En didactique des sciences, l'intérêt de l'élève constitue un prérequis essentiel à tout changement conceptuel. Il agit en synergie avec le conflit cognitif pour motiver les apprenants à remettre en question leurs représentations initiales et à construire de nouvelles connaissances scientifiques.
Par conséquent, il est extrêmement important pour l'enseignant de toujours chercher à rehausser l'intérêt des jeunes face à la science et la technologie...
... Mais comment faire ?
La chaire de recherche sur l'intérêt des jeunes à l'égard de la science et de la technologie (CRIJEST) a démontré que les 4 stratégies suivantes favorisent l'intérêt des jeunes pour les S&T :
Démarches d'investigation scientifique (taille d'effet de 0.65 selon Schroder)
De nombreuses recherches internationales montrent que le recours à une démarche d’investigation améliore non seulement l’intérêt des jeunes pour les S&T mais aussi les apprentissages dans le domaine. Ce n’est cependant pas la manipulation seule (« hands-on ») qui fait la différence dans les effets sur l’intérêt et sur les apprentissages ; un enseignement dans lequel la manipulation est prise en charge par l’enseignant semble donner des résultats comparables aux démarches « hands-on ». Ces recherches montrent que c’est l’engagement intellectuel des élèves dans le processus scientifique qui fait la différence.
Ref : Intéresser les jeunes à la science et à la technologie avec des interventions adaptées. CRIJEST
Contextualisation des apprentissages (taille d'effet de 1.48 selon Schroder)
Contextualiser, c'est de relier les concepts scientifiques à des situations concrètes et à des applications réelles. Cela aide les élèves à comprendre l'importance et la pertinence de ce qu'ils apprennent. Une contextualisation peut inclure des exemples tirés de la vie quotidienne, de l'actualité ou de domaines d'application spécifiques.
Enseignement par projets
L'enseignement par projet favorise la mise en place de situations d'apprentissage qui présentent une question de départ ancrée dans la “vie réelle” ou la vie à l'extérieur de l’école qui suscite l'intérêt des élèves et présente un défi, tout en étant accessible. Le projet présente un caractère ouvert, qui nécessite l’engagement des élèves dans un processus d’investigation de manière à y trouver une solution. La solution de l'élève présente un caractère concret et signifiant pour l'élève.
Travail collaboratif (taille d'effet de 0.96 selon Schroder)
Les projets en sciences nécessitent souvent une collaboration étroite entre les élèves, où ils doivent travailler ensemble pour définir des objectifs, répartir les tâches, résoudre les problèmes et présenter leurs résultats. (Selon Hattie, cette stratégie a un effet d'ampleur de 0.41 et se classe au 64e rang des stratégies efficaces)