kœur-la-Grande, Kœur-la-Petite, Lahaymeix, Lavallée, Levoncourt, Lignières-sur-Aire, Longchamps-sur-Aire, Ménil-aux-Bois, Neuville-en-Verdunois, Nicey-sur-Aire, Pierrefitte-sur-Aire, Rupt-devant-Saint-Mihiel, Sampigny, Thillombois, Ville-devant-Belrain, Villotte-sur-Aire, Woimbey)

-ALF: Fresnes-au-Mont (ALF 154, Petit cultivateur, env. 40 ans, +)

ALLR: Rupt-devant-Saint-Mihiel (ALLR 26)

> Matériaux:

-Courcelles-en-Barrois (= Courcelles-aux-Bois): [Coucèle]; "Quant au langage, le patois n'est plus parlé que par quelques personnes; mais ces dernières parlent très bien le français avec les personnes ne connaissant pas l'idiome du pays. Tous les jeunes gens, à part ceux qui considèrent comme une chose inutile, ne parlent que le français. Le patois est destiné à disparaître un jour; [...] La patois actuel a beaucoup de ressemblance avec le français et tout étranger ne connaissant que le français pourrait avec un peu de bonne volonté comprendre le patois de Courcelles." (MC, 24)

-Pierrefitte-sur-Aire: "Actuellement à Pierrefitte, l'on ne parle plus patois, sauf quelques personnes âgées qui, entre elles, usent encore de l'idiome de leurs jeunes ans. Beaucoup d'habitants néanmoins le savent assez bien, mais comme ils n'en font pas usage, il est à croire qu'il disparaîtra complètement avec la génération actuelle, à qui un mot n'en est pas permis." (MC, 114)

-Woimbey: [Oimbaie]; "A Woimbey, l'intelligence est peu développée. Dans les anciens, on rencontre des illettrés. Les habitants parlent tous patois entre eux et à leurs enfants (quelques-uns sont complètement incapables d'entretenir une conversation en français), de sorte qu'il est très difficile d'apprendre le français à ces derniers, qui, depuis sept ans surtout, commencent enfin à renoncer à la mauvaise habitude de converser ensemble en patois." (MC, 22)

Notes:

3.2.4. SMI: Canton de Saint-Mihiel

(Apremont-la-Forêt, Bislée, Bouconville-sur-Madt, Broussey-Raulecourt, Chauvoncourt, Han-sur-Meuse, Lacroix-sur-Meuse, Lahayville, Loupmont, Maizey, Montsec, Les Paroches, Rambucourt, Ranzières, Richecourt, Rouvrois-sur-Meuse, Saint-Mihiel, Troyon, Varnéville, Xivray-et-Marvoisin)

-ALLR: Ranzières (ALLR 25)

> Matériaux:

-Troyon: "Langage" (Labourasse 1896: 37-38)

"Tout le monde à Troyon entend le français courant et peut le parler, sauf à l'émailler d'expressions locales, difficiles du reste à éviter." (Labourasse 1896: 37)

Notes: Troyon relève des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.2.5. VAC: Canton de Vaucouleurs

(Brixey-aux-Chanoines, Burey-en-Vaux, Burey-la-Côte, Chalaines, Champougny, Épiez-sur-Meuse, Goussaincourt, Maxey-sur-Vaise, Montbras, Montigny-lès-Vaucouleurs, Neuville-lès-Vaucouleurs, Pagny-la-Blanche-Côte, Rigny-la-Salle, Rigny-Saint-Martin, Saint-Germain-sur-Meuse, Sauvigny, Sepvigny, Taillancourt, Ugny-sur-Meuse, Vaucouleurs)

-Adam: Brixey(-aux-Chanoines) (Alfred Bigotte)

-ALLR: Brixey-aux-Chanoines (ALLR 51), Rigny-la-Salle (ALLR 48)

> Matériaux:

-Brixey-aux-Chanoines: Textes de Raymond Vincent (Wadier 1985: 287-289)

-Burey-en-Vaux(?): Texte de Madeleine Claudin (Wadier 1985: 303)

-Chalaines: "presque tous les habitants parlent le français; cependant entre eux, ils se servent encore fréquemment du patois. Ils ont la mauvaise habitude de prononcer è ce qui doit se prononcer é et réciproquement ils prononcent é ce qui doit l'être è." (MC, 27)

-Maxey-sur-Vaise: "Langage; patois; expressions" (Génin 1901: 82-83); "Le français est généralement employé. Le patois, qui n'est qu'une des nombreuses variétés du verbe lorrain, n'est plus guère usité que par quelques personnes, surtout par des vieilles gens, et encore, le nombre de ceux qui le parlent habituellement a-t-il singulièrement diminué depuis une trentaine d'années." (Génin 1901: 82); Phrases de Bernard Biston (Wadier 1985: 284, 287)

-Montigny-les-Vaucouleurs(?): Textes de Marie-Louise Seurat (Wadier 1985: 345, 350)

-Rigny-la-Salle: [Rigney]; "Le patois est assez peu parlé par les habitants, à l'exception des vieillards." (MC, 35); "J'a pourtant fâ maoue de quiches pou méïnager l'pain"" (MC, 39)

Notes: Rigny-la-Salle relève des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.2.6. VIH: Canton de Vigneulles-lès-Hattonchâtel

(Beney-en-Woëvre, Buxières-sous-les-Côtes, Chaillon, Dompierre-aux-Bois, Heudicourt-sous-les-Côtes, Jonville-en-Woëvre, Lachaussée, Lamorville, Nonsard-Lamarche, Saint-Maurice-sous-les-Côtes, Seuzey, Valbois, Vaux-lès-Palameix, Vigneulles-lès-Hattonchâtel)

-ALLR: Jonville-en-Woëvre (ALLR 35), Nonsard (ALLR 33)

> Matériaux:

-Lachaussée: "Patois de Lachaussée (Meuse)" (A. Dion, RPGR 1891: 33-34); "Cas exceptionnel à son époque, M. André Rodrigue, de Lachaussée, où il est né en 1924, n'avait jamais entendu parler français à la maison, avant d'aller à l'école." (Bontemps 1993: 286)

Notes: Woinville (= Buxières-sous-les-Côtes) relève des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.2.7. VOV: Canton de Void-Vacon

(Bovée-sur-Barboure, Boviolles, Broussey-en-Blois, Laneuville-au-Rupt, Marson-sur-Barboure, Méligny-le-Grand, Méligny-le-Petit, Ménil-la-Horgne, Naives-en-Blois, Ourches-sur-Meuse, Pagny-sur-Meuse, Reffroy, Saulvaux, Sauvoy, Sorcy-Saint-Martin, Troussey, Villeroy-sur-Méholle, Void-Vacon)

-Adam: Vaux-la-Grande (J. Drux)

-ALLR: Sorcy-Saint-Martin (ALLR 32: mémoire de A. Dauxert 1966)

> Matériaux:

-Ménil-la-Horgne: "Le langage se distingue peu de celui des localités environnantes; le patois est facile à comprendre et n'a pas d'expressions caractéristiques, comme dans certains endroits. Toutefois, des personnes âgées, vivant encore il y a quelques années, se bornaient à répondre Ti quand elles n'avaient pas entendu et voulaient faire recommencer." (MC, 26)

-Ourches: [Iouche]; "La langue exclusivement en usage est la langue française; cependant, les anciens parlent le patois lorrain, mélange de français et de roman, qui est lui-même composé de celtique et de latin. [] Quelques mots patois et leur correspondant français: [] maquin : verrat, raïot : crochet, papine : écumoire, blosse : prune, mascogner : manipuler, bourotte : lucarne, loire : purin, craaïre : tire-braise, toûnotte : baratte, coûsse-te : tais-toi, andie : chenêt, véïen : pelle à feu" (MC, 40)

Notes: Saulx-en-Barrois (= Saulvaux) relève des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3. ARRONDISSEMENT DE VERDUN

3.3.1. CSM: Canton de Charny-sur-Meuse

(Belleville-sur-Meuse, Béthelainville, Béthincourt, Bras-sur-Meuse, Champneuville, Charny-sur-Meuse, Chattancourt, Fromeréville-les-Vallons, Marre, Montzéville, Samogneux, Thierville-sur-Meuse, Vacherauville)

-Adam: Béthelainville (Grozier), Béthincourt (Sirantoine), ??Bezonvaux (Maginot), ??Louvemont (Bertrand), Vacherauville (Devaux)

-ALLR: †Cumières (ALLR 13: mémoire de J.-L. Vélain 1976)

> Matériaux:

-Ornes: "La Fête-Dieu à Ornes" (in RPGR 2, 1888, 110-111)

-Cumières: "La puce & Le piot verre de doux / La puce & Le petit verre de doux" (L. Lavigne, PL 1929: 581-582); "Sur le pouce" (Louis Lavigne, in Méchin 2008: 233-282 + lexique); Ouvrages de J.-L. Vélain (2008).

-Varlet 1896: Chattancourt

-Lavigne 1940 : †Cumières

Notes: Béthelainville, Béthincourt, relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.2. CEA: Canton de Clermont-en-Argonnes

(Aubréville, Brabant-en-Argonne, Brocourt-en-Argonne, Le Claon, Clermont-en-Argonne, Dombasle-en-Argonne, Froidos, Futeau, Les Islettes, Jouy-en-Argonne, Le Neufour, Neuvilly-en-Argonne, Rarécourt, Récicourt)

-Adam: Aubréville (Chevin), ??Auzéville (Munerez), ??Parois (Divin), Vraincourt (Clermont) (Lemoine)

-ALF: Aubréville (ALF 156, Petit cultivateur (et en même temps appariteur), env. 40 ans, +)

-ALLR : Futeau (ALLR 14)

> Matériaux:

-Récicourt: "[Vieille chanson du pays de Récicourt: Le coq qui caquille]"; "(être) J'seu, t'i, ell'a, J''itans, v'itez, i' sont"; [...]. (MC)

Notes: Aubréville, Parois (= Clermont-en-Argonne), relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

"L’enquête qu’il [Edmont] fit à Aubréville et à Grandpré se situe au début de 1898; il y a donc une cinquantaine d’années. J'ai pu retrouver à Aubréville le nom du sujet interrogé ; il s’agit de M. Marlier, menuisier et appariteur communal dont le fils qui a hérité de son père son atelier et sa charge d’appariteur a bien voulu me servir de témoin. Il a conservé du passage d’Edmont un souvenir vivant (il avait déjà 18 ans à cette époque)." (Babin 1954: 31-32)

"Même phénomène au hameau de Bellefontaine, enfoncé également au cœur de la forêt : le patois est à peu près disparu car les habitants sont allés autrefois travailler à quelques kilomètres de là dans une verrerie de la vallée de la Biesme, et le directeur de cet établissement exigeait d’eux qu’ils s’exprimassent en français. De plus, le hameau fut habité pendant la plus grande partie du XIXe siècle par de nombreux officiers nobles, retraités, dont l’influence ne s’exerça certainement pas dans un sens favorable à la conservation des patois [cf. supra, chap. I]." (Babin 1954: 38-39)

"A Futeau, les enfants le parlaient entre eux, par contre, s’ils le comprenaient, au Claon et à La Chalade ils s’exprimaient en français. A l’intérieur du massif boisé situé entre l’Aisne et la Biesme, le village de Florent conservait encore très vivant un patois qui fut autrefois l’objet de savantes discussions. Les enfants le comprenaient également sans le parler habituellement. Même situation à La Neuville-au-Pont et à Moiremont, ainsi qu’à Binarville, un peu plus au nord." (Babin 1954: 50)

3.3.3. DAM: Canton de Damvillers

(Azannes-et-Soumazannes, Brandeville, Bréhéville, Chaumont-devant-Damvillers, Damvillers, Delut, Dombras, Écurey-en-Verdunois, Étraye, Gremilly, Lissey, Merles-sur-Loison, Moirey-Flabas-Crépion, Peuvillers, Réville-aux-Bois, Romagne-sous-les-Côtes, Rupt-sur-Othain, Ville-devant-Chaumont, Vittarville, Wavrille)

-Adam: Brandeville (Bourdin), Bréhéville (Robert), Chaumont-devant-Damvillers (Chervet), Crépion (Colombé), Delut (Lacasse), Flabas (Burlin), Lissey et Damvillers (Duchêne), Merles(-sur-Loison) (Dorne), Peuvillers (Marchal), Rupt-sur-Othain (Piperaux), Ville-devant-Chaumont (Henry)

-ALLR: Lissey (ALLR 7)

-Varlet 1896: Peuvillers

> Matériaux:

-Damvillers: Cf. Contes et balades de M. A. Thiébaux dans le Journal de Montmédy (1848-1877)... Cf. mémoire J. Reisdoerfer?.

-Dombras: [textes] (Piquet 1929: 160-162)

-Lissey: "Dans le cadre de l'enquête sur les patois lancée par le Professeur Lanher, la famille Richard a servi de témoin à Lissey, en 1974. Le plus jeune, Marc, 46 ans, avait appris et pratiqué bien après la fin de la première guerre." (Bontemps 1993: 286) + Lexique compilé par Jean Rouyer et travail de mémoire de Bauer (1993).

Notes: Bréhéville, Chaumont-devant-Damvillers, Damvillers, Delut, Flabas, Lissey, Merles(-sur-Loison), Peuvillers, Rupt-sur-Othain, Ville-devant-Chaumont, relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.4. DSM: Canton de Dun-sur-Meuse

(Aincreville, Brieulles-sur-Meuse, Cléry-le-Grand, Cléry-le-Petit, Doulcon, Dun-sur-Meuse, Fontaines-Saint-Clair, Liny-devant-Dun, Lion-devant-Dun, Milly-sur-Bradon, Mont-devant-Sassey, Montigny-devant-Sassey, Murvaux, Sassey-sur-Meuse, Saulmory-et-Villefranche, Villers-devant-Dun, Vilosnes-Haraumont)

-Adam: Aincreville (Antoine), Cléry-le-Grand (Chatillon), Fontaines(-saint-Clair) (Hache), Liny-devant-Dun (Briou), Lion-devant-Dun (Pierret), Mont-devant-Sassey (Chauvancy), Montigny-devant-Sassey (Chauvancy), Murvaux (Champlin), Vilosnes(-Haraumont) (Prot)

-ALF: Milly, Dun-sur-Meuse (ALF 165, L’appariteur, env. 40 ans, +)

-ALLR: Milly-sur-Bradon (ALLR 4: mémoire de M. Paquin 197x)

> Matériaux:

-Haraumont(?): "La r'dingote don Fifi Cadet" (Lionnais 1912: 149-156); "La légende de Saint-Nicolas" (Lionnais 1912: 189-195); "La ripons' de l'Hictor" (NTL 1921: 50); "Vieux de chez nous" (Paysannerie argonnaise) (Georges Lionnais, PL 1930: 671-675); "L'abreuvoir" (Georges Lionnais, PL 1932: 520-521); "Istoumac de fer" (Patois de l'Argonne meusienne, Georges Lionnais, PL 1933: 478-479) (+Lionnais 1939, Contez-nous ça; Chroniques en patois dans la presse locale)

-Mont-devant-Sassey: "La langue locale et habituelle est le patois dont les expressions les plus caractéristiques sont les suivantes: [] 1. Froume don l'us _ Ferme donc la porte. [] 2. Je n' veme que cela s'faïsse _ Je ne veux pas que cela se fasse. [] 3. J'a v'lu qu' ça fe coume ça _ J'ai voulu que ce soit comme cela. [] 4. V'lève veni à vou mi? _ Voulez-vous venir avec moi? [] 5. D'ouâc/e qu' v'alez? Je va aux blosses _ Où allez-vous? Je vais aux prunes [] 6. Qu'est-ce que v'fayez? Je fâ di passoy _ Que faites-vous? Je fais des échalas. [] 7. Qu'est-ce que v'fâraie à neue? Je meunera au fier _ Qu'est-ce que vous ferez aujourd'hui? Je conduirai au fumier. [] 8. Avè-ve prin vot' erhauïï(?)re _ Avez-vous pris votre pioche? [] 9. J'â min ma seille au guerni _ J'ai mis ma faucille sur le grenier [...] (MC, 190)

Notes: Vilosnes relève des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

"Au contraire sur les bords mêmes de la Meuse, couloir de pénétration du français grâce au fleuve lui-même, à la route et au chemin de fer qui le longent le patois n’est plus guère usité que par les adultes à Forges, à Consevoye, à Brieulles-sur-Meuse." (Babin 1954: 51)

"A Dun-sur-Meuse, j’ai eu beaucoup de peine à trouver un ou deux patoisants réfugiés à la Ville-Haute." (Babin 1954: 51)

"Plus au nord, si le patois est encore la langue maternelle usuelle à Bayonville, même pour les jeunes, quand ils sont sortis de l’école, et à Villers-devant-Dun où les enfants le comprennent parfaitement et le parlent encore un peu, il n’en est pas de même à Cierges, à Gesnes, à Verpel ou à Briquenay où le français seul est parlé par les moins de 50 ans." (Babin 1954: 51)

3.3.5. ETA: Canton d'Étain

(Abaucourt-Hautecourt, Blanzée, Boinville-en-Woëvre, Braquis, Buzy-Darmont, Châtillon-sous-les-Côtes, Damloup, Dieppe-sous-Douaumont, Eix, Étain, Foameix-Ornel, Fromezey, Gincrey, Grimaucourt-en-Woëvre, Gussainville, Herméville-en-Woëvre, Lanhères, Maucourt-sur-Orne, Mogeville, Moulainville, Moranville, Morgemoulin, Parfondrupt, Rouvres-en-Woëvre, Saint-Jean-lès-Buzy, Warcq)

-Adam: Braquis (Viller), Buzy(-Darmont) (Gombert), Châtillon-sous-les-Côtes (Leseure), Eix (Maupoix), Grimaucourt-en-Woëvre (Hardouin), (Abaucourt-)Hautecourt (Chottin), Herméville-en-Woëvre (Chevin), ??Madcourt (?= Maucourt-sur-Orne) (Prothin), Mogeville (Legay), Parfondrupt (Gœuriot), Saint-Jean-lès-Buzy (Artus)

-ALF: Eix (ALF 164, Jeune homme de 18 ans, et sa mère, env. 45 ans, ++)

-ALLR: Mogeville (ALLR 12)

> Matériaux:

-Châtillon-sous-les-Côtes: [Châtlion]; "Le français est parlé couramment; mais entre eux, les habitants se servent encore souvent du patois, qui a dans certains mots beaucoup de ressemblance avec le français. [] Afin d'en donner une idée, je transcris ci-dessous un passage de Mme de Maintenon avec la traduction en patois en regard: [...]." (MC, 64)

-Étain: "L'usage du patois était rare à Étain, avant 14. Il n'y avait pas de patois dans ma famille. On comprenait, mais on ne parlait pas" (René Lambert, in Bontemps 1993: 284)

-Fromezey: "Né en 1921, M. Vincent, de Warcq, se souvient que dans les années 1930 sa grand-mère de Fromezey lui adressait toujours la parole en patois. S'il comprenait l'aïeule, il avait bien du mal à saisir le parler du village d'Herméville, à quelques kilomètres de là." (Bontemps 1993: 286)

-Herméville: "A Heméville, près d'Étain, "il existe encore des vieux qui parlent le patois entre eux", m'a signalé M. Vincent, de Warcq." (Bontemps 1993: 288)

Les "[Conjugaisons des verbes romans]" (François 1777: 356-364) sont proches de celles des patois de Grimaucourt, Maucourt, Mogeville, Saint-Jean-lès-Buzy, mais également de parlers de l'autre côté de la forêt domaniale et de la Meuse au nord de Verdun (Chattancourt, Cumières, Béthincourt). Elles relèvent peut-être de l'ancien parler de Verdun.

Notes: Braquis, Buzy, Eix, Grimaucourt-en-Woèvre, Herméville(en-Woëvre), Maucourt-sur-Orne, Mogeville, Parfondrupt, Saint-Jean-les-Buzy, Vilosnes relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.6. FEW: Canton de Fresnes-en-Woëvre

(Avillers-Sainte-Croix, Bonzée, Combres-sous-les-Côtes, Dommartin-la-Montagne, Doncourt-aux-Templiers, Les Éparges, Fresnes-en-Woëvre, Hannonville-sous-les-Côtes, Harville, Haudiomont, Hennemont, Herbeuville, Labeuville, Latour-en-Woëvre, Maizeray, Manheulles, Marchéville-en-Woëvre, Mouilly, Moulotte, Pareid, Pintheville, Riaville, Ronvaux, Saint-Hilaire-en-Woëvre, Saint-Remy-la-Calonne, Saulx-lès-Champlon, Thillot, Trésauvaux, Ville-en-Woëvre, Villers-sous-Pareid, Watronville, Woël)

-Adam: Bonzée (Petit), ??Champlon (Pierre), Combres(-sous-les-Côtes) (Gaudard), Doncourt(-aux-Templiers) (Jacquin, Christophe), Herbeuville (Huvet), Hennemont (Désoudin), Labeuville (Collignon), Les Éparges (Massompierre), ??Marcheville (Garaudel), Mouilly (Lahayville), Moulotte (Trichon), Pareid (Boquillon), Ronvaux (Gillaut), Saint-Rémy(-la-Calonne) (Grandjean), ??Saulx-en-Woëvre (?= Saulx-lès-Champlon) (Rémont), Thillot (Watrin), Ville-en-Woëvre (Ganier), Wadonville-en-Woëvre (= Saint-Hilaire-en-Woëvre) (N.), Watronville (Adam), Woël (Henry)

-ALLR: †Mont-sous-les-Côtes (ALLR 23)

> Matériaux:

-Combres: "La frécassaye don mate d'écôle / Le ragoût du maître d'école" (Patois de Combres, Eugène Petit, PL 1932: 179-180)

-Hannonville(?): "A la veillée chez l'oncle Fanfan" ([Croquis meusien] Charles Daudier, PL 1921: 532-534)

-Villers-sous-Pareid: "A Villers-sous-Pareid, M. Georges Trichon a parlé patois jusqu'en 1961 avec sa grand-mère et jusqu'en 1985 avec un voisin." (Bontemps 1993: 288)

Notes: Bonzée, Champlon (= Saulx-lès-Champlon), Combres, Doncourt-aux-Templiers, Les Éparges, Herbeuville, Labeuville, Mouilly, Saint-Remy(-la-Calonne), Ville-en-Woëvre, Woël, Wadonville-en-Woëvre (= Saint-Hilaire-en-Woëvre), relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.7. MOA: Canton de Montfaucon-d'Argonne

(Bantheville, Brabant-sur-Meuse, Cierges-sous-Montfaucon, Consenvoye, Cuisy, Cunel, Dannevoux, Épinonville, Forges-sur-Meuse, Gercourt-et-Drillancourt, Gesnes-en-Argonne, Montfaucon-d’Argonne, Nantillois, Regnéville-sur-Meuse, Romagne-sous-Montfaucon, Septsarges, Sivry-sur-Meuse)

-Adam: Cierges(-sous-Montfaucon) (Bauny), Consenvoye (Paquin), Cuisy (Roger), Cunel (Lâché), Dannevoux (Grombert), Gesnes(-en-Argonne) (Féron), Montfaucon (Laurent), Nantillois (Pierre), Romagne-sous-Montfaucon (Godet), Sivry-sur-Meuse (Igier)

-ALLR : Septsarges (ALLR 6)

> Matériaux:

-Gesnes-en-Argonne: "La Commune de Gesnes située au fond d'une vallée qui lui a valu l'épithète peu flatteuse "Pot de chambre de la Meuse" est, pour ainsi dire, perdue dans un coin de ce département [...]."; "Le patois est parlé par tous les habitants; il sera difficile de les déshabituer de leur dialecte qu'ils parlent constamment." (MC, 65)

Notes: Cierges(-sous-Montfaucon), Cuizy, Dannevoux, Gesnes(-en-Argonne), Montfaucon(-d’Argonne), Sivry-sur-Meuse, relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

"Au contraire sur les bords mêmes de la Meuse, couloir de pénétration du français grâce au fleuve lui-même, à la route et au chemin de fer qui le longent le patois n’est plus guère usité que par les adultes à Forges, à Consevoye, à Brieulles-sur-Meuse." (Babin 1954: 51)

"[...] où les enfants le comprennent parfaitement et le parlent encore un peu, il n’en est pas de même à Cierges, à Gesnes, à Verpel ou à Briquenay où le français seul est parlé par les moins de 50 ans." (Babin 1954: 51)"

3.3.8. MMY: Canton de Montmédy

(Avioth, Bazeilles-sur-Othain, Breux, Chauvency-le-Château, Chauvency-Saint-Hubert, Écouviez, Flassigny, Han-lès-Juvigny, Iré-le-Sec, Jametz, Juvigny-sur-Loison, Louppy-sur-Loison, Marville, Montmédy, Quincy-Landzécourt, Remoiville, Thonne-la-Long, Thonne-les-Près, Thonne-le-Thil, Thonnelle, Velosnes, Verneuil-Grand, Verneuil-Petit, Vigneul-sous-Montmédy, Villécloye)

-Adam: Bazeilles(-sur-Othain) (Marchal), Chauvency-le-Château (Bastien), Flassigny (Simon), Iré-le-Sec (Pirlot), Jametz (Lecomte), Velosnes (Janvier), Verneuil-(le-)Grand (Lepointe),Verneuil-(le-)Petit (Petit), Vigneul(-sous-Montmédy) (Blaire), Villécloye (Geandarme) ??Quincy(-Landzécourt) (Bernard)

-ALF: Thonne-les-Près (ALF 175, Le garde champêtre, 50aine, +)

-ALLR: Montmédy (ALLR 2)

-Breux (Bruneau 1914, 92)

-Thonne-le-Thil (Bruneau 1914, 93)

> Matériaux:

-Breux: "Quelques mots sur l'idiome local [inclus: El laou et l'agnie" (Houzelle 1898: 309-314).

-Fresnois, Verneuil-Petit, Juvigny: mémoire de M.-F. Jausset 1973.

-Louppy-sur-Voison: "Le premier chemin de fer" (E. Guillaume, PL 1910: 543-544)

-Montmédy: "In nawé don patois de Mady / Un noël du patois de Montmédy" (Stéphane Errard, PL 1927: 596); "Le chien qui parlait / El’ chin qui paurlot" (Errard, PL 1928, 516); "Le fantôme d'Avioth / El fantaume de Viau [Paul Errard]; Appel au Peuple [François Houzelle]; L'amelette on préalâpe [André Adnet]" (Lanher 1981: 98-107) + mémoire de J. Reisdoerfer 1982.

-Thonne-le-Thil: "Dialogue: La fenaison / La moisson" [+enregistrement] (Eugène Collignon, François Legros-Ricaille, in Archives de la Parole, texte enregistré et transcrit par Brunot et Bruneau, 18 juillet 1912)

Notes: Bazeilles(-sur-Othain), Flassigny, Iré-le-Sec, Jametz, Quincy(-Landzécourt), Vigneul-sous-Montmédy, Villécloye, relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.9. SOY: Canton de Souilly

(Ancemont, Heippes, Julvécourt, Landrecourt-Lempire, Lemmes, Les Monthairons, Nixéville-Blercourt, Osches, Rambluzin-et-Benoite-Vaux, Récourt-le-Creux, Saint-André-en-Barrois, Senoncourt-les-Maujouy, Les Souhesmes-Rampont, Souilly, Tilly-sur-Meuse, Vadelaincourt, Villers-sur-Meuse, Ville-sur-Cousances)

-Adam: Julvécourt (Joublo), Lemmes (Jacquemin), (Landrecourt-)Lempire (Barat), Nixéville(-Blercourt) (Roton), Saint-André(-en-Barrois) (Michel), Tilly-sur-Meuse (Godart), Villers-sur-Meuse (Dénérier), Ville-sur-Cousances (Giry)

-ALLR: Senoncourt-les-Maujouy (ALLR 18)

> Matériaux:

-Julvécourt: [Julvîcou]; "peu(?) de personnes parlent français; le patois qui est presque général se conservera probablement encore longtemps malgré les efforts des instituteurs parce que les parents montrent une indifférence coupable." (MC, 11)

-Les Monthairons: "M'haron (prononcez l'h aspiré)" [étymologie Mont des hérons]; "Quoique l'instruction s'élève avec rapidité, cependant le patois est resté. Il restera peut-être enccore longtemps la langue vulgaire. C'est la langue mère, et les enfants, à de très rares exceptions, n'en apprennent pas d'autres au sein de la famille. Les habitants entre eux auraient honte de parler français; ceux qui le feraient seaient tournés en ridicule et signalés comme voulant se distinguer des autres; c'est à peine si les soldats revenant du service militaire osent en faire usage pendant quelque temps; un (??) de respect humain les retient et l'habitude ancienne reprend vite le dessus. Cependant, les enfants de bonne heure, au sein de nos écoles et dans les récréations parlent français; l'élève qui, de temps en temps, s'oublie à cet égard, est rappelé à l'ordre et privé d'une partie de la récréation. [...] "Niân, j'ni/é virème(??)" pour: Non, je n'irai pas." (MC, 34-35)

-Senoncourt: [S'noucoue]; "Malgré ces progrès inconstetables, le patois est parlé par tous les habitants et d'une manière presque continuelle soit entre eux soit même avec les enfants, ce qui produit un accent particulier dans la prononciation de certains mots et terminaisons lorsqu'il faut parler la langue pure." (MC, 20)

Notes: (Landrecourt-)Lempire, Lemmes, Nixéville, Saint-André(-en-Barrois?), Villers-sur-Meuse, Watronville, relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.10. SPI: Canton de Spincourt

(Amel-sur-l’Étang, Arrancy-sur-Crusne, Billy-sous-Mangiennes, Bouligny, Dommary-Baroncourt, Domremy-la-Canne, Duzey, Éton, Gouraincourt, Loison, Mangiennes, Muzeray, Nouillonpont, Pillon, Rouvrois-sur-Othain, Saint-Laurent-sur-Othain, Saint-Pierrevillers, Senon, Sorbey, Spincourt, [communes associées: Haucourt-la-Rigole, Houdelaucourt-sur-Othain, Ollières, Réchicourt], Villers-lès-Mangiennes, Vaudoncourt)

-Adam: ??Bouvigny (Noël) Amel (Gaspard), Bouligny (Garré), Houdelaucourt(-sur-Othain) (Colombé), Loison (Piquet), Mangiennes (Hurelle), Nouillonpont (Briy), Pillon (Lefort), Saint-Laurent(-sur-Othain) (Thiéry), Réchicourt (Brégeard), Senon (Leduc), Sorbey (Liégeois), Spincourt (Guillaume), Vaudoncourt (Delhote)

-ALF: Arrancy (ALF 174, Petit cultivateur, env. 40 ans, + )

-ALLR: Saint-Laurent-sur-Othain (ALLR 8)

> Matériaux:

-Mangiennes: Quatre contes meusiens (in RPGR 2, 1888, 97-106); "Schöner Traum und schlimme Fahrt" (Herzog 1906: 16-17, d'après Launois 1888?)

-Senon: "Patrick Rezzonico, né en 1954 à Senon, m'a affirmé s'entretenir ainsi de temps en temps avec des gens du village ou de sa famille." (Bontemps 1993: 288)

-Spincourt: cf. aussi Louis Bertrand??

Notes: Amel(-sur-l’Étang), Bouligny, Bouvigny (= Dommary-Baroncourt), Houdelaucourt, Loison, Mangiennes, Pillon, Réchicourt, Saint-Laurent(-sur-Othain?), Senon, Sorbey, Spincourt, relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.11. STE: Canton de Stenay

(Autréville-Saint-Lambert, Baâlon, Beauclair, Beaufort-en-Argonne, Brouennes, Cesse, Halles-sous-les-Côtes, Inor, Lamouilly, Laneuville-sur-Meuse, Luzy-Saint-Martin, Martincourt-sur-Meuse, Moulins-Saint-Hubert, Mouzay, Nepvant, Olizy-sur-Chiers, Pouilly-sur-Meuse, Stenay, Wiseppe)

-Adam: Baâlon et Neupvant (Brion), Cesse (Prot), Halles(-sous-les-Côtes) (Balland), Inor (Hussenet), La Jardinette (Stenay) (J. Cardot), Lamouilly (Leclerc), Luzy(-saint-Martin) (Japin), Martincourt(-sur-Meuse) (Cellier), Moulins(-saint-Hubert) (Vitry), Pouilly(-sur-Meuse) (Gillet)

-ALLR: Mouzay (ALLR 1)

Notes: Beaufort(-en-Argonne?), Nepvant, Inor, Lamouilly, relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

3.3.12. VAR: Canton de Varennes-en-Argonne

(Avocourt, Baulny, Boureuilles, Charpentry, Cheppy, Esnes-en-Argonne, Lachalade, Malancourt, Montblainville, Varennes-en-Argonne, Vauquois, Véry)

-Adam: Baulny (Gayet), Boureuilles (Emond), Lachalade (Lefevre), Malancourt et Haucourt (Bazoche), Varennes (Jacquet), Vauquois (Apert), Véry (Bohin)

-ALLR: Véry (ALLR 5)

Cf. "Argonne meusienne" Bernard, PL 1913 : patois argonnais Lionnais, PL 1930 etc.

"Par contre certains villages situés dans la zone de bataille pendant la guerre de 1914-18, complètement sinistrés et reconstruits entre les années 1920 et 1930 offrent un aspect de villages neufs qui peut laisser supposer que tout patois y a disparu : erreur profonde. Je pense aux villages d’Esnes-en-Argonne, sur la rive gauche de la Meuse, en plein champ de bataille de Verdun, au pied de la côte 304 ; à Véry, encore, commune du canton de Varennes-en-Argonne, où le patois est resté si vivant qu’il est employé dans la plupart des familles comme langue habituelle de la conversation." (Babin 1954: 38-39)

"Parlent toujours patois en Argonne les sujets qui appartiennent la la catégorie sociale où il est généralement admis que l’on s’exprime en patois. Cette catégorie de gens n’a rien changé à ses habitudes. J’ai même noté, en deux endroits un cas très net de renaissance du patois. C’est aux points 32 et 40 de ma carte, dans les deux villages d’Esnes-en-Argonne et de Véry (canton de Varennes-en-Argonne), bourgades situées à l’écart de toute voie de communication importante et de tout centre urbain. A chacun de mes passages j’ai eu l’impression que le patois y était de plus en plus vivant, que les jeunes filles et même les enfants s’exprimaient en patois et cette impression me fut confirmée par les habitants eux-mêmes." (Babin 1954: 50)

"A Vauquois, Avocourt, Malancourt, Esnes le patois reste la langue habituelle des adultes conversant entre eux, les enfants eux-mêmes s’en servent quelquefois." (Babin 1954: 51)

"Enfin à Varennes-en-Argonne les personnes de plus de 60 ans s’expriment entre elles habituellement en patois. Les enfants, dans leur grande majorité, le comprennent mais ne le parlent pas." (Babin 1954: 51)

-Patois argonnais.

"L'houme qui vu faire la fame" (Patois argonnais, Albert Bernard, PL 1913: 431-435)

"Le dialecte de l'Argonne se parle et se parlera encore longtemps, je pense, dans cette contrée" (Ponsinet 1884: 135)

"[...] au moment de la déclaration de guerre, il y avait peu de localités, en dehors des grands centres comme Vouziers et Sainte-Menehould, où le patois ne fût utilisé comme langue habituelle dans la plupart des familles, [...]." (Babin 1954: 48)

"Plus personne ne parle patois en Argonne. Certains sujets seraient en mesure de le faire s’ils trouvaient des interlocuteurs patoisants, mais une telle éventualité est rare. Par contre, on rencontre encore de nombreuses personnes qui le comprennent (nous en comptons au moins deux dans notre conseil d’administration)." (Duboisy 2010)

3.3.13. VDN: Cantons de Verdun

([Verdun-Centre] Belleray, Dugny-sur-Meuse; [Verdun-Est] Ambly-sur-Meuse, Belrupt-en-Verdunois, Dieue-sur-Meuse, Génicourt-sur-Meuse, Haudainville, Rupt-en-Woëvre, Sommedieue; [Verdun-Ouest] Sivry-la-Perche)

> Matériaux:

Dieue-sur-Meuse: [Dioë] (MC)

Notes: Rupt-en-Woëvre, Belrupt(-en-Verdunois?), relèvent des parlers en "aie" (Labourasse 1887: 14).

A localiser:

Articles en patois, dans le Journal de Montmédy des années 20, signés par Georges Beuge ("Carnet d'un rural") et Jacques Hense ("Gens de chez nous"). Reisdoerfer (1982) les situe dans une région au Sud-Ouest de Montmédy (ALLR: Milly-sur-Bradon, Véry, Septsarges).

4. VOSGES (88)

"Le patois en usage dans le département est le patois lorrain, mais tout le monde comprend et peut parler le français, même les enfants de 7 à 8 ans. Aussi l'enseignement n'est-il donné en patois dans aucune école. Dans les familles même les plus pauvres, aujourd'hui, surtout dans la plaine, on commence à parler français, et, si les grandes personnes ont conservé l'usage du patois, elles considèrent comme un devoir pour elles de parler en français à leurs enfants. Dans la commune de Natzviller et dans une petite section de celle de Russ, la langue allemande est parlée par les habitants; mais on y a mis un instituteur et un curé français, et, depuis lors, la classe se faisant en français comme ailleurs, la jeune génération parle et écrit notre langue." (Département des Vosges, État 1864, 1866: 183)

4.1. ARRONDISSEMENT D'ÉPINAL

4.1.1. BLB: Canton de Bains-les-Bains

(Bains-les-Bains, Fontenoy-le-Château, Grandrupt-de-Bains, Gruey-lès-Surance, Harsault, Hautmougey, La Haye, Le Magny, Montmotier, Trémonzey, Vioménil, Les Voivres)

-Adam: Grand-Bois (Les Voivres) (Daubié)

-ALF: Les Voivres (ALF 58, L’adjoint au maire, env. 45 ans, +)

-ALLR: La Haye (ALLR 90: mémoire de F. Bergeret 1974)

> Matériaux:

-Bains: "PEP" (Coquebert 1806)

-Fontenoy-le-Château: "[Noël]" (Jouve 1864: 77-78, dicté par une habitante de Fontenoy) = "[Noël]" (repris dans Brassac 2003)

-Grandrupt (de Bains): "La râquiotte d'Hochau / La râquiotte d'Harsault" (Patois de Grandrupt, de Bains-les-Bains, Georges Pierrot, PL 1930: 578-579)

-Gruey: (cf. Gérardin 1933) "Le patois, qui a été la langue courante de son enfance [...]" (Préface de M. Grammont à Gérardin 1933: 53) "Il [= le patois de Gruey] ne sera bientôt plus qu'un souvenir: Ne le parlent plus que quelques octogénaires" (Gérardin 1933: 54)

4.1.2. BRU: Canton de Bruyères

(Aydoilles, Beauménil, Bruyères, Champ-le-Duc, Charmois-devant-Bruyères, Cheniménil, Destord, Deycimont, Docelles, Dompierre, Fays, Fiménil, Fontenay, Girecourt-sur-Durbion, Grandvillers, Gugnécourt, Laval-sur-Vologne, Laveline-devant-Bruyères, Laveline-du-Houx, Lépanges-sur-Vologne, Méménil, La Neuveville-devant-Lépanges, Nonzeville, Padoux, Pierrepont-sur-l’Arentèle, Prey, Le Roulier, Sainte-Hélène, Viménil, Xamontarupt)

-Adam: Charmois-devant-Bruyères (Etienne), Deycimont (Constant Genay, Em. Genay), Docelles (Demangel), Dompierre (Joseph Aubry, Célestin Risquet, Deparis), Grandvillers (Henriot)

-Horning: Bruyères (e6), Docelles (e5)

-ALF: Champ-le-Duc (ALF 77, Couturière, 40aine, et son frère menuisier, un peu plus jeune, ++)

-ALLR: Padoux (ALLR 101), †Saint-Jean-du-Marché (ALLR 106)

> Matériaux:

-Bruyères/Docelles: "[dialogue]" (Jouve 1864: 75-76, rapporté par un ami, M. V.?); "Lo grand discours" (rédigé en patois de Bruyères par Hanry Boucher)

-Cheniménil: "Littérature orale" (Bertrand, 1985: 250-259)

-Docelles: "Les diâles de Motonne" (Adam 1880: 410-411)

-Fiménil: "Lè faye de Hèriopré / La fée de Hariopré" (Patois de Fiménil, Lemasson, PL 1928: 425-426); "I sèbè / Au sabbat" (Lemasson, 1929: 419-421); "C'qu'a dhè ès loures / Ce qu'on disait aux loures", "Trouaine" (Patois de Fiménil, Lemasson, PL 1930: 176-177, 424-425); "Lé tate de mojin / La tarte de fromage blanc" (Patois de Fiménil, Ch. Lemasson, PL 1931: 508); "Lè rouènche / La revanche, L'émolète / L'omelette" (Lemasson, PL 1932: 39, 470-471) + Lexique du patois vosgien de Fiménil (Lemasson, 1926).

-Girecourt-sur-Durbion: "Lé zieu di curé / Les œufs du curé" (J. Houot, PL 1906: XX)

-Padoux: Manuscrit du colonel Émile Villemin (1938), édité par Michel (2018).

-Val de Champ = Champ-le-Duc: "Lo loup" (Adam 1880: 416-419)

-Fiménil/(Brouvélieures)/Mortagne (http://projetbabel.org/vosgien/index_dico.htm)

"Linguistiquement. je comprends dans votre article la colonne du Ban de Laveline, c'est à un détail près ce qui se dit dans ma région natale. Les toponymes du Ban de Laveline sont également identiques à ceux de la vallée de la Vologne, d'ailleurs nous avons aussi un Laveline-devant-Bruyères. Le système vocalique du dialecte du Ban de la Roche est très divergent de ce que j'ai l'habitude d'entendre." (Curin 1997: 17)

+Comparaison de vocabulaire de Champ-le-Duc, Vallée du Neuné, Gerbépal dans Curin 1997: 18-19).

4.1.3. Canton de Charmes

(Avillers, Avrainville, Battexey, Bettoncourt, Bouxurulles, Brantigny, Chamagne, Charmes, Essegney, Évaux-et-Ménil, Florémont, Gircourt-lès-Viéville, Hergugney, Langley, Marainville-sur-Madon, Pont-sur-Madon, Portieux, Rapey, Rugney, Savigny, Socourt, Ubexy, Varmonzey, Vincey, Vomécourt-sur-Madon, Xaronval)

-Adam: Gircourt-lès-Viéville (Perrin), Hergugney (Jacobé, Marchal, Lullin), Marainville(-sur-Madon) (Croisier), Rugney (Ruffier)

-ALF: Essegney (ALF 69, Ouvrier boutonnier, env. 35 ans, +, mais demeurant à Charmes)

-ALLR: Evaux-et-Ménil (ALLR 87)

> Matériaux:

-Charmes: "Le berger de Rapey" (Patois du canton de Charmes, Claudel, PL 1907: 545-547)

-Charmes: "Une farce qui disparaît", "Evangile des sobriquets caractérisant les habitants des villages lorrains" (Vital Collet, PL 1908: 236-237, 442-449)

-Cantons de Charmes, Dompaire: "Blason populaire de la Lorraine" (Vital Collet, PL 1922: 541-543)

-Florémont: "Les Amours de Batisse" (Jeanne Strasser, PL 1932: 403-410)

-Vincey: "[Chanson en patois de Vincey]" (Cuny 1894: 341-345)

-Vomécourt: "Un vieux rondeau vosgien" (Hingre 1895-96)

4.1.4. CHM: Canton de Châtel-sur-Moselle

(Badménil-aux-Bois, Bayecourt, Châtel-sur-Moselle, Chavelot, Damas-aux-Bois, Domèvre-sur-Durbion, Frizon, Gigney, Girmont, Hadigny-les-Verrières, Haillainville, Igney, Mazeley, Moriville, Nomexy, Oncourt, Pallegney, Rehaincourt, Sercœur, Thaon-les-Vosges, Vaxoncourt, Villoncourt, Zincourt)

-Adam: Badménil-aux-Bois (Gabriel Morizot, Morizot), Châtel(-sur-Moselle) (Conus), Frizon (Delant), Haillainville (Thomas, Mougeat), Mazeley (Galand)

-ALLR: Vaxoncourt (ALLR 92)

> Matériaux:

-"Les hommes d'Igney revenant de la fête de Vaxoncourt" (Jouve, 1866: 401-408 et 82)

-Badménil(?): "Vôge, Plaine et Montagne" (Victor Simon [Vosgien d'Bodméni], PL 1930: 51)

-Châtel-sur-Moselle: "Le départ du conscrit Didiche; Le retour de Didiche" (environs de Châtel)" (Jouve 1876: 74-77); "Chanson des hommes d'Igney" + "Noël" (Decelle 1892: 56-62)

-Girmont: "Mariage manqué" (Patois de Girmont, Abbé L. Remy, PL 1911: 55); "Ancien tract électoral patois (vers 1900): Dialogue entre deux cultivateurs du canton de Plombières" ([http://pierre.aime.duval.free.fr/patois.htm])

-Igney: "Lé voyes de Vohhonco" (Jouve 1876: 102-105)

4.1.5. DAR: Canton de Darney

(Attigny, Belmont-lès-Darney, Belrupt, Bonvillet, Darney, Dombasle-devant-Darney, Dommartin-lès-Vallois, Escles, Esley, Frénois, Hennezel, Jésonville, Lerrain, Pierrefitte, Pont-lès-Bonfays, Provenchères-lès-Darney, Relanges, Saint-Baslemont, Sans-Vallois, Senonges, Les Vallois)

-Adam: Attigny (Vauthier), Dombasle-devant-Darney (Léon Poirot, Voilqué), Hennezel (Girardot), Saint-Baslemont (Colomb)

-ALF: Attigny (ALF 48, Vieillard de 70 ans, +)

-ALLR: Escles (ALLR 91)

> Matériaux:

-Belmont: "Scène villageoise" (Abbé Charles Pierfitte, PL 1908: 33-36)

4.1.6. Canton de Dompaire

(Les Ableuvenettes, Ahéville, Bainville-aux-Saules, Bazegney, Begnécourt, Bettegney-Saint-Brice, Bocquegney, Bouxières-aux-Bois, Bouzemont, Circourt, Damas-et-Bettegney, Derbamont, Dompaire, Gelvécourt-et-Adompt, Gorhey, Gugney-aux-Aulx, Hagécourt, Harol, Hennecourt, Jorxey, Légéville-et-Bonfays, Madegney, Madonne-et-Lamerey, Maroncourt, Racécourt, Regney, Saint-Vallier, Vaubexy, Velotte-et-Tatignécourt, Ville-sur-Illon)

-Adam: Ahéville (Tuffier), Bainville-aux-Saules (Bellot), Dompaire (Ballon), Gelvécourt-et-Adompt, Légeville-et-Bonfays (Dupoirieux, Apparu), Saint-Vallier (Picard), Vaubexy (Mathieu)

-ALF: Racécourt (ALF 59, Boulanger, 20aine, +)

-ALLR: Ville-sur-Illon (ALLR 88)

> Matériaux:

-Bouzemont: [chanson patoise] (Charton 1862: 274-275); "Trimoza" (Jouve 1876: 90-91)

-Damas-et-Bettegney (Damas-devant-Dompaire): (cf. Haillant/Virtel 1903); "Evangile selon Saint Luc" (Abbé Albert Virtel, PL 1908: 87-88); "Un voyage à l’exposition à Paris en 1900", "Proverbes", "L'achat du cochon", "devinottes" (Abbé Virtel, PL 1911: 111-114, 176, 376, 440, 632-634, 776); "Devinottes" (Albert Virtel, PL 1912: 249); "Proverbes" (Albert Virtel, PL 1913: 288, 363, 383, 774); "Proverbes lorrains", "Devinottes" (Damas, Albert Virtel, SupPL 1932: iii + SupPL 1932: xv); "Ces deux villages [de Damas-et-Bettegney], [...] ont vécu, pendant longtemps, chacun leur vie propre et ne présentent pas l'un et l'autre l'homogénéité de langage et de parler populaire qui nous permettrait de les réunir sous ce nom composé. [] Damas appartient déjà en effet à cette zone occidentale du département qui contient les patois de "la Plaine", en opposition aux patois de "la Montagne" qui sont dans la zone orientale. [] Le patois de Damas ne connaît donc pas l'in particulier de ces derniers; nous avons néanmoins conservé la graphie in. [] Il ne connaît pas non plus la double aspirée gutturale des patois de la montagne, qui se rencontre encore à Uriménil et j'ai notée d'une double h: hh. Ainsi il dit Chêtegnèye Xertigny, et non HHêtegnèye." [+comparaison de vocabulaire]" (Haillant/Virtel 1903: 7)

-Dompaire: "La femme du bossu" (Jouve 1876: 25-27); "Le petit cabrichon" (Jouve 1876: 62-63); "Lo colon (environs de Dompaire)" (Jouve 1876:94-95)

-Vaubexy: "L'amoureux élégant" (Jouve 1876: 33-35)

Notes: Le "Vocabulaire des termes des patois" de Court de Gébelin semble provenir du canton de Dompaire.

4.1.7. EPE: Canton d'Épinal-Est

(Arches, Archettes, La Baffe, Deyvillers, Dignonville, Dinozé, Dogneville, Épinal, Jeuxey, Longchamp, Vaudéville)

-Adam: La Baffe (Barat)

-ALF: Arches (ALF 67, Manouvrier, 60aine, +)

-ALLR: La Baffe (ALLR 102)

> Matériaux:

-Archettes??: "Le loup et l'agneau" (Jouve 1864: 79-82)

-Dogneville: "Le mariage malheureux" (Jouve 1876: 44-45)

-Épinal: "La toilette du galant (environs)" (Jouve 1876: 38-39); "Le gâteau de la fête des rois" (Jouve 1876: 55-56); "La femme malade (environs)" (Jouve 1876: 93-94); "[chanson] (Miniqu' Voyaux...)" (Perrout, PL 1920: 114) "La communion de Mélanie (extrait du journal "Le Vosgien" du 10 février 1928) [lien Gallica]" (Félix Chevrier, Archives de la parole, le 19 février 1928)

4.1.8. EPO: Canton d'Épinal-Ouest

(Chantraine, Chaumousey, Darnieulles, Domèvre-sur-Avière, Dommartin-aux-Bois, Épinal, Fomerey, Les Forges, Girancourt, Golbey, Renauvoid, Sanchey, Uxegney)

-Adam: Sanchey et Chaumouzey (Poirot), Sanchey, Chaumouzey, Les Forges, Uxegney, Darnieulles (Demangel)

4.1.9. MOS: Canton de Monthureux-sur-Saône

(Ameuvelle, Bleurville, Claudon, Fignévelle, Gignéville, Godoncourt, Martinvelle, Monthureux-sur-Saône, Nonville, Regnévelle, Viviers-le-Gras)

-ALLR: Godoncourt (ALLR 89)

4.1.10. Canton de Plombières-les-Bains

(Bellefontaine, Girmont-Val-d’Ajol, Plombières-les-Bains, Le Val-d’Ajol)

-ALF: Le Val d’Ajol (ALF 57, Cantonnier du chemin de fer, 40aine, originaire de Laître, portion principale de la commune )

-Bloch: Le Val-d’Ajol (Bloch 12), Bellefontaine (Bloch 13)

-ALLR: Bellefontaine (ALLR 103: mémoire de M. Carré 1970), Le Val d’Ajol (ALLR 105)

> Matériaux:

-Les Granges (Plombières): "La ronde des bures" (Jouve 1876: 53-54); "La chèvre et les chevreaus; Découverte des eaus minérales; Les fous de Ruau; Les vêpres de Ruau; Dans la cuisine; Le tems; Histoire de l'abbé Sans-Souci" (Passy 1891: 243-247); "Geiss und Zicklein; Entdeckung der Mineralwässer; Die Narren von Ruau; Les vêpres de Ruau" (Herzog 1906: 31-32, d'après Passy 1891-92)

-Plombières: "Chanson faite pour Mesdames de France Adélaïde el Victoire, à leur retour de Plombières, le 14 juillet 1762" (Lacroix 1853: 475); "La journée de Mme Vial; Découverte des eaus minérales" (Passy 1891: 243)

-Val d'Ajol: "PEP" (Coquebert 1808-); "La chèvre et les chevreaus; La journée de Constant; [...]; Les sangliers" (Passy 1891: 247-250); Enquête de l'Atlas sonore des langues régionales de France. + mémoire de T. Rollet 1984.

-Val d'Ajol et Ruaux: "La fille à marier", Las vêpres dé Riaux" (Patois du Val d'Ajol et patois de Ruaux, Pierre Pariset, PL 1911: 183-184, 184)

4.1.11. RAM: Canton de Rambervillers

(Anglemont, Autrey, Bazien, Brû, Bult, Clézentaine, Deinvillers, Domptail, Doncières, Fauconcourt, Hardancourt, Housseras, Jeanménil, Ménarmont, Ménil-sur-Belvitte, Moyemont, Nossoncourt, Ortoncourt, Rambervillers, Romont, Roville-aux-Chênes, Saint-Benoît-la-Chipotte, Sainte-Barbe, Saint-Genest, Saint-Gorgon, Saint-Maurice-sur-Mortagne, Saint-Pierremont, Vomécourt, Xaffévillers)

-Adam: Ortoncourt (Guericolas), Roville-aux-Chênes (Pierre), Sainte-Barbe (Durand, Forget), Saint-Pierremont (Fleury), Vomécourt et Bult (Richard, Michel)

-ALF: Romont (ALF 68, Couturière, 20aine, +)

-ALLR: Autrey (ALLR 100: mémoire de A. Litaize 197x), Mortagne (ALLR 107)

> Matériaux:

-Canton Ouest de Rambervillers: mémoire de J.-F. Vexlard 1987.

-Rambervillers (environs): "[histoire]" (Jouve 1864: 71-75, "racontée par une femme"); "L'adjoint" (Jouve 1876: 81-84)

-Sainte-Barbe: ("Lo Diape", Adam 1880: 402-404)

4.1.12. REM: Canton de Remiremont

(Cleurie, Dommartin-lès-Remiremont, Éloyes, Faucompierre, La Forge, Jarménil, Pouxeux, Raon-aux-Bois, Remiremont, Saint-Amé, Saint-Étienne-lès-Remiremont, Saint-Nabord, Le Syndicat, Tendon, Le Tholy, Vecoux)

-Adam: Le Tholy (Justine Houberdon), Longuet (Saint-Nabord) (Brunotte) +Saint-Amé!!

-Horning: Tendon (Horning, e3), Jarménil (ν), Saint Amé (ω)

-Bloch: Vecoux (Bloch 9), Dommartin-les-Remiremont (Bloch 10), Remiremont (Bloch 11), Saint-Nabord (Bloch 14), Saint-Etienne (Bloch 15), Saint-Amé (Bloch 16)

-ALLR: Le Tholy (ALLR 121)

> Matériaux:

-Dommartin: (Richard des Vosges 1824); "La gardeuse de chèvres" (Jouve 1876: 95-97)

-Le Tholy: "Le retour du printemps" (Mlle Houberdon, Thiriat 1869: 394-395); "Fragments de conversation dans un cabaret" (Thiriat 1869: 411-413); "Le seau cassé; Le meunier" (Jouve 1876: 64-69); "Jean Cablé" (Adam 1880: 419-425)

-Remiremont (environs): "La toilette du dimanche" (Jouve 1876: 37-38); "Le pauvre homme" (Jouve 1876: 41-42); "La vépe" (Jouve 1876: 46-47); (Puton 1901), (Robert 1911); Noëls et glossaire dans Lacroix (1853).

-Saint-Nabord(?): (Pétin 1842); "Les sacs à vin" (Jouve 1876:40-41)

-Saint-Amé: "Conversation dans un cabaret entre deux conseillers municipaux" (Thiriat 1869: 405-407); "La femme résignée" (Jouve 1876: 28-29); "Si jamais je me marie" (Jouve 1876: 60-62)

-Tendon: "PEP" (Coquebert 1808-); "Ièlô de Tendon et de Champdray" (Hingre 1896)

-Vallée de Cleurie: (Thiriat 1869); "Le pauvre Colas" (Jouve 1876: 43)

-Arr. de Remiremont: Bloch 1917

4.1.13. SAU: Canton de Saulxures-sur-Moselotte

(Basse-sur-le-Rupt, La Bresse, Cornimont, Gerbamont, Rochesson, Sapois, Saulxures-sur-Moselotte, Thiéfosse, Vagney, Ventron)

-Adam: La Bresse (Hingre,Vaxelaire), Vagney (X. Thiriat), Ventron (Valroff, Lazard)

-Bloch: Vagney (Bloch 17), Thiéfosse (Bloch 18), Saulxures-sur-Moselotte (Bloch 19), Cornimont (Bloch 20), Ventron (Bloch 21), La Bresse (Bloch 22)

-ALLR: La Bresse (ALLR 123: enquête de J. Mougel 1975)

Vagney: Glossaire (Toussaint 1886)

> Matériaux:

-La Bresse: Cf. Hingre 1885; "Lai bianche fome" + "Lé cula das bodère" (Hingre 1884: 108-131); "Las mage von... / Les mages vont...; Mon plus lointain souvenir / Mai pu lon sévnance" (Hingre 1885: 212-227); "Gran compriance" (Hingre 188); "Der Galgen von Martinpré" (Herzog 1906: 29-31, d'après Hingre 1889??) + manuscrits de Didier-Laurent conservés (non-catalogués) à la BM de Nancy.

-Sapois: "PEP" (Coquebert 1808-)

-Saulxures: "Les coureuses de loures" (Jouve 1876: 85-87)

-Vagney: "Causerie entre Sébastien et Dominique" ([Gerbamont] Thiriat 1869: 408-411); "La femme jalouse (environs de Vagney)" (Jouve 1876: 30-31); "Les visions du laboureur" (Jouve 1876: 56-59); "Lé monde rèvauché" (Adam 1880: 426-429); "Jeanne d'Arc" (par M. X. Thiriat, in Estre 1877: 33-35)

-Vallée de la Moselotte??: "La chanson du sagar" (Jouve 1876: 72-73); "Enne pénitence... ma chure!" (Patois de la vallée de la Moselotte, D. Petitjean, PL 1924: 85-86)

-??: "PEP" (patois des montagnes); "PEP" (patois du plat-pays) (Coquebert 1806-)

Notes: Rolland, dans sa "Faune populaire" donne des mots en patois de Vagney, qu'il tient de Pierrat.

4.1.14. LTH: Canton du Thillot

(Bussang, Ferdrupt, Fresse-sur-Moselle, Le Ménil, Ramonchamp, Rupt-sur-Moselle, Saint-Maurice-sur-Moselle, Le Thillot)

-ALF: Ramonchamp (ALF 66, Le garde champêtre, 50aine, +)

-Bloch: Bussang (Bloch 1), Saint-Maurice-sur-Moselle (Bloch 2), Fresse (Bloch 3), Le Thillot (Bloch 4), Le Ménil (Bloch 5), Ramonchamp (Bloch 6), Ferdrupt (Bloch 7), Rupt et Maxonchamp (Bloch 8 et 8’)

-ALLR: Le Thillot (ALLR 122: mémoire de F. Carré 1971)

> Matériaux:

-Bussang: "PEP" (Coquebert 1808-); "Lé premé et l’déré vouyège dé lé Lentine / Le premier et le dernier voyage de la Lentine" (François Pottecher, PL 1929: 703-705); "Dans notre commune, comme dans beaucoup d'autres, jusqu'à la fin du XIXè siècle et même dans les 20 premières années du XXè siècle, on parlait presque exclusivement le patois, en famille comme en tous lieux. Le Français était seulement employé pour les actes officiels et dans les écoles en ce temps-là. Aucune grammaire n'existait pour le patois; il était écrit phonétiquement et était différent d'un village à l'autre. [] La création des écoles par Jules Ferry, à la fin du XIXè siècle, a sonné le glas de notre patois et rendit obligatoire la langue française dans les rues et les établissements publics." (Marion, 1989: 173); "Né en 1914, ayant lui-même vécu dès sa plus tendre enfance à Bussang, dans le milieu paysan des Hautes-Vosges, il est à même de se rappeler tous les détails de la vie paysanne très dure de cette époque. [...]. Entré à l'école communale de Bussang avec un langage maternel: Le patois local et un peu de français, il a été mis en nourrice dans une ferme des "hauts" à la colline de Fresse; il était si l'on peut dire, "bilingue"." (Marion, 1989:1)

Rmq: La Moselle prend sa source au Col de Bussang.

-Saint-Maurice: "Jeanjean" (Jouve 1876: 77-78)

4.1.15. XER: Canton de Xertigny

(La Chapelle-aux-Bois, Charmois-l’Orgueilleux, Le Clerjus, Dounoux, Hadol, Uriménil, Uzemain, Xertigny)

-Adam: Charmois-l’Orgueilleux (Henry, Decel), Ramonchamp (Colle)

-ALLR: Le Clerjus (ALLR 104) Adam : Charmois-l’Orgueilleux (Pastorale, 434-435)

> Matériaux:

-La Chappelle aux Bois: "[romance]" (Coquebert 1808-)

-Charmois-l'Orgueilleux: "Pastorale" (Adam 1880: 434)

-Hadol: mémoire de J.-P. Franoux 19xx.

-Xertigny: "Jounaye dè nôge" (G. Duchêne, 2006)

-Uriménil près Épinal (Haillant 1884: 380): "Son patois appartient donc d'une part au parler de la montagne, et il se trouve de l'autre séparé de la région limitrophe de l'idiome franc-comtois. [...] nous le faisons rentrer dans la XIIe catégorie créée par M. Adam pour les patois des communes situées entre Meurthe et Moselle, qui forment un grand dialecte dont le centre se trouve dans le canton de Bruyères et qui déborde à l'ouest sur la rive gauche de la Moselle jusqu'à Frizon, Mazelay, Sanchey, Charmois-l'Orgueilleux et Grandbois. M. Adam distingue 6 sous-dialectes dont le sixième comprend les communes de la rive gauche de la Moselle, et c'est à ce dernier groupe, selon nous, que le patois de la commune d'Uriménil appartient." (Haillant 1882-1885: 272)

+Duchêne 2006

La Bresse

+Lexique du patois de La Bresse (http://projetbabel.org/vosgien/index_dico.htm)

Hingre, Bulletin de la Société Philomatique des Vosges, 1903-1924

4.2. ARRONDISSEMENT DE NEUFCHÂTEAU

4.2.1. BUL: Canton de Bulgnéville

(Bulgnéville, Saint-Ouen-lès-Parey, Vrécourt, Mandres-sur-Vair, Norroy, Saulxures-lès-Bulgnéville, Dombrot-sur-Vair, Saint-Remimont, Crainvilliers, Auzainvilliers, Sauville, Suriauville, Parey-sous-Montfort, La Vacheresse-et-la-Rouillie, Aulnois, Belmont-sur-Vair, Vaudoncourt, Gendreville, Malaincourt, Hagnéville-et-Roncourt, Médonville, Aingeville, Urville, Morville)

-Adam: Bulgnéville (Pultier)

-ALLR: Dombrot-sur-Vair (ALLR 68)

> Matériaux:

-Gendreville: Phrases et textes d'Alice Champagne et Pierre Cornebois (Wadier 1985: 191-198)

-Norroy: noms de lieux dans MC.

-Sauville: "Lo mèriége do pe guéchon" (Jouve 1876: 48)

"Vosges; arr. de Neuf-Château, cant. de Bulgnéville. — Beaucoup d'enfants entendent sans cesse leurs parents répéter que la science n'est bonne à rien; qu'étudier c'est perdre son temps, qu'il suffit de sa voir tenir la bride d'un cheval et tracer un sillon. Aussi, le travail et l'application des élèves sont-ils à peu près nuls. Si un enfant se sert d'une expression française, retenue par hasard, le père et la mère se moquent de lui et y substituent un patois barbare." (Lorain 1837: 218)

4.2.2. CHT: Canton de Châtenois

(Châtenois, Gironcourt-sur-Vraine, Rouvres-la-Chétive, Houécourt, La Neuveville-sous-Châtenois, Dommartin-sur-Vraine, Rainville, Removille, Aouze, Sandaucourt, Morelmaison, Vicherey, Vouxey, Saint-Paul, Viocourt, Balléville, Longchamp-sous-Châtenois, Pleuvezain, Aroffe, Courcelles-sous-Châtenois, Ollainville, Dolaincourt, Soncourt, Maconcourt, Darney-aux-Chênes)

-Adam: Maconcourt (Bernard), Vouxey (Aubry)

-ALF: Châtenois (ALF 140, Le beau-père de l’instituteur, env. 60 ans, +)

-ALLR: Aouze (ALLR 64: mémoire de M. Pincent/Vincent 1971)

> Matériaux:

-Aroffe(?): Phrases de Henri Mangenot (Wadier 1985: 65, 73)

-Aouze: "Us et coutumes du village d'Aouze" (Abbé A. L. Fontaine, PL 1931: 483-499); Textes d'Andrée Simon, Romain Larrière (Wadier 1985: 54-60, 270)

-Châtenois: "La situation agricole en 1930" (Patois de Châtenois, Lucien Fontaine, PL 1930: 522)

-Courcelles-sous-Châtenois: Textes de Roger et André Bogard (Wadier 1985: 146-150, 154)

-Maconcourt: "La légende de la pieta" ([http://www.maconcourt.com], et Wadier (Le Reliquaire enchanté, 1975); Textes et proverbes d'Aimé Maton (Wadier 1985: 89-91, 113-118)

-Soncourt: Textes de Lucien Vauthier (Wadier 1985: 82-86, 91)

-Vicherey: Textes de Marcel Chambrot, trimazo d'Antoinette Claude (Wadier 1985: 96-99; 326)

4.2.3. COU: Canton de Coussey

(Coussey, Soulosse-sous-Saint-Élophe, Frebécourt, Maxey-sur-Meuse, Moncel-sur-Vair, Midrevaux, Harmonville, Domrémy-la-Pucelle*, Autigny-la-Tour, Greux, Punerot, Ruppes, Martigny-les-Gerbonvaux, Autreville, Sionne, Chermisey, Tranqueville-Graux, Avranville, Jubainville, Clérey-la-Côte, Seraumont)

-Adam: Autigny-la-Tour (Malvoisin)

-ALLR : Tranqueville-Graux (ALL 63: mémoire de A. Meyer 19xx)

> Matériaux:

-Autreville: Trimazos de Charles et Louise Collé (Wadier 1985: 450)

-Domrémy-la-Pucelle: "[Patois de Domrémy-la-Pucelle]" (Liétard 1894); "[traduction du texte de Brunot 1887]" (Liétard 1902: 302-303); (Hinzelin, La Lorraine artiste); mémoire de A.-M. Milesi 1987.

-Frebécourt: Textes d'Yvonne Plançon et Pauline Rollet (Wadier 1985: 228, 264)

-Martigny-les-Gerbonvaux(?): Texte d'Andrée Quinot (Wadier 1985: 434)

-Moncel-sur-Vair: Textes de Mariette et Louis Aubriot (Wadier 1985: 270-275)

-Punerot: Textes de Jean Boulangé (Wadier 1985: 297, 444-452); cf. aussi Jean Boulangé/René Nouvel.

-Tranqueville: Meyer XX

4.2.4. LAM: Canton de Lamarche

(Lamarche, Martigny-les-Bains, Damblain, Senaide, Isches, Châtillon-sur-Saône, Villotte, Ainvelle, Frain, Saint-Julien, Les Thons, Morizécourt, Blevaincourt, Robécourt, Tignécourt, Serocourt, Tollaincourt, Serécourt, Rozières-sur-Mouzon, Mont-lès-Lamarche, Marey, Fouchécourt, Lironcourt, Romain-aux-Bois, Grignoncourt, Rocourt)

> Matériaux:

-Martigny-les-Bains: "(chanson)" (Dubois 1888: 35-38)

-Vilotte: "Il n'y avait guère à Villotte que trois ou quatre révolutionnaires actifs et ardents, mais, moitié par crainte, moitié par entraînement, la masse de la population les suivait sans résistance. Parmi ces patriotes, on cite Jean Denis, officier municipal, qui habitait à la maison Coince, et le maire Hugnin. On raconte [256]

que ce dernier montait dans la chaire de l'église, — la même qu'on y voit encore, — sans doute pour lire les lois, mais qu'il y faisait aussi des discours. Un jour on l'entendit dire en patois: «Quand nous avions des curés, nous étions gelés; et maintenant que nous n'en avons plus, nous faisons double vendange.»" (Thomassin, 1908: 255-256)

4.2.5. MIR: Canton de Mirecourt

(Mirecourt, Mattaincourt, Poussay, Hymont, Rouvres-en-Xaintois, Baudricourt, Oëlleville, Ambacourt, Valleroy-aux-Saules, Mazirot, Villers, Ramecourt, Juvaincourt, Domvallier, Puzieux, Vroville, Ménil-en-Xaintois, Frenelle-la-Grande, Dombasle-en-Xaintois, Saint-Menge, Biécourt, Totainville, Thiraucourt, Saint-Prancher, Madecourt, Repel, Remicourt, Chef-Haut, Frenelle-la-Petite, Boulaincourt, Chauffecourt, Blémerey)

-Adam: Ménil-en-Xaintois (Marchal, Dillet)

-ALLR: Juvaincourt (ALLR 70: mémoire de Mme Iochum 1970)

> Matériaux:

-Mirecourt: "PEP 1", "PEP 2" (Coquebert 1806-)

-Oëlleville: "Expressions; Récit d'une aventure arrivée à deux amoureux" (AD Vosges, 1889)

"Vosges; arr. de Mirecourt. — Quant à la grammaire française et à l'orthographe, la grande majorité des instituteurs est obligée d'en donner des leçons furtivement, pour ainsi dire, et à la dérobée. "Il n'est pas besoin de grammaire pour des paysans, disent les parents, pour la plupart." Aussi, les enfants parlent-ils généralement patois." (Lorain 1837: 223)

4.2.6. NEU: Canton de Neufchâteau

(Attignéville, Bazoilles-sur-Meuse, Beaufremont, Barville, Brechainville, Certilleux, Circourt-sur-Mouzon, Fréville, Grand, Harchéchamp, Houéville, Jainvillotte, Landaville, Lemmecourt, Liffol-le-Grand, Mont-lès-Neufchâteau, Neufchâteau, Pargny-sous-Mureau, Pompierre, Rebeuville, Rollainville, Sartes, Trampot, Tilleux, Villouxel)

-Adam: Brechainville (Delachambre), Circourt-sur-Mouzon (Masseaux), Landaville (Thouvenin), Pargny-sous-Mureau (Adam), Trampot (Chicanaux)

-ALLR: Grand (ALLR 50)

> Matériaux:

-Houéville: "Le voisin d'à côté d'cheu nous", anonyme, in Wadier 1985: 137)

-Landaville: "Les fâilles de féyé éco l’soutré" (Adam 1880: 404-408); Phrases de Paul Bernard (Wadier 1985: 174)

-Mont-lès-Neufchâteau: "Los bians froumèges / Les fromages blancs, "Le magnin" (Baptiste, PL 1905, 151-152)

-Neufchâteau: "PEP" (Coquebert, 1806-)

-Pargny-sous-Mureau: Textes d'Hector Morel (Wadier 1985: 393-397)

-Environs de Neufchâteau:

"Lo pileule don Batisse" (H. Lebrun, PL 1920: 308-310); "L'andouille de méneuye / L'andouille de minuit", "Lé pipe don Marcelin", "L'houmme que r'vinret ch'vô" (Patois des environs de Neufchâteau, H. Lebrun, PL 1921: 81-82, 441-442, 579); "L' grou bou d' l'entouneuye", "L'lav'ment" (Patois des environs de Neufchâteau, H. Lebrun, PL 1922: 179-181, 421-422); "Lé treuyte et l’hérot / La truite et le hareng" (Patois des environs de Neufchâteau, H. Lebrun, PL 1929: 519-520); "L'Julot chez l’frisou" (Patois des environs de Neufchâteau, H. Lebrun, PL 1930: 373-374)

+ Tapuscrit du "Lexique des parlers du canton de Neufchâteau" anonyme et non-daté, en deux volumes.

4.2.7. VIT: Canton de Vittel

(Vittel, Contrexéville, Remoncourt, Haréville, Dombrot-le-Sec, Lignéville, Valfroicourt, Domjulien, Valleroy-le-Sec, Rozerotte, They-sous-Montfort, Monthureux-le-Sec, Thuillières, Gemmelaincourt, La Neuveville-sous-Montfort, Bazoilles-et-Ménil, Offroicourt, Estrennes, Rancourt, Domèvre-sous-Montfort, Viviers-lès-Offroicourt)

-Adam: La Neuveville-sous-Montfort (Babelot), Lignéville (Richard), Vittel et Houécourt (Corret)

-ALLR: They-sous-Montfort (ALLR 69: mémoire de L. Husson 196x)

> Matériaux:

-Contrexéville: mémoire de G. Leboube 19xx (toponymie).

4.3. ARRONDISSEMENT DE SAINT-DIÉ-DES-VOSGES

4.3.1. BRO: Canton de Brouvélieures

(Belmont-sur-Buttant, Biffontaine, Bois-de-Champ, Brouvelieures, Domfaing, Fremifontaine, Mortagne (Vosges), Les Poulières, Les Rouges-Eaux, Vervezelle)

-Adam: Rouges-Eaux (Les) (Lalvée)

> Matériaux:

-Brouvelieures: "PEP" (Coquebert 1808-); [Texte en patois de Brouvélieures] (Jean-Baptiste Thomas, Revue Lorraine Populaire 10, Juin 1976)

-Mortagne: [chanson] (Litaize 1987: 247-249)

-Lexique du patois de (Fiménil/)Brouvélieures/Mortagne (http://projetbabel.org/vosgien/index_dico.htm)

4.3.2. COR: Canton de Corcieux

(Arrentès-de-Corcieux, Aumontzey, Barbey-Seroux, Champdray, La Chapelle-devant-Bruyères, Corcieux, Gerbépal, Granges-sur-Vologne, Herpelmont, La Houssière, Jussarupt, Rehaupal, Vienville)

-Adam: Champdray (Maire, Lecomte), Gerbépal (Cuny, Maurice), Rehaupal (Haouy), Vienville et Neuves-Granges (Bart)

-Horning: Gerbépal (Horning, e2)

-ALLR: Champdray (ALLR 119: mémoire de A. Pierrat 197x), Corcieux (ALLR 118: enquête de P. Fève 1964, copie à la Bibliothèque de Saint-Dié)

> Matériaux:

-Corcieux: "PEP" (Coquebert 1808-)

-Champdray: "Ièlô de Tendon et de Champdray" (Hingre 1896); *Textes dans l'Est Républicain (Josette Masade, de Champdray)

-Corcieux: Lexique du patois de Corcieux (http://projetbabel.org/vosgien/index_dico.htm); [enregistrement]; Patois de Corcieux (Pierre Fève, Bulletin de la Société Philomatique des Vosges 74-77, 1971-1974); "Lè sope y larte / La soupe au lard" (18-19); "Pohhe inteurdite / pêche interdite" (38-39); "Lè surcrute de p'tits gris / La choucroute de petits gris" (113); "Lè cu r'veuhhè / Les beignets de carnaval" (147); "Lè piquotte / La piquette" (174) (Par P. Fève, in J.-M. Cuny, 1986)

-Lexique du patois de Granges-Champdray (http://projetbabel.org/vosgien/index_dico.htm)

-Vologne

4.3.3. Canton de Fraize

(Anould, Ban-sur-Meurthe-Clefcy, La Croix-aux-Mines, Entre-deux-Eaux, Fraize, Mandray, Plainfaing, Saint-Léonard, Le Valtin)

-Adam: Ban-sur-Meurthe (Lhôte), Mandray (Pierrat)

-Horning: Fraize (Horning, e4)

-ALF: Fraize (ALF 78, Journalière, 60aine, +)

-ALLR: Anould (ALLR 117: mémoire de F. Ancel 1971 / A.-M. Grandclaude 1971??), Le Valtin (ALLR 125: enquête de Litaize 1973)

> Matériaux:

(Clesse, 1877)

-Anould: "[Matériel phonétique du parler d'Anould]" (Cuny 1894); Litaize 1987, Ancel 1971

-Clefcy: Ancel 1974

-Fraize: "PEP" (Coquebert 1808-); (Flayeux 1903: 55-59); "Les conscrits du Chipau" (J. Valentin, PL 1913: 490-492); "Li marchands d'peudchates" (J. Valentin, PL 1923: 129-130); "Les conates" (J. Valentin, PL 1924: 377-385); "Lo vî grolâ / Le vieux grognard" (J. Valentin, PL 1926: 34); Chanson de la Toussaint: Dgent-mout' / Le glas (J. Valentin, PL 1926: 512); "Lé dchanso dis brebelles / La chanson des brimbelles" (J. Valentin, PL 1928: 213-214); "Le patois de Fraize a des airs de famille qui lui assignent une communauté d'origine avec celui de Mandray, du Valtin, de Clefcy. La différence est même peu sensible; elle consiste simplement dans une accentuation particulière qui en fait cependant une variété intéressante." (Flayeux 1903: 56)

-"Petite histoire dans la grande", "Le patois" (Eugène Mathis, 1911: 1-6, 210-211); "Lo meriège de groûs Minique / Le mariage de gros Minique" (E. Mathis, PL 1920: 181-182); "Argôs de Grand-Baptiste / Facéties de Grand Baptiste: Une bonne leçon" (NTL 1921: 88-89); "Lis kioches do Véti / Les cloches du Valtin" (Patois des environs de Fraize, Eugène Mathis, PL 1922: 519-520); "Lé vée chette" (Mathis, PL 1924: 305-306); "Evrachhe e Schmâlich / Effervescence à Schmalich", "Lis pompis dé Hadau" (Mathis, PL 1925: 35-37, 421-423); "Enne masse pédouie / Une messe perdue", "Dis ales / Des ailes" (Mathis, PL 1927: 129-130, 440-441); "Lo jwu de kwates / Le joueur de cartes", "Lo bonat de coto / Le bonnet de coton" (Eugène Mathis, PL 1928: 34-35); "Lo bianc café / Le blanc café" (Eugène Mathis, PL 1929: 309-311); "Lis falahhes de José Malbwès / Les fredaines de José Malbois: José n'è pus qu'eune jambe, Lé baronette, Lo nid de rètes" (Mathis, PL 1932: 85, 325-326, 375-376)

+Touchet XX

-Le Valtin: Gérard 2005?

-Mandray: mémoire de J. Kriner 1981.

-Plainfaing: Graner XX

-"L'origine du patois de Mandrais" (Patois de Fraize, "Patoisantlorrain", http://patoisantlorrain.skyrock.com/4.html)

Notes: "Le patois de Fraize a des airs de famille qui lui assignent une communauté d'origine avec celui de Mandray, du Valtin, de Clefcy." (Flayeux 1903: 56)

4.3.4. Canton de Gérardmer

(Gérardmer, Liézey, Xonrupt-Longemer)

-Horning: Gérardmer (e1)

-ALF: Gérardmer (ALF 76, Ouvrier, 40aine, +)

-ALLR: Gérardmer (ALLR 124: mémoire de P. Walter 196x), Liézey (ALLR 120)

Gérardmer: Morel c1850, Litaize 1987, Gegout 2002

> Matériaux:

-Anould: "Lo boc / Le bouc; Le boudin" (Litaize 1987, 234-237)

-Gérardmer: "Description de Gérardmer"; "PEP" (Coquebert 1808-); "Parabole de l'Enfant prodigue en patois de Gérardmer (Vosges)" (envoyée par M. N. L. A. Richard (des Vosges), correspondant, in Coquebert de Monbret 1831); "Pour Cécile; PEP" (Jouve 1864: 83-87); "Anecdote en patois de Gérardmer" (Thiriat 1869: 413-415); "Marguite à la noce" (Jouve 1876: 32-33); "Le marié manqué" (Jouve 1876: 51-52); "Épître de Gérardmer" (Jouve 1881: 106-117); "Les poures hommes" (Adam 1880, 429-431); "La croix Méyon" (Tiré de Thiriat, Gérardmer et ses environs, PL 1911: 497-500); "La légende de Jean Meyon" (Litaize 1987: 231-233); "Chanson du sagard" (Litaize 1987: 242-247)

-Lexique du patois de Gérardmer (http://projetbabel.org/vosgien/index_dico.htm)

4.3.5. PRO: Canton de Provenchères-sur-Fave

(Le Beulay, Colroy-la-Grande, La Grande-Fosse, Lubine, Lusse, La Petite-Fosse, Provenchères-sur-Fave)

-Adam: Lusse (Michel), Provenchères(-sur-Fave) (Maihis)

-Horning: Lubine (Horning, d17), Provenchères (Horning, d14)

-ALLR: Lubine (ALLR 115: enquête de Renner 1967)

??Région de Saint-Dié-des-Vosges: ??Michel 2014

4.3.6. RAO: Canton de Raon-l'Étape

(Allarmont, Celles-sur-Plaine, Étival-Clairefontaine, Luvigny, Nompatelize, Raon-l’Étape, Raon-sur-Plaine, Saint-Remy, Vexaincourt)

-Adam: Celles-sur-Plaine (Colin), Luvigny (Combeau), Raon-sur-Plaine (Fortier), Vexaincourt (Lorrain)

-Horning: Raon sur Plaine (Horning, c9)

-ALLR: Raon-sur-Plaine (ALLR 110)

> Matériaux:

-Celles: "PEP" (Coquebert 1808-); "Krelin et Krelott" (René Cuénot, PL 2001: 40-41)

-Raon-l’Étape: "Lis owouones do Coliche / Les avoines du Nicolas; Les deux flotteurs / Lis dous wolous; Le pot de miel / Lo potot de mieu" (Sadoul, PL 1927,387- 388)

-Saint-Remy: "Le bwen Français", "Lo curé que fa in drole de sermon", "Lo malin bougre" (Martin, PL 1907: 436-443)

Notes: Raon-l’Étape relève du groupe C (Urtel 1910).

4.3.7. SDE: Canton de Saint-Dié-des-Vosges-Est

(Ban-de-Laveline, Bertrimoutier, Coinches, Combrimont, Frapelle, Gemaingoutte, Lesseux, Nayemont-les-Fosses, Neuvillers-sur-Fave, Pair-et-Grandrupt, Raves, Remomeix, Saint-Dié-des-Vosges, Sainte-Marguerite, Saulcy-sur-Meurthe, Wisembach)

-Horning: Neufviller sur Fave (d16), Saulcy (d20), Sainte Marguerite (d15), Vanifosse (d18), Wiesenbach (d22)

-ALF: Ste-Marguerite (ALF 86, Ouvrier agricole, env. 25 ans, +)

-ALLR: Gemaingoutte (ALLR 116)

> Matériaux:

-Bertrimoutier: "Enne scene de min’ned’je" (Vivre à Bertrimoutier [Bulletin municipal] 4, décembre 2003, 23-27)

-Ban-de-Laveline: "Li dous parmété / Les deux tailleurs" (Patois de Ban-de-Laveline, V. Demange, PL 1930: 644-645); "La fête patronale à Laveline" (Duchaine & al., L'Essor 173, 1996: 2-4); "Lo grô lot / Le gros lot" (Duchaine, in Keifflin 1998: 32-34); Taillard 2004, XX 2004

-Coinches: Colin 1982, thèse de P. Colin 1991. / "J'ai vécu pendant une quinzaine d'années dans un milieu bilingue. Lorsque nous étions en famille, ma grand-mère s'exprimait le plus volontiers en patois, et mes parents lui répondaient en français le plus naturellement du monde. Cela ne l'empêchait nullement de parler un français très correct, lorsqu'elle avait l'occasion de s'entretenir avec des gens avec lesquels elle était moins familière. [] La génération de mes grands-parents, (c'est-à-dire celle qui vit le jour peu après la guerre de 1870), a été la dernière qui s'est exprimée en patois sans complexes. [...] Aujourd'hui, certes, le patois n'est pas oublié; beaucoup d'adultes le comprennent encore, mais il ne le pratiquent plus. Il n'est plus parlé spontanément depuis quelques années, même par les habitants les plus âgés, et les enfants découvrent parfois avec étonnement, en "Eveil", que leurs ai:eux ne parlaient pas la même langue qu'eux." (Colin 1991: 1)

-La Bolle: "Légende en patois de La Bolle" (Brunot 1887)

-Neuvillers sur Fave: "Lo couérây de Nieuvillè" (Maurice Floeschner, in Curin 2011: 52-53); "Lo buffet frâ / Le buffet froid" (Floeschner, 2005-2006: 113-122); Enquêtes Duval (23, 30 août 2019).

-Saint-Dié: "PEP" (Coquebert 1808-)

Notes: Ban-de-Laveline, Saint-Dié, relèvent du groupe D (Urtel 1910).

4.3.8. SDO: Canton de Saint-Dié-des-Vosges-Ouest

(La Bourgonce, Saint-Dié-des-Vosges, Saint-Michel-sur-Meurthe, La Salle, Taintrux, La Voivre)

ALLR: La Bourgonce (ALLR 108)

4.3.9. SEN: Canton de Senones

(Ban-de-Sapt, Belval, Châtas, Denipaire, Grandrupt, Hurbache, Ménil-de-Senones, Le Mont, Moussey, Moyenmoutier, La Petite-Raon, Le Puid, Saint-Jean-d’Ormont, Saint-Stail, Le Saulcy, Senones, Le Vermont, Vieux-Moulin)

-Adam: Saint-Blaise (Moyenmoutier) (Perrin)

-Horning: Belval (Horning, μ), Senones (Horning, ψ)

-ALF: La Petite-Raon (ALF 87, Cafetier et sa femme, env. 35 ans tous les deux, ++)

-ALLR : Belval (ALLR 109)

> Matériaux:

-Le Saulcy(?): "La chanson du garçon à marier" (Brignon, L'Essor 167, 1995: 13-15). / "Nous dédions notre ouvrage à cette grand-mère du Saulcy, notre premier professeur de patois, Joséphine Brignon née L'Hôte (1889-1980)" (Brignon 1992: 3) "Tous les témoins choisis sont nés, ont vécu et vivent (ou sont enterrés) dans la localité où nous les avons interrogés." (Brignon 1992: 19)

-Senones: "PEP" (Coquebert 1808-)

-Val de Senones: "Lo veyïon dè Frimbôle / Le veau de la Frimbolle" (Patois du Val de Senones, A. Pelingre, PL 1908: 397-398); "Le soffeu dè lune / Le souffleur de la lune" (Patois du Val de Senones, Pelingre, PL 1909: 207-208)

+Brignon 1992, 2002

Notes: Senones relève du groupe C (Urtel 1910).

Contes vosgiens: "Lo mirèque / Le miracle", "Lè sacrements / Les sacrements" (Géhin, PL 1905: 347)

"[Noël vosgien]" (in Clodot 1910: 26-33)

5. BAS-RHIN (67)

5.1. ARRONDISSEMENT DE MOLSHEIM

"Avant 1870, en l'absence d'un enseignement primaire obligatoire, seuls quelques privilégiés avec l'aide de quelques intellectuels tels le pasteur Oberlin et un maître d'école itinérant, Scheidecker, si nos souvenirs sont exacts, profitaient de l'initiation à la langue classique, ce qu'on appelait le "bon" français. [] D'autres, poussés par l'ambition de faire une carrière militaire ou administrative, ou appelés à des charges dans le commerce et dans l'industrie, perdaient plus ou moins l'usage du patois. [] Mais le peuple composé de bûcherons, de sagards, de tisserands, d'ouvriers d'usine, de petits agriculteurs et commerçants, restait attaché au patois. [...] Vint la coupure de 1871 qui ouvre une période qui durera jusqu'à 1918. [...] Fait important: dès 1871, le régime allemand procède à l'installation des écoles primaires. L'enseignement s'y fait sur la base du bilinguisme. Les livres scolaires le prouvent. [] Tout enseignant dans chaque village doit nécessairement connaître les deux langues, le français et l'allemand. [] Il faut ajouter que le curé enseigne le catéchisme en français, prêche et fait prier en français jusqu'au départ des Allemands vaincus en 1918. [...] Tous ceux qui, entre 1910 et 1918 ayant vécu dans un des villages des environs de Schirmeck et de Saales, ont eu l'occasion de parler patois ou qui l'ont entendu parler, témoignent spontanément qu'il était bien vivant. [] On le parlait dans la famille, dans la rue et à l'auberge. Il ne faut pourtant pas en déduire que le bon français était exclu. Loin de là. Mais dans l'intimité et dans la familiarité, le patois prévalait. [...] Notons toutefois que tous les habitants du village avaient conscience que le patois n'était qu'à eux. Dès qu'ils s'adressaient au curé, à l'instituteur et parfois aussi au maire ou à tout autre représentant de l'administration, ou à un étranger, c'était en français ou dans un allemand ou un alsacien plus ou moins correct, on s'en doute. [...] Vint alors la coupure décisive des années 1914-1918. On s'imagine mal qu'on pouvait accueillir en patois les soldats français victorieux et les représentants de la nouvelle administration. On ne sentait pas non plus le besoin de se réfugier dans l'idiome du terroir pour écarter les intrus. [] A ce moment, le patois commence à reculer. [...] A partir des années 1920 l'usage du patois commence à se perdre parmi les jeunes." (Lenhardt 1980: 26-27)

5.1.1. SAA: Canton de Saales

(Bourg-Bruche, Colroy-la-Roche, Plaine, Ranrupt, Saales, Saint-Blaise-la-Roche, Saulxures)

-Adam: Saales (Crovisier, Désirant), Saint-Blaise-la- Roche (N...)

-Horning: Plaine (d10), Ranrupt (d13), Saales (d12), St Blaise-la-Roche (d7)

-ALLR: Bourg-Bruche (ALLR 114), Plaine (ALLR 112), Ranrupt (ALLR 113: thèse de G. Aub 1962)

> Matériaux:

-Bourg-Bruche: "C'est ainsi que Bourg-Bruche, près de Saales, scindée en deux parties, le "Bourg" et "Bruche", est également scindée en deux du point de vue de la langue." (Richard 1973: 136)

-Colroy-la-Roche: [Enquêtes de Schüle et Nauton le 22 avril 1956]

-Ranrupt: "Littérature orale" (Aub 1962: 216-226) ["enregistrements [...] conservés, avec d'autres enregistrements de patois vosgiens, à l'Institut de Phonétique de l'Université de Strasbourg"] + "Nous avons déjà fait remarquer [...] que, dès l'époque où le patois était encore la seule langue employée par les habitants de Ranrupt, on chantait presque exclusivement en français. (Aub-B. 1962: 216)

-Saales: "PEP" (Coquebert 1808-); "Où est-ce que tu vas aujourd'hui avec ta bêche?; Notre Charles a encore vu le loup" (Barboteu, in Keifflin 1998: 22-31); "[chanson]" (Barboteu, L'Essor 184, 1999: 2).

-Saulxures: Enquêtes Duval à Saales (22 avril 2007; 30 août 2019).

-St-Blaise-la-Roche: Adam 1880

-"Lo sorcier do Climont", "Lo rave do curé / Le rêve du curé" (Patois des environs de Sâales, F.G. de Champenais, PL 1911: 240-241, 434-436); "Lo lai ensorcelai / Le lit ensorcelé", "Lo vouodou d'chieuves dè Cora / Le gardeur de chêvres de Colroy", "Lo paule dé lourre chus lis Groscolon / Le poêle de veillée chez les Groscolon" (F.G., PL 1912: 50-53, 178-180, 706-709); "Lo Boche qu'ot d'vènu fô ou bïn erraigi / Le Boche devenu fou ou enragé" (F.G., PL 1920: 26-29); "Lis gelines résucitaies / Les poules ressuscitées" (Champenais, F.G., PL 1921, 190-193); "Lè peurmaire mosse do l'abé Flachot" (F.G., PL 1922: 132-134) + "idem" (Kientzler, L'Essor 164, 1994: 23); "Lo pouoteus de l’esprit / Le trou de l'esprit" (Patois des environs de Sâales, F.G. de Champenais, PL 1923, 78-81); "Lo Juf-errant" (F.G., PL 1924: 250-2544); "Lo Tintin et lè Doline" (F. G., PL 1925: 169-173); "Lo lai ensorcelai / Le lit ensorcelé" (F.G., SupPL 1932: iii-xvii); "Dousses guffiaisses què jè n'ai mi r'çus / Deux gifles que je n'ai pas reçues" (F.G., SupPL 1933: 233-239)

-"Où est-ce qu’èt’ vés ahôdin" (Saales, XX)

-Notes: Plaine, Saales relèvent du groupe D (Urtel 1910).

5.1.2. SCH: Canton de Schirmek

(Barembach, Bellefosse, Belmont, Blancherupt, La Broque, Fouday, Grandfontaine, Natzwiller, Neuviller-la-Roche, Rothau, Russ, Schirmeck, Solbach, Waldersbach, Wildersbach, Wisches)

-Horning: Bellefosse (d9), Belmont (d5), Bliensbach (Blancherupt) (d4), Fouday (d8), Neuweiler (d3), Rothau (d1), Schirmeck-Labroque (c1), Solbach (d6), Waldersbach (d11), Wildersbach (Horning, d2)

-ALF: La Broque (ALF 88, Ouvrier mouleur, env. 35 ans, +, mais résidant à Senones)

-ALLR: Barembach (ALLR 111: mémoire de R. Ernst 1974)

> Matériaux:

-Grandfontaine: "Lo crâ é lo r'nard / Le corbeau et le renard" (Lacquener, in Keifflin 1998: 27-28).

-Waldbach-au-Ban-de-la-Roche = Waldersbach: "PEP" (Coquebert 1808-)

-Wildersbach: "Une chansonnette en patois de Wildersbach" (Jacoby/Kientzler, L'Essor 174, 1997 [1910]: 15); "Chansonnettes en patois de Wildersbach" (Jacoby, L'Essor 188, 2001: 14-15).

-Ban-de-la-Roche: Stuber c1755; Oberlin 1775; "Manière de d'mandè enne nôvelle fomme; Les doux smouonnoux heutchont au fechtin; [proverbes]" (Jouve 1864: 68-71, d'après Oberlin); Leypold 1991, 1996; "Table de patois: Le corbeau et le renard" (Tisler 2000); "Page de patois: La pomme de terre" (Texte de René Bernard de Fouday, Tisler 2014); "Page de patois" (Gagnière/Tisler 2017: 14-15)

-[Belmont] (Horning, 1910: 165); [Enquêtes de Gardette et Nauton le 22 avril 1956]

-Fouday (Le Trouchy): Enquête Duval (10 mai 2006).

-Ranrupt (Aub-Büscher, 1962)

-Wisches: cf. Guery 2000. "La prononciation est très singulière et distingue à elle seule le secteur de Wisches de tous les autres" (Guery 200: 7)

Notes: Grandfontaine, Schirmeck, relèvent du groupe C (Urtel 1910). Rothau, Waldersbach, relèvent du groupe D (Urtel 1910). Cf. "De fait, pour ne citer qu'un petit exemple célèbre, touchant à la prononciation: à Schirmeck et à Wisches on prononce: bonbon avec la voyelle nasale: "on", prononcée "à la française". Par contre dès que l'on se trouve au niveau de La Claquette et surtout de Rothau, on prononce cette nasale en "eau" (ou presque); on dira ainsi: "beaubeau"; et à Saales, le même mot deviendra "banban"" (Guéry 2000: 7)

5.1.3. MOL: Canton de Molsheim

([...] Lutzelhouse)

+Framont, ?, A (Horning 1887, c2)

5.2. ARRONDISSEMENT DE SÉLESTAT-ERSTEIN

5.2.1. VLE: Canton de Villé

(Albé, Bassemberg, Breitenau, Breitenbach, Dieffenbach-au-Val, Fouchy, Lalaye, Maisonsgoutte, Neubois, Neuve-Église, Saint-Martin, Saint-Maurice, Saint-Pierre-Bois, Steige, Thanvillé, Triembach-au-Val, Urbeis, Villé)

-Horning: Urbeis (b. Weiler) (d19)

-ALLR: Breitenau (ALLR 128)

> Matériaux:

-Breitenau: Enquête de l'Atlas sonore des langues régionales de France; Enquête Duval (avril 2007?).

-Val de Villé: "La fenaison 1, 2" (Dietrich, XX)

6. ARRONDISSEMENT DU HAUT-RHIN

6.1. ARRONDISSEMENT DE RIBEAUVILLÉ

6.1.1. LAP: Canton de Lapoutroie

(Le Bonhomme, Fréland, Labaroche, Lapoutroie, Orbey)

-Horning: Aubure (e8), Fréland (e7), La Poutroye (Schnierlach) (e10), Passhöhe bei Markirch (e9), Urbeis (Orbey) (e11)

-ALF: Lapoutroie (ALF 85, Servante d’hôtel, 30aine, +)

-ALLR: Fréland (ALLR 126)

> Matériaux:

-Labaroche: "Dialogues, Demande en mariage; Invitation à la noce; Fables [Le loup et l'agneau...]; Proverbes" (Lahm 1856: 73-84); "La légende de Labaroche; Un peu d'histoire; Les outils des bûcherons; Un conte de Labaroche" (Rominger, 1982: 111-121)

-La Poutroye/Lapoutroie: RPGR 1887; "Conversation patoise" (Simon 1896: 72-80); "[Appendice:] I. Une visite; II. Un homme; III. Lè couzéere èvo sn apranti; IV. Le Dîner / Lo dœdju; V. La lessive / Lè bwaye" (Simon 1900: 398-431), Eisemann 1939

-Fréland: Wirrmann 1968; Enquête Duval (28 juillet 2005); Enquête Glessgen (12-14 mai 2015).

-Labaroche: Rominger-Prud’homme 1982; Enquête de l'Atlas sonore des langues régionales de France.

-Orbey: "Histoires d'autrefois" (Hermann 1983: 75); Petitdemange, BSHL 1984 etc., Hermann, BSHL 1982 etc., Hermann 1983; Enquête Duval (1 mars 2006).

-Alsace: La Poutroye (in RPGR 1, 1887, 201)

-"Yn bée da lè montain" (Labaroche, Simon, 1900: 416)

-"Da lo ta..." (P. Demangeat, BSHL 4, 1985: 26-27)

-"Un bon vaula / Un bon domestique" (H. Petitdemange, BSHL 3, 1984: 64), "Lè justine é so boutch / La Justine et son bouc" (H. Petitdemange, BSHL 4, 1985: 55)

-"Un peu de patois de chez nous: Les zottes" (M. Hermann, BSHL 1, 1982: 35), "Un peu de patois de chez nous" (M. Hermann, BSHL 2, 1983: 48), "Dou paur ammes / Deux pauvres hommes" (M. Hermann, BSHL 3, 1984: 65), "Tra feye è mèryè / Trois filles à marier" (M. Hermann, BSHL 4, 1985: 98-99)

"Mayann é Sidaur / Marianne et Isidore" (G. Baumann, XX, 100-103)

Notes: Orbey relève du groupe E (Urtel 1910).

"Combien sont-ils encore à parler welche? Un millier? Une poignée d'irréductibles Vosgiens, campés sur le col du Bonhomme et derniers héritiers d'une langue romane qui résiste depuis des siècles à l'envahisseur. «Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, tout le monde employait ce patois dans la vallée de l'Orbey, constate Jean-François Million, à Labaroche. Ensuite, le welche a rapidement décliné, particulièrement ces dernières années. [...].»" (Anne-Marie Casteret, Parlez-vous welche?, L'Express, 30.07.1998, https://www.lexpress.fr/informations/parlez-vous-welche_629769.html)

6.1.2. SMM: Canton de Sainte-Marie-aux-Mines

(Aubure, Lièpvre, Rombach-le-Franc, Sainte-Croix-aux-Mines, Sainte-Marie-aux-Mines)

-Horning: Deutsch-Rumbach (d23), Klein Rumbach (d21)

-ALLR: Rombach-le-Franc (ALLR 127)

> Matériaux:

Sainte-Marie-aux-Mines: Patris 1987, 2005

(Vallée de) Sainte-Marie-aux-Mines: "Les tables de patois du pays welche" (Jean-Paul Patris, in Curin 2011: 50-51)

7. CHAMPAGNE: ARDENNES (8), MARNE (51), HAUTE-MARNE (52)

"Le département des Ardennes ne compte guère que quelques villages proprement lorrains. Si l'on prend comme caractéristiques du patois lorrain le type "il fâ" (champenois: "il fait"), seuls les villages ardennais d'Herbeuval et de Margny seraient lorrains.

D'autres traits: lorrain péchônne (champenois, wallon, personne), lorrain pouché, pourceau (champenois coutchon, wallon pourcé); lorrain atouneû, entonnoir (wallon atounwè, champenois atounou), permettent d'ajouter quelques villages à cette liste. Ils permettent aussi de constater que le patois lorrain, considéré comme plus "grossier" que le patois champenois, est visiblement en régression dans cette région.

En s'éloignant de la frontière belge, on peut supposer, à défaut de recherches précises, que la frontière du lorrain et du champenois correspond en gros à la frontière du département des Ardennes et du département de la Meuse." (Bruneau 1937: 437)

"La frontière occidentale des parlers lorrains est à peu près impossible à fixer: les patois sont morts dans cette région, sauf dans quelques villages particulièrement conservateurs. Le peu que nous savons nous permet d'affirmer que les parlers lorrains devaient déborder légèrement le tracé actuel du département de la Meuse: Moiremont (Marne, 6 kilomètres au nord de Sainte-Menehould), Belval (Marne, point 155 de l'Atlas linguistique), Sermaize (Marne), sont lorrains.

La Lorraine doit aussi revendiquer une partie assez importante du département de la Haute-Marne: au point de vue historique, le Bassigny lorrain a été détaché artificiellement du département des Vosges. Joinville, Poissons (point 132 de l'Atlas linguistique), le point 49 de l'Atlas sont ou ont été lorrains." (Bruneau 1937: 438)

(-Charmont: "On lit couramment dans les préfaces des ouvrages traitant d'un patois: « ... il est grand temps de faire ce travail car le patois disparaît de plus en plus... ». [] L. Brouillon le disait de Givry en 1905, comme E. Guénard le disait de Courtisols la même année, J. Babin s'en alarmait en 1936-1949 et se plaignait de n'avoir pu trouver à Courtisols un seul patoisant. [] Je dirai donc moi aussi : « s'il n'est pas trop tard en 1970 d'entreprendre la rédaction d'un lexique du patois de Charmont, je suis certain qu'il aurait été impossible de mener ce travail à bien en 1980 ». Quand j'ai eu l'idée de rédiger ce lexique, idée tardive pour un descendant de « Charmontiers » mais expliquée en partie par l'orientation de mes occupations favorites, je ne pensais réunir que quelques centaines de mots. A mesure que les fiches s'ajoutaient aux fiches, j'ai mesuré combien ce parler devait être riche au siècle dernier, puisqu'en 1969 on pouvait encore dépasser le millier de mots en se fiant à la mémoire de quelques sujets qui ne parlent patois que rarement par manque d'interlocuteur." (Maheut 1975: 7)

"Quand mes parents parlaient de leur village natal quitté vingt ou trente ans auparavant, c'était en patois qu'avait lieu la conversation, c'est d'ailleurs ainsi que j'ai été initié à ce parler." (Maheut 1975: 9)

[ARDENNES]

ARRONDISSEMENT DE SEDAN

-Canton de Carignan: Auflance, Bièvres, Blagny, Carignan, Les Deux-Villes, La Ferté-sur-Chiers, Fromy, Herbeuval, Linay, Malandry, Margny, Margut, Matton-et-Clémency, Messincourt, Mogues, Moiry, Osnes, Puilly-et-Charbeaux, Pure, Sachy, Sailly, Sapogne-sur-Marche, Signy-Montlibert, Tremblois-lès-Carignan, Villy, Williers.

(Cf. Hebeuval et Margny)

[MARNE]

ARRONDISSEMENT DE SAINTE-MENEHOULD

-Canton de Givry-en-Argonne: Auve, Belval-en-Argonne, Les Charmontois, Le Châtelier, Le Chemin, Contault, Dampierre-le-Château, Dommartin-Varimont, Éclaires, Épense, Givry-en-Argonne, Herpont, La Neuville-aux-Bois, Noirlieu, Rapsécourt, Remicourt, Saint-Mard-sur-Auve, Saint-Mard-sur-le-Mont, Saint-Remy-sur-Bussy, Sivry-Ante, Somme-Yèvre, Tilloy-et-Bellay, Le Vieil-Dampierre.

(cf. Belval)

-Canton de Sainte-Menehould: Argers, Braux-Sainte-Cohière, Braux-Saint-Remy, La Chapelle-Felcourt, Châtrices, Chaudefontaine, Courtémont, La Croix-en-Champagne, Dommartin-Dampierre, Dommartin-sous-Hans, Élise-Daucourt, Florent-en-Argonne, Gizaucourt, Hans, Laval-sur-Tourbe, Maffrécourt, Moiremont, La Neuville-au-Pont, Passavant-en-Argonne, Saint-Jean-sur-Tourbe, Sainte-Menehould, Somme-Bionne, Somme-Tourbe, Valmy, Verrières, Villers-en-Argonne, Voilemont.

(cf. Moiremont)

-Canton de Ville-sur-Tourbe: Berzieux, Binarville, Cernay-en-Dormois, Fontaine-en-Dormois, Gratreuil, Malmy, Massiges, Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, Rouvroy-Ripont, Saint-Thomas-en-Argonne, Servon-Melzicourt, Sommepy-Tahure, Vienne-la-Ville, Vienne-le-Château, Ville-sur-Tourbe, Virginy, Wargemoulin-Hurlus.

ARRONDISSEMENT DE VITRY-LE-FRANÇOIS

-Canton de Heiltz-le-Maurupt: Alliancelles, Bassu, Bassuet, Bettancourt-la-Longue, Bussy-le-Repos, Changy, Charmont, Val-de-Vière, Heiltz-le-Maurupt, Heiltz-l'Évêque, Jussecourt-Minecourt, Outrepont, Possesse, Saint-Jean-devant-Possesse, Sogny-en-l'Angle, Vanault-le-Châtel, Vanault-les-Dames, Vavray-le-Grand, Vavray-le-Petit, Vernancourt, Villers-le-Sec, Vroil.

-Canton de Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson: Ambrières, Arrigny, Arzillières-Neuville, Blaise-sous-Arzillières, Brandonvillers, Châtelraould-Saint-Louvent, Châtillon-sur-Broué, Drosnay, Écollemont, Giffaumont-Champaubert, Gigny-Bussy, Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement, Hauteville, Landricourt, Lignon, Margerie-Hancourt, Outines, Les Rivières-Henruel, Saint-Chéron, Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson.

-Canton de Sompuis: Bréban, Chapelaine, Coole, Corbeil, Dommartin-Lettrée, Humbauville, Le Meix-Tiercelin, Saint-Ouen-Domprot, Saint-Utin, Sommesous, Sompuis, Somsois, Soudé.

-Canton de Thiéblemont-Farémont: Bignicourt-sur-Saulx, Blesme, Brusson, Le Buisson, Cheminon, Cloyes-sur-Marne, Dompremy, Écriennes, Étrepy, Favresse, Haussignémont, Heiltz-le-Hutier, Isle-sur-Marne, Larzicourt, Matignicourt-Goncourt, Maurupt-le-Montois, Moncetz-l'Abbaye, Norrois, Orconte, Pargny-sur-Saulx, Plichancourt, Ponthion, Reims-la-Brûlée, Saint-Eulien, Saint-Lumier-la-Populeuse, Saint-Vrain, Sapignicourt, Scrupt, Sermaize-les-Bains, Thiéblemont-Farémont, Trois-Fontaines-l'Abbaye, Vauclerc, Vouillers.

(cf. Sermaize)

-Canton de Vitry-le-François-Est: Vitry-le-François, Ablancourt, Aulnay-l'Aître, Bignicourt-sur-Marne, La Chaussée-sur-Marne, Couvrot, Frignicourt, Lisse-en-Champagne, Luxémont-et-Villotte, Marolles, Merlaut, Saint-Amand-sur-Fion, Saint-Lumier-en-Champagne, Saint-Quentin-les-Marais, Soulanges, Vitry-en-Perthois.

-Canton de Vitry-le-François-Ouest: Vitry-le-François, Blacy, Courdemanges, Drouilly, Glannes, Huiron, Loisy-sur-Marne, Maisons-en-Champagne, Pringy, Songy.

-Vavray: "Bien que le patois soit encore le langage d'un très petit nombre de vieillards dans quelques villages éloignés des villes, il est certainement destiné à disparaître dans un temps très rapproché. Ayant habité Vavray-le-Petit pendant près de trente années comme instituteur, j'ai pu recueillir et enregistrer un certain nombre de mots et d'expressions vulgaires de ses anciens habitants." (Cuvillier 1903: 352)

[HAUTE-MARNE]

ARRONDISSEMENT DE CHAUMONT

-Canton de Andelot-Blancheville: Andelot-Blancheville, Bourdons-sur-Rognon, Briaucourt, Chantraines, Cirey-lès-Mareilles, Consigny, Darmannes, Ecot-la-Combe, Forcey, Mareilles, Montot-sur-Rognon, Reynel, Rimaucourt, Rochefort-sur-la-Côte, Signéville, Vignes-la-Côte.

-Canton d'Arc-en-Barrois: Arc-en-Barrois, Aubepierre-sur-Aube, Bugnières, Coupray, Cour-l'Évêque, Dancevoir, Giey-sur-Aujon, Leffonds, Richebourg, Villiers-sur-Suize.

-Canton de Bourmont: Bourg-Sainte-Marie, Bourmont, Brainville-sur-Meuse, Champigneulles-en-Bassigny, Chaumont-la-Ville, Clinchamp, Doncourt-sur-Meuse, Germainvilliers, Goncourt, Graffigny-Chemin, Hâcourt, Harréville-les-Chanteurs, Huilliécourt, Illoud, Levécourt, Malaincourt-sur-Meuse, Nijon, Outremécourt, Ozières, Romain-sur-Meuse, Saint-Thiébault, Sommerécourt, Soulaucourt-sur-Mouzon, Vaudrecourt, Vroncourt-la-Côte.

-"In évêque de Nijon" (Bassigny lorrain, Alc. Marot, PL 1907: 285-287)

-"Les névets de Jean Thiébaut", "Bienvenue", Lo testament de Jehanne à Rouen" (Alcide Marot, PL 1912: 305-309, 448, 500-501); "Lou stabat de lai mothe / Le stabat de La Mothe", "L'atreye / Le cimetière" (Alcide Marot, PL 1913: 116-118, 628-629); "Lou renovai / Le renouveau", "La veillée de Noël" (Patois du Bassigny, Alcide Marot, PL 1921: 35-37, 546-547); "Las oeil de berbis", "Lo loup et lo goupil", "La déesse oubliée" (Alcide Marot, PL 1922: 33-34, 511-513, 544-550); "Lai chantraine dou père Bontus / La sérénade du père Bontus", "Lo rochot dou grand-père", "Lou mâchuron de Diaudine Banfouille" (Patois du Bassigny, Alcide Marot, PL 1923: 272-275, 363-365, 507-511); "L'aidiu", "Lai canson fidèle" ([Nijon], Alcide Marot, PL 1924: 154-156, 403); "Lai boune souvenance" (Alcide Marot, PL 1925: 130); "Lo violonou de Goncou" (Patois du Bassigny, Marot, PL 1930: 511-515)

-Patois de Nijon: "Lè veuïe fiauve dâs trôch' fommes" (Patois de Nijon, Alcide Marot, PL 1932: 235-236)

-Sommerécourt: "La déesse oubliée" (Sommerécourt [de Langres à Toul], Marot, PL 1922, 546)

-"L'aicolade dou chevau / L'accolade du cheval" (Bassigny lorrain, Alc. Marot, PL 1926: 562-564); "Lai chaude échoyure / La chaude escabelle" (Alc. Marot, PL 1929: 469-470); "Lai pouène dou chin / La peine du chien" (Marot, PL 1927: 341-342)

-"Lai leçon de Noué / La leçon de Noël" (Marot, NTL 1921: 105-106)

-"Lai gaudissereye dou père Trente-six Culottes / La joyeuseté du père..." ([à Blevaincourt], Marot, PL 1920: 512-515)

-Canton de Châteauvillain: ...

-Canton de Chaumont-Nord: ...

-Canton de Chaumont-Sud: ...

-Canton de Clefmont: Audeloncourt, Bassoncourt, Breuvannes-en-Bassigny, Buxières-lès-Clefmont, Choiseul, Clefmont, Cuves, Daillecourt, Longchamp, Maisoncelles, Mennouveaux, Merrey, Millières, Noyers, Perrusse, Rangecourt, Thol-lès-Millières.

-Canton de Juzennecourt: ...

-Canton de Nogent: Ageville, Biesles, Esnouveaux, Is-en-Bassigny, Lanques-sur-Rognon, Louvières, Mandres-la-Côte, Marnay-sur-Marne, Ninville, Nogent, Poinson-lès-Nogent, Poulangy, Sarcey, Thivet, Vesaignes-sur-Marne, Vitry-lès-Nogent.

Cf. ALLR: Is-en-Bassigny (ALLR 65)

-Is-en-Bassigny: "Il y a une soixantaine d'années, la conversation entre gens du pays se faisait en patois. Cet usage s'est conservé dans la rue de Méchel plus longtemps qu'ailleurs. Je me souviens que les enfants et les jeunes gens abordaient leurs camarades, en les saluant amicalement d'épithètes malsonnantes, dans le genre de celle-ci: "Ç'a tè gouri!". [...] A note époque, tout le monde, sauf quelques vieillards qui ne veulent pas changer leurs habitudes, parle le français correctement, sans accent bien caractérisé. On appuie abusivement sur certaines voyelles, sur les nasales particulièrement: on prononce les è ouverts comme s'ils étaient fermés : méeson pour maison, lée pour lait, frése pour fraise [...] mais ces défauts sont communs à toute la région." (Marot 1930: 250)

-Canton de Saint-Blin: Aillianville, Busson, Chalvraines, Chambroncourt, Humberville, Lafauche, Leurville, Liffol-le-Petit, Manois, Morionvilliers, Orquevaux, Prez-sous-Lafauche, Saint-Blin, Semilly, Vesaignes-sous-Lafauche.

-Canton de Vignory: ...

ARRONDISSEMENT DE LANGRES

-Canton d'Auberive: ...

-Canton de Bourbonne-les-Bains: Aigremont, Bourbonne-les-Bains, Coiffy-le-Haut, Damrémont, Enfonvelle, Fresnes-sur-Apance, Larivière-Arnoncourt, Melay, Montcharvot, Parnoy-en-Bassigny, Le Châtelet-sur-Meuse, Serqueux.

-Canton de Fayl-Billot: ...

-Canton de Laferté-sur-Amance: ...

-Canton de Langres: Balesmes-sur-Marne, Champigny-lès-Langres, Chanoy, Chatenay-Mâcheron, Courcelles-en-Montagne, Culmont, Faverolles, Humes-Jorquenay, Langres, Marac, Mardor, Noidant-le-Rocheux, Ormancey, Peigney, Perrancey-les-Vieux-Moulins, Saint-Ciergues, Saints-Geosmes, Saint-Martin-lès-Langres, Saint-Maurice, Saint-Vallier-sur-Marne, Vauxbons, Voisines.

-Canton de Longeau-Percey: ...

-Neuilly-l'Évêque: Andilly-en-Bassigny, Bannes, Beauchemin, Bonnecourt, Celsoy, Changey, Charmes, Chatenay-Vaudin, Dampierre, Frécourt, Lecey, Neuilly-l'Évêque, Orbigny-au-Mont, Orbigny-au-Val, Poiseul, Rolampont.

-Canton de Prauthoy: Chalancey, Chassigny, Choilley-Dardenay, Coublanc, Cusey, Dommarien, Le Val-d'Esnoms, Grandchamp, Isômes, Maâtz, Montsaugeon, Occey, Prauthoy, Rivière-les-Fosses, Saint-Broingt-les-Fosses, Vaillant, Vaux-sous-Aubigny, Vesvres-sous-Chalancey.

-Canton de Terre-Natale: Arbigny-sous-Varennes, Celles-en-Bassigny, Champigny-sous-Varennes, Chézeaux, Coiffy-le-Bas, Haute-Amance, Laneuvelle, Lavernoy, Marcilly-en-Bassigny, Plesnoy, Rançonnières, Varennes-sur-Amance, Vicq.

-Canton de Val-de-Meuse: Val-de-Meuse (chef-lieu), Avrecourt, Chauffourt, Dammartin-sur-Meuse, Lavilleneuve, Sarrey, Saulxures.

Cf. ALLR: Sarrey (ALLR 66), Épinant (ALLR 67).

"Le mélange des classes, la diffusion des journaux, la guerre, les horizons plus larges qu'elle a révélés à tant de gens jusqu'alors confinés au village, les facilités de déplacement qu'après le chemin de fer a données l'automobile, — et, par dessus tout sans doute, l'enseignement de l'école, autant de causes dont l'action conjuguée et d'ailleurs fatale emporte et engloutit les vieux idiomes locaux dans un courant irrésistible." (Richardot, Les patois dans le pays de Langres, 1931: 63-64)

ARRONDISSEMENT DE SAINT-DIZIER

-Canton de Chevillon: Chevillon, Eurville-Bienville, Fontaines-sur-Marne, Bayard-sur-Marne, Maizières, Narcy, Osne-le-Val, Rachecourt-sur-Marne.

-Canton de Doulaincourt-Saucourt: Roches-Bettaincourt, Cerisières, Domremy-Landéville, Donjeux, Doulaincourt-Saucourt, Gudmont-Villiers, Mussey-sur-Marne, Rouécourt, Rouvroy-sur-Marne, Saint-Urbain-Maconcourt, Vaux-sur-Saint-Urbain.

-Canton de Doulevant-le-Château: Ambonville, Arnancourt, Baudrecourt, Beurville, Blumeray, Bouzancourt, Brachay, Charmes-en-l'Angle, Charmes-la-Grande, Cirey-sur-Blaise, Courcelles-sur-Blaise, Dommartin-le-Saint-Père, Doulevant-le-Château, Flammerécourt, Leschères-sur-le-Blaiseron, Mertrud, Nully, Trémilly.

-Canton de Joinville: Autigny-le-Grand, Autigny-le-Petit, Blécourt, Chatonrupt-Sommermont, Curel, Ferrière-et-Lafolie, Fronville, Guindrecourt-aux-Ormes, Joinville, Mathons, Nomécourt, Rupt, Suzannecourt, Thonnance-lès-Joinville, Vecqueville.

(Cf. Joinville)

-Canton de Montier-en-Der: Ceffonds, Droyes, Frampas, Longeville-sur-la-Laines, Louze, Montier-en-Der, Planrupt, Puellemontier, Robert-Magny-Laneuville-à-Rémy, Sommevoire, Thilleux.

-Canton de Poissons: Aingoulaincourt, Annonville, Cirfontaines-en-Ornois, Échenay, Effincourt, Épizon, Germay, Germisay, Gillaumé, Lezéville, Montreuil-sur-Thonnance, Noncourt-sur-le-Rongeant, Pancey, Paroy-sur-Saulx, Poissons, Sailly, Saudron, Thonnance-les-Moulins.

(cf. Poissons)

-Canton de Saint-Dizier-Centre: Saint-Dizier

-Canton de Saint-Dizier-Nord-Est: Bettancourt-la-Ferrée, Chancenay, Saint-Dizier.

-Canton de Saint-Dizier-Ouest: Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière, Saint-Dizier, Hallignicourt, Humbécourt, Laneuville-au-Pont, Moëslains, Perthes, Valcourt, Villiers-en-Lieu.

-Canton de Saint-Dizier-Sud-Est: Saint-Dizier, Chamouilley, Roches-sur-Marne.

-Canton de Wassy: Allichamps, Attancourt, Bailly-aux-Forges, Brousseval, Domblain, Dommartin-le-Franc, Doulevant-le-Petit, Fays, Louvemont, Magneux, Montreuil-sur-Blaise, Morancourt, Rachecourt-Suzémont, Sommancourt, Troisfontaines-la-Ville, Valleret, Vaux-sur-Blaise, Ville-en-Blaisois, Voillecomte, Wassy.

+Divers Bassigny

-Thèse de Carbillet 1975 + mémoire de V. Cornu 1984.

8. BELGIQUE ET LUXEMBOURG

8.1. ARRONDISSEMENT D'ARLON (BELGIQUE)

(Sections gaumaises: Halanzy, Rachecourt)

8.2. ARRONDISSEMENT DE VIRTON (BELGIQUE)

(Sections: *Anlier, Bellefontaine, Bleid, , Buzenol, Chantemelle, Chassepierre, Châtillon, Chiny, Dampicourt, Étalle, Èthe, Florenville, Fontenoille, Gérouville, Habay-la-Neuve, Habay-la-Vieille, *Hachy, Harnoncourt, Houdemont, Izel, Jamoigne, Lacuisine, Lamorteau, Latour, Les Bulles, Meix-devant-Virton, Meix-le-Tige, Muno, Musson, Mussy-la-Ville, Robelmont, Rossignol, Ruette, Rulles, Sainte-Cécile, Sainte-Marie-sur-Semois, Saint-Léger, Saint-Mard, Saint-Vincent, Sommethonne, *Suxy, Termes, Tintigny, Torgny, Vance, Villers-devant-Orval, Villers-la-Loue, Villers-sur-Semois, Virton)

8.2.1. Commune de Chiny

Chiny, Frenois, Izel, Jamoigne, Les Bulles, Moyen, Pin, Prouvy, Romponcelle, Suxy, Termes, Valansart.

-Jamoigne: "Le fiancé dupé" (Roger 1905: 54-55)

8.2.2. Commune d'Étalle

Buzenol, Chantemelle, Étalle (Étalle, Lenclos, Sivry), Sainte-Marie-sur-Semois (Croix-Rouge, Fratin, Huombois, Sainte-Marie-sur-Semois), Vance (Vance, Villers-Tortru), Villers-sur-Semois (Mortinsart, Villers-sur-Semois).

8.2.3. Commune de Florenville

Chassepierre, Fontenoille, Lacuisine, Lambermont, Martué, Muno, Sainte-Cécile, Villers-devant-Orval.

> Matériaux:

Cf. Gamillscheg 1930, v. 13

8.2.4. Commune de Habay

Anlier, Habay-la-Neuve, Habay-la-Vieille, Hachy, Harinsart, Houdemont, Marbehan, Nantimont, Orsinfaing, Rulles.

8.2.5. Commune de Meix-devant-Virton

Belle-Vue, Berchiwé, Gérouville, Houdrigny, Limes (et La Soye), Meix-devant-Virton, Robelmont, Sommethonne, Villers-la-Loue.

-Gérouville: "GEROUVILLE situé au sud-ouest de la Gaume connaît encore un dialecte très vivant. La plupart des adultes s'expriment habituellement en patois. Les enfants eux-mêmes connaissent le dialecte et le parlent de temps en temps." (Jacques 1971: xi)

-Meix: "Ainsi qu'ailleurs en Gaume, la connaissance du patois se réduit de plus en plus dans notre bon village de Meix. La plupart des patoisants actuels sont des personnes de plus de 50 ans et il faut souligner, en outre, que leur parler n'est plus pur; la proximité de la France, en effet, "contamine" fortement le gaumais (emprunts de plus en plus nombreux). Si certains jeunes l'emploient encore, c'est dans quelques expressions figées. Il est à craindre qu'il disparaisse dans les décennies à suivre." (Cornet 197x: 7)

8.2.6. Commune de Musson

Musson, Mussy-la-Ville, Signeulx, Willancourt, Baranzy, Gennevaux.

8.2.7. Commune de Rouvroy

Couvreux, Dampicourt, Harnoncourt, Lamorteau, Montquintin, Rouvroy, Torgny.

> Matériaux:

-Dampicourt: "La maîtresse de Dampicourt" (Haust 1922)

8.2.8. Commune de Saint-Léger

Châtillon, Meix-le-Tige, Saint-Léger.

8.2.9. Commune de Tintigny

Ansart, Bellefontaine, Breuvanne, Han, Lahage, Poncelle, Rossignol, Saint-Vincent, Tintigny.

8.2.10. Commune de Virton

Belmont, Bleid, Chenois, Èthe, Gomery, Grandcourt, Latour, Ruette, Saint-Mard, Saint-Remy, Virton.

> Matériaux:

-Bleid: "Le dialecte se perd de plus en plus. Une preuve irréfutable m’en a été donnée lors de mes enquêtes orales□ Souvent, la forme française était donnée spontanément au lieu de la forme gaumaise pourtant connue mais frappée de disgrâce. Le patois n’est plus guère parlé couramment et, surtout, correctement. Même dans les générations de 40 ans et plus, le français a pénétré par osmose. Disons qu’actuellement, les conversations du milieu agricole sont plus ou moins colorées de patois." (Loreaux 1975: 11)

-Grandcourt?? (Ruette): [autre version de l'abbé Conrotte]

-Saint-Mard: "Nos patois ne seront sauvés de l’oubli que grâce à ceux qui, comme Jean Girardin, les cultivent par amour pour les transmettre à des générations qui, ne les parlant plus, devront en retrouver le témoignage dans ces écrits qui partent du coeur." (Préface d'Armand Braibant, in Girardin 1987)

-Virton: "[Le parler de Virton] (Coquebert 1808-)

"[littérature]: "Notre chez nous; La tarte aux prunes; Bêtes à l'affût; Premières notions; Le pesage" (Barthélémy 1992: 40-46)

8.3 CANTON D'ESCH-SUR-ALZETTE (LUXEMBOURG)

(Commune de Pétange: Lamadelaine, Pétange, Rodange)

-Rodange: "Gabrielle et Melchior faillant un brin d'causette asenne" (Reisdoerfer 1992)

9. A CLASSER

-"Noël lorrain" (Tiré d'un recueil publié à Nancy en 1777, G. Thiriot, PL 1909: 770-775, cf. Noëls et cantiques nouveaux sur la naissance de N. S. Jésus-Christ, cf. Bonnardot, Trois textes..., 1891: 348)

-"Noël patois" (L. Uriot, PL 1913: 769) = "Noël patois" (Curin 2011: 91-92)

-"Une fête patronale d'autrefois" (J. Simonin, PL 1926: 417-419)

-"Lé vie botaille / La vieille bouteille" (Nonon Joujou, PL 1908: XX)

-"L'invitation à la noce" (Georges Turpin, PL 1911: 245-249)

-"La chanson des "Joyeux trimaiza"" (Fernand Rousselot, PL 1924: 211-212); "La chanson des "Joyeux trimaiza"" (Mougin 2005: 94-95: )

-"Lis owouones do Coliche / Les avoines du Nicolas", "Li dous wolous / Les deux voileurs", "Lo potot de mieu / Le pot de miel" (Auguste Pierrat - Charles Sadoul, PL 1927: 387-388)

-"El' chin qui paurlot / Le chien qui parlait" (Stéphane Errard, PL 1928: 516-518)

-"Une lettre du Docteur Charles Cuny, explorateur, écrite en patois lorrain" (Hippolyte Roy, PL 1928: 255-258)

-"La chasse au darou, paysannerie vosgienne" (Félix Chevrier, PL 1930: 553-556)

-"Coutumes rustiques d'autrefois" ([Pays-Haut], H. Mossier, PL 1932: 274-278)

-"Mon premier jardin" (XX, PL 1932: 308-310)

-"Lè bonn' ènnay', Les arp's qu'on trouw, Fyauvat' d'èvri p' les afants" (F. Dudenney, PL 1933: 140-141, 283, 333-334)

-"E trèvés lé bouhhons è lé hayes" (A travers les buissons et les haies) (Louis Schély, PL 1933: 573-574) [traduit]

-Meurthe??: "Le retour de l'île d'Elbe" (Jouve 1876: 79-80); "La vieille femme amoureuse (Meurthe et Vosges); La toilette d'une grande dame (Meurthe)" (Jouve 1876: 106-110)

-"Le retour de la fille (Tholy, Granges, Gérardmer, Liézey" (Jouve 1876: 69-72); "Le séminaire de Toul" (Jouve 1876: 100-102)

-Barbécerousse(??): "Lè spie de biè" (Estre 1883: 22-24)

-"Lo r'méde don pére Woinier" (G. Manœuvre, L. Franc, PL 1921: 12-13)

Abbé Charles Pierfitte: Nécrologie.