Les hostiles
Guillaume Belloy, le patron d'Inanna, m'ayant suggéré de produire un western, c'est sans la moindre appréhension que je me suis livré à cet exercice, ayant déjà tutoyé ce genre avec "Moras, la malédiction". Contrairement à Moras, pas de vampires, cette fois, pas d'univers post-apocalyptique non plus. Il s'agit bel et bien d'un western dans le sens basique du terme, soit une plongée dans le passé du continent nord-américain. Qui dit western dit cow-boys et indiens, et je ne vous ferai pas l'affront de préciser auxquels des deux va ma préférence. Cette fiction est articulée autour des évènements qui ont marqué les dernières années des "Sioux" libres, depuis la révolte des Santees du Minnesota jusqu'aux derniers combats qu'auront mené les Lakotas, leurs cousins de l'Ouest.
L'avant-propos de ce roman me semblant révélateur de mes intentions, je le livre ici en totalité :
Ayant été incité à produire un western, j’ai commis ce quinzième roman qui, tout en étant une pure fiction, se déroule à une époque et dans des lieux qui seront familiers aux amateurs de far-West. M’étant attaché à faire coïncider cette fiction avec les évènements réels survenus dans la jeune Amérique pendant cette période, vous retrouverez dans ce roman plusieurs personnages authentiques, lesquels sont, pour la plupart, devenus légendaires. Les concernant, je me suis attaché à dresser d’eux un portrait aussi fidèle que possible, me basant essentiellement sur les biographies dont ils ont fait l’objet, ou sur des témoignages de leurs contemporains.
Toutefois, si j’ai tenu à respecter le passé réel de ces personnages, je n’ai pas fait d’eux les acteurs principaux de cette fiction. Ils sont là parce qu’ils étaient inévitables à l’époque comme dans le contexte choisis, et aussi parce que plusieurs d’entre eux sont particulièrement représentatifs du combat mené par les derniers « Sioux » libres (vous découvrirez dans le roman pourquoi je mets des guillemets au terme de Sioux). Les personnages principaux de ce roman sont, eux, purement fictifs, mais la destinée que je leur ai concoctée s’inscrit dans les réalités de l’époque. Une bien triste réalité, hélas, qui a été à deux doigts d’aboutir à la disparition totale de ceux qu’on aura appelés des indiens, des amérindiens, des natives, voire des hostiles pour ceux qui avaient l’audace de vouloir se défendre.
Parmi toutes les nations amérindiennes qui peuplaient le continent américain, j’avais l’embarras du choix quant à celle que j’allais retenir pour donner vie à ce western, et j’ai finalement opté pour les « Sioux » parce qu’ils sont ceux que je connais le mieux, parce qu’ils figurèrent au nombre des nations qui opposèrent la plus forte résistance à l’envahisseur européen, et parce qu’ils continuent à lutter aujourd’hui, peinant comme par le passé à faire respecter leurs droits dans ce qu’on appelle depuis déjà longtemps des réserves.
Ne vous attendez pas à de l’indulgence de ma part vis-à-vis de ceux qui ont dépossédé ces gens de leurs terres et ont failli les anéantir totalement car, selon moi, si ce qui s’est passé était sans doute inéluctable, la façon dont ça s’est passé est inacceptable.
– Philippe Lemaire –
Une illustration d'intérieur réalisée par mes soins, et une photo du livre broché :
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Le galion des étoiles - "Une histoire passionnante, rythmée et sans aucun temps mort ni longueur dans les évènements. Une histoire qui nous plonge dans la vie bien compliquée de ces Amérindiens durant ce siècle de déménagement perpétuel et forcé, impuissants face à l'établissement des "Blancs" envahisseurs."
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