J'ai signé chez un éditeur!

Les illusions d'un jeune auteur...

Autant l’annoncer de suite, puisque c’est une excellente nouvelle, et pour me débarrasser d’emblée du poids de la timidité que je ressens à l’exprimer publiquement sans qu’on le prenne pour une vantardise : J’ai signé un contrat avec une Maison d’Édition !

Ainsi mon aventure d’auteur ira maintenant jusqu’au bout, jusqu’à la création du livre objet et sa commercialisation. C’est donc bien un rêve qui se réalise, celui qui s’est construit peu à peu depuis que je me suis lancé dans l’écriture en janvier 2018. Le rêve réalisé d’écrire un premier petit roman, une romance épistolaire, d’arriver au bout de ce premier projet, en a entrainé un second : l’envie d’écrire un grand roman historique d’aventure dont le premier jet s’est terminé en juin 2019. Depuis je corrige et recorrige, patiemment et avec ténacité, parfois à m’en désespérer, les trois-cents pages d’aventures et de pouvoirs secrets.

Au fur et à mesure de cette tache pharaonique, il m’a semblé naturel de chercher à être éditée. J’ai essayé tant bien que mal de le faire lire, d’avoir des avis, mais ce ne fut pas facile. Ainsi jamais je ne pouvais être sûr de moi et me dire que je pouvais l’envoyer chez des Éditeurs.

Le hasard du net a voulu que je croise la directrice d’une petite maison d’édition, quelqu’un qui m’a surpris par sa simplicité dans le contact, sa gentillesse et bienveillance qui ne correspondait pas à l’image que je me faisais d’un éditeur. Quelques mois plus tard, je repensais à ce qu’elle m’avait dit de la politique de sa maison d’édition qui comme marque de respect des écrivains rappelait toujours ceux qui avaient envoyé un manuscrit pour leur dire pourquoi ils avaient été refusés. Je me suis dit qu’ainsi j’aurais un avis professionnel argumenté sur mon œuvre et pourrais mieux décider de ce que j’en ferai, l’envoyer à d’autres, la modifier en fonction des critiques, etc.

Ainsi j’envoyai mon manuscrit et quelques semaines plus tard, je recevais le fameux coup de téléphone. Je pense qu’entre l’annonce de l’acceptation du manuscrit, et les critiques élogieuses qui accompagnaient et argumentaient ce choix, il faut remonter aux résultats de l’agrégation pour retrouver une joie et une satisfaction aussi intense. Je n’en revenais pas, j’avais de la peine à y croire au point d’aller faire, mais recherches sur cette maison d’édition pour savoir s’il ne s’agissait pas d’une des nombreuses arnaques d’auteurs dont les témoignages abondent sur le Net.

J’eus alors la deuxième bonne surprise : j'ai cru que bien que petite et jeune, cette ME possédait d’énormes qualités à mes yeux. Conçue par des passionnés qui y ont investi tous leurs biens et tout leur temps depuis deux ans, je trouvais qu'elle montrait apriori un état d’esprit de respect pour les auteurs qui n’est pas si courant dans ce milieu, le gain ne passe pas en premier, c’est à l’évidence l’humain qui comptait. Cela me rendait d’autant plus fier de participer à leur aventure..

Enfin ma dernière bonne surprise fut d’apprendre que les livres sont sélectionnés par un véritable comité de lecture de douze personnes qui doivent rendre un avis circonstancié…et j’ai été sélectionné ! Quelle fierté j’en retire, c’est un sentiment incroyable pour moi, qui ai toujours manqué de confiance en moi, comme tant d’anciens dyslexiques et qui le reste toujours un peu…

Rajout un an plus tard...

Depuis hélas bien des déconvenues avec cet éditeur, et je me demande bien de tout ce qu'il m'a fait croire ce qu'il y avait de vrai...

J'ai donc décidé de rompre mon contrat, bien déçu mais finalement heureux de retrouver ma liberté et mes droits d'auteur... Je l'ai maintenant réédité en autoédition.