Philippe Caillaud: Biographie

Pour rire...

Philippe Caillaud est lié à la littérature depuis toujours. Dès sa naissance, son père qui était un grand homme de lettres lui offre un livre. Marqué par ce cadeau, qui décide de son destin d’auteur, à six ans, il écrira sa première nouvelle qui sera éditée par son instituteur et vendue à plus d’une centaine d’exemplaires dans le recueil des œuvres de tous les élèves de sa classe de CP.

Ce succès fulgurant l’amènera trois ans plus tard à écrire son premier roman de plus de dix-huit pages sur l’histoire d’un lapin qui parle et qui dit n’importe quoi. Dès le collège, son premier succès littéraire est reconnu par sa professeure de français qui lui met un treize sur vingt à sa première rédaction, en précisant tout de même qu’elle a tenu compte des nombreuses fautes d’orthographe dans sa note, ce qui sous-entendait que la rédaction était certainement excellente.

Encouragé par son père, qui pour soulager son travail de création se met à rédiger les rédactions à sa place pour maintenir, sans perdre d’énergie dans des futilités, des notes au-dessus de dix-huit en cinquième et quatrième, il entreprend d’écrire une saga dont les premiers extraits sont diffusés de façon originale par des graffitis sur les murs des w.c. du collège.

Ayant remarqué l'inhabituelle puissance littéraire de sa prose parmi les quelques proverbes d’un style médiocre qui foisonnaient sur les murs, l’institution commence à lui barrer la route qui l’aurait surement mené rapidement au succès, argent, femmes et drogues compris. Après une dramatique affaires de jalousie artistique, où le fait que son père fasse ses devoirs à sa place est pris comme prétexte, la société de l’époque lui fait un procès retentissant et le renvoie du collège. C’est pour celui que l'on considère déjà comme un des auteurs les plus brillants de sa génération, enfin ceux qui ont pu lire ses écrits à cause de l’interdiction de fumer, qu'une longue traversée du désert commence.

Mis au ban de la société, exclu de toute possibilité de publication par effet de la rivalité envieuse qu’il provoquait, il va prendre sa plume pour entrer en résistance et produire un grand nombre de textes, critiques sociales et politiques dont le célèbre « fuck the police » publié sur le dossier d’un banc du square derrière l’église où les jeunes fument leur joint. Cette position artistique alternative le conduira dans ses derniers retranchements et il prendra volontairement un poste de commis dans la boulangerie du père d’un copain pour aller jusqu’au bout de ses idées subversives. Il s’enrichira à l’époque de ses nombreux voyages à travers le monde, en particulier à la plage en été et à la montagne en hiver.

C’est dans ce mouvement culturel permanent qu’il écrira ses premiers textes puissants, abordant l’amour et son rapport avec la sexualité, dans les lettres à sa copine de cinquième avec qui il sortait toujours malgré son obésité croissante. Il finira par se marier avec elle à dix-neuf ans pour échapper aux représailles de sa famille d’origine manouche, après la naissance de son premier enfant; événement qui l’amena à comprendre que l’obésité n’est pas toujours ce qu’on croit.

Après ce premier succès amoureux, il entrera dans une vie d’errance artistique et de désarroi qui le conduira à de nombreux autoportraits, sous la forme de candidatures et autres lettres de motivation à différents emplois sous-payés. Cette série de textes forts, dans lesquels on sent une grande émotion, lui permettra d’obtenir une certaine reconnaissance dans le milieu de la boulangerie et du nettoyage industriel.

Mais c’est à l’âge de vingt-cinq ans que ce qu’on pouvait déjà appeler un artiste maudit, atteint enfin le sommet de sa plume en écrivant un texte en prose dont la poésie ne laissa pas de marbre le contrôleur des impôts qui lui accordera, comme marque symbolique et prix artistique, une sacrée remise sur de nombreux impayés.

Le divorce d’avec sa première femme laissera une trace indélébile dans sa production littéraire, qui marquera un véritable tournant lors de la publication et lecture publique dans un tribunal, de ses nombreuses lettres d’insultes et de menaces.

Il s’en suivra un long exil à l’étranger qui lui permettra une intense méditation, condamné à ne plus approcher son ex-femme ni ses enfants. Il s’enrichira durant cette déportation du foisonnement littéraire dans le Brive de la grande époque, lieu des rencontres avec tous les artistes manqués qui fréquentaient le café de la poste, fameux pour les envolées littéraires de ses clients après vingt-et-une heures.

Comme nombreux de ses contemporains, il finira alcoolique au RSA, vivant à peine de son retour vers la production de textes sur les murs de w.c., en particulier ceux du café de la poste.

L’importante œuvre, qu’il aura laissé après avoir péri dans un accident où, ivre mort, il est tombé dans la fosse septique du squat où il vivait, sera bientôt publiée sur Amazon et en livre de poche, tirée en sa mémoire sur du papier toilette recyclé.

Il parait qu'il est trés important d'écrire sa biographie en tant qu'auteur pour se faire valoir. N'y arrivant pas, j'en ai écrit une tout de même..



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