Quand nous souffrons, nous avons tendance à poser la question : pourquoi ? Et pourquoi moi ? Si la science peut donner quelques explications, elles ne nous suffisent pas toujours. Alors nous cherchons des raisons plus profondes, ou plus personnelles. Notre douleur a-t-elle donc un sens ? Comment avancer pour répondre à une telle question ?

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Nous faisons tous l’expérience de la douleur, physique et morale, même si c’est de façon très inégalitaire. Cette douleur peut être plus ou moins bien acceptée, dans certains cas elle est même volontaire, comme l’indique l’expression « se donner du mal », parce qu’elle est alors un moyen en vue d’un but que nous recherchons : réaliser une œuvre, ou améliorer une performance sportive… Cette douleur-là a un sens évident pour nous. Mais qu’en est-il des douleurs qui nous sont imposées et qui nous semblent ne servir à rien, et à plus forte raison de celles que nous ressentons être destructrices ?

On réfléchira dans ces pages à l’interprétation  – consciente ou inconsciente – que nous faisons de la douleur. Cela nous fera avancer sur des chemins où se croisent du somatique et du psychique, du spirituel, du social et du culturel. La douleur a-t-elle un sens ? La réponse doit être nuancée : la douleur peut ou non avoir un sens. En général elle sera plus facilement supportée dans le premier cas. Mais s’il était préférable quelquefois qu’elle n’en ait pas ?