Nuit des Cabornes

Nom de la course: Nuit des Cabornes

Lieu: Saint-Romain-au-Mont-d'Or (69)

Catégorie: course trail

Date: vendredi 9 septembre 2011 20:30

Distance (effectuée): 26,6km (prévue 42 km)

Temps (effectué): 2:40:00

Dénivelé (effectué): +850 m / -810 m

Vitesse moy.: 10.0 km/h

Je ne sais pas avec certitude ce qui m'a, vers la mi-course, rendu malade et fait vomir comme, de mémoire, jamais cela ne m'était arrivé. La cause la plus probable est la lampe frontale que j'ai mise à la ceinture de façon un peu trop serrée.

J'abandonne donc la Nuit des Cabornes, sympathique trail nocturne organisé dans les Monts d'Or lyonnais (42km et 2000D+ annoncés).

Le début était pourtant prometteur: j'occupe la tête avec le coeur au taquet, mais sans me sentir en surrégime. Dans la foulée de la tête d'affiche de la course, Mr Antolinos, me voilà second, et nous distançons quelque peu les poursuivants.

Hélas, voilà la première portion descendante, et je réalise que ma lampe frontale n'éclaire presque rien ! La pauvre n'a probablement pas supporté l'orage de la CCC.

Me voilà quasiment dans le noir, à tâtonner des pieds à petites foulées pour ne pas chuter. Evidemment, je me fais rapidement doubler.

La remontée vers le Mont Thou me permet de reprendre la troisième place. Arpès le premier ravito (km 12), las de courir à l'aveugle, me vient l'idée d'utiliser ma lampe de secours (la mini de chez Petzl). Même avec ses 23 lumen, elle éclaire cependant bien mieux que ma défaillante Energizer.

Je commets alors l'erreur fatale de fixer cette dernière à la ceinture sans la desserrer, et sans me douter alors de ce qui va m'arriver quelques km plus loin...

Contournement du Mont Verdun, passage dans les environs de Limonest... se passent encore pas trop mal, je reprends un court moment le second de la course. Mais il s'échappe encore à la faveur d'une descente, bien mieux "éclairé" que moi. Et je me retrouve à nouveau seul, avec des sensations en forte baisse. Vivement le ravitaillement, me dis-je alors.

Je l'atteins péniblement, en marchant à chaque montée ; ça va franchement mal, sans me sentir malade. Croyant à une hypoglycémie, je bois plus que de raison, mais n'arrive pas à manger.

Les quelques km qui suivent sont un calvaire: plus moyen de courir, je me mets à vomir à plusieurs reprises. Des coureurs me doublent, qu'importe désormais: je suis conscient que la poursuite de l'aventure est compromise.

La galère s'achève à Chasselay, où un membre de l'organisation de course me ramènera très aimablement jusqu'à Saint-Romain. Je sors juste à temps pour ne pas ruiner l'intérieur de sa belle voiture, puis entreprends un ultime effort -mais non le moindre- pour rejoindre l'arrivée et y signaler mon abandon.

Dure, dure soirée, donc... certes, ce n'était pas un objectif, juste un éventuel "bonus" qui m'aura échappé, une mise en garde pour la SaintéLyon.

L'automne s'annonce chargé, la déception est vite balayée - comme, je l'espère, les coins de rue où j'aurai été contraint de m'arrêter urgemment ce soir !