11 - Iran

L’Iran est au Moyen-Orient. Il ne fait pas partie de ce qu’on appelle le Proche-Orient mais il y est totalement impliqué que ce soit politiquement, militairement ou sur les questions religieuses et culturelles. 

Le Grand Orient de France et la franc-maçonnerie française, les socialistes et sociaux-démocrates du début du 20ème siècle ont servi de modèle et ont contribué à la naissance des loges iraniennes. L’histoire de la franc-maçonnerie iranienne à travers la lutte des élites démocrates contre les dictatures et les oppositions entre religieux et non-religieux porte en germe les conflits qui minent l’Iran d’aujourd’hui. C’était déjà un enjeu pour les russes et les occidentaux. 

Au 19ème siècle, la Perse vivait depuis un siècle et demi sous la dictature de la tribu Kadjar décadente. Le rôle des religieux chiites n’avait cessé de croître. Les guerres étaient incessantes dans la Perse turcophone avec les russes qui voulaient s’étendre dans le Caucase vers la mer Caspienne et les britanniques qui voulaient protéger la route des Indes.

Une sorte de loge iranienne a été fondée en 1857 par Mirzâ Melcum Khân(2). Envoyé à Paris parmi vingt-deux étudiants pour analyser la Constitution française. Il a été initié avec d’autres diplomates iraniens de haut rang par la loge La Clémente Amitié, l’atelier du dreyfusard Joseph Reinach et du sénateur Ferdinand Dreyfuss. En 1858, avec l'autorisation du Shah qui s’appelait Nasser-ed-Din, il forma en Iran, la loge Faramoush Khaneh du nom du groupe politique qu’ils avaient formé, loge indépendante de toute obédience. 

Fut-elle maçonnique ? Quatre ans plus tard, sur ordre du même Shah, il mit fin aux activités de cette loge qui n’était en fait que des réunions de salon. Tombé en disgrâce et exilé, Mirzâ Melcum Khân est revenu en Perse après la mort du chah, assassiné par un disciple de Jamal el Afghani. Il fut nommé premier ministre. Il a œuvré pour la modernisation et la démocratie en Perse. Il fut un des pères de la Constitution iranienne de 1906. Cette Constitution a été écrite par les frères Pirnia, membres de la loge. Hassan Pirnia a été quatre fois premier ministre. Le deuxième Iranien à avoir été initié est Mirzâ Abolhassan Iltchi, ministre des Affaires étrangères de l’Iran. La première loge attestée par les archives, La Ligue de l’Humanité fut fondée en 1886, toujours dirigée par Mirzâ Melcum Khân avec Jamal el Afghani, le docteur Hakim-ol-Molk et le prince Soleiman Mirza Eskandari. L’idée était de propager les principes de la démocratie selon l’influence française.

Le six novembre 1906, sept maîtres iraniens et français fondèrent la loge Bidâri Iran (le réveil de l’Iran(2). Elle passa en 1907, sous l’égide du Grand Orient de France sur lequel étaient calqués ses statuts. Elle joua un rôle considérable dans la politique iranienne de la première moitié du siècle. Son nom, symbolique, était à lui seul un programme. Le premier vénérable de la loge fut le français Jean-Baptiste Lemaire, général et chef de musique de l’armée iranienne. Parmi les 110 membres, les personnalités étaient nombreuses, ministres et députés, écrivains, journalistes, artistes, professeurs etc.

Il y avait Paul-Heni Morel, fondateur de sciences-po Téhéran ; le docteur Hakim-ol-Molk, ministre ; le mollah Hadji Saya, disciple d’Al Afghani ; le mollah Tâkizadè, député et ministre ; l’écrivain et encyclopédiste Ali Akbar Dekhodjâ ; Mohamad-Ali Foroughi premier ministre ami d’Ataturk ; le poète et journaliste Asib-el-Molk Farâhâni ; le mollah Seyed Jamal Vaez, prédicateur de la révolution constitutionnelle ; le peintre Kamal ol-Molk ; Samssam ol-Saltanè Bakhtiari, libérateur de Téhéran ; l’homme politique Ahmad Ghavam ; Paul Kitabtchi Khan, délégué iranien auprès de la SDN ; Akhûndzâsè, écrivain et dramarutge, traducteur en persan de Voltaire et Montesquieu, il dénonça l’obscurantisme et prit position pour un « protestantisme islamique » compatible avec la démocratie, etc(3).

La franc-maçonnerie était apparue tard en Iran mais les valeurs qu’elle défendait, l’humanisme, le libéralisme, la liberté de conscience, la devise française, Liberté, Egalité, Fraternité se heurtaient d’une part à la royauté absolue et déclinante qui gouvernait le pays d’une main de fer et d’autre part au clergé chiite, très influent dans la population. La franc-maçonnerie était considérée comme une troisième force influente et proche des envahisseurs occidentaux, et comme une secte car ses membres, menacés se cachaient. Elle va néanmoins se répandre parmi l’élite intellectuelle du pays.

Plus de 40% des premiers ministres de la période 1906-1978, environ 25% des ministres, 25% des sénateurs et environ 23% des députés entre 1950 et 1970 étaient francs-maçons. Lorsque la franc-maçonnerie a été interdite en 1979 par le régime islamiste, la plupart des francs-maçons étaient issus de la classe moyenne, beaucoup aspiraient au progrès social et politique(4).

Célèbre image de rassemblement des premiers membres de la loge Réveil de l’Iran

Les Britanniques occupaient le sud de l’Iran avec l’armée des Indes. Des loges militaires se sont implantées en Iran. Les première ont été Pishâhang à Abâdân, fondée en 1920, Roshanâ’i à Shirâz et Masjed Soleymân, fondées en 1924, reconnues par la Grande Loge d’Ecosse et pratiquant le RER (Rite écossais rectifié). Les loges reconnues par la Grande Loge Unie d’Angleterre, sont apparues plus tard, on peut citer Téhéran (1958), Kourosh et Khayyâm (1962), Ispahan (1965), Jeanne d’Arc, loge francophone d’obédience anglaise (1967), Aria et Ahvâz, (1966), Nour (1968).

Il y eut des loges reconnues par les Grandes Loges Unies d’Allemagne, Mehr, Aftâb, Setâreh Sahar (Etoile de l’aube), Vafâ, la loge Safâ et Nâhid. Ces ateliers ont fondé le nationalisme iranien moderne, ils prônaient l'occidentalisation du pays et sa laïcisation et ils ne reconnaissaient pas les autres obédiences.

La doxa officielle iranienne présentait comme objectif des francs-maçons le combat contre la tradition religieuse qui faisait obstacle aux idéaux réformistes et modernes. Elle accusait les intellectuels francs-maçons de vouloir aider les occidentaux à coloniser l’Iran au nom de la démocratie et du modernisme, de favoriser les sectes déviantes comme le bahaïsme(5) et le sheykhisme(6). Le clergé édicta des fatwas, par exemple celle de Mirzâ-ye Shirâzi pour empêcher les francs-maçons de violer les lois islamiques. De plus, en se revendiquant du « Grand Architecte de l’Univers », les francs-maçons étaient accusés tantôt de vouloir imposer une nouvelle religion, tantôt de défendre un neutralisme et un relativisme religieux à outrance destinés ultimement à promouvoir l’athéisme.

L’adhésion à la franc-maçonnerie était considérée comme une preuve d’asservissement aux puissances étrangères. De célèbres intellectuels, Alè-Ahmad, Ali Shariati et Hadj-Seyed-Djavadi dénonçaient le pouvoir occulte des francs-maçons.

La franc-maçonnerie iranienne de son côté critiquait le rôle et l’influence du clergé chiite dans la politique du pays, dans le quotidien des iraniens et dans l’éducation. Les francs-maçons essayaient de faire reculer cette influence néfaste en propageant la pensée humaniste, ils prônèrent la tolérance, la liberté de conscience et le sécularisme, ils luttaient contre l’injustice sociale. En adaptant aux rituels des thèmes et traditions islamiques, ils réussirent même à initier des religieux libéraux.

La franc-maçonnerie a participé aux événements qui ont changé le pays. La révolution constitutionnelle de 1907 et le coup d’état monarchique de 1921 qui a porté au pouvoir Reza Shah Pahlavi. Ce dernier voulait moderniser le pays, interdire le voile islamique pour les femmes mais son gouvernement a tourné à la dictature. Il s’est rapproché de l’Allemagne dans la seconde guerre mondiale. Les anglais ont envahi l’Iran en 1941 et l’ont remplacé par son fils Mohammad Reza Pahlavi qui sera à son tour renversé en 1979 par l’ayatollah Khomeini.

Les francs-maçons n’ont pas toujours été sur la même ligne pendant ces périodes troublées. Après une longue période de sommeil de 1925 à 1950, la loge Pahlavi bientôt renommée Homāyūn voit le jour en 1951 sous l’égide d’une obscure obédience égyptienne, al-Maḥfel al-akbar al-meṯālī al-ʿālamī qui prétendait être reconnue par le Grand Orient de France. Cette loge a tenté de mobiliser les notables iraniens contre le gouvernement de Moḥammad Mosaddegh. Elle est dissoute en 1955 par le Grand Orient de France pour son intervention et son soutien aux putschistes pendant le coup d’Etat de 1953. Après cette dissolution, 42 nouvelles loges sont allumées. Parmi les loges d’obédience française on peut notamment citer Mowlavi et Saadi à Téhéran, Shams-e Tabrizi à Tabriz, Bouali Sina (Avicenne), Mazda, France et Kasrâ

Mossadegh était lui-même franc-maçon(7), laïque, monarchiste, anticommuniste, il fut profondément social. Il a distribué son salaire de ministre aux étudiants pauvres, lors des réformes entreprises par le Shah Mohammad Reza, ce qu’on a appelé la révolution blanche, il a distribué volontairement ses terres. Il était partisan du non alignement de l’Iran face aux soviétiques et aux occidentaux. En 1953, la nationalisation du pétrole iranien, d’abord populaire a généré une crise économique. Les religieux ont manifesté dans la rue, le bazar également, le Shah n’a plus soutenu son ministre. Même ses amis francs-maçons se sont opposés. 

Mossagegh fut renversé par une opération menée par la CIA et le MI6 britannique (opération AJAX) qui a laissé le pétrole iranien aux mains d’un consortium international (40 % aux États-Unis, 40 % au Royaume-Uni, 15% à la France et 5 % aux Pays-Bas. 

Mossadegh fut condamné à mort puis gracié par le Shah. Jafar Sharif-Emami est devenu président du Sénat puis premier ministre en 1978, grâce à ses relations avec le clergé. Il était confident du Shah mais s’est opposé à de nombreux projets de celui-ci. Sous son gouvernement a eu lieu une terrible crise économique, il y eut de violentes manifestations. Il a instauré la loi martiale puis a démissionné peu avant la révolution islamique de 1979. Il était Grand Maitre de la Grande Loge d'Iran qui comptait en 1978 43 loges et 1035 membres. Amir Abbas Hoveida fut premier ministre pendant treize ans le depuis le 7 avril 1979 sous le règne de Mohammad Reza Shah. Il fut nommé dit-on pour son appartenance à la franc-maçonnerie. Il avait été initié en 1960 à la loge Foroughi d’où venaient de nombreux politiciens importants. Ses objectifs étaient de moderniser l’Iran et d’en améliorer la situation économique. 

Période agitée, la corruption était partout. Il bénéficiait du soutien du Shah mais avait de puissants ennemis dont le chef de la SAVAK, les services secrets. Après la révolution islamique, il fut jugé par les nouvelles autorités islamiques et condamné à mort. Dix-sept chefs d’accusations furent expédiées en deux jours parmi lesquels l’appartenance à la franc-maçonnerie. Aussitôt la sentence prononcée par l'ayatollah Khalkhali, il fut exécuté d’une balle dans la tête. 

La franc-maçonnerie fut interdite après la révolution, en être membre était un délit. Les Temples furent fermés, parfois détruits. Des archives furent découvertes chez l’ancien premier ministre et Grand-Maitre Jafar Sharif-Emami. Elles comprenaient de nombreux noms. Il s’ensuivit des licenciements, des arrestations, des procès et des exécutions. Quelques mois après la prise de pouvoir des religieux, il n’en restait plus rien de la franc-maçonnerie en Iran. La révolution iranienne de 1979 fut la victoire des religieux obscurantistes sur la démocratie et la franc-maçonnerie. Elle mettait fin à une lutte d’influence qui durait depuis deux siècles.

Des loges iraniennes en exil se sont reconstituées, principalement aux Etats Unis ou fut créée la Grande Loge d’Iran en exil et en France sous l’égide de la Grande Loge de France. Toujours opposées au clergé chiite iranien, ces loges se sont rapprochées de l’opposition monarchiste.

La Grande Loge d’Iran, a été créée à Téhéran en 1969. Avant la révolution islamique de 1979, elle comprenait 43 Loges et plus de 1 000 frères. Depuis la révolution et l’interdiction de la franc-maçonnerie, une « Grande Loge d’Iran en Exil » s’est établie à Los Angeles. Elle a des loges à Boston, à Washington D.C., en Californie et en France.

Les Juifs d’Iran

Ils étaient présents depuis 2.700 ans, depuis leur déportation par Salmanazar V, roi des Assyriens. La communauté juive de Perse, l’Iran d’aujourd’hui, est l’une des plus anciennes communautés de la diaspora juive, et ses racines remontent à l’époque du Premier Temple. On peut encore y voir les tombeaux de la reine Esther et du prophète Daniel.

Au 19ème siècle, les Juifs d’Iran ont connu nombre de persécutions, pogroms, conversions forcées enfermement dans des ghettos et une forme dure de dhimmitude : 

1. Il est interdit de sortir de chez soi les jours de pluie. 

2. La femme juive ne doit pas se couvrir dans la rue et au bazar. 

3. La femme juive doit porter un voile (châdor) de deux couleurs, pour ne pas être confondue avec une musulmane. 

4. Les hommes ne doivent pas porter de vêtements de grande valeur. La qualité du tissu utilisée doit être du fil et de couleur bleue. 

5. Ils ne doivent pas mettre de chaussures voyantes. 

6. Chaque juif doit porter un tissu de couleur rose, qui est l'insigne “juif”, sur ses vêtements. 

7. Il ne doit pas dépasser un musulman dans la rue. 

8. Il ne doit pas parler fort avec un musulman. 

9. S'il veut qu'un musulman, à qui il a prêté de l'argent, lui rende cette somme, il doit le lui demander avec crainte et politesse. 

10. Si un musulman insulte un juif, ce dernier doit baisser la tête et ne pas répondre. 

11. Si un juif achète de la viande, il doit bien la cacher pour qu'elle ne soit pas visible. 

12. Un juif ne doit pas construire une maison de grande valeur. 

13. La maison d'un juif doit être plus basse que les autres maisons. 

14. La maison d'un juif ne doit pas être enduite de plâtre. 

15. La porte de la maison d'un juif doit être basse. 

16. Un juif ne doit mettre de manteau, il peut le garder sous le bras. 

17. Un juif n'a pas le droit de se raser. 

18. Un juif n'a pas le droit de sortir de la ville et pour se promener, ne doit pas être à l'extérieur de la ville. 

19. Les médecins juifs n'ont pas le droit de monter à cheval. 

20. Si un juif a bu du vin, il ne doit pas être vu dans la rue, sinon il est passible de mort. 

21. Un mariage juif doit être célébré dans le silence le plus total. 

22. Les juifs ne doivent pas manger des fruits savoureux. 

Sous la dynastie Pahlavi, établie en 1925, le pays fut sécularisé et occidentalisé. Les Juifs furent émancipés, et purent jouer un rôle important dans la vie économique et culturelle. A la veille de la Révolution Islamique de 1979, 80 000 Juifs vivaient encore en Iran alors qu’ils étaient 100.000 en 1948. A la suite de la révolution, des dizaines de milliers de Juifs, notamment les plus aisés, quittèrent le pays en abandonnant derrière eux, des avoirs et des biens considérables. En dépit de ces départs, la communauté juive d’Iran est restée la communauté la plus importante du Moyen-Orient, à l’exception Israël.

La République islamique d'Iran de 1979 reconnaît les Juifs comme une minorité religieuse et leur accorde un siège réservé au Parlement. Mais tous les droits ne leur sont pas accordés et ils connaissent une restriction au niveau politique et de l’emploi, la loi les oblige à soutenir la politique étrangère iranienne et ses positions visant à éradiquer l’Etat d’Israël. La communauté juive fait profil bas : « ne pas entendre, ne pas se mêler, courber l’échine en attendant que l’orage passe ».

L’islamisation du pays a entraîné un contrôle strict sur les écoles juives. Avant la Révolution, il y avait une vingtaine d’écoles dans tout le pays. Ces dernières années, la plupart d’entre elles ont été fermées. Dans celles qui ne l’ont pas été, les directeurs juifs ont été remplacés par des musulmans. A Téhéran, il y a encore trois écoles dans lesquelles les élèves juifs sont majoritaires. Le cursus est islamique et le Farsi est interdit en tant que langue d’enseignement des études juives. Le samedi n’est plus reconnu comme jour du Shabbat et les élèves juifs sont obligés de se rendre en cours le samedi. Il y a trois synagogues à Téhéran mais, depuis 1994, il n’y a plus de rabbin en Iran.

En 1979 après le renversement du Shah et la proclamation de l’Etat Islamique, l’Iran a rompu ses relations avec Israël. Depuis, le pays a soutenu les nombreuses organisations terroristes visant les Juifs et Israël, et notamment le Hezbollah, basé au Liban. Il menace l’Etat d’Israël d'éradication.

Depuis le début de la révolution islamique, au moins 17 Juifs, ont été exécutés, soit pour des raisons religieuses soit pour leurs liens présumés avec Israël.

Il reste environ 9.000 Juifs en Iran dont un certain nombre de Juifs Kurdes. On ne ressent pas d’antisémitisme chez la communauté iranienne en exil, on y trouve au contraire une certaine sympathie.

Je n’ai pas trouvé traces de francs-maçons juifs en Iran, ni par le passé, ni aujourd’hui. Mais cela n2e veut pas dire qu’il n’y en a pas.

Notes :

1 -  Elgâr, Hâmed, Târikh-e Frâmâsonri dar Irân (L’histoire de la franc-maçonnerie en Iran), p. 37. 

2 - Chahrokh Vaziri : Quelques indications sur le rôle des associations et loges maçonniques d'inspiration française dans la propagation des idées de la Révolution française en Iran : le cas de la loge «Le Réveil de l'Iran»

3 - Vaziri Chahrokh. Quelques indications sur le rôle des associations et loges maçonniques d'inspiration française dans la propagation des idées de la Révolution française en Iran : le cas de la loge «Le Réveil de l'Iran». In: CEMOTI, n°12, 1991. Perception de la révolution française et interprétation de ses concepts : les cas turc et iranien. pp. 140-149;

4 - Encyclopédie Iranica - FREEMASONRY iii. In the Pahlavi Period. 

5 - Le bahaïsme n’est pas considéré comme une religion par le régime. Les baha’is n'ont pas le droit de percevoir de retraite, d’inscrire un nom sur la tombe de leurs défunts, d’hériter, de se réunir pour pratiquer leur religion, leurs lieux sacrés et leurs cimetières sont détruits. Les biens de nombreux baha’is sont confisqués. Des pressions sont exercées sur les employeurs pour les licencier. Après la révolution islamique, la répression contre les baha'is a été féroce. Plus de 200 baha’is, parmi les membres les plus actifs, ont été exécutés pour avoir refusé de se convertir à l’Islam. 

6 - L'école shaykhie fut fondée par Sheïkh Ahmad Ahsâi. Elle considère que certains éléments de la tradition chiite se sont perdus au cours du temps ou ont subi des altérations d'origine sunnite. Le sheykhisme veut restaurer cette tradition dans son intégrité et dans son intégralité. Pour le régime iranien c’est une hérésie.

7 - Yves Bomati, Houchang Nahavandi, Les grandes figures de l'Iran, Paris, Perrin, 2015