Les différentes pratiques pédagogiques d'inspiration Montessori mises en place dans l’école publique française comme alternative au fonctionnement «traditionnel» de la classe maternelle​

Chrystel HUARD

La conférencière

Chrystel Huard​ est doctorante à l’Université de Cergy-Pontoise, France; chercheuse au Laboratoire École-Mutations-Aprentissages EMA; professeure des écoles maitre formatrice, et actuellement directrice de l'école élémentaire

Résumé de la communication

La proposition pédagogique de Maria Montessori, au début du XXème siècle, était une alternative à l’enseignement traditionnel. Elle connait, un siècle plus tard, un engouement sans précédent dans l’école maternelle publique française. Depuis les « pionniers » qui l’ont intégré à leurs pratiques de classe au début des années 2010, ce mouvement s’est diffusé en grande partie grâce aux réseaux créés sur Internet. Plus personne ne conteste l’existence de cette influence Montessorienne dans les classes. Diversement pris en compte par l’Institution - du rejet plus ou moins assumé à une volonté d’appropriation -, la question qui nous intéresse aujourd’hui nécessite de franchir le seuil de la classe pour aller questionner/interroger les pratiques. Car au-delà de la question institutionnelle, cet emprunt à la pédagogie Montessori divise également les enseignants. Certains se posent comme les gardiens du temple considérant la pédagogie Montessori comme un tout, indivisible, tandis que d’autres ne voient aucun inconvénient à une utilisation partielle, du simple emprunt de matériel et/ou de quelques principes fondateurs sans s’interdire l’apport des autres pédagogies. Un premier travail de recherche mené entre 2015 à 2017 a mis au jour ce mouvement et commencé à apporter des réponses sur les motivations de ses membres. La question des pratiques effectives demeure. Nous proposons d’y apporter un éclairage lors de cette communication.