l'écriture est un sport d'endurance

Comment être efficace et concentré sur son écriture durant des heures, être productif, tout en étant à la fin en pleine forme et en bonne santé...C’était mon problème et j’ai trouvé une méthode adaptée comme solution.

La concentration lors de la phase d’écriture d’un premier jet demande beaucoup d’énergie. Après une heure à une heure et demie en général, on fait une grosse pause ou on arrête. Et pour reprendre, c’est bien difficile, cela demande beaucoup d’efforts et de volonté. Si on y arrive une première fois, après une deuxième cession il est difficile de faire plus. L’écriture devient moins fluide, l’épuisement intellectuel entraîne une productivité médiocre, tant en quantité qu’en qualité. En gros essayer d’en faire trop ne rime à rien.

Un autre souci est de rester assis durant plusieurs heures dans la journée. On sait à quel point cela affecte le dos, la colonne cervicale. Ce genre de travail de bureau mène tout droit, au bout de quelques mois, au lumbago ou à la sciatique, ou bien au torticolis. De plus, ce travail sédentaire peut aussi favoriser une prise de poids qui, en dehors d’un aspect esthétique pouvant déplaire, est nocive à la santé et la forme physique. Particulièrement si on compense cette sédentarité par du grignotage.

Au premier problème de concentration, j’ai trouvé la solution en cherchant des informations sur internet. Il s’agit de la méthode Pomodoro et ses méthodes dérivées.

Les recherches faites sur l’efficacité du travail de bureau et la productivité dans les grandes entreprises ont montré un maximum de productivité pour ceux qui font de grosses pauses. On a comparé différents groupes aux phases de pause et de travail de durée variable par rapport à la production sur plusieurs jours. Il apparait qu’en moyenne le rythme de travail idéal est composé d’une séquence de travail de 52 minutes, suivie d’une pause de 17 minutes. La méthode Pomodoro est d’organiser son travail en utilisant un minuteur qui vous permet de ne pas oublier de prendre les pauses.

Il est évident que ce résultat est une moyenne qui dépend des tâches demandées, des individus, de leur état de fatigue et de ce qu’on fait durant la pause. J’ai donc essayé différentes durées et différentes activités durant les pauses jusqu’à ce que je trouve ce qui me convient.

Au deuxième problème de santé et de forme physique, mon passé de sportif et mon expérience de douleur de dos (lumbago, sciatique, opération d’une hernie discale L5) m’ont poussé à choisir une méthode efficace et protectrice.

L’association des deux connaissances précédentes m’a permis de développer une méthode qui me permet d’écrire efficacement durant plus de sept heures par jour sans problème et d’être plus en forme que jamais.

Comme vous l’avez compris, il faut donc bouger régulièrement entre les phases d’écriture. Pour ma part, j’ai choisi, après quelques semaines d’essais variés, une alternance de trente minutes d’écriture et 10 minutes d’exercice physique.

Comme l’exercice physique m’ennuie, je le fais d’habitude avec de la musique au casque. Là, je le fais en lisant. Soit je lis en faisant de l’elliptique en calant ma liseuse sur l’écran de contrôle de la machine, soit je lis entre les séries d’exercices de musculation. Ainsi je ne m’ennuie pas et je reste dans un univers littéraire qui m’aide surement à me reconcentrer rapidement pour écrire après chaque session. Si je ne le fais pas je suis moins productif. Evidement il s'agit de lecture de divertissement qui me plaisent.

Quels sont les exercices à faire ? Tout d’abord j’ai élaboré un programme de musculation qui fonctionne très bien. Mais je ne le fais qu’au maximum un jour sur deux, car il faut laisser le corps se reposer pour bien progresser. C’est un programme complet, adapté au plus de cinquante ans ayant eu une pratique modérée de la musculation ou ayant arrêté il y a longtemps.

Le principe est simple : pas de poids trop lourds pour éviter toute blessure. À plus de cinquante ans, les études montrent que ce programme est aussi efficace en gain de force qu’un programme normal avec des charges lourdes et des séries courtes. Il a l’avantage d’éviter tendinite, froissement, voir fracture de force.

Pour être efficace avec des charges légères, il faut augmenter le nombre de répétitions par série. À part pour les jambes, je fais trois ou quatre séries de 12 à 17 répétitions. À chaque entrainement, j’augmente le nombre de répétitions jusqu’à pouvoir en faire 17. Lorsque j’atteins ce nombre maximal de répétitions, à l’entrainement suivant j’augmente la charge de dix pour cent en revenant à des séries de 12 répétitions . Ainsi, à chaque entrainement j’augmente soit le nombre de répétitions, soit la charge. Pour l’instant, je fais cela depuis six mois et je continue de progresser à tous les entraînements sur tous les exercices. C’est une méthode douce et lente.

Je fais un seul exercice par groupe musculaire à chaque entrainement. Pectoraux, biceps, dos, épaules, cuisses, mollet, abdominaux. À chaque entrainement je ne travaille que quatre groupes et les abdominaux. J’ai cinq entraînements différents, à la fin des cinq entrainements, j’aurais travaillé quatre fois chaque groupe et cinq fois les abdominaux. Les exercices pour chaque groupe sont toujours différents d’un entrainement à l’autre. Cela permet de travailler toutes les parties de chaque muscle.

La caractéristique de ce programme est d’avoir de longue pause partout. Cela aussi est très important pour pouvoir travailler sans fatigue, garder de bons mouvements, et avoir une intensité importante sur chaque série. En gros c’est une minute trente à deux minutes trente de pause entre chaque série, pendant laquelle je lis une ou deux pages. Un exercice dure donc environ dix minutes.

Le plus pénible pour moi ce sont les abdominaux. J’ai donc décidé d’en faire une série avant chaque exercice de musculation pour éviter les trois séries à la suite que je n’aime pas. Ce ne doit pas être très efficace, mais vu que je n’ai pas une grande utilité de ces muscles, c’est suffisant. D’ailleurs pour protéger le dos je ne conseille pas de travailler lourdement les abdominaux et de bien choisir ses exercices.

Donc, la plupart du temps, avec quatre exercices et une fois dix minutes d’elliptique au départ, j’ai déjà trois heures vingt d’activité composée de 50 minutes de sport et deux heures trente d’écriture.

Je sors de ce genre de session en pleine forme et j’ai bien avancé mon roman ! Si je me sens de continuer, je fais une ou deux séances d’elliptique de plus.

Les jours où je ne peux pas faire de musculation parce que j’en ai fait le jour précédent, je ne fais que de l’elliptique. Cette machine est extraordinairement efficace et adaptée. Son mouvement est beaucoup plus doux que la course à pied, à mon Âge c’est très bien. Elle entraîne ni problème de dos ni de genoux.

On peut travailler en réglant l’intensité de deux façons super précises. Soit le rythme de ses mouvements, soit la résistance électromagnétique de la machine. On ne fatigue donc jamais ! Au fur et à mesure de la fatigue, on diminue l’intensité et même au bout de 7 heures on peut faire ses dix minutes sans problème à une faible intensité. En 7 heures de travail, on aura fait une heure quarante d’elliptique. Je ne me vois pas faire une heure quarante d’elliptique d’affilée ! Abrutissant ! ni sept heures d'ecritures par jour! Par contre, là, ça passe tout seul et sans effort.

Écrire est un sport d’endurance. Il faut écrire régulièrement et s’entrainer à toutes sortes d’exercices pour améliorer la qualité et l’efficacité de son écriture. J'ecris des articles, des nouvelles des romans, de la SF de l'historique, du romantique etc... En variant on améliore spécifiquement certaines aptitude, en variant on augmente globalement sa qualité d'écrivain.

La condition physique pourrait rapidement se dégrader lorsqu’on augmente la quantité d’écriture.

Grâce à ma méthode, non seulement je peux augmenter sans risque ma puissance de production en évitant tout problème physique, mais en plus ma forme physique augmente et l’activité physique favorise mon écriture.

Les exercices intéressants