Championnat de France de Trail court, une leçon de course à pied

Date de publication : Oct 01, 2014 5:21:54 AM

Mon premier championnat de France depuis 20 ans... mais pas vraiment d'émotion ni de fierté d'y participer, tant les conditions d'accès sont simples: être affilié FFA et avoir fini dans l'année une des courses du circuit national (le TTN).

Sans pression aucune, ma mise en condition se sera limitée aux 3 petites courses de septembre, sans travail de vitesse ; et ça, je vais le payer... cher.

A voir tous ces gars s'échauffer 1h avant le départ, le gabarit de certains purs produits de l'athlétisme, je me crois davantage sur un 10km que sur un trail. Présage d'un départ canon... qui s'est évidemment confirmé : nous ne sommes pas sortis de Buis-les-Baronnies que la tête de course est déjà hors de vue... aux fous ! Moi-même en tête il y a une semaine à Claveisolles, le retour à la réalité était attendu mais quand même rude !

Après quelques km guère intéressants, tantôt sur route, tantôt à longer des clôtures, le parcours s'élève et révèle enfin la beauté des environs. La course est pliée pour moi, naviguant autour de la 100ème place.

L'objectif est de finir sans dégât pour jouer le classement d'équipe du Taillefer Trail Team (6ème / 24, pas mal pour un p'tit nouveau). Muni de ma ceinture à 2 porte-bidons, je ne serai pas victime comme d'autres de crampes ou déshydratation. Prudent aussi sur le sol rocailleux et au travers de la végétation typique de la région, souvent dense et parfois... piquante : pour avoir laissé traîner ma main sur un buisson de ronces, je la ramènerai en sang à Buis !

Fin de la balade au bout de 23,5km - pile comme annoncé - et 2h05', en 72ème position - 85ème en comptant les non licenciés. Complètement à la rue, le Nono ? Pas faux. Mais sans regret non plus : à la lecture du classement, je n'avais pas, et n'ai de mémoire jamais eu, le niveau pour rentrer dans les 40.

Une bonne leçon de course à pied, comme prévu, et un joli parcours dans son second tiers. Le format long aurait été plus dans mes cordes, mais pas sûr que la cheville aurait apprécié ! Alors que là, j'ai recouru sans douleur dès le lendemain, chose que je n'ai pas pu me permettre depuis bien des mois, revenant souvent claudiquant de mes compétitions.

Pourquoi te faire tant de mal ? Personne ne t'y oblige ! m'aurait redit ma grand-mère, qui aura consacré sa vie au travail de la terre, à éduquer ses enfants et s'occuper de moi. Elle n'en aura hélas pas eu la possibilité, m'ayant quitté la veille.

La page de l'épreuve et la vidéo (20')...