Coursières des Hauts du Lyonnais

L'Hivernale des Coursières du Lyonnais est devenue l'épreuve d'ouverture incontournable du calendrier rhodanien, que la SaintéLyon clôturera dans 11 mois. A tel point qu'elle se dispute, depuis plusieurs années, à guichets fermés. Même sous le coup de ma débâcle sur la SaintéLyon, j'avais anticipé courant décembre en m'inscrivant.

Entre temps, une contrainte personnelle m'imposa de rentrer tôt et de me reporter sur le petit parcours 15km, ce à quoi l'organisation a fort aimablement accédé, avec une réactivité exemplaire (40' un dimanche soir). Pas la distance sur laquelle j'excelle.

Entre temps, également, il a bien fallu reprendre. Et 20 jours sans courir ne furent guère suffisants pour me débarrasser de quelques tendinites chroniques. Pas des blessures qui contraignent à l'arrêt, non... mais un tendon d'Achille qui me fait rechigner aux séances matinales depuis deux ans, et une cheville qui me ralentit dans les passages techniques.

C'est donc sans prétention et avec une motivation toute relative que je prends le départ de cette édition, donné après un vibrant hommage aux attentats terroristes (Charlie Hebdo...). Dès la sortie de Saint-Martin, les descentes et chemins boueux me renvoient à mes limites physiques. A celles-ci s'ajoutent l'adhérence nulle de mes Kinsei 4, auxquelles j'ai eu l'idée idiote d'offrir une dernière sortie, après 600km de bons services mais accusant de sévères lacérations - jamais vu un mesh aussi fragile !

Heureusement, la pluie glaciale du début de matinée se sera vite estompée et l'épreuve se déroule sous de belles éclaircies. Sans velléité de classement, en évitant le surrégime, je passe finalement un moment agréable, ponctué par la venue surprise d'Olivier en spectateur... et à vélo ! Un dur, un vrai : lui aura dû braver froid, vent, nuit et pluie drue pour rejoindre les Monts du Lyonnais. Et ce n'est qu'un aperçu de ses exploits en France et à travers l'Afrique.

au ravitaillement km9 (crédit photo : Olivier Godin)

Je ne me serai réellement employé qu'à 1km du but, grâce à un spectateur m'annonçant 19ème, et aux coureurs qui me talonnent alors. Petite fierté de conserver ma place dans les 20. Performance modeste, mais mission accomplie: finisher... et de retour à la maison à 11h !

Pas de perspective ni d'ambition pour 2015. Je trouve toujours autant de plaisir à m'entraîner - composante essentielle de mon équilibre - mais me suis bien gardé de m'inscrire sur un ultra-trail cette année. Carpe Diem, et une nouvelle pensée aux victimes du terrorisme...

R.I.P.