Errances en terres perdues

Ça fait toujours autant de bien d'écrire le mot "fin", comme c'est toujours un peu à reculons qu'on lâche un roman sur lequel on a passé des mois. 420 000 signes, j'ai déjà fait pire, mais ça représente quand même un bon petit pavé, un truc de la taille de l'Obscur et la lueur, de Stryges ou d'Odyssée spectrale, pour ceux qui me suivent. 

Ce dix septième roman est un post apocalyptique à la sauce fantastique, empreint de mes humeurs sur le monde qui nous entoure, voire même de ce que j'en pense. Sans jamais nommer la cible que je me suis choisie, si ce n'est par le nom qu'il porta lors de sa précédente incarnation - soit à peu près le même dont il est aujourd'hui affublé -, je crois qu'elle est facilement identifiable. N'allez cependant pas en déduire ce qui n'est pas. Je ne vais pas me mettre à faire de la politique, je me suis juste un peu lâché sur un personnage public qui m'énerve au plus haut point, et que je crois réellement dangereux. Pour le reste - soit l'essentiel - ne vous y trompez donc pas : il ne s'agit que d'un roman fantastique saupoudré d'aventure, ou d'un roman d'aventure saupoudré de fantastique, au choix.

Ça démarre par les pérégrinations d'un homme seul, que j'ai appelé Marc. Ben quoi ? C'est plus facile à mémoriser et à écrire que Ta Ke Sha Ushtail, non ? ^^ Il fuit sa région natale dévastée à bord d'une roulotte bricolée, tirée par Luna et Futée, deux amours de Percheronnes un peu noires. Au hasard de son voyage vers le sud, où la misère se dit moins pénible, il ne restera pas seul, même s'il se serait sans doute volontiers passé de certaines présences, lesquelles n'ont plus grand chose d'humain.

Forcément, il y a un animal qui hante les pages de ce livre du début à la fin car, sans ça, ce ne serait pas du "Philippe Lemaire", n'est-ce pas ? ^^ 

C'est un corbeau, cette fois. Un grand corbeau, plus précisément, ce que les américains appellent raven, et qui est mon totem chez les Amérindiens du Nord qui lui attribuent ces qualités essentielles : ruse et malice... Il a la langue bien pendue, est aussi roublard et futé qu'on peut l'espérer d'un volatile appartenant à la noble famille des corvidés, et il est un peu noir, lui aussi. J'espère que vous m'accorderez que ce n'est pas de ma faute. Les corbeaux, c'est souvent un peu noir. 

Ça s'appelle "Errances en terres perdues", c'est aussi noir que le joli corbeau qui y sévit, un peu enlevé, aussi, voire même un peu effrayant.  

Crôaa ! Mi ! 

Roman à paraître chez :

Un proche cousin de Mimi, un des personnages principaux de ce roman :