Ultramontanisme au 20e siècle

L'Église et son influence sur l'État au XXe siècle

L'importance de l'autorité du Saint-Siège

On parle beaucoup de l'Église lorsqu'on revisite le Québec d'antan. C'est tout naturel : elle était omniprésente. Cependant au XIXe et XXe, commencera sa lutte pour son influence et son pouvoir sur l'État. Suivons ensemble sa guerre idéologique acharnée contre la modernisation de la société québécoise.L'ultramontanisme provient de l'Europe, plus particulièrement de la France. Ce mouvement de pensée apparaîtra au Canada grâce à Félicité de Lamennais et à Mgr Jean-Jacques Lartigue. Mais, cette idéologie se fera surtout connaître par Mgr Ignace Bourget. L'ultramontanisme prône l'autorité de l'Église catholique, et donc de celle du pape, sur celle de l'État. «La famille n'est que la nation en petit et en germe, et la nation, c'est la famille en grand, la société et la nation sont donc aussi redevables à Dieu.», écrit Mgr Ignace Bourget.

Maurice Duplessis, un politicien ultramontain

Ceux qui se souviendront de l'ultramontanisme, me parleront de Mgr Laflèche ou encore Mgr Bourget. Cependant, au XXe siècle, nous sommes surtout marqués par leur décès. D'ailleurs, les ultramontains étant conservateurs (ils voulaient préserver un mode de vie traditionnel), politiciens et clergé s'alliaient contre les rouges, les libéraux. Ces derniers voulaient la séparation de l'Église et de l'État, ce qui aurait fait perdre du pouvoir à la première. Maurice Duplessis était un conservateur, un ultramontain. Il prônait l'autorité de l'Église catholique et la vie traditionnelle axée sur l'agriculture. Le clergé, dont les ultramontains, préférait ses principes. Duplessis a encouragé la modernisation de l'agriculture et la vie traditionnelle des Canadiens français en introduisant l'électricité en milieu rural, en encourageant la création des coopératives agricoles et en offrant davantage de pouvoir politique au agriculteur en modifiant la carte électorale du Québec. Duplessis se battit aussi contre les syndicats avec la Loi du cadenas. Il cherche de cette façon à réduire le pouvoir des ouvriers dans les villes. Finalement, suite aux fausses promesses réformistes de Duplessis, le Parti libéral est élu, établissant des mesures de laïcisation dans le domaine public. Dès la révolution tranquille, l'Église se voit perdre son rôle dans l'éducation (Rapport Parent) et dans bien d'autres sphères du domaine public...

Anne-Julie B

2013-2014

Groupe : 06

Sources

• 1. Notes tirées du manuel Repères p. 292 et 295 (Michel Sarra-Bournet, Yves Bourdon, Yes Bégin, Francine Gélinas ; ERPI)

  2. Ultramontanisme (L'Encyclopédie Canadienne (article publié par Nive Voisine ; www.thecanadianencyclopedia.com)

  3. L'ultramontanisme (Les Patriotes de 1837@1838 ; www.1837.qc.ca)

  4. Révolution tranquille (L'Encyclopédie Canadienne (article publié par René Durocher) ; www.thecanadianencyclopedia.com)

  5. Documents du Dossier «Ultramontanisme» reçus en classe

  6. Presse écrite au Québec, 2e partie (XIXe-XXIe siècles) (Sébastien Couvrette ; www.ameriquefrancaise.org)

  7. Le monde syndical du Québec (Mikaël St-Louis ; www.vigile.net)

  8. L'éducation au XXe siècle (Jacques St-Pierre ; Encyclobec)

  9. Combats libéraux au tournant du XXe siècle (Jean-Claude Dupuis ; www.thefreelibrary.com)

  10. Les élites et la démocratie au Québec, au XIXe (Richard Godin ; www.ameriquefrancaise.org)

  11. Maurice Duplessis : un ultramontain en démocratie (La Renaissance catholique au Canada ; www.crc-canada.net