Les écoles alternatives publiques du Québec: organisations enseignantes et apprenantes à la fois?​

Philippe Chaubet

Le conférencier

Philippe Chaubet ​est professeur à l’Université du Québec à Montréal.

Résumé de la communication

Une école apprenante (Senge et al., 2012) est une organisation apprenante éducative (Senge, 2006) capable de réfléchir sincèrement et pragmatiquement par le truchement de ses acteurs — élèves, enseignants, direction, service de garde, parents, etc.— à ce qu’elle veut être ou devenir collectivement et aux moyens d’y arriver. Elle parvient à coconstruire un idéal désiré, discuté et partagé par ses acteurs, idéal qui oriente et propulse ses actions. L’hypothèse que le Réseau des écoles publiques alternatives du Québec est une pépinière d’écoles apprenantes s’appuie sur deux sources: 1) le recueil de paroles d’acteurs divers qui ont contribué à transformer positivement ces écoles, 2) des réalisations petites ou grandes, témoins de ces transformations. Cette étude qualitative interprétative pointe des régularités de fonctionnement qui peuvent aider à comprendre a) combien les acteurs s’engagent dans ces écoles, et b) comment celles-ci innovent au service du développement et du bien-être des élèves et des adultes qui les accompagnent. Pour les écoles alternatives publiques, se concevoir comme organisations apprenantes pourrait aider à objectiver des forces et limites de leurs fonctionnements et à les dépasser. Les autres écoles publiques — majorité du système éducatif — pourraient y voir des opportunités de renforcer ou initier un développement collectif de l’intérieur. Au-delà du jargon, quel intérêt ont des écoles de fonctionner ainsi et, pourquoi pas, de se conceptualiser ainsi?