Médecin des Troupes coloniales
BM 13 – (13° Bataillon médical)
Colonne Leclerc.
Guy Chavenon est né le 30 juin 1911 à Chantelle (Allier), il fait ses études secondaires au collège de Cambrai puis au lycée Banville de Moulins.
Après obtention du certificat de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (S.P.C.N.) à Clermont- Ferrand, il est admis sur concours à l'École Principale du Service de Santé de la Marine et des Colonies de Bordeaux et intègre l'École de Santé Navale le 24 octobre 1932. Il reçoit le matricule 460 de la promotion ayant validé quatre inscriptions.
Il soutient sa thèse de doctorat en médecine le 27 juillet 1936 sur : Des fractures comminutives de a rotule et de leur traitement. Thèse n° 141, année 1935-1936, Bordeaux.
Il opte pour les Troupes coloniales et effectue le stage à l'École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales du Pharo à Marseille à compter du 4 janvier 1937.
Nommé médecin au 4°Régiment de Tirailleurs Sénégalais (4°RTS) à Fréjus en 1937 et 1938 il est envoyé en septembre 1938 au Congo et il est affecté au département sanitaire du Kouilou puis en avril 1940 il est affecté dans le service de chirurgie de l'hôpital de Pointe-Noire.
En juin 1940, il entend l'Appel du général de Gaulle et il essaie de quitter l'A.-E.F. pour gagner un territoire allié. Après deux tentatives infructueuses, il reste à Pointe-Noire et il réussit à rejoindre les partisans de de Gaulle.
Il prend part à la campagne du Gabon avec la colonne Parant en octobre et novembre 1940.
Il est nommé directeur du service de Santé du Gabon et de l'hôpital de Libreville comme chirurgien.
Promu médecin-capitaine, il est affecté à Bangui et chargé de former en décembre 1941 un groupement sanitaire au sein de la Colonne Leclerc. Ce sera le groupement sanitaire dont il prend le commandement.
En 1943, il participe à la seconde campagne du Fezzan et de Tripolitaine et lors des combats de Tunisie.
Guy Chavenon se distingue, en tant que chirurgien, le 10 mars 1943, à Ksar Rhilane, pendant la contre-attaque de la 20e Panzerdivision, opérant sans relâche.
Proche de Leclerc, il en devient le médecin personnel.
Insigne du Bataillon Médical 13
1941 - Insigne de la 2° Division Blindée de Leclerc
En 1944, durant la campagne de Normandie, il prend part aux combats d'Écouché du 12 au 22 août puis de Longjumeau. Il fait preuve de courage et de sang-froid au cours du bombardement aérien de Ducey.
Il participe à la Libération de Paris avec la 2°DB.
Il est blessé, le 23 novembre 1944, au moment de la prise de Strasbourg.
Il reste auprès du général Philippe Leclerc de Hauteclocque en Indochine et il sert d'intermédiaire au général auprès de la mission Sainteny.
Puis il est affecté à l’État-major du général Leclerc, à l'inspection des Forces terrestres d'Afrique du Nord à Paris.
En 1947, il est nommé à Marseille avec le grade de médecin colonel en juillet 1947.
En 1948, il est affecté à l'hôpital de Lomé au Togo,
En 1952, il est nommé adjoint au chef des Services chirurgicaux de l'Hôpital Bégin à Paris.
De 1954 à 1961, il est nommé directeur du service de santé à Madagascar
En 1962, il préside la Commission de réforme de la 1ère Région Militaire à Paris
Médecin général des Troupes de Marine en 1966, il est nommé directeur-adjoint du Service de Santé de la 9e Région Militaire.
Il prend sa retraite à Vichy
Il décède le 7 avril 1973 à l'hôpital Necker à Paris et il est inhumé dans son village natal de Chantelle.
Décorations :
Commandeur de la Légion d'Honneur,
Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945,
Croix de Guerre 1939-1945,
Médaille des Blessés,
Croix du Combattant,
Croix du Combattant Volontaire,
Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Tripolitaine", "Tunisie", Médaille des Services Volontaires dans la France Libre,
Officier de l'Ordre de la Santé Publique,
Officier de l’Étoile Noire du Bénin,
Officier de l’Étoile d'Anjouan,
Commandeur de l’Étoile de la Grande Comore.
Médecin général Guy Chavenon
Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale - promotion 1965