Trail d'Angers

Nom de la course: Trail d'Angers

Lieu: Angers (49)

Catégorie: course nature

Date: dimanche 08 juin 2014 08:15

Distance: 44.50 km

Temps: 3:18:43

Dénivelé: +500 m / -500 m

Vitesse moy.: 13.4 km/h

En débarquant en Anjou, je me doutais bien que je n'allais pas trouver de dénivelé ni de descentes techniques ; et tant mieux, car si l'état de ma cheville s'est grandement amélioré, il n'est pas opportun de tout gâcher aujourd'hui. 

Transfert en bus de bonne heure vers Epiré, pour un départ sur les bords de la Loire. Il ne faut guère plus d'une minute après le coup de pistolet à quelques coureurs pour prendre du champ sur la meute de 370 coureurs. Un peu circonspect par leur allure, je me concentre d'emblée sur mes sensations et garde un œil sur mon rythme cardiaque.

Hormis la petite boucle initiale dans les vignes, le premier semi, archi-plat, semble donner raison à ces fusées de la première heure. Chaque signaleur nous informe sur notre débours envers l'homme de tête, qui prend vite des proportions surprenantes: 4' après seulement 8km, 6' après 10... je navigue autour de la 5ème place et de 175bpm, à mon allure de marathon - avec peu de réserve, donc.

Je profite d'une rare et modeste déclivité à Bouchemaine pour m'isoler à la 5ème place, puis reviens sur le 4ème au 1er ravitaillement. Nous entrons brièvement dans Angers avant d'entamer le tour du Lac de Maine. Je reste dans le sillage du 4ème, et parfois quelques longueurs derrière, me focalisant encore sur mes pulsations.

La mi-course passe et le profil du terrain va brusquement changer. Certes, bien peu comparé à trail de montagne, mais quand même... d'abord une succession de montées-descentes en monotraces dans un bois, fatales au coureur manceau jusqu'alors 3ème ; puis plus loin, d'autres traces dans une végétation basse non sans m'évoquer des décors provençaux ou cévenols (!) ; enfin des traversées de sites angevins tels que faculté, jardin botanique, parc Balzac... qui contribuent à faire baisser l'allure moyenne.

Le second ravitaillement arrive au km 31, soit 3 de plus qu'annoncé. Armé de mes 2 bidons, je n'étais heureusement pas à sec. En revanche, le choix est assez réduit, et il me faudra finir la course à l'eau plate et aux abricots sec - allez, c'est bon pour le transit. A peine reparti, le coureur qui m'accompagne (que je suis, à vrai dire) depuis 20 km est victime de crampes. Fidèle à l'esprit trail, je m'enquiers de sa détresse, mais difficile de lui être d'un réel secours... et dois poursuivre mon chemin seul. Le podium s'ouvre.

Le tour du parc Saint-Nicolas par les berges Sud puis Nord s'effectue sans encombre, au milieu des joggeurs et marcheurs du dimanche. On me dit à un peu plus de 2' du second : tout reste a priori possible.

La jonction avec les courses du 10 et 22km intervient peu après le retour en ville : je me fonds dans le flot de coureurs et perds un peu mon rythme, en particulier dans quelques goulots d'étranglements aux entrées de monuments, dans les escaliers... des poignées de secondes perdues ça et là. Rien de dramatique cependant, et de toutes façons il doit en être de même pour les 2 coureurs qui me précèdent.

Un final donc un peu en roue libre et en bonne compagnie, qui me laisse pleinement savourer la (modeste) montée en escaliers menant à la cathédrale, le tour des remparts, et l'ultime ligne droite d'arrivée envahie par la foule - pas pour moi, mais pour les nombreuses autres activités proposées à l'occasion de Tout Angers Bouge.

3ème, donc, avec un vainqueur arrivé 6' plus tôt, et le second 2' : j'escomptais bien plus. De plus, avec un chrono de 3h19 pour 44,5km et 500m D+ (relevé de mon GPS), pour un record sur marathon en 2h55', cela s'avère une de mes meilleures performances.

Alors, en fin de compte, c'est quoi cette course ?? un trail ? bof, pas vraiment, car aucun secteur technique. Un simili-marathon ? à la rigueur, même si on le termine forcément loin de ses propres records. Un mélange de trail urbain et course nature, plutôt. Mais l'essentiel est de faire découvrir Angers, ses principaux spots et la campagne environnante... et là, c'est plutôt réussi.

Cette épreuve restera un excellent souvenir ; par le résultat évidemment, mais aussi pour le balisage parfait, l'implication des signaleurs (aiguillage à VTT, indication des écarts...), l'organisation dans son ensemble, et le soin qui a été apporté à varier le parcours ; originaire également d'une région de plaine, je sais la chose guère aisée.

La page de l'épreuve, avec ma vidéo, ici.