Apprendre les sciences à l’extérieur, ​une alternative pour favoriser le transfert des apprentissages

Jean-Philippe Ayotte-Beaudet


Le conférencier

Jean-Philippe Ayotte-Beaudet ​​est professeur et chercheur régulier au Centre de recherche sur l'enseignement et l'apprentissage des sciences de l'Université de Sherbrooke.

Résumé de la communication

À l’école, les apprentissages servent généralement à maximiser la réussite des élèves lors des évaluations (Carrier et coll., 2014). Il est par contre légitime de se demander ce que les élèves retiennent réellement lorsqu’ils se retrouvent dans des situations non scolaires. Par exemple, un élève qui apprend à définir le concept d’écosystème est-il en mesure d’observer et de reconnaître par lui-même certaines interactions entre des espèces d’un écosystème qui lui est déjà familier? Une recension de la littérature scientifique de Custers (2010) suggère en fait que les élèves retiendraient moins de la moitié de ce qu’ils ont appris deux ans plus tôt à l’école. Il semble donc essentiel de trouver des moyens pour favoriser des apprentissages plus pérennes et de meilleure qualité. Pour résoudre une partie de ce problème, l’école devrait accorder davantage d’importance au transfert des apprentissages, c’est-à-dire l’utilisation des apprentissages scolaires dans de nouvelles situations (Sasson et Dori, 2015). L’école alternative, centrée sur l’élève et les occasions d’apprentissages, semble toute désignée pour favoriser davantage le transfert des apprentissages, notamment par l’utilisation des milieux à proximité de l’école. Cette présentation explorera donc la notion de transfert des apprentissages d’un point de vue théorique et présentera ensuite des exemples concrets en sciences qui pourraient inspirer l’école alternative.