Trail Saint-Héand
Peu de gens connaissent Saint-Héand, hormis ceux travaillant dans le domaine des optiques de haute technologie, et les cyclotouristes de la région stéphanoise.
Perchée dans les Monts du Lyonnais, mais côté Ouest, elle offre de splendides points de vue sur le Forez, le Livradois et le Pilat ; autant dire que le cadre est propice à y organiser un trail, dont c’était la 4ème édition.
Le départ est donné au petit matin pour le grand parcours. 200 coureurs s’élancent sur un rythme modeste, jusqu’à la sortie du village et une première descente caillouteuse. Les choses s’accélèrent et le futur vainqueur (médaillé de bronze aux championnats de France de 1500m) prend alors les devants. Nous ne le reverrons qu’à l’arrivée !
Derrière, nous sommes 7, en file indienne. Le parcours est varié, entre sentes le long de ruisseaux, descentes sur feuilles mortes et cailloux et, quand même, quelques petites portions de bitume.
Le départ
Les 2, 3, 4 et 5ème de la course, déjà...
Au km8, nous ne sommes plus que 4, et je suis tout à ma surprise d’accompagner encore Olivier Freycenon et mon ami Rémi. La fatigue redoutée, consécutive aux dernières semaines d’entraînement, n’arrivera finalement pas. Je suis plus à l’aise dans cette longue section montante ; pour une fois, je ne subis pas l’essoufflement, qui m’oblige, d’habitude, à temporiser, dans l’attente du second souffle.
La Guithardière, ravito 1 (km13): Olivier a pris ses distances, Rémi fait l’effort pour nous permettre de rejoindre le troisième de la course. Nous sommes, sans le reconnaître, dans la foulée d’une icône, Jérôme Trottet, qui fait partie de la Légende de la SaintéLyon ; de celle que l’on raconte aux gones(1) et matrus(2)… « un jour, tu y participeras, mon fils ». Pas de stylo sous la main, tant pis pour l’autographe.
Je reste quelques km derrière Jérôme, Rémi semble être un peu moins bien. 4ème à mi-parcours, je préfère alors jouer la prudence, tant dans les descentes piégeuses, que dans les montées, dans lesquelles je marche ; j’apprécie un peu mieux le parcours, les panoramas et Rémi peut revenir à mon contact. Pour une fois que mon niveau me permette de courir ensemble…
Ravito 2 (km20) : point culminant, aux environs du Col du Pilon, que j’ai tant arpenté à vélo. Les jeux sont faits, il nous reste à gérer la fin de parcours descendante, aussi variée et plaisante que le reste, notamment le point de vue grandiose à 1km de l’arrivée, au passage devant la Madone de Saint-Héand.
c'est qu'il mordrait...
Final : Je n’ai pas l’impression de faiblir, mais Rémi a des ressources, et les ultimes km sont avalés à grandes foulées. Preuve en est, nous n’échouons pas si loin du 3ème. Après m’avoir battu 3 fois cette année, Rémi, magnanime, me laisse la 4ème place. Les concurrents des deux autres parcours, aux départs décalés, arrivent en même temps, d'où une grosse affluence dans la zone d'arrivée, ainsi que dans les vestiaires.
Retenons de ce trail son organisation sans faille et son parcours exigeant, mais équilibré. Rendez-vous l’an prochain, très probablement.
Sur le petit parcours de 9km, victoire de mes coéquipiers du Team, Cédric Bonnefoy et Laurent Marcon. Si Cédric est coutumier des podiums en course à pied, Laurent, notre emblématique leader à l’énorme palmarès cycliste, prouve, ben… qu’il a la classe, tout simplement ! En 2012, ces deux-là vont devenir des terreurs sur les duathlons.
Cédric et Laurent sur le 9km
Bien le bonjour à mes anciens collègues, Eric et Laurent, que j’ai retrouvés à l’arrivée du 16km, et plus motivés que jamais pour le raid individuel de la SaintéLyon,
Bravo à Yann pour sa performance au semi du Beaujolais, qui va à coup sûr chatouiller les talons des cadors,
Prompt rétablissement à Jean-Daniel, un autre bolide, mais côté forézien, dont la préparation a été contrariée,
Un vœu pour Henri, notre grandiose finisher de l’UTMB : que ses obligations professionnelles lui permettent de boucler une 11ème SaintéLyon (presque) consécutive,
Merci à Maximilien, mon altiligérien préféré, de m’avoir confirmé sa venue le 4 décembre,
Pardon d’avance aux ceusses qui auraient leur anniversaire autour de cette date, et que je risque d’oublier ;-)
…et rendez-vous le 3 décembre, Parc des Expos de Saint-Etienne !
(1) enfant lyonnais
(2) cadet de la fatrie, en « gaga », le dialecte stéphanois