Pratique Pédagogique de l'Ostinato (1)

Mon intention est de proposer une progression à conduire avec des élèves débutants. A partir de l'ostinato. Parce que l'ostinato me semble idéal pour jouer avec la musique et pour apprendre la musique.

Tout d'abord il me faut rappeler ce qu'est un ostinato. C'est une cellule rythmique, mélodique ou harmonique qui est (-ou peut être) répétée obstinément tout au long d'un chant ou d'une œuvre musicale. Un exemple simple c'est le dernier fragment "ding ding dong" du chant "Frère Jacques". Un exemple plus complexe c'est le rythme et la mélodie du "Boléro" de Ravel. Pour en savoir davantage, on peut se reporter aux premiers éléments du paragraphe 3 de cette page.

a) Les élèves. Les Chorales d'adultes.

On peut être élève -ou "apprenant" si on se plie aux exigences détestables du langage managérial- et avoir un âge certain ! Je recommande aux chefs de chorales de commencer à "alphabétiser" leurs choristes en utilisant des éléments de la démarche que je propose ici. Les progrès avec des adultes seront très rapides . Les exercices de préparation vocale seront mis à profit pour contribuer à l'apprentissage des codes du langage musical. Une cellule rythmique et mélodique issue d'une chanson traditionnelle transposée progressivement servira de base au travail vocal. On donnera les partitions de l'exercice. On observera les positionnements de la tonique (la mobilité du "do" si l'on veut) et la configuration de l'armure à la clé. Quand on abordera un nouveau chant au répertoire, on repérera l'armure et la position de la tonique. On repérera les cellules rythmiques et les cellules mélodiques connues. Ce seront des balises utiles qui favoriseront le décodage et la mémorisation des mélodies.

b) Le Maître.

Lorsque je parle du maître, c'est par commodité, j'aurais tout aussi bien pu parler de la maîtresse... Certains préféreront le terme d'enseignant (d'enseignante) ou d'éducateur (d'éducatrice). Cela me convient aussi. La langue n'est pas figée. En tous cas, loin de moi, cette pensée que "le masculin l'emporte ! ". (Les accords -en genre et en nombre pour la langue, ceux des sons pour la musique, ceux des couleurs et des formes pour les arts visuels...-et les désaccords animent toujours les débats autour des langages !). Quelquefois, le maître, c'est le chef de chœur... ou le chef d'orchestre.

c) La Progression.

Vous remarquerez que dès le début, les croches entrent en jeu ! L'imprégnation est très facile avec les jeunes enfants. Ces rythmes sont attachés à des rythmes naturels et spontanés propres à l'enfance. Ils abondent dans les comptines et les chansons du répertoire traditionnel des jeunes classes. Le répertoire traditionnel c'est notre bien commun, c'est le répertoire auquel nous avons facilement accès. La progression des élèves en est facilitée.

d) Les Gestes, la Danse. De la Musique. Toujours !.

Il est essentiel que toutes les activités décrites ci-dessous soient conduites avec musicalité. Si l'on doit frapper la pulsation, que ce soit avec cœur ! Le plus souvent possible on demandera aux élèves ce qu'ils ressentent et pensent. Comment peuvent-ils réagir ? Le plus naturellement qui soit. Si on chante et joue un fragment de la chanson "Sur le pont d'Avignon", que les élèves bougent et dansent, ... "Tous en rond".!!! . En marchant sur la pulsation ou en effectuant des pas chassés tout en suivant un ostinato rythmique. " Tous sur place" , debout dans l'allée , à côté des bureaux. En balançant les bras en lanières sur le côté, pour marquer la pulsation , en posant alternativement les mains sur les épaules , puis en baissant simultanément les coudes pour marquer les 3 temps du rythme "croche croche noire". Si on chante et joue un fragment de la berceuse "Dodo l'enfant do" que les élèves et leur maître trouvent des gestes évoquant l'action de bercer, en suivant la pulsation par exemple !!!... D'autres mouvements, semblables à ceux déployés dans les danses modernes (disco, musiques actuelles...) peuvent être associés à la marque de la pulsation et du rythme. Je pense à ces jeunes intermittents du spectacle qui , ainsi, et au deuxième plan, accompagnent magnifiquement les chanteurs de l'émission de Nagui "N'oubliez pas les paroles". Je pense aussi à certaines chorales qui déploient fort justement cette gestique.

Je garde surtout en mémoire ces moments précieux , vécus à l'école, où une partie de la classe jouait des percussions , des flûtes à bec et chantait, alors que l'autre partie de la classe évoluait sur cette musique. C'était déjà un avant goût du " bal populaire"... Le " bal populaire" que j'anime en compagnie de mes amis musiciens ou celui auquel je participe en dansant la valse ou le "madison" au son d'un orchestre de variétés. Et on trouve toutes les évolutions dans les bals populaires : danses de salon à deux (le tango), danses en lignes et "soudées" (le sirtaki), danses individuelles réunies par la chorégraphie (le madison) , danses individuelles libres (le disco), danses en cercles, plus rares, mais pas exclusivement réservées aux "bals folks"..

Toujours, la musique , préside à ces manifestations de la vie sociale. Les "anciens" savent bien que le geste dansé et musical représente un défi à la destinée implacable. Pour moi, et pour beaucoup sans doute, pour mes élèves, je crois, ce geste est ... poétique.

Si on est inéressé par une réflexion poussée sur l'expression artistique en général et sur la danse en particulier, on consultera avec profit la thèse de Isabelle Namèche "Le savoir-danser d’Isadora Duncan : origine et transmission d’une œuvre esthétique"

A) Les séquences de sensibilisation au rythme et à la mélodie .

Les séquences qui suivent ont été conduites avec des enfants dont les plus jeunes avaient 6 ans.

NB On appelle séquence pédagogique un ensemble d'activités qui ont une logique et une cohérence certaines. Par exemple les activités de la première séquence ont pour but de découvrir la symbolisation de la cellule rythmique et mélodique "Sur le pont d'Avignon".

On appelle séance pédagogique la partie des activités de la séquence qui sont menées pendant le temps d'intervention du maître auprès des élèves. Les autres activités seront menées dans une séance (ou plusieurs séances) à venir.


La première séquence tourne autour de la pratique d'une cellule rythmique et mélodique extraite du chant bien connu "Sur le pont d'Avignon". Il s'agit du début de la chanson. Cette cellule peut être répétée autant de fois que l'on veut avec une très grande facilité.

La cellule rythmique "croche croche noire croche croche noire" répétée obstinément (en ostinato) accompagne à merveille l'ensemble de la chanson. (Attention, ce n'est pas le cas de la cellule mélodique et rythmique " do do do ré ré ré".)

sur le pont d'avignon.pdf

La deuxième séquence d'activités tourne autour de la pratique d'une cellule rythmique et mélodique extraite du chant bien connu "Dodo, l'enfant do". Il s'agit là aussi du début de la chanson. Cette cellule peut être répétée autant de fois que l'on veut avec une très grande facilité. La cellule rythmique "noire noire croche croche noire" répétée obstinément (en ostinato) accompagne à merveille l'ensemble de la chanson.


dodo l'enfant do.pdf

La troisième séquence d'activités tourne autour de la pratique d'une cellule rythmique et mélodique extraite du chant bien connu "Frère Jacques". Il s'agit là aussi du début de la chanson. Cette cellule peut être répétée autant de fois que l'on veut avec une très grande facilité.

La cellule mélodique et rythmique "do ré mi do" répétée obstinément (en ostinato) accompagne à merveille l'ensemble de la chanson.

frère jacques.pdf

Ligeti

Chaque séquence peut donc être scindée en plusieurs séances d'activités.

On conduira les activités suivantes :

la pratique du chant de l'ostinato. Le maître chante en s'appuyant sur le jeu des lames sonores. Les élèves chantent à leur tour.

le jeu instrumental sur les lames sonores. Le maître joue. Les élèves jouent à leur tour.

le jeu du rythme avec les percussions corporelles. Le maître chante et frappe simultanément le rythme dans ses mains. A leur tour, les élèves chantent et frappent simultanément le rythme dans leurs mains.

le jeu du rythme avec les percussions instrumentales. Le maître chante et frappe simultanément le rythme sur le woodblock . A leur tour, les élèves chantent et frappent simultanément le rythme sur les woodblocks.

le jeu de la pulsation avec les percussions corporelles. Le maître chante et frappe simultanément la pulsation dans ses mains. A leur tour, les élèves chantent et frappent simultanément la pulsation dans leurs mains.

le jeu de la pulsation avec les percussions instrumentales. Le maître chante et frappe simultanément la pulsation sur le tambourin. A leur tour, les élèves chantent et frappent simultanément la pulsation sur les tambourins.

la représentation du rythme sous les paroles. Au tableau, on tracera des traits verticaux représentant le jeu du woodblock sous chacune des syllabes concernées.

la représentation de la pulsation sous les paroles. Au tableau, on tracera des cercles représentant le jeu du tambourin sous chacune des syllabes concernées.

la codification conventionnelle du rythme sous les paroles. Au tableau, on tracera les figures rythmiques adéquates sous les traits verticaux. Un frappé qui dure le temps séparant deux pulsations est figuré par une noire. On "accroche" les figurations de 2 frappés qui interviennent sur le temps séparant deux pulsations. Les figures rythmiques obtenues sont des croches. On écrira leurs noms sous les figures rythmiques. (1)

la lecture du rythme conventionnel. Le maître lit le rythme conventionnel puis sur ce rythme prononce les paroles de la chanson dénuées de la mélodie. Le maître énonce alors, par exemple, "Nous apprenons aujourd'hui le rythme "noire noire croche croche noire" que nous avons trouvé dans ce fragment de chant "dodo l'enfant do" ". Les élèves reprennent alors tous ces éléments avec le maître.

la phonomimie de la mélodie. Le maître chante et mime avec sa main le mouvement mélodique caractéristique du fragment chanté. A leur tour, les élèves chantent et miment avec leurs mains le mouvement mélodique du fragment chanté. (2)

la représentation de la ligne mélodique. Au tableau, on reproduira les figures rythmiques mais on rendra compte du dessin mélodique en plaçant les notes selon une approximation de leurs hauteurs relatives .

la codification conventionnelle de la cellule mélodique et rythmique. Le maître joue la mélodie sur les lames sonores. Il lit les noms des notes qui figurent sur des étiquettes collées sur les lames sonores. Le positionnement des notes assorti de leur figure rythmique est noté sur la portée de 5 lignes. (La clé de sol donne un repère pour savoir où placer les notes de la gamme : do ré mi fa sol la si do.) On reportera les noms des notes sous les figures de la portée.

la lecture de la codification de la cellule et rythmique. Le maître rappelle les éléments de la leçon . Aujourd'hui, nous apprenons que la mélodie (il chante en respectant le rythme) " ré do ré ré do" est celle que l'on trouve dans le fragment de chant (il chante) "dodo l'enfant do". Les élèves reprennent alors tous ces éléments avec le maître.


(1) On peut se reporter utilement au chapitre Ostinato Rythme .

(2) On peut se reporter utilement au chapitre Ostinato Mélodie . Le maître peut aussi utiliser les signes de la phonomimie Kodaly.

B) Les activités faisant appel à des outils pédagogiques trop peu utilisés. Activités développant éventuellement le sens de l'harmonie.


a) les cartes perforées de la musique mécanique.

musique mécanique 1.pdf


boites à musique 1.png

Généralités

Les boîtes à musique simples utilisent des cartes à perforer. Les cartes progressent dans le mécanisme grâce à une manivelle . La perforation provoque la mise en vibration d'une lame . Celle-ci est plus ou moins longue et donne à entendre un son plus ou moins grave. C'est l'espacement variable des perforations qui donne l'impression d'entendre des sons de durées différentes. La régularité de la vitesse de la rotation de la manivelle garantit ce phénomène. Mais, on peut aussi concevoir que la vitesse de rotation varie légèrement et l'on aura alors une possibilité d'interprétation de la musique.

Le maître marque d'un trait de crayon les emplacements des perforations à réaliser. Les élèves pratiquent eux-mêmes les perforations à l'aide de petites pinces prévues à cet effet. (Plus tard l'élève pourra expérimenter . Il dessinera des lignes mélodiques, marquera et réalisera les perforations.)

La hauteur des sons est donnée par l'échelle marquée sur la carte à perforer.

Le rythme sera obtenu grâce aux espacements convenables des perforations. Une bonne solution est de perforer avec un espace de deux lignes verticales les figures de notes qui seront des noires ( voir la carte perforée de Frère Jacques). Les croches seront séparées par un intervalle réduit de moitié. Si on réduit cet intervalle de moitié encore, on en arrive aux verticales en pointillés, et on aura pour résultat d'obtenir des doubles croches. Pour obtenir des divisions ternaires du temps, comme des triolets de croches, il faudra paramétrer , toutes les subdivisions proportionnellement . C'est la figure de note de la plus courte durée qui guide la façon de subdiviser la bande sonore.

Exemples d'utilisation à des fins pédagogiques.

Les trois exemples de cartes perforées de l'illustration correspondent aux représentations des mélodies étudiées.

La carte perforée du dessus est celle qui correspond à l'étude de la cellule rythmique et mélodique de "Sur le Pont d'Avignon".

La cellule est répétée deux fois. Puis le reste du refrain est noté. La musique est monodique. Il n'y a pas de simultanéité des sons.

La carte perforée du milieu est celle qui correspond à l'étude de la cellule rythmique et mélodique de "Dodo l'enfant do".

La cellule est répétée deux fois. Puis le reste du refrain est noté. La musique est polyphonique. Sous la mélodie, à chaque pulsation, est figuré l' accord qui convient. Plusieurs sons simultanés sont donnés à entendre.

do, mi sol pour l'accord de Do majeur.

sol, si, ré, fa pour l'accord de Sol 7.

La carte perforée du bas est celle qui correspond à l'étude de la cellule rythmique et mélodique de "Frère Jacques".

La cellule est répétée deux fois. Seule. Puis , la cellule est répétée encore deux fois, en même temps que la deuxième cellule rythmique mélodique de la chanson intervient. La musique est donc polyphonique. Le principe est proche de ce que l'on appelle le contrepoint. On a l'impression qu'une mélodie est énoncée en parallèle de la première. On a l'impression que s'amorce un chant en canon. On peut aussi avoir l'impression que la chanson va se dérouler alors que la cellule rythmique et mélodique du début est jouée en ostinato.

Remarques

On peut le constater dès à présent, ce genre de matériel a l'avantage de pouvoir mettre l'accent sur un aspect de la musique : la simultanéité des sons , c'est à dire l'harmonie.

L'inconvénient réside surtout dans le fait que les musiques ne peuvent être jouées que dans une seule tonalité : Do majeur. Les altérations accidentelles ne sont pas réalisables.

Mais les atouts des boîtes à musique sont tellement importants , que je recommande vivement leur utilisation.

Les orgues de barbarie utilisent aussi des cartes perforées . Les perforations laissent passer une colonne d'air qui met en jeu un tube sonore.

Le musée de la musique mécanique des Gets montre l'immense variété des réalisations de la musique mécanique. De la boite à musique à l'orchestre programmé par des mécanismes complexes, en passant par le fameux piano mécanique.

On se procurera aisément le matériel nécessaire. Les adresses des fabricants seront trouvées grâce à internet.


De la musique mécanique à la Musique Assistée par Ordinateur (MAO), il n'y a qu'un pas à franchir.

La plupart des logiciels de musique séquenceurs proposent une interface nommée "Pianoroll" qui correspond à une image de la carte perforée des orgues de barbarie.

La version de la portée traditionnelle existe aussi en MAO. C'est ce que nous allons exploiter à présent.




b) les logiciels de la musique assistée par ordinateur.


Voici un exemple de travail réalisé par deux jeunes élèves dont le plus jeune a 6 ans.

Le logiciel utilisé est le logiciel libre MuseScore. Il est surtout dédié à l'écriture de Partitions.

Sur une portée une cellule rythmique et mélodique est reproduite 3 fois à l'identique. la 4ème mesure reste vide. L'élève intervient sur la 2ème mesure. Il fait glisser les notes vers le haut ou vers le bas à l'aide de la souris. Les limites sont données : il doit choisir parmi les 3 notes étudiées : do, ré et mi.

L'enfant anticipe et chante le résultat qu'il souhaite obtenir. Il vérifie en écoutant la lecture effectuée par le logiciel.

Ci- dessous vous pouvez observer les "compositions-inventions" de 2 élèves.

Inventions 1.pdf


Voici une copie de l'écran du logiciel. En haut on peut voir le lecteur de partition dont les boutons correspondent à ceux d'un lecteur audio classique. L'utilisation du logiciel est facile et intuitive. Des tutoriels en ligne donnent les explications nécessaires, si besoin est.

MuseScore Inventions 1.PNG

Voici le fichier MuseScore correspondant téléchargeable.

Inventions 1.mscz


Voici un fichier mp3 qui est l'enregistrement de ce que les élèves entendent quand ils écoutent leurs réalisations "Inventions 1" avec le logiciel MuseScore.

inventions 1.mp3


Voici une copie d'écran d'un fichier réalisé avec le logiciel de musique Rosegarden sous Linux Ubuntu. Il s'agit de l'écran montrant la "version matricielle" (appelée pianoroll dans d'autres logiciels) de la cellule rythmique et mélodique simple "dodo l'enfant do" . Les hauteurs de sons sont étalonnées selon l'échelle de sons du clavier piano situé à gauche de l'écran. Les durées des sons correspondent aux longueurs des barres orangées. Chaque mesure comptant 4 temps, une barre qui s’étend sur 1 temps correspond à une noire. Une barre qui s’étend sur 1/2 temps correspond à une croche. Voilà qui rappelle les cartons perforés des orgues de barbarie.

Les barres sont dessinées à l'aide du crayon visible sur la barre des tâches. C'est une activité accessible à de jeunes enfants.

matrice dodo l'enfant do.png

C) Les activités de consolidation des acquisitions.

a) les activités de reconnaissance d'éléments musicaux.

Nommer le titre du chant dont le maître interprète une cellule rythmique et mélodique.

Reconnaître si le maître accompagne un fragment de chant par la pulsation ou par son rythme.

Reconnaître si le maître accompagne un fragment de musique classique, baroque, renaissance,... jazz, traditionnelle.... par la pulsation ou par un rythme.


Reconnaître si le maître accompagne un fragment de musique actuelle par la pulsation ou par un rythme.

Reconnaître des musiques dans lesquelles l'ostinato à toute sa place. (Canon de Pachelbel, Boléro de Ravel, musiques de danses, chants canons, chants traditionnels)

b) les activités de reproductions et de transformations d'éléments musicaux.

Reproduire une cellule rythmique jouée par le maître sur un tambourin. La frapper dans ses mains .

Reproduire une cellule rythmique et mélodique interprétée par le maître à partir d'un son qu'il se donne au départ. La transposer à partir d'un autre son plus aigu.

c) les activités de lecture. Décodages.


Lecture d'une suite de cellules rythmiques reprenant les cellules rythmiques étudiées.

Lecture d'une suite de cellules rythmiques et mélodiques reprenant les cellules étudiées.

Lecture rythmique d'un chant ou d'un fragment de chant comprenant les cellules rythmiques étudiées.

Lecture rythmique et mélodique d'un chant ou d'un fragment de chant comprenant les cellules étudiées.



d) les activités d'écritures et de dictées . Encodages.

Écriture d'une suite de cellules rythmiques interprétées par le maître. Les cellules rythmiques ont déjà été étudiées précédemment.

Écriture d'une suite de cellules rythmiques et mélodiques connues et interprétées par le maître. Les cellules rythmiques et mélodiques ont déjà été étudiées précédemment.


Écriture d'une cellule rythmique d'un fragment de chant nouveau interprété par le maître. La cellule rythmique correspond à une cellule déjà étudiée précédemment . Seules les paroles diffèrent. Ou bien encore, seules diffèrent la mélodie et les paroles.

Écriture d'une cellule rythmique et mélodique d'un fragment de chant nouveau interprété par le maître. La cellule rythmique et mélodique correspond à une cellule déjà étudiée précédemment . Seules les paroles diffèrent.




D) Les activités de création.

a) Inventions de paroles sur une structure connue (structure rythmique ou structure mélodique et rythmique).

b) Transformation d'une structure rythmique interprétée par un instrument. La jouer en faisant varier les paramètres des sons.

.

c) les activités d'accompagnement de musiques et de chants à l'aide des cellules apprises précédemment et reprises obstinément (en Ostinato).

d) la danse : les activités d'accompagnement de musiques et de chants de différents styles à l'aide de gestes appropriés basés sur la pulsation ou sur une structure rythmique.


e) les activités de composition.


f) les activités d'improvisation.


E) Pour aller plus loin.

Steve Reich est à l'origine d'une pratique pédagogique, mais surtout de compositions dans lesquelles l'ostinato est constamment utilisé. Parfois ce sont des frappements de mains qui sont utilisés. Et c'est pourquoi on nomme cette musique : "clapping music".

Pratiquement tous les compositeurs font appel au principe de répétition.

Je voudrais citer des compositeurs contemporains qui s'appuient sur des visualisations qui rappellent, de près ou de loin, les figures fournies par les cartes perforées .

Iannis Xenakis

Karlheinz Stockhausen

Gyorgy Ligeti

La musique peut donc être écrite sous une autre forme que sous la forme de notes sur une portée.

Les musicogrammes (voir 2 exemples en bas de cette page ) sont une solution.

De nombreuses musiques modernes ne sont plus écrites , elles sont enregistrées : on parle de musiques inscrites.


Enfin, l'immense majorité des musiques du monde asiatique et du monde africain n'ont jamais été écrites. Elles se transmettent par imitation.

Voici d'autres séquences pédagogiques qui suivent une progression logique.

aller à Pratique Pédagogique de l'Ostinato (2)