Radu Dracula, l'Intégrale

La série des Radu Dracula est désormais disponible dans son intégralité, en version numérique.

Cela représente un petit pavé d'une taille avoisinant le double du Dracula de Stoker et, bien entendu, si cet ouvrage est parfois qualifié de "réécriture du roman de Bram", il s'en éloigne aussi beaucoup.

Sans jamais démentir l'auteur irlandais à qui j'ai voulu rendre hommage, Radu Dracula revisite le mythe, y apportant de nombreux éclaircissements consécutifs à mes propres recherches, à commencer par l'identité du célébrissime "comte Dracula".

Disponible ici :

Voilà plus de cent ans que Vlad Tepes (l’empaleur) est devenu synonyme de Dracula. Ou, plus précisément, du Dracula de l’écrivain irlandais Bram Stoker. Pourtant, Stoker n’a jamais mentionné Vlad dans son œuvre, se gardant bien de donner un prénom à son « comte Dracula ». Comment en est-on donc arrivés à avoir la certitude que son vampire soit inspiré de l’empaleur ? S'est-on arrêté au premier Dracula identifié ? J'en arrive parfois à le penser.

D’autant plus qu’à bien des égards, le Vlad historique ne correspond pas aux descriptions qu’en fait l’irlandais. Stoker le décrit comme un homme de haute taille, par exemple, alors que des textes d'époque attestent que Vlad III était "courtaud". La tête du sanguinaire voïvode a été exposée post mortem sur un pieu à Constantinople or, comme tout féru de vampires le sait, la décapitation est un des moyens de détruire le vampire, donc a fortiori d’empêcher la transformation d’un défunt en nosferatu.

Ces constatations et bien d'autres effectuées, il m’a donc semblé judicieux de m’intéresser à d’autres «Dracula» (sur la suggestion d’un ami roumain pour être tout à fait honnête, lequel savait que ce surnom n'avait pas été porté que par Vlad). Ce sobriquet, signifiant «fils de Dracul», a en effet été arboré par de nombreux descendants de Vlad II, le père de l'empaleur, qui avait hérité de ce titre suite à son accession à l'ordre du Dragon (Dracul en roumain). La lignée de Vlad II est d'ailleurs connue depuis sous le nom de Draculesti.

C’est ainsi que j’ai découvert un certain Radu Cel Frumos, lui aussi fils de Vlad II, et donc affublé du sobriquet de "Dracula" (ou "Draculea"). C'était le demi-frère de Vlad l'empaleur, en fait, et leurs rapports ont été pour le moins tumultueux, le trône de Valachie passant plusieurs fois de l'un à l'autre des frères ennemis. Un demi-frère cadet qui, à bien des égards, correspond bien mieux à l’odieuse créature décrite par Bram Stoker. À ce sujet, je vous invite à découvrir la rubrique "recherches sur le vampire" où j'approfondis un peu la question.

Philippe Lemaire.

"Moi qui suis une fervente admiratrice du roman de Bram Stoker, je ne pouvais pas passer à côté de cette nouvelle vision de ce si célèbre personnage. Si j'avais peur de ne tomber que sur une vulgaire imitation, je ne m'attendais pas à tomber sur un roman si prenant"

Nath Aely. Chroniqueuse littéraire.

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Le galion des étoiles - "L’auteur excelle toujours dans le fait de nous faire apprécier, compatir, se méfier et détester ses personnages"