Le Burnout est un anglicisme pour désigner le syndrome d’épuisement professionnel.
Il est à l’image de l’arrêt d’un moteur d’une fusée à réaction suite à l’épuisement complet de son carburant ; la combustion des toutes dernières ressources se propage alors à l’intérieur du réservoir entrainant son explosion.
Depuis plusieurs années, la CFE-CGC réclame que le Burnout et le Stress soient reconnus comme des maladies professionnelles… pourquoi ?
Apparue dans les années 1970 et largement étudiée depuis, cette syndrome d’épuisement professionnel se définit par trois signes caractéristiques : l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation (ou désengagement, voire cynisme), et la diminution de l'accomplissement personnel.
Pour mieux comprendre, voici le cas d’un employé d’une agence de communication :
« Mon métier, je l’aime, je l’ai choisi, j’ai tout fait pour y arriver... Depuis plusieurs semaines, j’ai l’impression d’être vidé de l’intérieur. Je n’ai plus d’énergie pour me lever le matin, plus envie... J’ai trop de projets en cours, je passe de l’un à l’autre et je n’en vois jamais le bout. J’ai l’impression de n’avoir jamais le temps de faire correctement mon travail. Je supporte de moins en moins mes collègues, les demandes de mon responsable. On accepte des projets qu’on ne devrait pas accepter. Le chiffre, le chiffre, toujours le chiffre... Je n’ai pas choisi de faire ce métier pour ça. Je me dis qu’être graphiste ici n’est pas aussi valorisant, gratifiant que cela... »
Ce travailleur, surchargé, s’épuise littéralement à satisfaire des objectifs quantitatifs tellement élevés qu’ils peuvent lui paraître absurdes. Il travaille sur de nombreux projets sans jamais avoir le sentiment d’avoir pleinement accompli son travail (qualité empêchée), n’éprouve aucune satisfaction à son travail, ne peut atteindre l’objectif fixé et, ne bénéficiant pas d’une reconnaissance suffisante de la part de son entourage professionnel, perd progressivement le sens de son travail (conflits de valeur).
Cette maladie est aussi appelé « Maladie du don » car force est de constater que les victimes étaient toutes volontaires pour atteindre au mieux les objectifs qui leur étaient donnés et pour s’accomplir pleinement dans leur travail... Seulement, l’organisation du travail au sens large (définitions des objectifs, mécanismes de délégations et de décisions, gestions des effectifs sur les projets...) est à l’origine de cette épuisement.
L'épuisement professionnel se déroule généralement en 5 étapes :
PLAISIR AU TRAVAIL
Dynamique, enthousiaste, motivé, persévérant et soucieux de se surpasser, le salarié accepte tous les aspects de son travail, même négatifs.
SURMENAGE
Le plaisir disparaît peu à peu devant l’importance de la charge de travail et laisse la place au stress chronique. Le salarié laisse peu à peu son travail envahir sa vie privée. Son surmenage devient chronique.
ACHARNEMENT
Le salarié ne parvient plus à se déconnecter du travail. Il est obsédé par l’atteinte des objectifs. La qualité de son travail baisse, mais il acceptera difficilement qu’on lui allège sa charge de travail.
DESILLUSION
Le salarié se rend compte que ses efforts ne sont pas reconnus comme il le voudrait. Il est fatigué et déçu. Les premiers signes cliniques apparaissent : impatience, irritabilité, cynisme, isolement, troubles somatiques.
EFFONDREMENT
C’est la dernière étape. Le salarié hyper investi décroche souvent à la suite d’un acte de critiques ou de dénigrement qu’il perçoit comme injuste. Il craque. L’existence de cet événement est important à rechercher car il pourrait être le départ de la déclaration d’accident du travail.
Vous êtes concernés par une situation d'épuisement professionnel ou vous connaissez un collègue qui est concerné
Allez en parler au service médical avant qu'il ne soit trop tard !
Vos Délégués Syndicaux CFE-CGC sont là aussi pour vous aider.
N'hésitez pas à nous contacter.
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