2019 dans le rétro

Date de publication : Dec 06, 2019 4:57:15 PM

Une nouvelle saison sportive s'achève, bien différente de la précédente ; commençons d'abord par… la fin, et l'évènement incontournable qu'est la SaintéLyon : après 5 éditions au mieux décevantes, sinon ratées, tel le piteux abandon de 2018, je termine celle de 2019 42ème - soit mon 3ème meilleur résultat, tout en entrevoyant des pistes pour finir mieux à l'avenir.

Dans son ensemble, le bilan de la saison 2019 semble à première lecture plus pauvre que celui 2018: moins de compétitions, peu d'ultra-trails, une seule victoire, et un échec dans ma tentative de record personnel sur marathon.

En toute franchise, je m'y attendais un peu, comme une résultante logique de ma résolution de lever - un peu - le pied (-20% de km courus). Alors, certes n'ai-je pas connu d'état de grâce comme au printemps 2018, mais ai-je été moins bon ? Pas sûr : je me suis surtout donné moins d'occasions, et mes succès de l'an passé doivent beaucoup à la faible adversité rencontrée.

 

En 2019, ma participation à certaines épreuves s'est décidée dans les derniers jours, à l'envie, selon la forme et la météo. Pour de bonnes surprises, sur le Trail de Vulcain et l'Ultra Boucle de la Sarra. Au prix d'enchaînements parfois douteux: Vulcain et Eco-trail Paris en 2 semaines, Marathon du Beaujolais et SaintéLyon consécutifs. Même si cela me ferme la porte à nombre d'épreuves, n'ayant pas la cote I-TRA suffisante pour des passe-droits, c'est ainsi que je devrais continuer à gérer 2020.

Autres satisfactions, le faible taux d'abandon: un seul, au trail Volodalen - et encore, pas pour blessure, mais victime du faible balisage et égaré hors parcours ! Ainsi que de belles revanches sur l'Ultra Boucle de la Sarra (deux abandons en solo en 2014 et 2016), l'Eco-Trail de Paris (abandon en 2018), l'Ardéchois (tronqué volontairement en 2013) et bien sûr la doyenne SaintéLyon.

Niveau santé, une inflammation chronique au(x) tendon(s) d'Achille, se traduisant tantôt en gêne de début de séance, tantôt en réelle douleur ; parfois à droite, le plus souvent à gauche, et qui accompagna la plupart de mes réveils et sorties à partir du Lyon Urban Trail.

Sans consulter de médecin, kiné ou autre praticien, j'ai poursuivi en aménageant mes entraînements en fonction de ces tendinites pour rester actif, comme les années précédentes ; mais cela aura traîné bien plus longtemps cette fois-ci.

Avant de pencher vers une pathologie de coureur "tendance" tel un syndrome de Haglund, j'ai déjà bien atténué le mal en supprimant le renfort talon des chaussures de running qui presse l'insertion de tendon d'Achille. Cela en troquant mes ASICS, auxquelles j'étais fidèle depuis mes débuts, pour des Brooks. Il va falloir probablement du temps pour que les bursites présentes depuis dix ans disparaissent, mais j'ai confiance !

 

Il n'en fut pas pareil pour une blessure plus brutale début août, aussi risible que douloureuse: fracture du 3ème orteil g. en butant contre un coin de table, de nuit, dans un lieu de villégiature où je n'avais pas mes repères !

Pour ne pas gâcher mes séjours en montagne, j'ai repris la course à pied, le lendemain du diagnostic (soit à J+10 du choc) avec des chaussures de randonnée Tecnika à semelle rigide.  Ma condition et ma prestation sur l'OCC n'en auront finalement pas trop pâti.

 

A part ces deux infortunes ? Une entorse de cheville sans conséquence et un petit rhume, tiens, justement, en rédigeant cet article.

Au-delà du bilan sportif, 2019 m'aura offert davantage de stabilité, après les malheurs familiaux et professionnels de l'automne précédent. Travaillant désormais aux pieds des Monts d'Or, je retrouve et redécouvre un terrain de jeu plus agréable, ainsi que d'autres partenaires pour les pauses sportives méridiennes: Ben, Tom, Baudouin, Christian, Antoine, pour ne citer qu'eux.

 

Socialement, Strava reste mon seul réseau extra-professionnel, avec un fil que je peine à suivre et des relations pour la plupart bien méritantes d'avoir choisi ce sport. Relations virtuelles que j'apprécie de pouvoir parfois rencontrer physiquement, après tant de commentaires d'activités.

Strava m'aura également servi de prétexte pour booster mes séances (et mon ego, je le concède) à coups de records de segments, avant que les tendinites me rappellent  à modération. Un bel outil en somme, avec peu de dérives, comparé à d'autres.

 

En conclusion, cette saison peut paraître en demi-teinte ou réussie, selon l'angle avec laquelle on l'analyse et les critères que l'on retient… et là-dessus, mon critère premier de jugement reste le classement sur la SaintéLyon !

Il transparaît également que j'aime toujours autant la course à pied et qu'elle restera mon activité principale, sous réserve que la santé le permette. J'ai délaissé depuis plusieurs années la pratique du vélo pour le danger qu'elle représente, a fortiori dans le tissu urbain lyonnais. Les inflammations et autres traumatologies du running ne sont rien comparées aux traumatismes et handicaps consécutifs d'accidents de la voie publique. Michel, je pense régulièrement à toi depuis ce foutu 1er avril.

 

Niveau ambitions, je me reprends à rêver, m'approchant à nouveau du top 20 d'une SaintéLyon, ou à nouveau au départ d'un UTMB… mais je sais et saurai me satisfaire des résultats obtenus, bien conscient qu'il y a plein de coureurs meilleurs que moi… et qu'il va inexorablement y en avoir de plus en plus, avec les années !

Pour finir, un hommage à notre champion français Raymond Poulidor, qui nous a quittés en Novembre :