Retour à la vie agricole

Ici, l’agriculturisme est une source de revenus alors qu’à l’époque, c’était un mouvement de pensée qui promouvait les valeurs catholiques et le mode de vie traditionnel des Canadiens-Français à la campagne. Le curé Labelle a su faire la promotion de ce mouvement. Comment se manifeste l’agriculturisme au Québec? Pour répondre à cette question plus en profondeur, je traiterai les aspects qui suivent: le retour à la vie agricole et la colonisation de régions québécoises.

Le travail à la ferme en 1912

Au début du XXe siècle, une grande partie de la population du Québec vit et travaille en milieu rural.

BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES Canada / PA-010324

Retour à la vie agricole

En premier lieu, un des principaux personnages liés à ce mouvement de pensée au Québec est le curé Antoine Labelle. En 1888, devenu sous-ministre de l’Agriculture et de la colonisation, il conseille aux Canadiens-Français le mode de vie agricole. Il prône ce mouvement parce qu’il est centré sur les valeurs de la famille traditionnelle, c’est-à-dire, la langue parlée est la langue française, la religion est catholique, et le respect de l’autorité du père, des institutions et de la famille sont très importants. Le travail de la terre était considéré comme le plus en harmonie avec la vision de l’homme prônée par l’Église. On fait beaucoup de promotion dans les églises à l’époque. On vantait la fertilité des régions de campagne et la beauté du territoire.

Curé A. Labelle, Montreal, QC, 1864

William Notman (1826-1891)

1864, 19th century

I-11098.1

© McCord Museum

Colonisation de régions québécoises

En second lieu, le curé Labelle a pour but de coloniser des régions du Québec comme les Laurentides, le Lac-Saint-Jean, l’Outaouais et plusieurs autres pour faire la promotion de l’agriculturisme. Il fait construire un train appelé “Le petit train du nord” qui permet de se rendre jusque dans les Laurentides, ce qui facilite le retour à la vie agricole. Beaucoup de colons sont incités à venir s’y installer. En 1850, 80% des Canadiens-Français vivaient majoritairement à la campagne. Le mode de vie urbain attirait, cependant, plusieurs habitants. Grâce aux efforts de colonisation qu’avait donné Antoine Labelle, 60% des canadiens-français qui vivaient à la campagne y étaient encore en 1901. Encore une fois, les curés promouvait la colonisation dans les églises en distribuant des livrets qui vantaient les avantages de la vie à la campagne. Ces livrets étaient aussi distribués par le gouvernement provincial et démontraient aussi les avantages économiques de la colonisation.

En conclusion, le curé Labelle est un personnage important qui a marqué l’histoire de l’agriculture du Québec en promouvant le retour à la vie de campagne et la colonisation des terres agricoles.

Vidéo : Les Belles histoires des Pays d'En-haut

Camille

Groupe 13