conférences AD 2014

Mercredi 22 janvier 2014 à 18h30 : "Francoprovençal et occitan, similitudes et éléments de différenciation"

Jean-Claude Rixte, président honoraire de l’Institut d’Estudis Occitans Rhône-Alpes.

Produits, comme la langue d’oïl, de la latinisation de la Gaule et des pays voisins dans le vaste ensemble gallo-roman, l’occitan et le francoprovençal ont en commun certains traits qu’ils ont hérités de l’évolution du latin parlé. Mais ils se distinguent aussi entre eux par des caractéristiques phonologiques et morphologiques dont cette présentation donnera un aperçu. Loin de prétendre épuiser un si vaste sujet, il s’agira ici, après un survol de leurs territoires respectifs parmi les espaces linguistiques historiques de la France métropolitaine, d’aborder quelques-uns des traits spécifiques de ces deux langues, ceux qui les rapprochent comme ceux qui les différencient et parfois s’interpénètrent.

Mercredi 19 février 2014 à 18h30 : « L’occitan drômois sur le terrain et sa rencontre avec le francoprovençal »

Jean-Claude Bouvier, professeur émérite à l'Université de Provence.

Les enquêtes sur l’occitan parlé dans plus de cent communes de la Drôme ont révélé une très grande diversité linguistique, qui a une réelle cohérence et qui exprime la spécificité de cette région. Sur le plan linguistique, la Drôme est vraiment « à la croisée » des chemins : rencontre entre le francoprovençal et l’occitan par une zone de transition au nord de l’Isère, mais aussi pour ce qui est de l’occitan, rencontre progressive entre nord et sud, est alpin et ouest rhodanien. Et il est aisé de montrer que cette situation des parlers drômois est en corrélation étroite avec les données de la géographie et de l’histoire politique, religieuse, économique et culturelle de cette région.

Mercredi 19 mars 2014 à 18h30 : "Conogua chausa sia : l'occitan dans les archives de la Drôme (XIIème - XVIème siècles)" Jean-Michel Effantin, coprésident du Collectif des Associations du Patrimoine de la Drôme des Collines.

De la fin du XIIème siècle, où elle apparaît marginalement aux côtés du latin, au début du XVIème siècle où le français l'évince, la langue occitane court entre les documents anciens de la Drôme, cartulaires monastiques, pièces administratives seigneuriales et communales, archives notariales. Cet abondant corpus de textes, éclaté entre divers fonds, est encore mal connu, délaissé et très peu édité. Outil pour approfondir l'histoire linguistique des Rhônalpins, affirmation de la place de l'occitan dans l'identité de la Drôme, il mériterait un chantier public d'études, départemental et régional.