Recherches historiques sur le contexte médiéval du roman.

Lorsque je me suis lancé dans l’écriture de ce roman, je suis parti la fleur au fusil. Pourtant, dès le départ, mon idée était de faire coller la fiction à la réalité historique. Mais j’imaginais que les quelques connaissances superficielles sur le moyen-âge, celles de la culture commune qu’on acquiert surtout à base de film grand public, me suffiraient pour mon futur chef-d’œuvre. Ce fut très loin d’être le cas !

La première claque : la hallebarde…

Très rapidement j’ai eu un retour de bâton. Fier de mon texte j’allais le poster sur une plateforme d’écrivain en demandant s’il y en avait un branché moyen-âge qui pouvait me le critiqué. Je ne fus pas déçu de la cinglante moquerie… Le premier lecteur souligna bien évidemment toutes les inepties qu’on trouve dans les films et dans la littérature bas de gamme sur le Moyen Âge que j’avais repris sans précaution pour écrire mon texte. En particulier mes chevaliers en armure se battaient contre des gardes avec des hallebardes. Or au début du treizième siècle, on utilisait le haubert, et les hallebardes seraient inventées plus de cent ans plus tard ! J’étais tourné ne ridicule et piqué à vif. J’ai le défaut d’avoir une formation scientifique qui ne supporte pas les inexactitudes !

Je suis tombé dedans…

Après cette première mésaventure, je décidai de vérifier point par point tous les éléments du moyen-âge que je citerais dans mon roman. Et je suis tombé dedans ! Oui, rapidement, cette recherche me fit découvrir un univers et une activité passionnants : la recherche historique ! Je n’avais jamais fait d’histoire jusque-là, en dehors des quelques cours à l’école. Et du jour au lendemain, je me retrouvais à lire des documents du treizième siècle, des articles de recherche, des gravures, des dessins qui représentaient cette époque, les gens et les villes les paysages les armes les façons de se battre… Bref, tout me passionnait. Par contre ce fut extrêmement nuisible au rythme d’écriture, car pour écrire un chapitre de quelques pages je rajoutais souvent deux ou trois semaines de recherche et de lecture de documents !