Recherches sur le vampire

Étant constamment à la recherche d'informations sur mes sangsues favorites, j'ai créé cette rubrique afin d'y regrouper des éléments qui me semblent dignes d'intérêt. Avant de les exposer, je crois bon de préciser que je ne crois pas aux vampires ; du moins aux vampires tels qu'ils sont représentés dans la majorité des œuvres cinématographiques ou littéraires. Ayant passé plus de dix ans dans une entreprise de pompes funèbres, il m'est en effet bien difficile de croire en l'existence de "revenants de corps". Ceci dit, je crois avoir l'esprit assez ouvert. Assez pour être un pratiquant du spiritisme, par exemple, et je réfute les principes qui me semblent trop réducteurs pour ceux qui aiment faire des recherches. Je refuse notamment l'idée communément établie selon laquelle ce qui n'a pas été reconnu par la science n'existe pas. 

Dans le cas de la légende du vampire, nous avons affaire à un mythe vieux comme le monde, et qui se décline de bien des façons suivant les régions où on en trouve des traces. Ainsi, le vampire chinois n'a, en apparence, que peu de rapport avec celui d'Amérique latine. En ce qui me concerne, j'ai choisi d'axer mes recherches essentiellement sur le vampire des Balkans. D'une part parce que c'est géographiquement plus proche de chez moi, donc plus accessible, d'autre part parce que la légende est profondément ancrée dans ces régions, aujourd'hui encore. Ce n'est pas un hasard si l'irlandais Bram Stoker avait été chercher son vampire dans les Carpates, et ce n'est pas non plus sans raisons que cette région est souvent considérée comme le berceau du vampire. Bram Stoker étant en partie responsable de ma passion pour ce mythe, c'est par l'exposé de recherches en rapport avec son roman "Dracula" que je vais commencer cette rubrique.

LE CHÂTEAU DE DRACULA

Comme tout amateur de fantastique le sait, le château du vilain Dracula de Bram Stoker est censé se situer en Roumanie, très précisément à proximité du col de Borgo, près de la petite ville de Bistrita. Avant d'aller plus loin, il me semble utile de préciser que, dans son roman, l'auteur irlandais n'a utilisé que des lieux existants, telle l'abbaye de Whitby, même s'il en a parfois modifié le nom. Ainsi, le domaine de "Carfax" semble correspondre à Purfleet House et, pour le cimetière de "Kingstead", il n'y a guère de doutes possibles puisqu'il n'y a qu'un cimetière à Hampstead où l'auteur le situe : celui de Highgate. Si le château de Dracula était purement fictif, ce serait donc le seul lieu du roman à ne correspondre à aucune réalité, ce qui me paraît peu concevable. Qui plus est, Stoker – qui est censé n'avoir jamais mis les pieds en Roumanie – fournit de nombreux détails sur l'emplacement du château. Au début du roman, il le situe aux environs du col de Borgo, plus connu aujourd'hui sous le nom de passe Tihuta. De toute évidence, il disposait d'informations géographiques sur cette région, comme le prouve ce passage du premier journal de Jonathan Harker où un compagnon de voyage dit à l'Anglais : "Regardez ! Istun szek ! (le trône de Dieu)". Eh bien figurez-vous qu'il existe effectivement un sommet appelé "trône de Dieu" dans les monts Calimani, la chaîne de montagnes située juste à droite du col de Borgo. De plus, à la fin de son récit, Stoker relate comment rallier le château par voie fluviale à partir de Galatz, précisant qu'il faut pour cela emprunter la rivière Sereth qui se jette dans la Bistrita, laquelle fait une boucle non loin de la forteresse. Or, toutes ces indications géographiques sont rigoureusement exactes. En suivant le cours de la Bistrita sur google map, par exemple, on s'aperçoit que ses affluents arrivent presque jusqu'au col de Borgo. Ces affluents sont la Dorna, la Dornisoara, et le Trifon pour finir. Voilà où cela nous mène :


Au vu de l'image ci-dessus, j'imagine qu'il ne vous aura pas échappé qu'il y a ici un "Hotel Castle Dracula"... Il s'agit, en fait, d'un hôtel construit sous l'ère Ceaucescu, destiné à attirer les touristes en mal de sensations fortes. Sachez-le bien, il n'y a pas de château dans les environs. Du moins est-ce la version officielle. Je me suis rendu sur place, et je peux confirmer que le paysan roumain du coin vous dira qu'il n'y a pas de château par ici, singeant presque les villageois de l'auberge de Shagal dans le Bal des Vampires. Il faut savoir que, pendant longtemps, c'est le château de Bran qui a essayé de bénéficier du tourisme engendré par la légende. Un magnifique château, situé bien plus loin au sud est, mais n'ayant malheureusement jamais servi de résidence à un Dracula. Plus récemment, la forteresse de Poienari, sur l'Argès, a un peu pris le relais. Cette ruine a une vraie connexion historique avec les Dracula : Vlad l'Empaleur, qui s'en servait d'abri, s'en est fait chasser par un autre Dracula : son frère Radu. Le seul problème, c'est que ces deux châteaux sont situés bien loin du col de Borgo, bien loin de l'endroit où Stoker a localisé son château avec autant de précision. Alors, en habitué des recherches que je suis, j'ai parcouru le net, traduisant de l'anglais mais surtout du roumain, et j'ai fini par dénicher quelques articles qui font référence à des ruines situées non loin du col de Borgo, à quelques kilomètres vers l'ouest, en prenant la 5A que vous voyez sur la carte au dessus. Je vous propose de découvrir des traductions de ces articles ci-dessous, avec liens vers les pages originales.

Ci dessus à gauche : une photo de la passe Borgo réalisée lors de mon passage sur place. À droite : une prise de vue du sommet du col en 1926.


Le mythe de Dracula est né avec la publication du roman "Dracula", de l'écrivain irlandais Bram Stoker (1847-1912). Il est possible que Bram Stoker ait utilisé le nom de Dracula après avoir lu une œuvre de William Wilkinson intitulée «Principautés de Valachie et de Moldavie (1820)». Dans cette étude, de vagues références ont été faites à un voïvode appelé Dracula, qui s'est battu contre les Turcs. Il semblerait que l'écrivain irlandais ait donc emprunté ce nom. Octavian Paler prétend cependant que Dracula n'est pas un mythe roumain, mais un mythe qui nous a été imposé. « Mais comment cette folie a-t-elle pu parcourir le monde ? Pourquoi ne transformons-nous pas Dracula en mythe pour agences de voyages tant qu’on y est ? », Demande Octavian Paler. 

L'action du roman de Bram Stoker est placée en Transylvanie, près de Bistrita, dans la vallée de Bârgau, au col de Tihuta.

L'idée de construire un "hôtel-château" pour ressembler à celui décrit dans le roman de Bram Stoker a commencé à hanter l'esprit d'un homme, un ancien officier de l'armée roumaine, un chasseur des montagnes libéré une fois le bloc soviétique  démantelé dans les années 60 : Alexandru Misiuga. La légende raconte qu'Alexandru Misiuga, en sa qualité de chef du tourisme de Bistrita, aurait rencontré Ceausescu à une table à Black Hill, après une partie de chasse à l’ours, et lui aurait dit : "nous avons besoin d'un hôtel entre la Transylvanie et la Moldavie" en précisant :  "qui arrêtera les gens". Avec l'accord verbal du chef de l'Etat, Misiuga est allé travailler sur le projet. Il a alors rêvé de construire un hôtel cinq étoiles, à l’aspect extérieur ressemblant à une ruine. Ça n’a cependant pas été accepté comme Misiuga l'espérait, le ministre du tourisme s'y étant opposé. Mais la première pierre de fondation du symbole de Dracula a tout de même été placée à l'étape Tihuta, dans les montagnes Bârgau qui relient la Transylvanie à la Bucovine, sur une pente, à 1116 m d'altitude, à proximité immédiate de la DN 17 et face à un monastère de nonnes.

La construction proprement dite de l'hôtel a débuté en 1976, a duré 7 ans, et s'est achevée en 1983. À un certain stade de la construction,  les travaux de l'hôtel ont également donné du travail à une vingtaine d’anglais, qui ont mis leur nom dans une bouteille et l'ont enterrée à la base d'un des murs du château. Ioan Moldovan travaillait également en tant que chef, employé du complexe "Golden Crown" à Bistrita et qui, au fil des ans, deviendra le propriétaire de ce nouveau symbole des Roumains : "l'Hôtel Castel Dracula" de l'étape Tihuta. 

Initialement, Alexandru Misiuga voulait que l'hôtel de Dracula soit construit sur un autre site, sur la pente de Rachitaua, à environ 4-5 km du site actuel, un endroit où il y a quelques ruines d'un vieux château dont l'origine n'est pas connue. Les fonctionnaires locaux du comté étaient en désaccord avec la proposition de Misiuga, préférant monter le projet sur la DN 17, prétextant que la construction d'une route d'accès pavée jusqu’à Rachitaua aurait trop fait monter le prix du château-hôtel.  À cet endroit, il y a pourtant quelques pierres à peine visibles sous la végétation en décomposition, et les villageois racontent que Draculea y aurait construit un château-abri.

La malédiction de Dracula

Dans cet endroit, une légende circule et dit que des trésors y étaient cachés, de l'or ayant été trouvé là par les gens de toute la vallée de la Bârga, du moins par ceux qui osaient déranger les morts. Seulement, depuis longtemps, plus personne n'ose y fouiller à cause de la disparition d'un chien-loup ayant appartenu à des aventuriers tchèques qui s’étaient aventurés là-bas. 

Au sujet des ruines du pic Rachitaua, les vieillards du coin rappellent les récits de Gabris sur Irimie, un homme sage et un guérisseur renommé qui mourut avant la première guerre mondiale. Il disait qu'il y a plusieurs centaines d'années de ça, un voyageur était venu des montagnes de Valachie, qui disait être un boyard et que ses hommes appelaient Draculea. Un conseiller de Dracula, Barbu Blacul, a appris l'histoire du trésor, et a convaincu le boyard de creuser un tunnel sous la forteresse. La légende disait qu'il n'était pas possible de creuser chaque jour, mais seulement le jour de Sânziene, au lever du soleil, quand un rayon de soleil passait par un trou pour éclairer la porte qui cachait le trésor. Les bergers avec leurs moutons avaient quitté cet endroit dans le passé parce qu'ils savaient que les ruines de la vieille forteresse étaient maudites, cela en raison de la présence d’un trésor ayant appartenu à des ancêtres païens. La légende de l'endroit dit également que le conseiller de Dracula est mort, ayant été happé dans la crevasse d'un mur de l'ancienne forteresse. Dracula, en bon chrétien, a amené sept prêtres et a fait tout un travail pour sanctifier ce foutu endroit. 

Il était également dit que, dans les profondeurs de la montagne, en dessous de l'ancienne forteresse, était enseveli un fabuleux trésor où les pièces les plus importantes seraient un bouchon d'or, deux bœufs faits du même métal précieux, des chevaux et des soldats d’or qui gardent le trésor païen. Dracula a alors fait une alliance avec le Diable pour avoir le trésor, seulement comme Dracula a ainsi trahi le Seigneur, l'impur a trahi Draculea, prenant son énergie. Le Diable a envoyé une très belle vierge qui a pris son énergie et lui a fait écrire de son propre sang qu'il abandonnait le trésor en échange de la restauration de son énergie. Finalement,  Draculea à son tour a maudit le trésor sous la forteresse, de sorte que, avec les sept prêtres, la malédiction ne pourrait pas se déchaîner, le septième prêtre l’en empêcherait.

Le mystère du trésor de Rachitaua a atteint son apogée au fil du temps, suite à des petits groupes qui ont essayé de trouver le trésor, ont creusé sur place,  et sont repartis comme ils étaient venus, beaucoup étant tombés malades, et d'autres ayant perdu la raison. On parle dans la région d'un groupe de chercheurs de trésors tchèques qui étaient venus avec un chien-loup spécialisé dans de telles recherches, mais après avoir été introduit par un trou sous les ruines de la forteresse, il a disparu sans laisser de trace. Celui qui a le courage de s'aventurer sur le sommet de Rachiteaua découvrira les traces du mur de défense de la citadelle, notamment plusieurs blocs de pierre verdâtre. Le reste a été enlevé par les habitants de la région qui ont utilisé les pierres du château pour en faire les fondations de leurs propres maisons. 

Le rêve d'Alexandru Misiuga est né du roman de Bram Stoker, qui a placé l'action dans un pays lointain du monde occidental, en Transylvanie, dans le comté de Bistrita-Nasaud, dans la vallée de Bârga, Tihuta. Le conteur et le héros principal, Jonathan Harker, se rend dans ce pays lointain pour trouver le château du chef des vampires, Dracula. Peut-être que le seul échec de Misiuga fut que son rêve ne se matérialisa pas sur le pic de Rachitaua, sur le site des ruines d'une ancienne forteresse qui aurait été habitée par Dracula. Si Bram Stoker n'avait pas écrit le roman «Dracula» en 1898, Dracula serait certainement resté inconnu de ceux qui se trouvaient en dehors de la Roumanie. Bien que le roman soit totalement dépourvu de réalité, décrivant Draculea comme un personnage mythologique, il est la cause de la notoriété dont jouit le voïvode roumain aujourd'hui.

Lien vers la source originale en roumain : http://gazetadebistrita.ro/dracula-intre-mit-si-realitate-2/

Ci-dessus : la rivière Bistrita que Stoker fait emprunter à son vampire et qui serpente aux pieds des monts Bargau. 


La même histoire par un autre narrateur :

Le château de Bran n'est pas mentionné dans le livre de Stoker, donc il n'y a aucune raison de le relier au personnage de Dracula.

Alors que le château de Bran est situé à la frontière entre la Transylvanie et la Valachie, le château que Stoker a choisi dans son livre est situé à la frontière entre la Transylvanie et la Moldavie, dans le col de Tihuta, près de Bistrita. Il n'y a pas de château de nos jours, mais la légende est basée sur quelques ruines mystérieuses qui peuvent encore être vues sur le Pic Rachitaua.

Il y a une légende locale qui est transmise de génération en génération, qui dit que  Draculea a découvert ces ruines au cours de ses voyages, et a essayé de découvrir le trésor qui était censé se trouver en dessous. Mais l'endroit était maudit, et Draculea fit un pacte avec le Diable afin de trouver le trésor. Le Diable l'a trahi et a emporté toutes ses forces avec l'aide d'une belle fille, alors Draculea a dû écrire de son propre sang qu'il renoncerait au trésor s'il voulait récupérer ses pouvoirs. Il a maudit l'endroit et depuis, toutes sortes de choses étranges se passent là-bas pour les gens qui cherchent le trésor.

Lien vers la source originale en anglais : https://fapturacuneuroni.wordpress.com/tag/wallachia/


Et encore quelques lignes sur le même sujet où nous retrouvons notre ami Misiuga en pleine négociation pour la construction de son hôtel, ces lignes ayant l'immense mérite de localiser le pic Rachiteaua :

Misiuga dévore le livre de Stoker comme un vampire et dit au colonel Mânzat : "Que diriez-vous si nous envisagions de construire un château-hôtel quelque part sur Ciosa, près de Piatra Fantanele, pour être baptisé château Dracula ? Nous pourrions répandre ce nom chez les Allemands qui viennent ici en tant que touristes, les Autrichiens, et même ailleurs à l'étranger". De ces lignes, on peut déduire que l'emplacement original de l'hôtel était situé quelque part dans le hameau de Ciosa, plus précisément près du sommet de Frumuşaua, afin d'être lié à la légende de la forteresse qui avait existé ici dans le passé. 

Lien vers la source originale en roumain :  https://www.timponline.ro/castelul-dracula-despre-cum-a-prins-viata-un-mit-in-anii-comunismului/


Une découverte en amenant souvent une autre, l'appellation de Frumusaua m'a permis de découvrir ceci :

Bistrita. Le professeur Constantin Andriţoiu de Prundu Bârgăului déclare : Les archéologues ont trouvé que le soi-disant château de Dracula sur Răchiţeaua était en fait un ensemble de ruines d’un périmètre d'environ 600 m. La tranchée est entourée par l'onde de sol, disposée à l'origine pour servir en tant que poste de surveillance accrue. La période qui se réfère à son règne est de 1813. En 1817, l'itinéraire de la route actuelle a été tracé. Nous supposons que la surveillance accrue était liée à la route au pied de la colline Frumuşaua (ou Răchiţeaua), appelée voie romaine. Par conséquent, les deux fouilles sur le sommet de Frumuşaua comme il se présente maintenant sont la suite logique de ces campagnes archéologiques menées là-bas dans le passé. L'élément culturel le plus important pour cette terre est cependant en liaison avec le mythe du vampire Dracula qui constitue une véritable marque touristique. Cette dimension mythique de l’étape Tihuta ou de la Passe Borgo est due à l'écrivain irlandais Abraham Stoker qui, en 1897, a lancé le roman de fiction Dracula.

Lien vers la source originale en roumain : http://www.academia.edu/29745189/AREALUL_TURISTIC_PIATRA_F%C3%82NT%C3%82NELE-M%C4%82GURA_CALULUI


Une présentation un peu romancée de cet endroit :

Dans le nord du pays, les montagnes séculaires cachent des légendes plus effrayantes les unes que les autres. Certaines d'entre elles, disent les anciens, sont liées à des forces mystiques et aux esprits malins qui ne laissent pas en paix les villageois. Un tel endroit est le mont Frumusaua, où le paysage est merveilleux, où les légendes sont si bizarres.

Comme il est idyllique et inoffensif d’entendre le nom de la montagne de la beauté… Mais les esprits qui marchent sur ses crêtes sont si méchants !

Ils ont l'apparence de jeunes filles habillées comme pour le jour du mariage, et il est bon de s'en méfier si vous êtes un homme. La légende dit que ce sont de sanglantes épouses ou méduses, les aînés disent qu'elles sont liées aux esprits des flammes, et mènent à la perdition.

Les esprits, les strigoïs et les jaïns hantent les nuits du mont Frumusaua... De temps en temps, les autochtones se rendent au carrefour en contrebas, où les mauvais esprits ne peuvent accéder.

Malgré la triste célébrité du site, les touristes viennent par centaines chaque semaine. Une fois qu'ils ont atteint la forêt de sapins qui cache les ruines de ce que les habitants disent être l'un des châteaux de Draculea, ils peuvent voir les premières traces des fossés de défense.

Au fil du temps, de nombreux chercheurs auraient tenté de trouver le trésor caché au cœur de la montagne, juste sous l'une des deux grottes. La légende dit cependant que ces objets de valeur sont maudits et que, sans rituel particulier, les chasseurs de trésor n'ont aucune chance d'atteindre l'or dissimulé dans la montagne.

Lien vers la source originale en roumain : http://www.stirilekanald.ro/legenda-muntelui-ielelor--locul-care-da-fiori-localnicilor_66436.html


Un programme d'excursion sur le mont Frumusaua, lequel fait état d'une légende stipulant que Dracula voulait se venger de ceux qui avaient kidnappé son amour. Or, le voïvode Radu Dracula (voir plus bas ma "théorie" au sujet de ce prince) s'était précisément fait enlever sa femme et sa fille par son adversaire et voisin moldave : Stephen Cel Mare (Etienne le Grand)


La légende de Dracula racontée dans toutes les langues de la terre par Bram Stoker, trouve ses origines dans un lieu de conte de fées en Roumanie, sur l'un des sommets de la plus jeune montagne de Roumanie, dans une ancienne forteresse frontalière, un lieu peu connu et loin de la plupart des endroits populaires qui ont adopté ce mythe.

Nous vous invitons à découvrir ensemble cette région unique en termes de beauté et de nombre de légendes.

Jour 1.   Nous nous rencontrons le premier jour pour faire connaissance et discuter du programme des journées que nous passerons ensemble. Dans la soirée, nous célébrerons avec de la nourriture traditionnelle et du cognac.

Jour 2. Nous suivrons l'une des routes les mieux conservées des Roumains en Roumanie, jusqu'au pic Frumușeaua où nous chercherons la lettre de sang que Dracula a signée pour se venger de ceux qui ont kidnappé l'amour de sa vie. De là, nous emprunterons les sentiers de montagne pour atteindre la colline du cheval pour suivre les tranchées creusées par les militaires pendant les Première et Seconde Guerres mondiales. Dans la soirée, nous aurons notre propre spectacle de karaoké.

Jour 3. Nous visiterons le tombeau où le comte Dracula est caché du soleil, le château de Dracula tel que décrit par Bram Stoker et un monastère à proximité pour éloigner les mauvais esprits de cette région, escaladant la deuxième plus grande croix du pays des héros roumains qui se sont sacrifiés dans ces places. Plus tard, nous visiterons et dînerons dans une bergerie traditionnelle où nous aurons l'occasion de déguster les spécialités spécifiques à l'activité pastorale.

Jour 4. Nous utiliserons le vélo pour traverser la Via Maria Tereza, une ancienne route frontalière construite par Hasburgi pour assurer le ravitaillement des troupes frontalières sur la crête de la plus jeune chaîne de montagnes de Roumanie. Nous serons enchantés par les paysages suisses que nous verrons jusqu'à près de 2000 mètres d'altitude où nous visiterons le Monument du Soldat inconnu qui est situé à la plus haute altitude de Roumanie. Plus tard, nous passerons au plus grand Tinov de Roumanie, unique au monde par la tourbe rouge qu'il contient. 

Jour 5. Nous nous séparerons de l'idée de nous réunir dans de nouvelles aventures Guide-Roumanie.

Lien vers la source originale en roumain : https://www.specialholiday.ro/ro/tours/circuite-in-romania/circuite-propuse-romania/77-circuite-propuse-in-romania/241-in-cetatea-lui-dracula-de-pe-varful-frumuseaua


Photo ci-dessous : une partie de ce qu'il reste des anciennes fortifications.

Ci-dessus : le pic Rachiteaua ou Frumusaua où se cachent les ruines mentionnées précédemment. 

"Les redoutables montagnes paraissaient plus lointaines et nous étions près du sommet d'une colline escarpée, surmontée d'un château

semblable à celui dont Jonathan parle dans son journal"  - Mémorandum d'Abraham Van Helsing - DRACULA - chapitre 27 -


Enfin et pour vous permettre de mieux visualiser ces lieux à la beauté sauvage, une petite vidéo prise à Ciosa, au pied du mont Frumusaua qui apparaît en arrière-plan au début du film : 


RADU DRACULA


Ci-dessus : un portrait de Radu Dracula, daté du 19ème siècle.


Si Vlad Tepes est aujourd'hui devenu quasiment synonyme du Dracula de Bram Stoker, je fais partie de ceux qui doutent que l'écrivain irlandais se soit réellement inspiré du personnage historique de l'empaleur, rejoignant à ce sujet d'autres passionnés du mythe, comme le professeur Elizabeth Miller, par exemple (auteure de "Réflexions sur Dracula" ou encore "Dracula : sens et non-sens"). Peu de doutes sur l'identité du vampire de Stoker ne seraient possibles s'il l'avait prénommé, mais voilà : l'auteur irlandais s'en est bien gardé, s'en tenant au qualificatif de "comte Dracula". Concernant le titre de comte, inusité en Roumanie au haut moyen-âge, on peut penser que Stoker l'a utilisé parce qu'il est plus parlant pour un lectorat britannique que le titre de voïvode, porté par les princes régnants des Balkans de cette époque. Reste donc le nom de Dracula...

L'origine de ce nom est simple et connue : Vlad II de la dynastie des Basarab accède à l'ordre du Dragon en 1431, et il hérite alors du surnom de Dracul (le dragon en roumain, mais aussi le diable pour faire bonne mesure). La descendance de Vlad Dracul se verra, quant à elle, affublée du sobriquet de Dracula ou Draculea (fils de Dracul), à commencer par ses trois fils légitimes : Mircea, Vlad et Radu. Ce surnom perdurera sur plusieurs générations, engendrant plus tard l'appellation de Draculesti pour désigner cette lignée de la dynastie Basarab. Je pense qu'il est intéressant de rappeler ici que Bram Stoker savait sans doute que ce nom avait été porté par plusieurs personnes car, dans son roman, il fait dire plusieurs fois au "comte" : "Nous, les Dracula..."

Dès lors, pourquoi serait-ce Vlad, le fils cadet de Dracul, qui serait le Dracula choisi par Stoker ? En vertu de sa fâcheuse habitude d'empaler ses contemporains ? J'en viens parfois à croire que ça se limite à cela car, hormis ses cruautés, Vlad présente quelques particularités qui font de lui un bien mauvais candidat pour incarner le vampire de l'écrivain irlandais. Par exemple, Stoker le décrit comme un homme de haute taille, alors que des textes d'époque (rapports d'émissaires du pape) attestent qu'il était "courtaud". Après sa mort, la tête de Vlad a été exposée à Constantinople or, si la décapitation est un des moyens de détruire un vampire, elle est à fortiori efficace pour empêcher quelqu'un d'en devenir un. Je souligne enfin le fait que Bram installe son vampire dans un château à la frontière avec la Moldavie / Bucovine, or, je ne vois pas pour quelle raison Vlad serait allé s'installer dans cette région où il n'a eu à livrer ni guerres, ni intrigues politiques. Ayant eu l'occasion de faire part de ces constatations à un ami roumain un peu au fait du sujet, je ne m'en étais pas privé et il avait alors eu ces mots : "Tu sais, il y a beaucoup de strigoïs dans cette famille et, si tu cherches un Dracula en étant devenu un, tu devrais regarder du côté de Radu plutôt que de celui de Vlad". J'ai donc commencé à regarder du côté de Radu, pour voir s'il ne ferait pas un meilleur candidat pour incarner le vampire stokerien.

Ma première découverte a été d'apprendre que Vlad et Radu avaient été élevés ensembles, à la cour du sultan où leur père les avait placés. Radu Dracula avait hérité d'un surnom beaucoup moins sanglant que celui de son frère : Radu Cel Frumos, qu'on peut traduire par Radu le bel ou Radu l’élégant. Demi-frère de Vlad (de mère différente), je n'ai rien trouvé qui puisse attester de la grande taille que Stoker prête à son vampire mais, aurait-on surnommé le bel ou l'élégant quelqu'un de courtaud ? Cela me semble peu probable en vertu des critères de l'époque. Cet élégant devint en tout cas un seigneur de guerre puisqu'il fut rapidement nommé chef des janissaires, participa à la prise de Constantinople, et chassa son propre frère de la forteresse de Poienari, Vlad ayant alors décidé de se retourner contre le sultan qui lui avait offert le voïvodat de Valachie. C'est ainsi que Radu monta sur le trône, en lieu et place du demi-frère qu'il avait mis en fuite. Il semblerait que ce soit lui qui ait ensuite installé la noblesse roumaine à Bucarest. Il épousa Maria Despina qui lui donnera une fille , Maria Voïchita, future épouse d'Etienne le Grand (Stefen Cel Mare, voïvode de Moldavie). Cette alliance n'empêchera cependant pas Radu Dracula d'être en conflit quasi permanent avec son voisin de Moldavie, puisque ce dernier avait tout de même fait kidnapper la femme et la fille de Radu. 

Les circonstances de la mort de Radu sont beaucoup moins connues que celles de la mort de Vlad, et elles sont même contradictoires. Certains pensent qu'il aurait été tué par Etienne le Grand, d'autres qu'il serait mort de la syphilis en raison de son goût marqué pour la débauche. Quoiqu'il en soit, Radu le bel a été inhumé au monastère de Tanganu, un monastère qui a... disparu. Détruit pour des raisons qui demeurent vagues et contradictoires, le monastère de Tanganu a été reconstruit, mais dans un lieu différent de celui d'origine, ce qui est pourtant contraire à l'habitude orthodoxe. Bien entendu, le corps du prince a disparu lui aussi, avec l'ancien monastère. 

Le corps de sa fille Maria repose au monastère de Putna par contre, avec celui de son époux Etienne le Grand. Cependant, une légende qui a toujours cours de nos jours prétend que son fantôme traînerait plutôt du côté du monastère troglodyte de Tipova. De nombreux témoignages, incluant ceux de moines locaux, attestent de l'apparition périodique d'une sorte de "dame blanche", un fantôme éthéré présentant l'aspect d'une grande femme brune. "Il y a beaucoup de strigoïs dans cette famille" avait dit mon ami roumain...

Enfin, les découvertes que j'ai faites récemment au sujet des ruines de la colline de Frumusaua contribuent elles aussi à faire de Radu Dracula un meilleur candidat que son frère pour personnifier le vilain vampire. Si Vlad n'avait aucune raison connue d'habiter une forteresse à la frontière moldave, il en va tout autrement pour Radu, lequel n'a cessé de lutter contre le voïvode de Moldavie tout au long de son règne. Dans la rubrique précédente, "le château de Dracula", vous aurez lu que la citadelle qui trônait sur le pic Frumusaua avait été construite à cet endroit dans le but de surveiller la Moldavie, or, Radu avait toutes les raisons de vouloir surveiller son dangereux voisin, kidnappeur de sa femme et de sa fille. Cette place forte a aujourd'hui disparu, ou presque car il subsiste un doute sur la présence de fondations/tunnels, exactement comme a disparu le monastère de Tanganu. Ne faut-il y voir qu'une simple coïncidence alors que bien des bâtisses de cette époque sont toujours debout ? Certaines sont en bien mauvais état comme la forteresse de Poienari mais, pas de là à disparaître, tout de même... J'en termine avec un dernier détail : avez-vous remarqué que le joli nom de la colline de Frumusaua avait la même racine étymologique que le surnom du prince Radu ? Frumusaua / Cel Frumos. Est-ce encore une coïncidence si la colline où se dressait le château choisi par Stoker porte le surnom de Radu Dracula ? 

Toutes ces considérations n'empêchent pas de nombreux Roumains de ne songer, eux aussi, qu'à Vlad Tepes dès qu'il est question de Dracula, puisque la popularité de Vlad a gagné les Roumains d'aujourd'hui, et qu'elle constitue un attrait touristique non négligeable. J'espère toutefois que vous m'accorderez, au vu de ce petit résumé de mes recherches, que mes doutes soient légitimes. Ce sont ces doutes qui m'ont amené à écrire la série des Radu Dracula, que vous trouverez bien entendu sur ce site, dans les rubriques concernées.  

 

                             ancienne représentation de la princesse Maria Voïchita.                           illustration de Radu Dracula dans mes romans.

Ci-dessus : Alexandru Misiuga (1924 - 2009) qui ne sera finalement pas parvenu à ressusciter le château de Dracula à son emplacement d'origine.

Ci-dessus : Arminius Vambéry (1832 - 1913) qui était de toute évidence très bien informé au sujet du châtelain du mont Frumusaua

Ci-dessous : Radu Dracula tel que je le représente dans mes fictions.

LA THÈSE DU VAMPIRE SPECTRAL

Depuis la série des Radu Dracula jusqu'à Résurrection, j'ai délibérément opté pour présenter le vampire comme un revenant de corps. Je considère que je n'avais guère d'autre choix lors de  la rédaction de mes fictions puisque j'avais décidé de ne pas contredire Bram Stoker en écrivant la saga des Radu, laquelle est une sorte d'hommage rendu à l'auteur irlandais, teinté d'une vision très personnelle du mythe. Je rappelle que le vampire selon Stoker est indubitablement un revenant de corps, puisque son cercueil est vide lorsqu'il est actif. Cette conception du non-mort est d'ailleurs la plus courante dans les œuvres de fiction, faisant d'eux des sortes de cadavres ambulants dotés de capacités surnaturelles. Certains auteurs ont cependant entretenu le doute à ce sujet, comme Sheridan le Fanu dans son Carmilla, ou encore le roumain Mircea Eliade dans Mademoiselle Cristina. Personnellement, je savais que si je continuais à écrire sur le thème du vampire, je sortirais tôt ou tard de cette théorie.

En effet, aussi ouvert que je sois sur le monde du surnaturel, il m'est très difficile de concevoir qu'un cadavre puisse se relever. J'ai enterré des gens (et j'en ai déterrés aussi, bien entendu...) pendant plus de dix ans, je ne suis donc pas tout à fait ignare en matière de cadavres. Dès lors, l'idée que le vampire puisse être tout autre chose qu'un revenant de corps traînait dans mon esprit depuis bien longtemps, peut-être même depuis toujours.

L'écriture de la Demoiselle de Tonneville a donc été pour moi l'occasion de présenter mes sangsues préférées différemment. Étant un pratiquant du spiritisme depuis déjà de nombreuses années, je me suis intéressé à différents phénomènes d'apparitions, dont certains où des matérialisations totales ont pu être observées (comprenez que l'esprit est non seulement visible, mais aussi palpable). Lorsqu'on demande à un être désincarné comment il peut produire un tel "miracle", il explique, le plus souvent, qu'il utilise pour cela le fluide vital universel. Ce fluide vital est présent un peu partout dans l'atmosphère de nombreuses planètes, et on le trouve en grande quantité dans la constitution physique des êtres incarnés. Voyez-vous ce qu'un esprit aussi tordu que le mien peut en déduire ? 

J'ai donc décidé d'aborder le cas du vampire selon ce nouveau principe. Voici quelques lignes de la Demoiselle de Tonneville qui me semblent très révélatrices de cette nouvelle approche :


- Comme vous l’avez reconnu vous-même, elle est très préoccupée par ce qu’il reste de son corps physique, et elle parvient à le préserver par-delà la mort, comme le prouvent les événements survenus au moment de son décès, ou encore ceux de mille neuf cent quarante quatre. Si l’on en croit les vieilles légendes d’Europe centrale, le vampire est très dépendant de sa dépouille matérielle, qu’il lui faut à tout prix préserver.

- C’est un fait unanimement reconnu, me semble-t-il, par tous ceux qui se sont penchés sur la question.

- Tout comme il est reconnu que ces créatures entretiennent leur immortalité en prélevant du sang humain. À mon humble avis, ce n’est pas tant le sang humain dont ils ont besoin, mais plutôt le fluide vital qu’il contient. Dans le cas d’Olaf, le médecin ne semblait nullement s’inquiéter de pertes de sang, mais de pertes de globules rouges. Or, le fluide vital est-il plus particulièrement présent dans ces cellules sanguines ? Je n’en sais rien, mais ça me parait crédible puisqu’elles fixent l’oxygène sans laquelle rien ne vit.

- Je vois que tu as effectivement beaucoup réfléchi à la question. remarqua le vieil homme.

- Morgane est parfois capable d’expliquer l’inexplicable. intervint Alex. Sa mère l’avait d’ailleurs affublée du sobriquet de « petite sorcière » quand elle avait à peine six ans. 

La jeune fille adressa un regard oblique à son père, mais finit par lui accorder un sourire indulgent en haussant les épaules. Elle laissa échapper un petit soupir discret, puis poursuivit.

- Par ailleurs, nous avons pu noter des comportements très similaires à ceux attribués aux vampires des légendes. Ainsi, elle apparait souvent sous une forme vaporeuse avant de prendre un aspect plus tangible. Elle semble être tributaire d’une invitation pour pénétrer dans un lieu privé, ce qu’a pu observer mon père. Tout laisse penser qu’elle craigne les croix, comme nous avons pu le constater à l’étang Percy. Alors que, porteuse d’un crucifix, j’étais la seule à la provoquer, ce n’est pas à moi qu’elle s’en est prise, mais à papa. Enfin, j’ajouterais qu’elle doit savoir que j’ai percé le secret de sa nature car, toujours quand nous étions dans l’étang, elle m’a tenu ces propos : «crois-tu que je ne puise pas traverser l’eau vive ? » Là encore, il s’agit d’une loi naturelle censée être imposée aux vampires. 


Dans une logique quasiment similaire, voici ce que dit Arthur E. Powell au sujet des vampires dans son ouvrage "Le corps astral et autres phénomènes astraux".

"Les vampires. Ces sortes d'entités sont aujourd'hui extrêmement rares ; on en trouve exceptionnellement quelques exemplaires dans les pays où s'épuise le sang de la Quatrième Race (la race atlante), comme la Russie ou la Hongrie. Il peut arriver qu'un homme mène une vie si dégradée que la totalité de son mental inférieur s'attache à ses désirs et finalement se sépare de l'ego supérieur. Ceci n'est possible que lorsque toute lueur de désintéressement et de spiritualité a été étouffée, et qu'il ne subsiste aucun élément capable de s'opposer au mal. Une telle entité, après la mort, n'est pas capable de rester sur le plan astral, et elle est irrésistiblement attirée en pleine conscience vers "sa propre région", la mystérieuse huitième sphère (*), où elle se désagrège lentement après des expériences qu'il vaut mieux ne pas décrire. Si toutefois l'homme est mort par suicide ou par tout autre genre de mort soudaine, il peut dans certaines circonstances, et particulièrement s'il connaît des éléments de magie noire, éviter temporairement son destin en vivant l'existence hideuse du vampire. Comme la huitième sphère ne peut l'absorber qu'après la mort du corps physique, il conserve celui-ci dans une sorte de transe cataleptique en y transfusant du sang prélevé sur d'autres êtres humains au moyen de son corps astral semi-matérialisé. Il retarde ainsi sa destinée finale, en commettant un nombre plus grand de meurtres. Le meilleur remède, dans un tel cas, comme la "superstition" populaire le suppose, est de brûler le corps, ce qui prive l'entité de son "point d'appui". Quand on ouvre la tombe, on trouve généralement le corps frais et bien portant, et quelquefois le cercueil est rempli de sang. La crémation rend évidemment cette sorte de vampirisme impossible." 

(*) Huitième sphère : astre proche de la Terre mais imperceptible par nos sens, sorte de contre-poids à la Lune qui aspire les âmes damnées et/ou perdues.