Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB)

Nom de la course: Ultra-Trail du Mont-Blanc

Lieu: Chamonix (74)

Catégorie: course trail

Date: vendredi 30 août 2013 16:30

Distance: 139.6 km (sur 168)

Temps: 25:06:08

Dénivelé: +8000 m / -7700 m

Vitesse moy.: [censuré] km/h

Le défi :

Les plans d'avant-course...

... confrontés aux temps de passage:

On distingue deux catégories de coureurs au départ de l'UTMB: ceux qui partent pour finir, et ceux qui cherchent un chrono. Je me voyais parmi ces derniers... sans en avoir les moyens.

J’ai donc fait le contraire de ce que tout le monde m’a conseillé, et suis parti (bien trop) vite, le coeur au-delà de 170bpm pendant 4h !

J'aurais pourtant dû me rendre compte, qu'aux côtés de Krupicka et Jez Bragg, je n'étais pas à ma place... passées l'euphorie et la ferveur du public de St-Gervais et des Contamines, le retour à la réalité du modeste coureur que je suis fut terrible.

La nuit tombée, dans la solitude du Val Veny après les Chapieux, j’ai en effet commencé à payer mon inconscience, et très cher : coeur bloqué à 130, hypoglycémies et vertiges, cuisses détruites par le manque d’entraînement, ongles cassés, tendons qui tiraillent… et j'en passe.

La déroute était inéluctable. J'eus beau m'allonger (1h) à Arnuva, m'être trainé jusqu’à Champex, m'allonger encore... la terrible côte de Bovine et sa non moins pénible descente ont eu raison de moi : je ne m'étais pas préparé, mentalement, à souffrir aussi longtemps, et à entamer une seconde nuit dehors.

Trient sera donc ma dernière étape, au bout de 140km et 25h. Je ne reverrai Chamonix qu'en navette. Tant pis pour la veste polaire de Finisher.

au départ avec Patrice

Col de la Forclaz, 1km avant (ma) fin

Merci encore pour tous les messages, avant, pendant, et après course ; je ne pensais pas que l'UTMB puisse autant fédérer et faire envier (les fous !). Mais nul besoin de me consoler: j'ai vécu une belle aventure, même si un peu longue à mon goût. Et puis, il semble écrit que j'abandonnerai tous mes ultra-trails en 2013.

Ce n'était pas un rêve, juste un passage obligé, un défi de trailer. J’y reviendrai peut-être un jour - au moins pour le départ, qui m’a arraché, comme tant d'autres, quelques larmes.