L'ultramontanisme est un courant de pensée religieux qui naît en Europe au 18e siècle. Ce courant idéologique soutient que l'Église veut garder sa présence et son influence dans la société. Les ultramontanains prônent le pouvoir de l'église et vise à garder l'État hors des secteurs traditionnellement religieux : l’éducation, la santé, l’aide sociale, etc. Ce courant est contre les idéologies du libéralisme et la démocratie. Un des moyens les plus concrets que l'Église utilise pour s'impliquer dans la société est d'assurer sa présence dans l'éducation, autrement dit , le collège classique...
Le collège classique au Canada
L'ancien Collège des Jésuites, Québec, QC, vers 1870
Vers 1900, 19e siècle ou 20e siècle
© Musée McCord
Le collège classique est très présent au Canada francophone. Ces derniers sont, pour les étudiants canadiens-français, la seule porte d'entrée aux études universitaires. La direction et le personnel enseignant des collèges sont des membres du clergé catholique. Le programme s'inspire beaucoup de religion. Le premier collège classique a été fondé à Québec, en 1655, c'est le Collège des Jésuites qui instaure la tradition des collèges classiques au Québec. Inspirés par la formation européenne, le mouvement ultramontain permet d'instaurer une base déjà concrète de religion dans la jeunesse canadienne française tout en leur offrant une éducation qui leur permettrait d'évoluer dans la société de leur époque. Mgr Bourget ,qui s'occupe alors quasi-personnellement de ses collèges, fait venir des hommes religieux d'Europe pour que ces derniers puissent s'impliquer dans le mouvement des collèges classiques. En bref, l'éducation au Canada français est alors entièrement encadré par l'église.
Monseigneur Ignace Bourget, Montréal, QC, copie réalisée en 1862
1862, 19e siècle
© Musée McCord
L'éducation catholique au Québec
Les écoles catholiques sont très présentes au Québec. En Outaouais, l'école secondaire St-Alexandre de Gatineau est un exemple de ces collègue pour garçon. Cet endroit paisible appartenait au début au petit-fils de Philemon Wright. La propriété est ensuite vendue aux Spiritains qui y fondent l'« Institut colonial franco-canadien ». En 1912, les Spiritains y créent le Collège apostolique Saint-Alexandre de la Gatineau. Ce collège comme la majorité d’entre eux est réservé aux garçons. Il est aujourd’hui une institution privée d’enseignement secondaire qui accueille tout près de 1000 élèves. Fait à noter, ce n’est que depuis le début de la dernière décennie qu’il ne s’agit plus d’une école exclusivement réservée aux garçons. L’établissement scolaire, qui fêtera son 100e anniversaire dans cinq ans, et il vient de faire les manchettes récemment car il s’est mérité le 8e rang du Bulletin des écoles secondaires du Québec, réalisé par l’Institut économique de Montréal pour le compte du magazine l’Actualité. Autrement dit, on peut en conclure que dieu veille encore sur l'aura de l'école. Les collèges classiques donnent accès à tout un pan de la culture et des humanités qui contribue à la formation d’une élite possédant ainsi une culture que l’on croit nécessaire à leur avenir. finalement, n'oublions pas de remercier les grands acteurs de ce mouvement ceux ci étant Mgr Bourget et les communautés religieuses d'Europe et québécoises.