Résistant libérant Paris
Médecin Légionnaire combattant à Dien Bien Phû
Parrain de la Promotion 2020
Médecin Militaire profondément attaché à la Légion Etrangère, il combat, est blessé puis fait prisonnier à Dien Bien Phû en 1954 aux cotés de ses compagnons du 1er Bataillon Etranger de Parachutistes. La Promotion 2020 lui rend hommage en portant aujourd’hui son nom.
Jean-Louis Rondy nait à Paris le 9 mai 1926, dans une famille de médecin militaire. Suivant les traces de ses ancêtres, il s’engage à 17 ans dans l’organisation civile et militaire de Paris avec laquelle il participe à la libération de la capitale en 1944 et poursuit le combat au sein de la division Leclerc. Promu sergent lors des campagnes de France et d’Allemagne, à 19 ans seulement, ses actions lui valent d’être décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.
Rondy, 2e en partant de la droite avec le casque penché, et une partie de sa section
Quelques années après la fin de la guerre, il intègre l’école principale du Service de Santé de la Marine à Bordeaux, où il est très vite remarqué pour ses décorations qu’il est l’un des seuls à porter. Durant ses études, il a l’opportunité de passer son brevet parachutiste à l’ETAP de Pau, avant de poursuivre son internat à l’école du Pharo à Marseille, puis de présenter sa thèse en 1952.
Le Lieutenant Jean-Louis Rondy au milieu de Dien Bien Phû
Il est affecté au 1er bataillon étranger de parachutistes au Tonkin, en Indochine, et après plusieurs missions, en novembre 1953, il se porta volontaire pour l’opération Castor à Diên Biên Phû. Blessé par un obus, il est secouru par les légionnaires qu’il avait lui-même assisté auparavant.
Sans d’expérience mais grâce à une courte formation d’un mois sur la chirurgie d’urgence, il pratiqua 75 désarticulations chez des blessés non évacués.
Fait prisonnier en 1954, Jean-Louis Rondy est à nouveau blessé par les geôliers vietminh lors de la marche des 100 jours. Après 5 mois de captivité, il est libéré et évacué en France où il sera hospitalisé pour panser ses blessures. A sa sortie de l’hôpital, il reçoit sa croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs avec une citation à l’Ordre de l’armée.
Affecté à la 11e Division Parachutiste en tant que Médecin-chef, il part au Cameroun en 1956 pour remplacer un de ses confrères assassinés par des rebelles. Il est nommé Médecin-Commandant en avril 1960. Il sert ensuite en République-Centrafricaine au moment des évènements du Congo Belge de 1960 à 1962. Il sert comme Médecin-Chef du 6ème RPIMa puis de la 20° Brigade Aéroportée, puis Directeur par intérim du Service de Santé de la 11ème division Parachutiste de 1960 à 1965.
Il part ensuite pour Madagascar au 3ème Régiment Etranger d'Infanterie de 1965 à 1967. Il sert à Libourne au 31ème Régiment du Génie de 1967 à 1968. En 1968, il devient Directeur du Service de Santé des Forces Armées et de Sécurité du Tchad, au moment des opérations contre Hissen Habré et des diverses bandes rebelles, il y sert jusqu'en 1972. Durant cette Campagne, il est nommé Médecin-Lieutenant-Colonel en 1971 et il est cité à l’Ordre de la Division. Une nuit, il évacue avec succès plusieurs blessés nécessitant un rapatriement sanitaire urgent en prenant l’initiative de piloter l’avion de transport lui-même.
A sa retraite, Jean-Louis Rondy se rend volontaire et s’investit au sein de plusieurs associations d’anciens combattants de la légion étrangère, dont l’association des anciens légionnaires parachutistes.
En 2018, il est choisi pour porter la main du capitaine Danjou à la cérémonie de Camerone à Aubagne.
Il décède le 22 juillet 2020 et reçoit les honneurs militaires aux Invalides le 29 juillet 2020. Il est le premier Médecin à avoir ce privilège.
Cérémonie de Camerone, Aubagne.
Jean-Louis, outre son Diplôme de Docteur en Médecine, est titulaire du C.E.S. de Médecine Aéronautique et du Diplôme d’Etudes médicales relatives à la réparation juridique du Dommage corporel. Titulaire du Brevet de Parachutisme militaire, il est aussi détenteur d’une Licence de pilote privé monomoteur et multimoteurs (il a à son actif 500 heures de vol dans l’Armée et 1400 heures de vol comme pilote civil).
Chevalier du Mérite Civil du Tchad
Grand Officier de la Légion d’Honneur
Croix de guerre 1939/45 avec étoile de bronze
Croix de guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures avec palme
Croix de la Valeur Militaire avec étoile d’argent
Croix du Combattant Volontaire
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
Croix du Combattant
Chevalier de l’Ordre National du Tchad
Chevalier du Mérite Civil du Tchad
Croix du Mérite Militaire du Tchad avec Étoile d’Argent
Titulaire à titre individuel de la Presidential Unit Citation (USA)
Titulaire à titre individuel de la fourragère “Croix de guerre 1939/45” du Régiment de Marche du Tchad
Légionnaire de 1ère Classe Honoraire
Chevalier de l’Ordre National du Tchad
La Promotion Médecin Colonel Jean-Louis Rondy baptisé en Octobre 2021, posant sur la place d'Armes du Premier Régiment Etranger d'Aubagne, où 3 ans plus tôt le Colonel Rondy portait la main du capitaine Danjou.